Au VII e siècle, Villeroe ou Villejoe fut donné par sainte Aldegonde au chapitre des chanoines de Maubeuge. Au XII e siècle, Villare faisait partie de la seigneurie de Barbençon. Au XIII e siècle, Nicole ou Nicolas de Barbençon, devint seigneur de Villers et débuta une nouvelle lignée avec de nouvelles armes. C’est lui qui donna son nom à Villers-sire-Nicole.
Nicolas de Barbencon mourut en 1313, laissant d’Alexandrine de Boussois, sa femme, une fille, Ide de Barbençon, laquelle fut mariée à Gerard d’Enghein, d’Havrez et de Fagneulles , châtelain de Mons.
De la maison d’Enghein , la seigneurie passa en d’autres familles : celles de Jeumont-Verchin, de Melun, d’Espinoit, de Ligne, de Nassau Sieghen en 1618, et de là au prince d’Orange-Nassau. Voir Recherches historiques sur Maubeuge et son canton Z Pierart 1851
Villers existait déjà comme paroisse au XII e siècle puisque le bénéfice de la cure appartenait dès 1165 à l’abbaye d’Hautmont. Celle-ci à partir de 1244 et jusqu’à la Révolution partagea cette dîme avec l’abbaye de la Thure.
L’église a été construite au XV e siècle et est dédiée à Saint Martin. Elle fut restaurée en 1818, puis en 1837.
La tour du clocher, construite en 1663, fut démolie en 1914 et reconstruite en 1923. Elle était alors beaucoup plus haute que celle d’aujourd’hui, mais a conservé la forme de son clocher élancé, encadré de quatre clochetons. Son portail en pierre grise a été refait dans le style d’autrefois.
Dans l’église, la dalle funéraire de Bartholomé Descamps a été classée monument historique au titre objet en 1984.
Transcription de l’inscription située sous l’effigie : CY GIST MAISTRE BARTHOLOME DESCAMPS CURET DE VILLERS MESSIRE NICOLE L’ESPACE DE 18 ANS LEQUEL TRESPASSA LE 21 DECEMBRE L’AN 1622 PRIEZ DIEU POUR SON AME
C’est dans sa séance du 23 septembre 1921 que le conseil municipal decida d’ériger un monument aux morts et confia ce travail à une entreprise villersoise les Ets Lisbeth (installés sur l’ancienne scierie de marbre Legay). Ce monument consiste en une colonne de granit surmontée du coq gaulois et présente sur la façade principale l’effigie du soldat français. Il a été inauguré le dimanche 4 septembre 1921.
« Cette journée commença par une messe solennelle. Le choeur était tout drape de tentures noires qui rappelaient les tristesses de la guerre, mais la grande nef avec ses longues bannières rouges rappelait le triomphe de la victoire. M.Alvin curé, ancien combattant, retraça dans une vibrante allocution patriotique l’héroïsme de nos martyrs de la Patrie.
L ‘inauguration officielle du monument eut lieu l’après -midi. A 14h30, près du bureau des douanes, à la chapelle Saint-Eloi, se formait le cortège. Il défila par la rue Neuve, la Grand-rue et la rue du Château pour aboutir a la grand ‘Place. II était compose ainsi : un groupe de cavaliers, les enfants des écoles, la société de gymnastique l’avenir marpentois, les anciens combattants de Maubeuge et Quivy le Grand, la Tonkinoise de Villers, la Fanfare de Givry,la société de Gymnastique la Maubeugeoise, les A C de Vieux Reng, l’Hirondelle, la Sentinelle ,la Fanfare d ‘Havay, Douane, les sapeurs pompiers de Villers, les A C de Mairieux,les Amis de l’ordre la Fanfare de Vieux Reng,les A C de Givry, d ‘Elesmes, la Liberté, les A C de Grand- Reng , l’Accord, les Vétérans de 70 de Villers et Bersillies puis le Conseil Municipal et le Bureau de bienfaisance.
Mrs Pasqual, député, et Leroy, sous-préfet prirent place sur l’estrade, ainsi que Mrs Corduant, maire, E Blanchard président de la section de Villers, Chiroussot, président de la Fédération, Delhaye, conseiller d ‘arrondissement et Bataille conseiller Général. Aussitôt commença la série des discours imprégnés du plus pur et du plus ardent patriotisme. L ‘exécution de la Marseillaise et la Brabançonne et le concert donnés par les diverses sociétés de musique clôturèrent cette patriotique et pieuse Journée… »
Le monument fut déplacé de quelques dizaines de mètres le 5 Août 1955. Il fut restauré en 2017 et ce travail fut confié aux Ets Freres et aux ouvriers communaux. De nouvelles plaques de marbre, gravées en lettres d’or des noms des défunts « Morts pour la France »deux guerres, furent apposées sur la stèle nettoyée.
