Ecuélin

La Place d’Ecuélin en 1909
La même Place en 2013 : on y retrouve l’ensemble mairie écoles bâti en 1844, l’église reconstruite en 1856 , en utilisant notamment pour le chœur les moellons de l’ancienne, et la stèle de la République.

Ecuélin s’est écrit Squilino en 1119 et Esquelin au XIII e siècle. Le nom viendrait de celui d’un homme latin, Squillus.

Ecuélin : Albums de Croy IX, Comté de Hainaut VI / DUVOSQUEL Jean-Marie (sous la direction de), Bruxelles, Editions du Crédit Communal de Belgique, 1989, p. 127 (planche 33). Voir la description du village en 1601 sur culture.gouv.fr

Lieux et Monuments :

  • Église Saint-Martin de 1857.
  • Mairie
  • Place du village avec pompe à eau et buste de Marianne.
  • Fontaine-lavoir.
  • Monument aux morts.
  • Au cimetière, quelques tombes de guerre de la Commonwealth War Graves Commission.
  • Calvaire.
  • Chapelle de l’Hôpital du XII e siècle.
  • Commanderie des Hospitaliers, aujourd’hui Ferme de l’hôpital.
  • Château des XVIII e et XIX e siècles.
L’église St Martin d’Ecuélin
L’église d’Ecuélin
L’église St Martin

L’architecte Jules Fiévet a élaboré son projet de reconstruction en 1853 à la demande du maire Louis de Préseau : il s’agit d’une simple nef, d’un chevet de l’édifice à trois pans comprenant une travée. Le clocher, chevauchant le faite du toit est terminé par une flèche. Elle fut construite en 1856.

Entre 1872 et 1875 des réparations de la toiture eurent lieu, la flèche y étant tombée en 1865. Quant au clocher il fut reconstruit en 1985. culture .gouv.fr

D’autres travaux de restauration de l’église se terminèrent en 2005.

A l’initiative de l’association de Protection du Patrimoine d’Ecuélin, présidée par Wijtse Rodenburg, le coq de l’église à été remplacé le lundi 9 juin 2014. Voir https://www.youtube.com/watch?v=PJT7FRW_RjY

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est ivr31_045905619v_p.jpg.
Vue générale intérieure, vers le choeur. Base Mérimée
Vue générale du maître-autel. Base Mérimée
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est ivr31_045905620v_p.jpg.
Vue générale intérieure, vers l’ouest. Base Mérimée
Vue générale avril 2019
Maitre-Autel avril 2019
Les tableaux de l’église, stations 7 et 8 du Chemin de Croix ont été restaurées.
Les tableaux de l’église, stations 7 et 8 du Chemin de Croix  :
Tableaux dévoilés par Wyste Rodenburg de l’Association de protection du patrimoine, et restaurés par Alain Gueudet. Photo La Voix du Nord 03/07/2018
Autel latéral
Autre Autel latéral
Confessionnal

La Chaire
Vitrail représentant St Ecuélin Martyr : Il n’existe pas officiellement de St Ecuélin, ce sont les pèlerins qui venaient cueillir du bugle et se désaltérer à la fontaine qui peu à peu ont créé St Ecuélin. D’où le double patronage de l’église : St Martin et St Ecuélin !
Vitrail représentant St Martin Évêque
Plaque à l’intérieur de l’église
Mairie d’Ecuélin.
Thibaut, Pierre – © Inventaire général, ADAGP Voir les plans
Écuélin
La Mairie Photo Havang 2011

Les plans de l’école-mairie sont livrés en 1843 par l’architecte Grimaut. Elle est construite en 1845. En 1853, l’emplacement du four est modifié. L’école est agrandie en 1880 par l’architecte Jules Fiévet.

En 1843, l’édifice comprend une salle qui sert aux délibérations du conseil municipal, le cabinet de travail de l’instituteur qui est également la salle des archives de la mairie, le logement de l’instituteur et une salle de classe. Il s’agit d’un bâtiment à un étage et trois travées. L’utilisation du calcaire marbrier pour le soubassement, les appuis et les linteaux de fenêtre prolongés par un bandeau, est caractéristique de l’architecture de l’Avesnois dans les années 1840. En 1880, l’école est agrandie par l’adjonction à l’est d’un bâtiment en rez-de-chaussée qui communique avec le premier bâtiment. Source du texte : culture.gouv.fr

Wytse Rodenburg a présenté la fontaine, rénovée.
La fontaine la Paturelle à Ecuélin : Mr Wytse Rodenburg a présenté la fontaine, rénovée . Photo la Voix du Nord du 03/07/2018


Cette fontaine située près de l’église a bénéficié en 2018 d’un coup de neuf grâce à la participation de l’association Entraide. La fête communale a été l’occasion de mettre en valeur ce travail. Pour la première année, la fête communale est devenue la fête aux Bugles. À l’origine, ce nom est celui d’une plante assez rare, très recherchée au Moyen Âge, pour ses vertus cicatrisantes. La bugle rampante, dont on affirmait qu’elle faisait « la nique aux chirurgiens », proliférait autour de la fontaine du village.

