Fontaine tire son nom du latin fontanum ou fontana dans sa forme féminine qui signifie l’ensemble des sources. Celui-ci est formé sur le mot fons/fontis qu’il faut prendre dans son sens original de source. Le sens de fontaine sera beaucoup plus tardif.
La présence de l’eau et de ces multiples sources favorisèrent la fixation de nombreux villages dans notre région. Au fil du temps, pour faciliter l’accès à ce bien vital on édifia des petites constructions maçonnées autour du point d’émergence des eaux formant de petits réservoirs ou bien encore on installa des pompes à bras dont certaines furent habillées accédant ainsi à une dimension ornementale.
Ces fontaines publiques étaient avec les cours d’eau et les puits les seuls lieux d’alimentation en eau potable. Elles étaient donc sur les places communales ou aux abords des cours d’eau. Elles pouvaient être associées à un lavoir ou bien encore à un abreuvoir. Elles se rencontraient ainsi dans presque chaque village.
Elles constituaient alors un lieu majeur de la sociabilité villageoise, un lieu d’échanges, de discussions et parfois aussi de conflits car elles pouvaient manquer d’eau.
De nos jours si les fontaines ont perdu leur usage domestique elles n’en restent pas moins des éléments appréciés de notre architecture communale. D’hier à aujourd’hui, des fontaines disparues aux nouvelles fontaines, notre inventaire a pour but de répertorier les ouvrages actuels mais aussi dans une moindre mesure, faute de documents, de citer les très nombreux édifices disparus avec l’arrivée de l’eau courante dans chaque habitation.