Les censes du Chapitre Métropolitain de Cambrai

les censes de Maresches et de Villers-Pol relevaient du chapitre Métropolitain de Cambrai.

Maresches

Le chapitre de Cambrai possédait de nombreuses terres à Maresches et ses biens vendus au profit de la Nation sous la révolution occupaient 295 hectares sur les 478 que compte la commune (Les paysans du Nord pendant la révolution française de Georges Lefebvre ed 1924 page 197). Parmi ces biens la cense de la Cantaraine qui fut vendue le 24 janvier 1397 au Chapitre cathédral de Cambrai par Jeanne Riche veuve  de Jean Du Pont de Pierre, bourgeois et épicier de Valenciennes, décédé en décembre 1391 (acte des terriers du chapitre de Cambrai à Maresches, cathédrale carton 57 n° 2147 ; source selon la revue historique « Moyen Age » Tome LXIX 4 e série tome XVIII volume jubilaire 1888 1963 ed la Renaissance du livre).

Elle était à la fin du XVIII siècle occupée par Pierre André Abraham (1737 1810). Son frère Placide occupait quant à lui la cense Wult à Villers-Pol.

Abraham était marié à Marie Marguerite Claire Régnier (1738 1793) dont les ascendants (elle avait pour père Jérôme et grand-père Claude) occupaient cette cense depuis au moins la fin du XVII siècle. Je pense que cette cense était située au carrefour de la route de Wult et du chemin de Préseau, à proximité immédiate du calvaire.

Cense de la Cantaraine située peut-être au A 314 sur le cadastre de 1826

Explications : Un des fils de Pierre André Abraham, Louis né le 30 août 1768 est décédé le 23 octobre 1845, célibataire, « rue du chemin de Préseau ». C’est le seul bâtiment au cadastre de 1826. Un lotissement a remplacé la ferme.

Villers-Pol

La ferme de Wult

La ferme de Wult fut comprise dans la donation de Liebert, évêque de Cambrai, à l’église du Saint-Sépulcre en 1064.

Le dénombrement de cette propriété est ainsi fait dans les lettres d’engagères données par Philippe IV en 1631 : «  la cense de Wult gisante entre les villes du Quesnoy et de Valenciennes, consistant en une maison, thours, étableries closes d’eau, une grange, cenglier, colombier, viviers, douze mencaudées de pré, un muid de pasture et septante un muis de terres labourables, le tout en une partie, avec un terrage qui se lève au terroir de Villers Pol… » (Mémoire pour les abbés et religieux de St Sépulcre à cambrai in 4, 1759)

En 1667, un passage de troupes sur les champs de Marie Lasne, censière du chapitre Notre Dame à Villers-Pol « avait empéché de labourer et assemencer 15 mencaudées de terres (5 ha) et le reste n’ayant esté labouré et cultivé qu’à demie » (ADN 4 G 2442). Ces épisodes de guerres devaient forcement mettre les censiers en situation financière délicate.