Leval a souffert des bombardements de la gare d’Aulnoye en 1944 et son église a été détruite. Elle a été remplacée par une église résolument moderne.
Elle a été construite en 1962 sur l’emplacement de l’ancienne église,selon les plans de l’architecte Fernand Dumont. Elle comprend une grande nef en forme de coque de navire retournée et une tour carrée d’une hauteur de 22 mètres.
La nouvelle mairie a pris place au 61 rue Emile Brasselet. A l’origine
cette maison a été construite par l’architecte Marcel Mélon pour Albert Minguet, directeur des Forges de Leval, fils de l’industriel François Minguet, en 1949.
Description de la maison initiale :
« Cette maison patronale a été construite à l’angle de la rue Demay et de la rue Brasselet, à proximité de l’usine (Forges de Leval) , détruite. Elle comporte trois niveaux avec combles, élevée sur un sous-sol abritant en partie le garage. L’accès se fait par un emmarchement simple. La maison est composée de plusieurs volumes juxtaposés, des bow-windows et des terrasses, disposés à l’est et au sud. Cette construction est une oeuvre de transition dans la carrière de l’architecte Marcel Mélon : l’utilisation des volumes simples, sans décor, du béton, annoncent ses oeuvres des années 1960 (35, rue de Maubeuge à Aulnoye-Aymeries, IA59001867) alors que l’usage des toitures à longs pans en ardoise rappellent ses premières oeuvres. Ce mélange de styles est également présentr dans la maison du docteur Despret (44, rue Jean-Jaurès à Aulnoye-Aymeries, IA59001876). «
Source : culture.gouv.fr
Voici le discours de Monsieur le Maire, prononcé à cette occasion :
« Je vais maintenant retracer la carrière et la vie de Monsieur Jean-François Mainguet, né en Belgique dans la province de Liège en 1880.
Monsieur Mainguet est venu à Leval dans le but de créer une entreprise de transformation métallurgique : les futures Forges de Leval vers 1906.
Pourquoi s’installer à Leval ?
En ces années d’industrialisation importante les vallées fluviales qui permettaient les échanges de marchandises étaient très fréquentées et donc les terrains très chers. Les investisseurs et entrepreneurs belges s’installaient en France en remontant la Sambre. D’autant qu’un autre moyen de transport commençait à s’imposer : le chemin de fer.
Leval offrait alors cette double opportunité.
Vers 1912, l’installation de l’usine se termine et la production va commencer à se mettre en place progressivement. Malheureusement la première guerre mondiale et l’occupation allemande vont suspendre l’activité par manque de main d’œuvre mais aussi suite à la réquisition allemande. Le 5 novembre 1918, le site sera bombardé et subira de gros dégâts.
Mais la reconstruction se fera rapidement. Dès 1922 ; 300 ouvriers y travailleront. La seconde guerre mondiale détruira complètement le site. Les dirigeants Mainguet ne baisseront pas les bras et pour la troisième fois, l’entreprise fut reconstruite avec les données les plus modernes anglaises et américaines et fut complétée par une conception personnelle afin d’être la plus performante possible.
En effet, les Forges de Leval-Aulnoye était, avant 1939, le plus important producteur de l’armée française.
Pendant les périodes de guerre, Monsieur Mainguet se distinguera particulièrement. Il contribuera notamment de 1914 à 1918 à maintenir le moral de la population et aidera financièrement à assurer le ravitaillement, le paiement des allocations aux familles des mobilisés et maintiendra les envois mensuels de colis de vivres aux familles du personnel mobilisé.
Ce que nous ne savions pas non plus, c’est que pendant l’occupation de la seconde guerre mondiale, il refusera de vendre aux Allemands du matériel de laminoirs neuf, dont ils avaient besoin pour leurs fabrications et s’est opposé, non sans peine à la réquisition.
Il aidera à s’enfuir des ouvriers faisant partie de la Résistance et ayant accompli des actes de sabotage ou ne voulant pas aller travailler en Allemagne…
1948 sera l’année de la reprise d’activités des Forges. Celles-ci cesseront définitivement en 1969.
Le volontarisme et l’humanisme de Monsieur Mainguet ont rendu de nombreux services à la population Levalloise.
Il appliquera le système des allocations familiales au personnel des Forges bien avant que la loi en fasse une obligation aux employeurs.