Y figurent desormais les noms de Pybus Cartwright pilote anglais tue Milers le 4 novembre 1918, Joseph A Sciambra et William L Aubert américains tués le 3 septembre 1944 en libérant le village.
L’iinauguration de ce monument rénové a eu lieu le 3 Novembre 2018 lors de la commémoration du centenaire de la grande Guerre en présence du Conseil Municipal, de l’association U N C, de l’harmonie de Rousies, des enfants des ecoles, des Villersoises et Villersois. Source Mairie
Kiosque de forme octogonale sur socle bas élevé vers 1923 et doté d’une toiture pentue en ardoises. Lambrequins au dessin complexe. Soubassement à motifs céramique.
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Au XVIII e siècle la seigneurie appartenait à un prince d’Orange Nassau qui vendit tous ses biens en 1783 suite à des démêles avec les Villersois. L’acheteur fut l’écrivain célèbre Beaumarchais qui vendit à son tour ses biens en 1788 à sieur de Croizier.
Depuis 2003, les écoles de Bersillies et de Villers-Sire-Nicole ont été regroupées et l’école Beaumarchais compte 4 classes.
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Dans cette commune, La Trouille a vu actionner deux moulins à farine, un tordoir, une scierie de marbre, une filature de coton et quatre platineries.
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3 brasseries ont existé à Villers-Sire-Nicole :
- Brasserie coopérative :
- Brasserie de la Place
- Brasserie Lambret
Sur la Grand Place exista une 3 ème brasserie qui fonctionna de 1870 à 1937, tenue par Alexandre Lambret puis son gendre Charles Urbain et enfin par son fils Gaston Urbain.
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Villers-Sire-Nicole devint le point de départ d’une ligne de chemin de fer,
déclarée d’utilité publique le 12 août 1893 et inaugurée le 15 mars 1896.
La construction de la ligne connue sous le nom de train de Villers fut confiée à Alfred Lambert, un ingénieur civil de Paris. Celui-ci, pour son exploitation, créa la Compagnie du Chemin de Fer de Maubeuge à Villers Sire Nicole, une compagnie qui fut par la suite rattachée à la compagnie générale des voies ferrées d’intérêt local. Chaque convoi comprenait un mécanicien, un chauffeur et un contrôleur, et assurait chaque jour trois allers et retours.
Le parcours de 13 km avec 11 arrêts prenait 52 minutes. La ligne démarrait de Maubeuge depuis les usines « Sculfort & Fockedey » , desservait Mairieux, Bersillies, et Villers Sire Nicole. La majeure partie du parcours longeit la RN49 puis la RN2, puis la route vers Mairieux.
Cette ligne de chemin de fer fut supprimée le dimanche 26 août 1950, après 56 ans de bons et loyaux services.
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Villers-Sire-Nicole est un village dynamique et compte de nombreuses associations.
Suggestions de promenades à Villers-Sire-Nicole :
- Du terrain de camping et de l’étang du faubourg, suivre le sentier qui longe la Trouille
- L’Etang de la filature et ses environs
Les environs de Villers-Sire-Nicole :
- Le Camp de Rouveroy, camp romain situé de l’autre côté de la frontière belge
- L’Ermitage, petit bois sur la gauche du camp romain quand on regarde vers la Trouille et la frontière française. Le bois doit son nom à la création d’un ermitage par Jacques Rouillie en 1367. A la même époque, Englebert de Grez, vicomte de Rouveroy, fit don à l’ermitage de différents biens. On y disait la messe et les ermites s’y livraient à l’instruction de la jeunesse. Un acte de sépulture du 2 novembre 1690 rappelle le décès du frère Gaspard du Bois, ermite, écolâtre, à l’ermitage de Villers. Neuf écolâtres lui succédèrent jusqu’en 1789. L’un d’eux, décédé le 31 janvier 1776, était Jean-François Colson, Seigneur d’Hec, près de Solre-le-château, ermite, dit : frère Jean-Baptiste. L’ermitage de Villers persista jusqu’à la Révolution.
- Le château de Rouveroy, joli château du XVIII e siècle dans lequel les dames de Louis XIV y auraient habité pendant le siège de 1691
- L’église de Givry avec son retable et sa croix processionnelle.