Place du village avec pompe à eau et buste de Marianne photo 2011 Havang
Place avril 2019
Buste et pompe. Avril 2019
Explications

Édifié peu après 1887, à la suite d’un vote unanime de la commune en faveur de la République, le monument à la République est composé d’un socle en calcaire marbrier, surmonté d’un buste de Marianne lauré. Il est entouré d’une grille métallique sur laquelle est accrochée une plaque en calcaire marbrier. Une pompe à eau a été installée derrière le monument. Historique complet et description détaillée sur culture.gouv.fr

Monument aux Morts d’Ecuélin Base Mérimée
Le Monument aux Morts d’Ecuélin Université Lille 3 Photo Havang

La commune d’Ecuélin commanda à Georges Lenne, marbrier à Aulnoye, un monument aux morts en 1921. Il est payé 3 500 francs et installé dans le cimetière. Il est composé d’un obélisque tronqué reposant sur un socle, entouré de quatre obus en calcaire. L’obélisque est surmonté d’une croix, qui ne figure pas sur le projet dessiné. Il comporte une inscription gravée : La commune d’Ecuélin à ses glorieux morts, ainsi que les dates de la guerre (1914-1918) et le nom des trois soldats morts. Il est signé en bas, à droite, Lenne. culture.gouv.fr

Tombes de guerre de la CWGC.
Calvaire du Capiot rue du Calvaire / Chemin de Bachant
Calvaire du Capiot rue du Calvaire / Chemin de Bachant .
Calvaire de 1811 avec les initiales M B. Peut être pour Moreau Nicolas X Beauvois Marie Catherine

Oratoire N.D de Bon Secours
Oratoire N.D de Bon Secours
Chapelle de l'Hôpital
Chapelle de l’Hôpital
IMG_0834

Historique :

L’ordre des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem possédait en 1167 une terre à Ecuélin, propriété antérieure des chanoinesses de Maubeuge. En 1224, est établie une commanderie-hôpital pour accueillir les pèlerins en route pour la Terre Sainte. De cet ensemble ne demeure que la chapelle.

Inscription par arrêté du 31 décembre 1999 aux monuments historiques.

Description :

Elle présente un plan quadrangulaire (8 x 5 mètres), un chevet plat orienté vers l’est, une épaisse maçonnerie, un parement partiellement arraché, en moellons équarris et assisés, des besaces d’angles en pierre taillée. La façade occidentale comporte un mur pignon à trois niveaux d’élévation séparés par un codon larmier, autrefois à redents de brique, une porte en plein-cintre avec tympan aveugle reposant sur deux consoles moulurées.

Au deuxième niveau est ouverte une baie en plein-cintre à double ébrasement. Les murs latéraux et le chevet sont percés dans la partie haute de fenêtres du même type.

Cet édifice est un des rares exemples d’architecture romane en Avesnois, témoignant encore aujourd’hui de l’œuvre des Chevaliers du Temple dans le Nord de la France.

L’autel a été transporté au château de Montcornet dans les Ardennes.

Deux photographies réalisées entre 1894 et 1914 par Augustin Boutique restituent l’état de la chapelle avant qu’elle ne perde sa toiture. Celle-ci était légèrement retroussée. Sur le pignon du chevet est visible une wamberge, mot régional qui désigne la disposition des briques placées obliquement en épi.

Retrouvé par l’Association Protection du Patrimoine d’Ecuélin  » en juin 2008, après 48 ans dans les Ardennes, l’autel templier est de retour à Ecuélin. Sauvé de la démolition de la chapelle par l’Abbé Lusigny, en 1960, l’autel templier est l’ultime pièce de ce monument. Depuis 1233, date probable de son installation dans la chapelle, l’autel a vécu plus de 365000 offices religieux et porte en son sein une grande partie de l’histoire de notre région. L’autel est incrusté des croix de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte. La pierre de 800 kg brisée en trois morceaux porte la trace des méfaits du temps et du climat. Elle est désormais abritée et visible dans la grotte de l’église Saint Martin.

Source : Guillot Catherine de l’Inventaire général du patrimoine culturel. Culture.gouv Base Mérimée.

