Fourmies

Vue aérienne de Fourmies
Autre vue aérienne de Fourmies

Fourmies était au XII e siècle un alleu qui appartenait aux seigneurs d’Avesnes, lesquels en firent don à l’abbaye de Liessies.

Aux XVIe et XVIIe siècles, c’était encore un petit village,où se trouvait cependant en raison de sa position à l’extrême frontière du Hainaut, un fort tenu par une garnison espagnole.

Ce fort résista en 1622 à l’armée de Mansfeld, mais il tomba en 1637 ente les mains du gouverneur de La Capelle, qui brûla le village. Il résista encore l’année suivante, mais la petite bourgade fut de nouveau ravagée et incendiée. Pendant tout le XVIIe siècle, ce fut pour les habitants, la misère et la ruine.

L’industrie prit naissance a Fourmies avec les verreries (Verrerie du Houy fondée en 1599 et Verrerie de Montplaisir en 1620), puis avec les fabriques de fil à dentelle qui se développèrent au début du XVIIIe siècle. Mais c’est en 1774 (première filature de lin « retors et blanchis » à la façon de Hollande créée par Jean Staincg et Nicolas Legrand) et surtout en 1810 que les premières filatures de coton s’installèrent ( première filature de coton appelée « la Vieille », fondée par Louis Joseph Legrand)

C’est en 1825 qu’apparut la première filature de laine grâce à Théophile Legrand (né en 1799, décédé le 05/06/1877).

Filature Le Malakoff
Quartier Malakoff Photo VDN 16/11/2014. Seul le château de Théophile Legrand est toujours là…

En 1856, il construisit la filature « Le Malakoff » (en souvenir de la bataille française éponyme de 1855 en Crimée) pour se lancer dans la laine peignée.

Aux filatures se joignent bientôt les tissages. Ces industries prirent un essor extraordinaire dans la seconde moitie du XIXe siècle. Au terme d’une progression vertigineuse, Fourmies devient le premier centre mondial de laine fine peignée filée. De 1830 à 1890, la population passa de 2000 à 15000 habitants.

L’activité décrut ensuite, notamment au vu des effets des deux dernières guerres mondiales où Fourmies sera occupée à chaque fois plus de quatre années.

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Une fois n’est pas coutume, nous allons découvrir Fourmies en remontant le temps et en relatant les autres faits marquants de son histoire:

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La plage en Juillet/Août
Le site des Étangs des Moines (rue des Étangs des Moines)
  • 1696 Création des Étangs des Moines, au nombre de trois qui se trouvent dans le bois de Fourmies.

En 1694 les villageois de Fourmies se plaignent de ne pouvoir moudre leurs grains sur place à cause du manque d’eau. Ils réclament alors au propriétaire du moulin seigneurial à savoir l’abbaye de Liessies, la création de petits étangs pour servir de réservoirs. En cas de pénurie, il serait alors possible de relâcher de l’eau afin de faire tourner la roue du moulin à farine. Ils vendent donc aux moines une partie de leurs «aisemens», des bois communaux situés à plusieurs kilomètres du moulin et l’abbaye fait ériger trois digues par les entrepreneurs Toussaint Maronel et Arnould Chabeau. Les travaux coutent plus de trente-cinq mille livres. Naissent alors les étangs des Moines en 1696.

A la Révolution les biens du clergé sont vendus et les étangs sont acquis par Nicolas Eliet qui le 6 mars 1806 les revend à Jean Baptiste  Maillet d’Avesnes. Les étangs conservent leur vocation industrielle pour le lavage de la laine. Plus tard, en 1870, Alexandre Mulat le directeur de la Verrerie Noire, rachète une partie du site pour satisfaire ses loisirs : la pèche et la chasse.

Vers 1920 la ville de Fourmies acquiert le domaine et le transforme en base de loisirs avec l’aménagement d’une plage et la construction d’une guinguette en 1929. Dès 1953 un camping est mis en place, puis fin des années 70, un hôtel Ibis y est construit. Aujourd’hui, ce lieu récréatif propose diverses activités baignade avec plage de sable, mini-golf, pédalo, pêche, accrobranche…

  • XVIII e siècle : voir ci-dessus (les fabriques de fil à dentelle, les premières filatures de coton et la première filature de lin en 1774.

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  • 1822 : 1 verrerie, 2 filatures de coton, 3 fourneaux à fondre le minerai de fer.
  • 1830 – 1890 : L’âge d’or de l’industrie lainière.

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Musée du textile et de la vie sociale: machine à bras (1878) – corps des sapeurs-pompiers de Fourmies
Service d’Incendie en 1957.
  • 1837 : Fondation de la Compagnie des sapeurs-pompiers, elle comprenait alors 31 pompiers, en 1852, elle en comptait 42, et en 1883 : 75.

