Les censes de l’abbaye d’Anchin et de la prévôté d’Haspres.

Aymeries

En 1088, Ermengarde, pieuse dame de Mons, fonda, dans cette localité, un prieuré pour l’abbaye d’Anchin, alors dirigée par l’abbé Haimeric. Cette maison appartint à ce monastère jusqu’à la Révolution et fut alors vendue comme bien national en 1793 (Archives enregistrées au Quesnoy). Charles Louis Joseph Le Conte de Canteraine, architecte et garde général des forêts du Noble Chapitre des Chanoinesses de Sainte-Aldegonde à Maubeuge, de l’Abbaye bénédictine Saint Pierre & Saint Paul d’Hautmont, et du Prieuré d’Aymeries, capitaine au 10ème Régiment de Hussards Noirs fut Guillotiné sur l’échafaud le 7 juin 1794 à Cambrai à l’âge de 62 ans pour avoir protégé ces biens.

Le prieuré fut transformé en ferme dans laquelle subsistent les vestiges du cloître.

2 Rue de l’Eglise (la tour pigeonnier fut abaissée au XX e siècle)
Le prieuré d’Aymeries

Berlaimont

La cense de Bel à Berlaimont a remplacé au XVI e siècle une léproserie qui existait déjà au XII e siècle. Cette dernière était située sur la rive droite de la Sambre en un endroit nommé « Bayle » sur le territoire actuel d’Aulnoye. Cette portion de plaine a été totalement modifiée depuis un peu plus d’un siècle, par la création de la voie ferrée Valenciennes-Hirson, l’implantation d’industries (Vallourec), et la construction de maisons et de routes. II est nécessaire de souligner qu’un peu plus de cinq cent mètres séparaient le village d’Aulnoye, au nord, de la léproserie et que semblable distance l’isolait, à l’ouest de Berlaimont. Au sud, la construction la plus proche était la cense de Mécrimont, à un kilomètre.

La cense de Bel est connue à cette époque par une sentence de la cour de Mons (Archives Départementales du Nord I H 409 nc473), rendue le 18 novembre 1516, au profit de l’Abbaye d’Anchin, contre son fermier Colard Bouteau pour non paiement de la menue dime, laquelle se montait annuellement à 33 veautres de laine et 3 agneaux.
En tant que Bien des pauvres, elle est administrée par les échevins de Berlaimont. Elle a son manbour, chargé de la gestion financière, qui chaque année à la St Rémy, rend les comptes « de la bonne maison et cense du Bel », maladrerie de la ville, devant le pasteur, le bailli et la loy assemblés. Celui de 1647-1648 est parvenu jusqu’à nous. (Arch. Berlaimont. Compte de la cense du Bel 1647-1648 ) II est dressé par Martin du Fayt, qui reçut 10 livres pour ses gages. Les recettes nous apprennent que la ferme était louée à la criée pour neuf ans et que pour cette sixième année de location, Nicolas Courtin a payé 526 livres.

Outres es dépenses ordinaires pour le culte, les salaires payés aux administrateurs, manbour et greffier, ce compte fait état de menues dépenses pour travaux de construction dune étable, de travaux de réfection des murs de pierres et achat de portes neuves. On n’est pas élogné de 1643 et on peut penser quo Il cense du Bel a souffert, elle aussi, lors de la destruction du château.

La chapelle dédiée à St Urbain continue d’être desservie par le curé de Berlaimont qui, outre la messe et les vêpres solennelles de la fête patronale, y célèbre une messe par semaine. II en coûe annuellement 60 livres 4 sols. (Bibliothèque Nationale 9914 et 9915 status generalis totius diocesis Cameracensis hodie sede vacante prima januaris 1724 -)

Celle chapelle est située sur la paroisse d’Aulnoye dont l’ Abbé d’Anchin est collateur. Lors de ses visites au prieuré d’Aymerres, ille manque pas d’y faire passage. Dom Denis, le 19 Millet 1713 la trouve hors d’état d’y célébrer la messe, à quoi dit il: nous y pourvoirrons en temps et lieu comme nous jugerons plus à propos – (Arch.Depart. I H 1720).

Le 11 août 1717, il se fâche en apprenant, par le fermier qui l’a salué respectueusement, que la chapelle est fermée et la clef aux mains du mayeur de Berlaimont. L’ayant sommé de lui présenter la clef, il procède à la visite et dit y trouver une chapelle rétablie, propre à la célébration du saint-sacrifice, et les ornements nécessaires en bon état. Selon le procès verbal de cette visite les échevins de Berlaimont se disent administrateurs de cette maison, ce qui laisse supposer qu’Anchin admet difficilement leur juridiction. Cette expression reparait dans le rapport de visite du 1er juin 1726 de Dom Ambroise Caullet qui trouve l’ensemble en bon état, à l’exception du calice et de la patène qui sont en étain. Ce sont cependant ces « soit disant administrateurs » qu’il engage à en fourmir un, en argent, avec coupe dorée intérieurement.