En cette période de forte industrialisation, la main d’œuvre formée est assez rare sur le marché de l’emploi, Monsieur Mainguet va faire en sorte que ses ouvriers se plaisent dans leur usine et ne soient pas tenter d’aller ailleurs. Pour cela il va créer une vie sociale autour de son usine. Il va transformer le lieu-dit du « Petit Maubeuge » en y construisant deux cités pour loger ses ouvriers, l’une rue Francis Demay, l’autre rue Emile Brasselet. C’est également dans cette rue qu’il fera sortir de terre une école.
Il participera également à l’aménagement de la commune entre les deux guerres en prenant à sa charge la construction du kiosque à musique sur la place.
Il aidera financièrement la commune pour l’électrification des écarts.
Il soutiendra quelques associations : l’Harmonie des Forges, la société de gymnastique des Forges, il permettra à ses employés de se distraire. C’est ainsi qu’il fera construire juste en face de l’usine une salle des fêtes, où étaient organisées des soirées théâtrales, des bals, et une salle de sports…où nous nous trouvons actuellement.
Nous lui devons aussi deux maisons d’habitation construites par un architecte fort connu du bassin de la Sambre en cette première partie du XXème siècle : Marcel Mélon. L’une à côté de l’autre, rue Emile Brasselet, en face du groupe scolaire, dont celle sise près du rond-point se trouve être notre mairie depuis 2006.
Passons maintenant à ses distinctions honorifiques…
Monsieur Mainguet fut :
Chevalier de la Légion d’Honneur le 22 février 1934,
Officier de la Légion d’Honneur le 31 janvier 1953,
Médaille d’Honneur du Travail (40 années dans la même société),
Officier de l’Ordre de l’Economie nationale le 31 janvier 1956,
Quant à ses fonctions publiques :
Monsieur Jean-François Mainguet sera Président d’Honneur de plusieurs sociétés dans notre région, notamment La Société Française des Cylindres de Laminoirs à Berlaimont, la Société Phoenix-Works de Flémalle-Haute, il sera aussi président d’Honneur de plusieurs Chambres Syndicales de Sidérurgie.
Je pense avoir retracé la carrière de Monsieur Mainguet dans son intégralité et j’espère avoir fait ressortir ses traits de caractère profondément humaniste au travers de ces différentes énonciations.
Leval lui doit en tout cas, son essor du siècle dernier et j’espère qu’en inaugurant cette salle en son nom, nous lui prouvons, notre reconnaissance.
Bien sûr, je n’oublie pas notre architecte, Monsieur Thierry Grislain, qui nous a guidés sur l’acquisition et la transformation de ce bâtiment. Nos remerciements aux artisans locaux, l’entreprise SAE pour la peinture, les menuiseries Toussaint, la société Angel, Ducrocq toitures et les ferronneries Levalloises. Toutes ces entreprises sont réputées dans l’Avesnois et bien au-delà.
Je mettrai l’accent également sur le travail effectué en régie par notre personnel technique. Ainsi que le personnel qui assure la cantine et l’entretien des locaux. Notre DGS Bruno Bajard pour l’élaboration des dossiers administratifs.
A noter le travail effectué par l’association Mémoire du Patrimoine Levallois représentée ici par Jean-Yves et Jean-Pierre Merlant ainsi que Céline Dupont, responsable de la médiathèque municipale, Emily Delaporte, éditrice et le président Alain Deneuvillers, excusé ce jour pour raisons personnelles.
Retrouvez les photos de l’inauguration sur le site de la mairie.
Monument aux morts inauguré le 11 septembre 1921, composé d’un piédestal en pierre et surmonté d’une statue de soldat. Ce modèle appelé « Poilu au repos », largement diffusé, a été diffusé par les Établissements Jacomet dans le Vaucluse.
Ce kiosque à danser de forme cylindrique sur pied unique fut acheté en 1868. Il était décoré de quatre lyres et le mât soutenait quatre arceaux destinés à l’éclairage des partitions musicales. Il fut vendu en 1928 à la commune de Taisnières-en-Thiérache afin d’en construire un plus grand. La construction de ce nouvel édifice fut confiée par le maire Fernand Maingain au directeur des Forges de Leval-Aulnoye, François Minguet. Il fut terminé en 1931. Il servit d’église lors de la reconstruction du nouvel édifice religieux. Avec l’usure du temps il sera à son tour tronqué par l’actuel kiosque de concert.