Le corps des sapeurs-pompiers est doté en 1922 d’une moto pompe de 25 m³ heure, en 1929, d’une seconde et en 1932, d’un véhicule automobile Delahaye, premiers secours, (engin réformé du régiment de Paris). L’année 1948, voit l’acquisition d’un fourgon d’incendie normalisé. De 1946 à 1992, les pompiers du canton seront dirigés par les Commandants André Thiébaut père et fils et le Lieutenant Denis Thiébaut petit-fils. Sur cette photo de 1957, on découvre une partie du matériel moderne. Source : Claude Lompret.

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  • 1838 : Fondation de la Société musicale.

De nos jours l’École Municipale de Musique (rue Emile Zola) : 430 élèves, 19 enseignants

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  • 1841
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Le château de la Marlière
  • Le château de la Marlière 
    Il fut construit par l’industriel textile Théophile Legrand en 1841. 
    « Les terrains avaient été choisis en 1838 et cette résidence fut très vite appelée château de La Marlière car c’était la plus riche façade d’inspiration Louis XIII de la région, précise l’historien Jean-Louis Chappat, lors de l’ouverture de ses portes en juin 2016. 
    L’ensemble était composé de 34 pièces.Au décès de l’industriel, le « château » restera « chez » les Legrand et sera occupé par ses descendants (dont, par les mariages, les Boutard, les Mandron…). Mais deux guerres (avec ses occupations) ont porté l’estocade à la florissante industrie textile locale et la famille, en proie à des difficultés, est obligée de le céder en 1944. Les lieux sont alors transformés en pensionnat par la Congrégation des Filles de la Providence, puis, en 1950, en école ménagère par les sœurs de Sainte-Thérèse d’Avesnes jusque dans les années 80. La bâtisse revient ensuite dans le domaine privé mais, faute de moyens, elle donne des signes de fatigue. Il faudra attende 2002 pour qu’elle soit rachetée par une famille parisienne qui commence à la remettre à flots. Avant que le descendant direct de Théophile Legrand (son quadriaïeul), Christian Cambier, un septuagénaire, l’acquiert en 2014. Il y commence d’énormes travaux de réhabilitation pour transformer la demeure en hôtel trois étoiles. Source La Voix du Nord 04/06/2016

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FOURMIES-Famille Divry
Au verso de cette photo il est stipulé les noms des personnes suivantes : Théophile Divry, François Divry, Nicolas Divry, Joseph Divry, Paul Divry et Victor Divry. Photo provenant du site Chrisnord
  • 1852 Création de Divry Filature :