Ferme de l’Hôpital
Ferme de l’Hôpital au Lieu-dit : la Petite-Couture

L’ordre des hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, fondé en 1113, possédait en 1167 une terre à Ecuélin, provenant du chapitre de Maubeuge. Dès 1224, cette maison devenue commanderie accueillait les pèlerins en chemin pour la Terre Sainte. Elle présente un plan quadrangulaire (8 x 5 mètres) , un chevet plat orienté vers l’est, une épaisse maçonnerie, un parement partiellement arraché, en moellons équarris et assisés, des besaces d’angles en pierre taillée. La façade occidentale comporte un mur pignon à trois niveaux d’élévation séparés par un codon larmier, autrefois à redents de brique, une porte en plein-cintre avec tympan aveugle reposant sur deux consoles moulurées. Au deuxième niveau est ouverte une baie en plein-cintre à double ébrasement. Les murs latéraux et le chevet sont percés dans la partie haute de fenêtres du même type. Cet édifice est un des rares exemples d’architecture romane en Avesnois, témoignant encore aujourd’hui de l’oeuvre des Chevaliers du Temple dans le Nord de la France.

le château d’Ecuélin
le château d’Ecuélin
Le château d’Ecuélin

Historique :

En 1750, le seigneur de Dourlers autorise la construction du château d’Ecuélin à l’emplacement de l’ancien château seigneurial. La propriété a alors été acquise par la famille de Préseau, qui reste propriétaire tout au long du XIXe siècle. Madame Clément-Hémery, qui visite la commune en 1829, précise que le château n’a que 50 ans d’âge, faisant remonter son achèvement aux années 1779, ce qui s’accorde avec le style du logis. Le château, en particulier les communs, ont été profondément remaniés entre 1812 et 1860, dates des deux cadastres exitant sur la commune. En effet, un corps de bâtiment au sud, situé face au logis, a disparu entre ces deux dates. Les bâtiments des communs ont alors été reconstruits et harmonisés dans un souci de symétrie. Après 1860, peu de changements ont été apportés : seul un petit bâtiment à usage de buanderie et de logement d’ouvrier agricole a été construit à l’ouest du logis. Entre 1966 et 1968, à la suite d’un héritage, la propriété a été partagée en deux. Cette division a entraîné la séparation du logis en deux, un mur de cloisonnement étant construit à tous les niveaux du logis. Dans les années 1850 a également été aménagé dans un salon du rez-de-chaussée un décor néorenaissance composé de cuirs entourés de guirlandes.

Description :

Sur le plan de 1812, le château adopte un plan à cour fermée. Le logis, situé au nord, est prolongé par une aile en retour à l’ouest. Sur le même alignement que ce retour, se trouve, du côté ouest, un bâtiment de peu de profondeur. En face se situe un bâtiment qui fait toute la longueur du côté est et se prolonge en retour par un autre bâtiment qui ferme la cour du côté sud. Un étang se trouve, comme aujourd’hui, au sud du château. Sur le plan de 1860, le château se présente pratiquement tel que nous le connaissons aujourd’hui. La partie sud du château a été détruite. Les communs à l’ouest et à l’est ont été reconstruits et rehaussés avec une volonté d’homogénéiser les constructions pour créer une apparente symétrie. Le logis ne comporte plus d’aile en retour. Après 1860, deux pigeonniers ont été construits dans le prolongement des communs, au nord, avec l’usage de la brique pour le soubassement, les chaînes d’angle et les encadrements des ouvertures, tout comme un petit bâtiment en rez-de-chaussée à usage de buanderie et de logement agricole. Celui situé à l’ouest a été arasé. Un même emploi des matériaux se retrouve dans une maison du centre du village (13 la Place) , sans doute conçue par le même architecte. 
Dès 1812, le château possède deux accès, un au nord menant au village d’Ecuélin, et un plus permettant un accès majestueux au château, par la route de Dourlers.
Utilisant la déclivité du terrain, le château est construit du côté de la cour sur un haut soubassement dans lequel sont aménagés les accès à de vastes caves. Un escalier monumental permettait l’accès au rez-de-chaussée (il est visible sur une photographie faite par Augustin Boutique entre 1894 et 1914). Du lierre couvrait alors le mur de soutènement, laissant seulement apparaître les portes d’accès aux caves. Lors de la séparation du château en deux propriétés ont été aménagés en 1968 deux escaliers d’accès à chacune des parties du logis. Sur le nord, le château s’ouvre sur un jardin clos, de plein pied avec le rez-de-chaussée.
Le logis comporte un étage carré avec neuf travées en façade. L’ouverture de la travée centrale, surmontant la porte principale, a été remaniée. Une autre porte permet d’accéder à la partie ouest du logis. La séparation en deux propriétaires entre 1966 et 1968 a entraîné un cloisonnement intérieur qui existe à tous les niveaux du bâtiment. Ainsi le salon situé dans la partie ouest, au rez-de-chaussée, ne communique-t-il plus avec l’escalier central.

Source du texte : culture.gouv.fr

Vue d’Ecuélin et de son église. Rue de la Louveterie