Landrecies

Les Moulins à vent de Landrecies (3) :

Landrecies détient au XVIII e siècle un moulin à eau très ancien et trois moulins à vent (1).

1 Le Moulin à vent du Bastion de la Ville

Le premier moulin à vent est un moulin à pivot appartenant au domaine royal. Il est érigé sur un bastion de la ville entre 1724 et 1730 selon des plans de l’époque (Carte Naudin 1720 Carte projet 1724 Plan 1730) :

Carte Naudin 1720
Plan Landrecies Projet 1724 : Carte du site ‘’Landrecies’’Le plan-relief du musée du Génie
Représentation de Landrecies avec le Moulin à vent du Bastion
Cadastre Landrecies An 12 ADN P 30 / 191 Moulin de la Ville S E 7 Vue 1/4
Cadastre Landrecies 1831 ADN P 31 / 727 Moulin Jamin S D 480 Vue 8/43
Position fictive du Moulin à vent du Bastion de la Ville sur une carte actuelle
Endroit où se dressait le Moulin à vent du Bastion de la Ville Rue de la Folie

Le Moulin du Bastion de la Ville est déplacé vers 1770 le long de la rue de Catillon à Landrecies appelée de nos rue de la Folie. Il est alors sur une terre de la manse abbatiale de Fesmy et le gouverneur de la ville en jouit à titre d’arrentement. A la mort de l’abbé et du gouverneur le moulin redevient une possession royale selon l’arrêt du Conseil du 1er octobre 1779. Un autre arrêt du Conseil daté du 26 septembre 1788 ordonne la possession du moulin par la Ville à charge de payer une redevance annuelle au domaine de sa Majesté (2). Sur le cadastre de 1831 le moulin est appelé le Moulin Jasmin.

(1) : Histoire d’une forteresse : Landrecies par Philippe Fournier page 162 Edition Perrin et Cie 1911

(2) ADN Série C 16823

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2 Le Moulin à vent d’En Haut

Le Moulin Les Etoquis de Landrecies Carte de Cassini

En 1711 le moulin à eau de Landrecies appartient à Michel François CORDIER de ROUCOURT (°1676 + 1736) Piqueur au 1er vol pour milan de la fauconnerie de Sa Majesté marié à Le Quesnoy avec Caroline de LANDAS +1743 à Louvignies-Quesnoy (1). Sa veuve fait ériger deux moulins à vent « pour pallier les inconvénients du moulin à eau », « l’un au Faubourg du Quesnoy, l’autre au Faubourg de France proche le terroir de la Folie » (2). Ils sont construits par arrêt du Conseil du 20 Août 1737, l’un pour la farine et l’autre pour faire de l’huile » (3). On en retrouve un sur la carte de Cassini de 1758 aux Etoquis, bordant la route qui conduit à Fontaine-au-Bois. C’est donc celui du Faubourg du Quesnoy (Faubourg Soyères de nos jours).

Cadastre Landrecies An 12 ADN P 30 / 191 Moulin d‘En Haut S B 117 Vue 1/4
Position fictive du Moulin à vent d’En Haut sur une carte actuelle
Endroit où se dressait le Moulin à vent d’En Haut Chemin de la Souris

Il est démonté ou détruit pour raisons ou conflits militaires. On le retrouve en 1804 un peu plus au Nord Est en direction d’un petit chemin conduisant à la forêt de Mormal. Il pourrait avoir appartenu à Robert MERCIER qui vend un moulin à vent le 24 janvier 1803 à Charles Michel CORDIER de ROUCOURT, fils de Michel François et de caroline LANDAS (4). Le moulin disparait avant 1831.

(1) : Voir mon site Moulins en Avesnois au fil de l’eau : La Sambre et ses Moulins

(2) : ADN Série C Finances 58 dossier 2

(3) : ADN C 23 dossier 4 et C Finances 58 dossier 2

(4) : ADN 3 Q 297-2 Enregistrement Bureau de Landrecies Table des vendeurs An 6-An 13 acte du 4 Pluviôse An 11

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3 Le Moulin à vent de La Folie

Un moulin à vent à La Folie est déjà représenté sur les Albums de Croÿ vers 1600; celui qui nous intéresse est celui de 1737.

Cadastre Landrecies 1831 ADN P 31 / 227 Moulin de la Folie S D 892 Vue 1/43
Position fictive du Moulin à vent de la Folie sur une carte actuelle
Endroit où se dressait le Moulin à vent de la Folie Rue Petit Versailles

Ce second moulin à vent construit par la veuve CORDIER de ROUCOURT et situé au « Faubourg de France proche le terroir de la Folie » n’est pas mentionné sur la carte de Cassini : a t-il été démonté ? Il est probablement déplacé par la suite pour se retrouver plus au sud du territoire de Landrecies au lieu-dit La Folie. On le retrouve à la fois sur le cadastre de l’An 12 à la section S E 63 et sur celui de 1831 Section D 892. Il est détenu par Marie Joseph DESPREZ qui le loue en 1796 à Isidore Joseph Rivart, fils de feu Jean-Baptiste, émigré et ancien propriétaire du moulin à eau (1). Par la suite le moulin semble être détenu par plusieurs propriétaires et change très régulièrement de mains : Honoré COPY de Troisvilles le vend en 1804 à Antoine GAVERIAUX de Le Cateau (2) qui le revend en 1812 à Benjamin BAUDRY (3). Il y aussi une vente en 1807 de Barthélémy HUVILLE à Jean Baptiste CHATELAIN qui le revend en 1809 à Thomas DUPONT (4). En 1837 c’est un Thomas BAUDRY qui le vend à Benoit MARCHAND. Le moulin disparait vers 1850.

(1) : ADN 3 Q 299-1 Enregistrement Bureau de Landrecies Table des baux An 2-An 5 Acte du 29 Fructidor An 4

(2) : ADN 3 Q 297-2 Enregistrement Bureau de Landrecies Table des vendeurs An 6-An 13 Acte du 27 Germinal An 12

(3) : ADN 3 Q 181-15 Enregistrement Bureau de Le Cateau Table des vendeurs 1811-1812 Acte du 13 Avril 1812

(4) : ADN 3 Q 297-4 Enregistrement Bureau de Landrecies Table des vendeurs 1807-1812 Actes du 19 Mai 1807 et du 9 Mars 1809