Théophile Divry (propriétaire et négociant demeurant à Ohain) forme avec Jean-Baptiste Michelet (négociant à Fourmies), Jacques-Joseph Hermant (propriétaire à Féron) et César Degaigne (propriétaire à Glageon), une société en nom collectif sous la raison sociale « Divry Michelet & Cie », par acte passé devant notaire, en date du 17 décembre 1852.  L’entreprise a pour but l’exploitation d’une filature de laine peignée située à Fourmies. Dès le 18 décembre 1852, le matériel d’exploitation est commandé à la société Schlumberger en Alsace. Le 21 août 1863, devant Maître Xavier Clavon, notaire à Fourmies, Jean-Baptiste Michelet cède ses parts, moyennant la somme de 50.000 francs. On procède alors à une reconstitution de la société. Une entête de lettre, datée du 12 mars 1864, porte la raison sociale : « Peignage système Schlumberger et filature de laine Divry et Cie ». En 1875, un tissage est adjoint à la filature de Fourmies. L’usine se spécialise dès lors dans la production de tissus de laines unies et armurées, pour robes et confections. A partir de 1886, le commerce de la maison ayant prospéré, l’usine seule, ne suffit plus à assurer la production. Divry se trouve alors dans l’obligation de faire travailler à façon dans les usines locales. L’activité augmente régulièrement entre 1890 et 1900, grâce à l’essor de l’industrie lainière dans la région de Fourmies. Cette dernière se hisse d’ailleurs au premier rang des centres producteurs de laines peignées en 1900 avec pas moins de 50 % de la production mondiale. En 1899, monsieur Léon Divry, neveu du fondateur, devient seul propriétaire de l’usine qui porte alors le nom de « Divry & Cie ». En 1902, il achète un tissage de 251 métiers à Sains-Richaumont, dans l’Aisne, à 40 kilomètres de Fourmies. En effet, ce tissage a toujours travaillé pour son compte, et avec une production annuelle d’environ 1.500.000 mètres de tissu écru, c’est un bel investissement. A Fourmies, la filature compte 6.480 broches de renvideurs, le tissage 94 métiers. La société Divry & Cie occupe donc en tout 30.000 broches et 425 métiers à tisser et ce, toute l’année ! 335 personnes travaillent dans les usines de Fourmies et de Sains-Richaumont, en plus des employés occupés à façon. En 1913-1914, la production annuelle atteint 600.000 kilogrammes de fils et 470.000 kilogrammes de tissus. La fabrication comprend tous les fils inclus entre les n°28 et 112 mais principalement les numéros fins, réservés à la filature de Fourmies, le reste étant fabriqué à façon dans les usines de la région. L’usine, est occupée par les allemands, d’août 1914 à novembre 1918. Transformée en camp de prisonniers français et russes, l’usine est entièrement vidée de son matériel ; seuls les deux générateurs sont conservés. De l’armistice à 1920, les bâtiments servent de camp de prisonniers allemands. L’usine de SainsRichaumont est remise en route en mars 1922 et celle de Fourmies en 1923. Désormais,  elles ne travaillent plus qu’à façon. La société « Th. et L. Divry & Cie S.A.R.L ». est fondée le 20 juin 1938, au capital social de 75.000 francs.  Léopold Divry apporte l’usine de tissage, sise à Fourmies, comprenant un ensemble de bâtiments et de terrains avec cour, jardins et dépendances d’une superficie de 88 ares 30 centiares, et tout un matériel de tissage et d’approvisionnement. Les bâtiments sont vétustes. La chaufferie, les deux magasins datent de 1852. La forge, les écuries, l’encollage datent de 1904. Quant au bâtiment principal, il date de 1921. Enfin, le matériel, à quelques exceptions près, date de 1920. Théophile Divry apporte quelques maisons ouvrières sises à SainsRichaumont, des valeurs mobilières et des espèces pour une valeur de 375.000 francs. Édouard Divry, fils de Léon Divry, reprend le tissage de Sains-Richaumont. A sa mort, en mars 1939, son frère, Théophile Divry, nommé tuteur des enfants, fait vendre l’usine de l’Aisne, qui avait perdu de sa prospérité. L’affaire fourmisienne tourne de juin 1938 au 10 mai 1940. Après les hostilités et l’occupation du pays en octobre 1940, Léopold remet seul en route l’affaire pour solder le compte de matière de la Maison Divry et Cie, de février 1941 à novembre 1941. L’usine reprend son activité le 15 mars 1947 avec deux gérants, Théophile et Léopold Divry, L’aîné, Théophile, pour des raisons de santé, a, suivant les statuts de la société, remis en délégation une partie de ses pouvoirs à son propre fils, Stéphane Divry. Il a deux autres fils, Robert et Henri Divry. En 1953, Léopold rachète les parts de Théophile. Le tissage est totalement arrêté. En 1954, il y a reprise partielle de l’activité avec 12 à 20 métiers en marche puis 12 à 15 métiers en 1955. Faute de commandes suffisantes et face aux charges énormes, le tissage ferme définitivement le 31 décembre 1973. Le magasin d’usine continue son activité jusqu’en 1988. Il est tenu par Anne-Marie Divry, fille d’Henri Divry.

Source du texte : Claude Lompret Fourmies en Avesnois

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L’Eglise St Pierre datant de 1859-1862. Elle fut désaffectée en 1973.
  • 1860 : L’église Saint-Pierre est construite. Elle est inaugurée le 23 novembre 1862 par le cardinal Régnier, archevêque de Cambrai. C’est au pied de l’église Saint-Pierre, à l’époque, place de la Mairie, que le marché hebdomadaire rassemblait les étals des marchands forains et aussi des fermiers venus y vendre leur beurre et leurs fromages. Aujourd’hui, le marché hebdomadaire a lieu place de la République. L’église fut détruite en 1974.

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  • 1862 : La chapelle de Trieux de Villers (ainsi que l’église Saint-Pierre) sont inaugurées par le cardinal Régnier, archevêque de Cambrai.

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En 1858, Théophile Legrand décide de créer pour ses ouvriers une société de Secours Mutuel. Mais son initiative dérange les desseins du régime en place, au point qu’une lettre du Sous-préfet lui demande de surseoir instamment à son projet.  Ce projet de création d’une société de Secours Mutuel a le soutein de son ami filateur et futur maire de Fourmies Edouard Flament qui concrétise en 1865 ce projet.

  • 1865 : Création de la Société de « Secours Mutuel » par Édouard Flament, maire de Fourmies de 1876 à 1877 puis de 1878 à 1883.
    Fondée donc en 1865 par Édouard Flament, elle céda le pas en 1928 à la Mutuelle Familiale de la Région de Fourmies.