Pendant quelques années Bel cessera d’être du ressort des gens de loi de Berlaimont. Après l’annexion du Hainaut, un édit royal de décembre 1672 avait réuni à l’ordre du Mont Carmel et de Saint Lazare les léproseries et maladreries du Hainaut, mesure qui fut abrogée en 1693.

A l’intervention des mayeur et échevins de Berlaimont, le Roi Louis XIV, par arrêt du 11 septembre 1713, confirme le décret pris en conseil le 20 juillet 1713, portant union de la maladrerie d’Aulnoye à l’hôpital de Berlaimont. (Berlaimont. Archives de la cure) Cet arrêt précise, que les revenus seront employés à la nourriture et l’entretien des pauvres malades, que l’ordre de N.D. du Mont Carmel restituera les titres de propriéét qu’il peut détenir. A charge pour les administrateurs d’acquitter les prières et services dont la maladrerie peut être chargée.

La Révolution allait mettre un terme à cette longue existence, par l’action des troupes Autrichiennes, qui lors de leur entrée dans Berlaimont livrèrent combat sur les rives de la Sambre, incendiant cette antique demeure, le 17 aout 1793. Quelle cause exacte poussa la municipalité à demander l’autorisation au département d’en vendre les ruines ? Les dégâts jugés trop importants pour que la reconstruction soit rentable pour les pauvres ? Le désir de soustraire les ruines, ou ce qu’il en restait, au pillage des « mal intentionnés » ?

La vente eut lieu à la criée le 30 ventôse an IV (20 mars 1795). La chapelle fut adjugée à deux acquéreurs en deux parties différentes, et les bâtiments suivirent, les écuries, la maison, la grange, les trois bergeries et même la margelle du puits. Les matériaux devaient être enlevés pour la St André. L’emplacement de la ferme fut loué. L’ensemble rapporta 958 livres.


Quelques mois auparavant, le 5 brumaire an IV, les biens de la cense d’Hubel avaient été mis en location, les prés et les pâtures pour six ans, les terres labourables pour neuf ans. Le paiement devait être effectue en blé. Les 61 hectares 66 ares qui entouraient la ferme avaient été divisés en trente portions.

Au début du XIX eme siècle, ces biens étaient charg2s d’une rente de 100 frs au profit du vicaire de Berlaimont, astreint de célébrer en l’honneur de St Urbain.

Le bureau de bienfaisance fut autorisé en 1907 1912 1913 et 1921 à vendre à la Sté Métallurgique de Montbard- Aulnoye la presque totalité de ces biens. Le reste avait été cédé à la Sté Electricité et Gaz du Nord pour la construction de la centrale électrique dite de Berlaimont. Le cadastre plus fidèle que la mémoire des hommes a conservé jusqu’en ce siècle sous la dénomination de cense d’Ubel le souvenir de cette maison désignée par Baile – Bel -d’Hubel suivant les époques

Source : Histoire de berlaimont Raymond BERARD

Frasnoy

Ferme de l’Epinette 8 Chemin de l’Epinette

Ghissignies

La Ferme d’En Haut

Cadastre de Ghissignies de 1831 Données Cartographiques Google 2019
La Ferme d’En Haut 23 Rue de la Victoire
La Ferme d’En Haut

La ferme « d’en haut » appartenait à l’abbaye d’Anchin et était exploitée par un fermier. Une sucrerie y fut bâtie en 1855 dans la cour le long de ‘Ecaillon. Elle fonctionna jusqu’en 1874 (rue de la victoire).

La Ferme d’En Bas

La Ferme « d’en Bas » appartenait soit à l’abbaye d’Haspres soit à l’Abbaye de Maroilles et fut d’abord exploitée par les moines, c’est dans cette ferme que certains historiens placent la naissance de St Quinibert, patron de Salesches (rue de Visin). Source : http://www.ghissignies.com/

La Ferme d’En Bas

Il y a fort à penser que cette ferme « d’en Bas » dépendait de la prévôté d’Haspres car l’état estimatif donné en 1790 par le dernier abbé de Maroilles portait le revenu de Ghissignies à la somme de 32 livres, représentant une prestation en grains.

Jean-Charles Hautecœur tenait la cense de Saint Achaire dont la superficie augmenta de 58 % entre 1737 et 1777.

Jean Jacques Givry était censier à Ghissignies en 1763 (Contrat de mariage du 14/04/1763 à Romeries entre Alexandre Joseph Moine et Marie Anne Joseph Plouchard belle sœur de Givry).