Kiosque de concert octogonal sur socle en pierres bleues et briques rouges. Poteaux et garde-corps en tubes métalliques. Couverture plate avec acrotère. Édifice d’aspect moderne tout en utilisant les éléments caractéristiques des kiosques. Il a été inauguré en juin 2010 en l’honneur de Richard Gastout, maire de la ville de 1995 à 2010.
L’oratoire le plus ancien du village est visible rue Emile Brasselet dans une propriété en face de la mairie. Une partie du fût est manquante.&
Oratoire en pierres carrées avec une jolie console dédié à N.D de Bon Secours, daté de 1841 et situé rue Marcel Ringeval
Situé au 21 rue Emile Brasselet cet oratoire a l’originalité de disposer sur son fût d’un médaillon consacré à Notre Dame du Sacré Cœur.
Un oratoire situé rue des Bergers a été démonté il y a quelques mois pour une raison inconnue. Il semblait être de conception récente
Cette chapelle a été créée par Alexis DUHOT + 19/04/1844, Ambroisine MOUCHERON + 10/09/1829 (épouse) et DUHOT Alexis fils + 04/07/1825 27 ans. elle date donc du début XIX e siècle. En 1862 la commune détient le sol tandis que la la chapelle appartient à Célestin Carion, cultivateur à Leval. On peut la voir rue du Monceau.
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De source orale la brasserie Dubreux aurait été fondée entre 1870 et 1875. La grange qui lui fait face porte la date de 1888. Les initiales V. C et R. T, accompagnées de deux fourquets, sont gravées sur une jardinière. La brasserie cesse de fonctionner pendant la Première Guerre mondiale. Elle est actuellement désaffectée.
Atelier de fabrication avec toit à longs pans à demi-croupe et toit en pavillon en ardoise ; logement patronal avec grès en soubassement, en rez-de-chaussée surélevé et un étage carré, avec toit à longs pans brisés à demi-croupe en matériau synthétique, toit en pavillon et appentis ; écurie en rez-de-chaussée avec tuile mécanique ; grange à toit à longs pans à demi-croupe en matériau synthétique et ardoise. Source MH
Pour information, il existait avant 1914 deux autres brasseries qui furent détruites pendant la première Guerre Mondiale : la brasserie Couture et la brasserie Alexandre Eugène Fontaine (°1856 + 1925).
Dans cette commune l’existence de ce moulin remontait à plusieurs siècles et était aussi banal. Il était en possession en 1822 du comte Marie Ferdinand Hilarion de Liedekerke, prince de Gavre (°1762 + 1841 au château de Noisy en Belgique). Le moulin à deux tournants était alors loué à Louis Joseph Recourty. Le comte vendit le moulin en 1826 à Joséphine Deblois, (1770 1829) propriétaire à Mons et veuve de Charles Alexandre Guillaume de Béhault, ancien avocat au Conseil Souverain de Hainaut (1767 1808). Sa fille Pauline (1796 1848) en hérita. Elle était mariée à Denis Ghislain Joseph de Rasse, baron, conseiller auditeur à la Cour d’appel à Douai, de 1811 à 1813, juge au tribunal civil de Nivelles, juge du tribunal civil de Mons dont il devint le Président. Son mandataire demanda en 1832 la réglementation du moulin de Leval. L’ordonnance royale fut signée le 20 juillet 1841. Le procès-verbal de visite des lieux eut lieu le 8 septembre 1847 et le procès-verbal de récolement signé le 23 juillet 1864. Au décès de Pauline en 1848, son frère et ses deux sœurs héritèrent du moulin.
Vers 1865 Léon Ghislain Bureau marié à Sophie Mathieu qui était le meunier occupant acheta le moulin. Décédé en 1887, son fils Prudent (1851 1894) qui louait le moulin depuis 1878 le détint alors puis en 1896 sa fille mineure Léonie Sophie. Celle-ci se maria en 1900 à Albert Boussart, huissier à Avesnes. En 1914 le moulin équipé d’une turbine avec Jules Mangin comme meunier cessa de fonctionner, fortement endommagé par les bombardements.