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Le bâtiment voyageurs vers 1900
Le bâtiment voyageurs vers 1900
Image illustrative de l’article Gare de Fourmies
Le bâtiment voyageurs et l’entrée de la gare
  • 1866 : Construction de la ligne de chemin de fer qui va de Valenciennes à Hirson et construction de la Gare de Fourmies

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Verrerie Noire
Verrerie à bouteilles, Chomel, Legrand (verreries noires)
  • 1868 : la « verrerie noire » voit le jour à Fourmies (production de bouteilles de champagne). Le dernier four à verre noir s’éteint à Fourmies en 1958.
  • 1869 : arrivée du chemin de fer à Fourmies avec la mise en service, le 30 octobre 1869, de la section de chemin de fer Aulnoye – Hirson

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  • 1872 : Apogée de l’industrie lainière à Fourmies.
  • 1872 :
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Vue aérienne de l’église Notre Dame
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L’église Notre Dame

Avec l’expansion économique textile, une seconde église, Notre-Dame, est construite en 1872 dans le quartier de Trieux ; elle a remplacé une chapelle datant de 1862 et démolie en 1884.

Pierre Honorez, installé à Fourmies depuis janvier 1873, est le premier curé de la paroisse de Trieux-de-Villers, car le décret érigeant ce quartier en « église succursale » ne date que du 24 décembre 1872. (ADN 2V33 Organisation et police du culte catholique Circonscription paroissiale : Fourmies ). La création de cette circonscription ecclésiastique est due à l’augmentation considérable de la population de cette ville qui s’est découvert une vocation industrielle. En novembre 1864, l’archevêché avait déjà nommé un second vicaire à Fourmies avant d’en envoyer en 1869 un troisième en résidence à Trieux-de-Villers, simple hameau avant l’épanouissement des filatures. (Archives municipales de Fourmies 1 P 7 Relations avec le clergé). Il faut en effet encadrer les quelque trois mille ouvriers qui se sont installés sur cette butte impropre à l’installation d’usines.

L’église est l’ancienne chapelle Notre Dame du Défriché, construite en 1862 par le curé de la paroisse Saint Pierre de Fourmies, Charles Louis, qui l’a revendue à la commune. (Arnaud Lictevout, le siècle des bâtisseurs). Elle sera agrandie plusieurs fois avant d’être reconstruite et consacrée en 1890.

  • 1874 : Création de la « Société du commerce et de l’industrie lainière de la région de Fourmies »
    Elle a pour vocation la défense des intérêts économiques de la région. Elle suscite notamment la création d’un bureau de conditionnement des fils de laine peignée et de cours pour améliorer la formation de la main d’oeuvre. Ses membres sont tous issus du patronat textile de la région mais elle ne poursuit pas de but lucratif et intéressé. Elle est déclarée d’utilité publique par un décret de 1886. A la fin du XIXe siècle, elle prend le nom de Société industrielle de la région de Fourmies car elle se diversifie peu à peu dans la composition de ses adhérents (verrerie, brasserie…). Cette diversification poussera à la création d’un syndicat spécialisé dans le textile, l’Union des filateurs (1888). On compte parmi les personnalités les plus marquantes Charles Belin, Paul Mariage, Doyen, Jules Paillet, Legrand, Legeay, Boussus. Ses adhérents doivent verser une cotisation mensuelle dite taxe d’apprentissage qui sert à subventionner une école pratique et une école ménagère. Elle s’occupe plus spécifiquement de la répartition des taxes et des impôts entre les adhérents. Elle produit par ailleurs des statistiques et des études sur l’activité des usines textiles. Avant la création du Syndicat patronal textile de Fourmies et du Cambrésis, elle gère les questions économiques liées aux réquisitions et aux dommages de guerre, et traite des affaires et des conflits sociaux.

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  • 1876 : Création du « Journal de Fourmies », hebdomadaire qui est paru de 1876 à 1939. Il a été fondé par Victor Bachy. Le 1er exemplaire est sorti des presses le dimanche 29 octobre 1876. A l’origine, les bureaux étaient implantés rue des Rousseaux, avant d’emménager rue Cousin-Corbier puis du Général Leclerc. Cet hebdomadaire « non politique, littéraire, scientifique, industriel et commercial » fut, au début, « une feuille » destinée à tous les industriels et négociants de la laine, avant de s’étoffer pour informer toute la population locale.

Les anciens locaux du Journal de Fourmies sont occupés depuis septembre 2018 par la Maison de l’Europe, qui est une association contribuant, par ses actions, tant sur le plan pédagogique que celui de l’information, à rapprocher les citoyens des institutions européennes.

