Les censes de Jacques Marguerite de Préseau

Dompierre-sur-Helpe

L’origine de la ferme remonterait au 15e siècle. 
En 1602, le comte de Berlaimont vendit une maison de cense à J. d’Anneux.
En 1674, le terrain fut vendu à Nicolas de Préseau, récemment anobli. Il cumula les fonctions de greffier du magistrat, contrôleur des Fortifications et prévôt de la terre d’Avesnes. Il entreprit près de la ferme la construction d’un château, achevé en 1714. 
La ferme fut agrandie durant la deuxième moitié du 18e siècle. On ajouta alors un certain nombre de bâtiments : les premières écuries au sud, datant de 1742 environ, détruites, les haras qui ferment toujours l’actuelle cour de ferme, construits vers 1769 par Jacques-Marguerite de Préseau (1731-1800), inspecteur général de la Maréchaussée et maître de cavalerie.

On accède aux bâtiments agricoles par une allée de platanes. La grande cour de ferme est entourée de multiples bâtiments : au nord-ouest se trouve la bâtisse la plus ancienne (du 16e siècle ?) en pierre grossièrement taillée, de 40 mètres de long, à deux niveaux d’élévation ; vers le nord sont disposées deux habitations privées, récemment restaurées ; vers le sud se trouve une ruine. Les côtés nord et sud de la cour sont fermés par les larges et hauts bâtiments des anciens haras, construits en gros moellons de pierre et chaînes d’angles en pierre taillée, couverts d’ardoises, à la large charpente en bon état. En face, les écuries présentent deux niveaux, de multiples ouvertures murées, quelques boxes au sol pavé. Vers le nord se trouvent une porcherie et un pigeonnier. A l’ouest, une grange, agrandie vers 1769, au volume interne imposant et à la charpente d’origine remarquable, comporte une façade pignon. Le château consiste en une grande demeure rurale, de plan rectangulaire, cantonnée de quatre pavillons carrés plus élevés que le corps principal. La façade sud donne sur le jardin et domine le parc à l’ouest. L’édifice montre des chaînages d’angles, des entourages de baies et des cordons en briques et pierres en harpe, et une maçonnerie en moellons de pierre grise. Le parc constitue un vaste ensemble paysager remarquable, avec trois étangs (à l’origine, des viviers) sur un hectare, une source au nord-est formalisée par une fontaine monumentale en pierre bleue avec exèdres, escalier et terrasse, datant vraisemblablement du milieu du 18e siècle. Les étangs alimentaient un moulin en contrebas qui existe toujours en amont de la rivière. On trouve également une glacière en pierre effondrée et deux petits ponts. Au sud, l’ancien jardin à la française a été remplacé par une pelouse à l’anglaise, probablement vers 1860 : cette partie est séparée des étangs par un mur de soubassement en pierre, surmonté de vases. La grande allée et l’allée de tilleuls ont été récemment reboisées. Le mur de clôture est en moellons de pierre bleue appareillés. Le grand portail au nord-est est encadré de deux pavillons abandonnés.
Source texte : http://www.culture.gouv.fr

Floyon

Floyon formait dans le moyen-âge une seigneurie particulière, éclissée de la terre d’Avesnes. La famille de Berlaimont la possédait déjà au XIVe siècle.

En 1681, elle passa, par acquisition dans celle de Jean-Baptiste Préseau, seigneur du lieu et grand bailli de la pairie d’Avesnes. Elle resta à sa postérité jusqu’en 1785.

Alors, Jacques-Marguerite de Préseau, seigneur de Dompierre et d’Hugemont l’acquit à son tour moyennant 600.000 livres (Notice historique sur la Terre et Pairie d’Avesnes en Hainaut. Archives d’Hugemont).

Nul doute qu’une cense devait lui appartenir dans cette terre.