En 1920 le bien fut vendu à la Société des forges de Leval Aulnoye.
Il ne reste aucune trace du moulin et des trois vannes, la seconde guerre mondiale ayant détruit cette cible qui produisait alors de l’électricité.
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A Aulnoye, la gare devint le siège d’un important dépôt après la Première Guerre Mondiale dont le poste d’aiguillage se trouvait placé au sommet d’une tour, dite tour florentine, conçue par les architectes GustaveUmbdenstock et Raoul Dautry5 .
Après la Première Guerre Mondiale, la Compagnie des Chemins de Fer du Nord décide de reconstruire les sites ferroviaires détruits sur de nouvelles zones géographiques, non enclavées dans les gares, comme c’était le cas pour la commune d’Aulnoye-Aymeries. Les ingénieurs de la Compagnie du Nord, propriété de la famille Rothschild, décident alors d’établir de nouveaux dépôts-standards afin de rentabiliser au plus vite les installations ferroviaires du réseau à reconstruire (notamment à Lens, Béthune, Lille-Délivrance, Laon et Saint-Denis). A ce titre, ils établissent des plans-type de rotondes, dépôts, tours florentines, adaptés par la suite à leurs sites d’implantations. Le nouveau dépôt d’Aulnoye-Aymeries se met en place dès 1920 et sera par la suite étendu sur la commune de Bachant. En raison des reliefs plats de notre région, les postes d’aiguillage useront d’une spécificité architecturale qui n’est pas sans rappeler les beffrois de nos communes : la tour florentine. Elle permettait, grâce au système d’aiguillage Mors, d’effectuer des manœuvres d’aiguillage à distance, assurant une plus grande sécurité des agents du chemin de fer. La manœuvre d’un levier déclenchait une série de moteurs électriques, des arbres, des poulies et des fils pour aboutir au contact de deux rails qui changeait l’itinéraire de la machine à vapeur. C’est à l’architecte alsacien Gustave Umbdenstock que l’on doit la réalisation de cette tour. Ce dernier fut en effet appelé à travailler pour les chemins de fer par l’intermédiaire de Raoul Dautry, son ancien professeur à Polytechnique, alors ingénieur en chef-adjoint de l’itinéraire des réseaux. culture.gouv.fr
Tour d’aiguillage, inscrite aux Monuments Historiques le 31 décembre 1999. 11 tours de ce type ont été réalisées selon les principes établis par l’architecte Gustave Umbdenstock.
La structure est en béton armé et fonte.
Les étages s’organisaient de la manière suivante :
Rez-de-Chaussée : salle d’arrivée des cables
1er étage : Magasin
3ème étage : Atelier
4ème étage : Toilettes
5ème étage : Salle de fusibles et relais
6ème étage : Salle de contrôle (30m²) à vision panoramique.
La Salle de contrôle est de plus surmontée d’un cube de béton comprenant 4 horloges, de 3m20 de diamètre.
Quelques céramiques décoratives ornent la tour.
A noter qu’après sa restauration en 2002, les impacts de balles de la seconde guerre mondiale ont été laissés apparents, pour le devoir de mémoire.
La Tour a cessé toute activité en 1967.
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Le groupe scolaire Martha Desrumaux a été inauguré le 16 / 11 / 2013. Lors de cette cérémonie, le maire Jacques Thurette, a expliqué que « cette école est le symbole du développement de Leval, le symbole des valeurs de la République ». Cet établissement est en effet une belle réussite, sobre et fonctionnel, intégrant dans sa proximité une garderie, un plateau sportif, et même une cantine en son sein.
Jusqu’au début du XX e siècle, la Sambre présentait de nombreux méandres. Pour qu’elle devienne un beau canal en 1836, les boucles ont été laissées de côté, elles devinrent des délaissés, aussi appelées bras morts.
Contrairement à ce qu’on suggère, le bras mort regorge de vie et s’inscrit aujourd’hui comme corridor écologique de la trame verte et bleue du val de Sambre.
Le site d’environ 4 hectares est composé d’un plan d’eau riche en poissons, d’une roselière, d’un petit bois, de mares…
Un parcours aménagé par un platelage en bois permet d’accéder au cœur de la roselière. Une halte de pique-nique vous permettra de vous restaurer tout en observant le paysage. Tourisme en Avesnois