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Théophile Legrand
  • 1877 : Mort de Théophile Legrand, homme de bien, fondateur de l’industrie lainière et acteur principal de l’essor de Fourmies.
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  • 1878 : La Société industrielle présente une exposition collective des produits lainiers fabriqués dans la région, à l’exposition universelle. Elle y remporte un diplôme d’honneur. En 1878, presque l’apogée de l’industrie textile à Fourmies, la région de Fourmies produit 10 621 tonnes de laine peignée, filée et tissée.

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  • 1881 : Installation du téléphone en ville.
  • La même année, les travaux de construction du groupe scolaire Victor-Hugo (actuelle mairie) commencent. En 1883, une école maternelle y est ouverte. Le groupe scolaire permet ensuite de préparer aux examens du certificat d’études et au brevet, l’école devenant « primaire supérieure ».
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L’Hotel de Ville Son site internet

La source des données ci-dessus est le site de la Ville de Fourmies et le site du Ministère de la Culture (Base ARCHIM).

Le Tramway en 1907
  • 1884 à 1903 : Le tramway est né à Fourmies en lien avec les besoins des industries textiles en matière de transport de marchandises mais aussi pour faciliter le transport des ouvriers qui travaillaient dans les usines. Le réseau comportait deux lignes principales dont le point de départ se trouvait à la gare ferroviaire de Fourmies. La première ligne permettait de rejoindre Wignehies, la deuxième, Trieux de Villers. À noter qu’onze voies secondaires desservaient des entreprises textiles. Les locomotives à vapeur étaient utilisées pour le trafic voyageur et marchandise sur une voie dite « métrique ». Au total, le réseau comportait 10 km de lignes. Le tramway a fonctionné de 1884 à fin 1903.
  • 1885 : Une deuxième ligne de chemin de fer dessert Fourmies. Le 29 août 1885 est inaugurée la ligne de chemin de fer Maubeuge – Fourmies. À partir du 1er septembre 1885, la ligne est exploitée commercialement. Victime du développement de la motorisation individuelle, le service voyageur sera supprimé sur toute la ligne l2 28 septembre 1969.

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  • 1er mai 1891 : Fusillade de Fourmies, première célébration française de la Journée internationale des travailleurs. À Fourmies (Nord) la troupe tire sur les grévistes pacifiques : neuf morts, dont huit manifestants de moins de 21 ans, parmi lesquels une jeune ouvrière qui restera comme un symbole, Maria Blondeau, et 35 blessés.

La fusillade du 1er mai à Fourmies provoque une vive émotion dans la France entière. Elle est considérée aujourd’hui comme l’un des événements fondateurs du mouvement ouvrier Jean Jaurès se rendra même peu après à Fourmies pour y prononcer un discours tandis que Georges Clemenceau déclarera devant les députés que « c’est le Quatrième état qui s’est levé ».Le 1er mai 1903 est inauguré à Fourmies un monument à la mémoire des victimes dans le cimetière du centre

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  • 1900 : fondation de la Verrerie de flaconnage dite « Le Fourneau » (verrerie blanche)

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  • 1914-1918 : Du 27 août 1914 jusque presque l’armistice du 11 novembre 1918, la Ville est occupée par les troupes allemandes. Au niveau économique, 88 % du potentiel industriel est détruit durant l’occupation. Au niveau des infrastructures ferroviaires, le viaduc (longueur 110 mètres, composé de 6 arches de 16,50 m en maçonnerie de brique) qui permet de franchir la vallée de l’Helpe Mineure est détruit par le génie français le 25 août 1914 à l’approche des troupes ennemies. Toutefois, en 1915, il est reconstruit en provisoire (en bois) par le Génie allemand en 40 jours avec 600 hommes. Les Allemands reconstruisirent le pont en dur (pilastres en briques et longerons métalliques) avant la fin de la guerre 1914-1918. L’ouvrage, après plusieurs campagnes de renforcement, sera reconstruit ensuite en 1979. Le 7 novembre 1918, les plénipotentiaires allemands arrivant de Spa (Belgique) font une halte à Fourmies avant de franchir les lignes pour proposer le premier armistice de la fin de la Première guerre mondiale. Le 8 novembre 1918 marque la débâcle allemande à Fourmies.
  • 1919 : Le 25 juin, création de la « Société des Filatures de laine peignée de la Région de Fourmies » – la SFRF – résultat de l’union de 25 établissements textiles ayant mis en commun leurs dommages de guerre.
  • 1920 : Comme après toutes les guerres, les Français après l’Armistice de 1918, veulent vivre et se passionnent pour cette nouveauté qu’est l’automobile. À Fourmies, Paul Genestin, fils d’un marchand de meubles, avec quelques amis, ouvre un garage rue du conditionnement et récupéra quelques épaves et du matériel des surplus de l’armée. En 1920 naquit la première Genestin, ce que nous appellerions de nos jours un « bitza » constitué de divers éléments. Cette politique sera celle de Paul Genestin qui n’avait pas les moyens d’investir dans des machines-outils, un bureau d’étude ni bien sûr dans une chaîne de montage.
  • En 1922, Paul Genestin fonde la S.A Automobiles Paul Genestin et s’installe dans un garage plus spacieux, place Clavon, toujours à Fourmies. Il construit des automobiles mais toujours avec des éléments provenant de l’extérieur, constructeurs ou fournisseurs. Les moteurs viennent de chez Firet, à Maubeuge, les châssis et essieux de chez Malicel et Blin, les carrosseries de chez Bastien à Fourmies ou de chez Deshayes et Courtoix à Avesnes. Genestin n’assure que le montage mais le fait bien et surtout avec cette façon de travailler, il peut répondre plus facilement aux souhaits de la clientèle. Il propose une petite gamme, les types G7, GS8, GL9, les deux premières équipées de 4 cylindres 1 550 cm3, la dernière étant motorisée par 6 cylindres de 1 700 cm3. Toutes sortes de carrosseries pouvaient s’adapter à ces châssis, la GS8 pouvait être équipée d’un moteur à compresseur. C’est avec ce modèle que Paul Genestin prend le départ de l’épreuve régionale dite Circuit des routes pavées du Nord.

