Les habitants de Féron fortifièrent leur église (Saint Martin) en 1614 pour se protéger des bandes de pillards français. Ils surélevèrent ainsi leur tour entièrement construite en pierre bleue.
Cet énorme donjon-clocher muni de meurtrières est flanqué au nord d’une tour ronde qui possède un escalier étroit et hélicoïdal de cinquante quatre marches permettant d’accéder aux quatre étages des salles de défense.
Le premier niveau comporte une cheminée qui permettait de cuisiner en cas de siège. Le premier étage (et peut être les second et troisième) servait de dortoir commun aux villageois.
Le dernier niveau abritait la cloche fixée sous le clocher. En cas d’alerte, elle sonnait le tocsin. Grâce aux abat-sons du beffroi, le bruit se répercutait dans un faible périmètre afin que l’ennemi ne sache pas qu’il était repéré.
Dans les albums de Croÿ, l’église est entourée d’un cimetière fortifié, organe militaire supplémentaire de défense.