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Maison des Associations
  • 1923 : Construction des bains-douches place de Verdun. Aujourd’hui, le bâtiment correspond à la Maison des Associations (depuis 1994)

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  • Au Salon 1924, Paul Genestin rencontre la direction de la Société de Construction Industrielle de Moteurs à Explosion et adopte ses groupes motopropulseurs performants. Tout en mettant au point des inventions telles qu’une boîte de vitesses hydraulique et un système de freinage à bandes, Paul Genestin essaie toujours de promouvoir ses voitures par la compétition. Il engage une conduite intérieure G7 dans le tout nouveau Grand Prix des Frontières à Chimay et s’impose dans la catégorie 1 100 cm3 en 1926.
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  • En 1927, le catalogue Genestin comprend trois modèles avec moteurs CIME. Le châssis G7, 1 100 cm3 pouvait être équipé d’un moteur Chapuis-Dornier. Paul Genestin envisageait même de s’inscrire aux 24 heures du Mans avec la BC4, dérivée du modèle GS8 mais son beau-fils se tua au volant d’une de ses voitures, et le constructeur de Fourmies cessa toute activité sportive. La marque périclita et les portes de la petite usine fermèrent définitivement fin 1929 après qu’un peu plus d’une centaine de voitures aient été assemblées, toujours fidèles à leur réputation de robustesse et de qualité, bénéficiant malgré tout de tous les raffinements en matière de confort et d’agrément de conduite. Paul Genestin ruiné, partit au Maroc avec son épouse et se blessant en remontant un moteur pour une entreprise de travaux publics, succomba à une septicémie en 1934.

Voir l’article : LA MARQUE DES VOITURES GÉNESTIN RENAÎT DE SES CENDRES À FOURMIES

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Grand prix de Fourmies
  • 1928 : Première édition du Grand Prix de Fourmies, course cycliste aujourd’hui inscrite au calendrier de l’UCI.

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  • 1929 : le 21 juillet 1929, l’Office public municipal d’Habitations à Bon Marché (HBM) est créé.
« Le sanctuaire de l’amour miséricordieux », construit dans un parc de plusieurs hectares dans le style caractéristique Art Déco des années 30. 
  • Début de la construction du monastère des Clarisses rue de Paris (aujourd’hui Avenue Kennedy). Le bâtiment est construit par M. Brousmiche sur les plans de l’architecte Bruyneel. Le monastère est construit avec les dons de la population et la famille Legrand.
Vue aérienne du monastère des Clarisses
Prim’toit 31 avenue du Président Kennedy
  • 1932 : ouverture du monastère rue de Paris qui accueille les Clarisses. Auparavant et depuis leur arrivée en ville en 1922, les Clarisses étaient logées rue Cousin Corbier.

L’ancien monastère des Clarisses est désormais propriété de l’association Prim’Toit (créée en 1989) qui est un véritable lieu d’accueil, d’information, d’orientation et de recherche de logement et ce pour toutes personnes rencontrant des difficultés.

L’association d’insertion sociale par le logement, Prim’Toit, a inauguré, le 20 septembre 2015, le monastère rénové et mis aux normes des clarisses à Fourmies qu’elle a racheté en 2012. Les trois dernières sœurs avaient quitté les lieux en 2011. Ils accueillent désormais des adultes sans « chez-soi ». L’esprit a été conservé.

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Théâtre Municipal Jean Ferrat
  • 1932 : construction du Théâtre (inauguration le 15 août 1933) à la suite de l’incendie en 1928 de la salle des fêtes (inaugurée le 8 novembre 1903) qui avait elle-même succédé à une filature dénommée « Le Palais ».
Vue numérique de la façade du Théâtre Jean Ferrat

Le Théâtre de Fourmies (rue Emile Zola) : une saison culturelle est organisée dans le cadre d’une coopération transfrontalière avec Hirson (Aisne) et Chimay (Belgique).

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  • 1940 : venue par la Belgique, la 7e Panzer (Division blindée), commandée par le général Erwin Rommel, arrive dans l’Avesnois le 16 mai 1940 en passant par Clairfayts. Elle continue sa progression très rapidement vers Avesnes-sur-Helpe puis Landrecies. Fourmies est ensuite occupée. La plupart des usines sont arrêtées, faute de matière première et de charbon. Pendant la guerre, plusieurs usines sont endommagées (Marche et Levasseur, de La Roulette, Charles Petit). Les halles de marchandises de la gare et 24 immeubles d’habitation sont détruits (417 plus partiellement). Le 17 mai 1940, 3 des 9 avions français venus en mission dans la région depuis la base aérienne de Melun-Villaroche sont abattus par les troupes allemandes. Les avions en flammes se sont écrasés dans la forêt à proximité des Étangs des Moines.
  • 1944 : le 2 septembre 1944, des troupes américaines libèrent la ville. L’Avesnois est libéré par la 3e division blindée (général Rose) appartenant au 7e corps (général Collins) de la 1re armée US (général Hodges) qui fait partie du 12e groupe d’armée (Bradley). À leur tête se trouve le général Dwight David Eisenhower. Plus précisément, le 2 septembre 1944 en matinée, arrivées de Laon (Aisne) et se dirigeant vers Avesnes-sur-Helpe, les troupes américaines apparaissent aux Noires Terres et s’engagent dans la rue de Paris (actuellement avenue Kennedy). Elles se dirigent ensuite vers les rues des Rouets, des Carniaux (maintenant Édouart-Verpreat), Cousin Corbier, Xavier Clavon et de l’Émaillerie (aujourd’hui Théophile-Legrand). Quelques échauffourées ont lieu dans la journée liées à des retardataires allemands, fort désemparés, qui évoluent encore dans la Grand’Rue ou à la présence d’une auto blindée allemande en panne dans une pâture à Minonsars ou des voitures route d’Anor. Si les Américains sont accueillis par une nombreuse foule rue des Carniaux et à l’angle de la rue Saint-Louis, il n’en est pas de même quelques mètres plus loin, rue Xavier-Clavon, après être passé devant l’église Saint-Pierre. Avant le départ des troupes ennemies, un char allemand est néanmoins resté stationné sur la place proche (Clavon). Le char refuse de se rendre. Les blindés américains se positionnent alors et font feu. Le char de la Wehrmacht et ses occupants sont anéantis. La route est libre. La colonne alliée reprend sa route vers le nord. La libération de Fourmies aura duré deux heures. Vers 17 heures, les groupements de la Résistance se réunissent en Mairie pour composer la nouvelle autorité communale. La guerre a laissé des traces : 122 Fourmisiens ont perdu leur vie dont 66 officiers et sous-officiers tués lors de combats ou morts en captivité, 15 personnes tuées lors de la libération, fusillées ou mortes en déportation et 14 civils tués durant l’exode ou pendant les bombardements.
  • 1949 : création de l’« École d’apprentissage textile ». Première année de reprise du fonctionnement normal de l’industrie textile. La région possède encore 85 % de l’équipement de filature national et 17 % de l’équipement de tissage.
  • 1950 – 1951 : Début de la crise textile. La SFRF compte encore 11 usines. Début de la migration quotidienne vers le bassin de la Sambre,début de la reconversion industrielle.
  • 1952 : Création du Comité d’expansion économique de la région de Fourmies (CEERFA), association loi 1901.
  • Campagne de presse, message radio, prospection pour attirer les industries nouvelles et recherches des avantages fiscaux.
  • 1961 : les premiers locataires emménagent dans l’immeuble « La Madelon », rue Berthelot.
  • 1963 : MINIFIX, le 1er supermarché de Fourmies, ouvre Rue Saint Louis.
  • 1967 : destruction de la filature Malakoff dont sa cheminée de 28 m de haut; cette filature qui à la fin du XIXe siècle employait plus de mille personnes et elle possédait 52 métiers mécaniques. La construction d’une soixantaine de logements démarre en 1985 et les habitants emménagent en 1986.
  • 1969 : Le 28 septembre 1969, le service voyageur de la ligne de chemin de fer Maubeuge – Fourmies est supprimé.

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Piscine municipale de Fourmies
Piscine à Fourmies
  • 1973-1974 : construction de la piscine municipale. L’inauguration a lieu en 1974.

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L’église Saint Pierre rue Cousin Corbier
  • 1974 : destruction de l’église Saint-Pierre (place Georges-Coppeaux) avant la reconstruction de l’édifice actuel.

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  • 1977 : la Mairie est transférée Place de Verdun dans un bâtiment qui abritait auparavant le groupe scolaire Victor-Hugo.
L’Hotel de Ville
  • 1978 : Les travaux de reconstruction du viaduc ferroviaire enjambant l’Helpe Mineure (au-dessus de l’avenue Charles-de-Gaulle) commencent en décembre 1978. Au même emplacement que l’ancien, un ouvrage droit, de structure mixte acier-béton, à 3 travées continues de 32,5 m, 45 m et 32,5 m, prend appui sur deux piles intermédiaires d’apparence fine. Le 9 mai 1980, le nouveau viaduc est inauguré. Voir article VDN du 25/08/2014

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Musée du textile et de la vie sociale – ancienne filature Prouvost Masurel
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Musée du textile et de la vie sociale Place Maria Blondeau
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L’écomusée de Fourmies : historique et atouts majeurs sur le site culture.gouv.fr
  • 1980 : Le 13 juin 1980 a lieu la première assemblée générale constitutive de l’Écomusée de la région de Fourmies.

Construit en 1847 dans les bâtiments d’une ancienne filature (Prouvost-Masurel) qui a fonctionné de 1874 à 1978 dans un lieu dit « En dessous des moulins ». Sur une surface de 2 500 m² sont rassemblés les éléments les plus significatifs de l’industrie du textile.

– Le musée est réparti en deux sections l’une sur le textile (de sa fabrication, de la laine brute du mouton au produit fini, à son entretien) et l’autre sur l’aspect de la vie sociale de la région au début du XIX e siècle.

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Carte à partir de Mappy
3 oratoires et 1 chapelle
Oratoire Ste Marie (1861). Rue de la Houppe du Bois.
Oratoire Ste Marie (1861). Rue de la Houppe du Bois

Victor Bertrand 1809 1902 et son épouse Julie Walbert 1813 1901 ont fait construire cet oratoire en 1861. Il est dédié à Ste Marie et se situe rue de la Houppe du Bois.

Oratoire Ste Rita. Rue d'Orient
Oratoire Ste Rita. Rue d’Orient
Oratoire. Rue des Étangs
Oratoire. Rue des Étangs
Chapelle N.D du Bois . Route forestière du Trou Colette
Chapelle N.D du Bois . Route forestière du Trou Colette

La chapelle Notre Dame du Bois dédiée à la Vierge se découvre à travers le bois de Fourmies en suivant la route forestière du Trou Colette.                    

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  • 1998
L’ancien kiosque
le nouveau kiosque de Fourmies de 1998. Photo mairie de Fourmies 2005

Kiosque en bois avec un toit d’ardoises de 1998 sur la Place Verte en remplacement d’un kiosque démoli en 1958.

  • 2012 : Après deux ans de rénovation, le théâtre de style art déco, dénommé Jean Ferrat, est inauguré le 24 février 2012.

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Médiathèque Antoon Krings (9 rue Faidherbe)
Inauguration
  • 2016 : Le 24 septembre 2016, après presque trois ans de travaux, la Médiathèque Antoon Krings est inaugurée. L’établissement public a été construit en lieu et place de l’ancien Hôtel des Postes.
    Le célèbre illustrateur jeunesse Antoon Krings a donné son patronyme à cette médiathèque.

Source Wikipedia

Place Verte
  • La Place Verte et les rues commerçantes (rue Saint Louis, rue Jean Jaurès…), lieux de promenade.
  • L’Office de Tourisme (rue Jean Jaurès)
Calvaire de Trieux de nos jours Rue Antoine Renaud
Calvaire de Trieux Rue Antoine Renaud
Carte postale du début du XX siècle.
Carte postale du début du XX siècle.
Calvaire. Rue Théophile Legrand
Calvaire en 2017. Rue Théophile Legrand

Le calvaire actuel a été sculpté par M.J COTELLE CLERE.

Monument aux Morts
Monument aux Morts
Place de la République, puis dénommée Place Verte. En face de l’École Victor Hugo, actuel hôtel de Ville. Université Lille 3
Monument aux Morts au cimetière communal Université Lille 3
Musée Textile et Vie sociale à Fourmies Estaminet du « Huiberland »