La partie la plus ancienne du village est le hameau de Bavisiau. En 646, par son testament, sainte Aldegonde donna « la moitié des terres du village de Bavaisis avec l’église » au chapitre de Maubeuge. Le hameau est rattaché à Obies au XIII e siècle (cartulaire de 1265).
En l’état actuel des recherches, le nom d’Obies est cité pour la première fois dans une donation faite en 1065 par Baudouin Ier, comte de Hainaut, au profit de l’abbaye d’Hasnon (près de Saint-Amand). Cette donation est confirmée par Philippe Ier, roi des Francs. Baudouin cède à l’abbaye « la moitié des terres et lod de l’église d’Obies et Bavisiel » en action de grâce pour sa guérison après une grave maladie. Wikipédia
En 1259, Guillaume, sire d’Obies, fit une donation de biens à l’abbaye de Femy. En 1303, il existait à Obies un château dont il ne reste plus que quelques portions de bâtiments enclavées dans les constructions du château moderne. Au milieu du XVIIIe siècle, le château appartenait à la famille de la Torre. Au XVIIIe siècle,Obies était réuni, pour le spirituel, à Mecquignies, et en l’an XI, était une succursale de la cure de Bavai.
L’église est de 1787. Comme elle était toute neuve à la Révolution, et sans doute vide, on a voulu la faire profiter de quelques dépouilles de l’abbaye de Maroilles. On remarquera en effet, à l’intérieur :
1 – un maître-autel grandiose, du XVIIIe, encadrant une descente de Croix. C’est celui de l’église abbatiale de Maroilles. L’original de la toile se trouve à la cathédrale d’Anvers. (Rubbens). La représentation d’Obies est symétrique à l’original. Beau tabernacle.Une statue de la Religion donne à l’ensemble le caractère allégorique cher aux sculpteurs de cette époque.
St François d’Assise St Antoine de Padoue
2-de chaque côté du maître-autel deux statues, de saint François d’Assise et de saint Antoine de Padoue (XVIIIe MH). Saint François d’Assise est vêtu d’une robe de bure. il repose sur un socle constitué de nuages et de deux têtes d’angelots ailés. Saint Antoine de Padoue porte un enfant sur son bras droit.
3 – à droite, autel de saint Achard. Ce saint est, comme a Mecquignies, le patron de la paroisse, mais son nom s’orthographie autrement que dans le village voisin. II. est vêtu ici en évêque, car il fut, en même temps qu’abbé de Jumièges, un des premiers évêques de Noyon.
protection MH 1975/07/25 : classé au titre objet
4 – statues anciennes : un saint Hubert assez naïf du XVIIIe, un saint Roch, un beau Christ en croix, etc.
5- à la sacristie, ostensoir d’argent en forme de soleil. La monstrance est encadrée de deux anges ailés dont les pieds sont sur des nuages. Ils portent une couronne surmontée d’un globe et d’une croix. Autour du logement de l’hostie se trouvent 19 pierres précieuses II porte l’indication OBIES 1692 BAVISIAV. C’est l’époque où Louis XIV offrait des objets précieux a toutes les églises du Hainaut, pour les dédommager des destructions causées par les guerres. Ces dons étaient si nombreux que beaucoup furent retournés à Paris pour la sacristie du nouvel hôtel des Invalides. Il est possible qu’Obies ait bénéficié d’un cadeau royal de ce genre.
Sculpteur : Charles Henri Pourquet. Fonderie : Val d’Osne. Marbriers :
Messieurs Emile Doctobre et Paul Vilain à Gommegnies.
Il y a quatre calvaires :
Ce calvaire au Bavisiau contenait encore dans les années 1960 de nombreuses statues qui furent par la suite transférées par mesure de sûreté dans une petite chapelle du village. Il ne reste plus que le Christ qui est du XV ou du XVI e siècle. Les statues de la même époque étaient l’oeuvre des « faiseux d’bons dieux » de la forêt voisine.
Il est dédié à Maitre JB Bacout curé d’Obies pendant 41 ans décédé le 26/03/1951 à l’âge de 84 ans.
Kiosque à danser rectangulaire sur un seul pied. Architecture unique en son genre. Ôté vers 1970 en raison de son délabrement.
- Plusieurs maisons et fermes inscrits MH pour leur architecture.
Ministère de la culture – base Mémoire
Ministère de la culture – base Mémoire
La ferme est composée d’un logis, d’une grange et de dépendances. Le logis est placé perpendiculairement et en retrait par rapport à la rue, en symétrie avec la grange. Les écuries et un poulailler situés dans le prolongement du logis ont été modifiés. Les dépendances sont situées au fond de la cour, un fournil et une étable récente entre la grange et le pigeonnier, fermant la cour sur la rue. Un abreuvoir et un puits ont été refermés. L’ensemble forme ainsi une ferme à cour ouverte. Le logis, datant de la première moitié du 19e siècle, s’élève sur un niveau surmonté de combles (fenêtres pendantes). L’élévation est en brique. La pierre a été utilisée pour le soubassement, le chaînage des ouvertures, et un bandeau continu règne sous et au-dessus des baies. La disposition intérieure est traditionnelle : le couloir central donne accès à deux grandes pièces de chaque côté. La pièce située à gauche faisait office de séjour et avait une ouverture permettant de surveiller l’écurie située à côté. Trois petites pièces sont situées derrière l’ensemble, formant ainsi un logis à double profondeur. Cette disposition d’origine laisse à penser qu’il s’agissait d’une exploitation de bonne taille. Le pigeonnier porche confirme cette hypothèse. Une plaque portant l’inscription François Gerin Julie Dupont 1845 a été apposée au-dessus du boulin. Une ancienne girouette de laboureur couronne la toiture en pavillon du pigeonnier. La grange porte la date de 1854 en relief de brique. culture.gouv.fr
- Le château d’Obies
Un château existait dès 1303.
Après son mariage avec Barbe Thérèse de Haynin, le château appartint au XVIII e siècle à Juan de la Torre, Grand d’Espagne. Le château actuel fut bâti ou plus exactement modifié en 1775 par Maximilien Gomez y Butron y Muxica, baron de la Torre, mousquetaire dans le deuxième compagnie sous Louis XV . La demeure restera dans la famille des de la Torre jusqu’à la Révolution.
En 1900, le bien fut vendu et la réfection de la toiture intervint à cette époque. Durant la première moitié du XX ème siècle, le château fut tour à tour une caserne de douaniers, une propriété privée en 1920 avant d’accueillir à partir de 1952, une colonie de vacances, la cité Nouvelle de Dunkerque, jusqu’en 1957. La propriété fit ensuite l’objet de vente à la chandelle. Elle devint la propriété d’un puisatier qui transforma le lieu en un estaminet avant d’appartenir à la famille Testaert Touron.
« Les renseignements historiques lacunaires rendent difficile l’élaboration d’un descriptif précis du bâti. Seules quelques dates inscrites dans la maçonnerie et une analyse architecturale permettent d’établir certains repères. Ainsi, une maison forte semble avoir été édifiée à une date inconnue (vestiges sur le côté est de la façade sud). La porte basse en plein cintre, au centre de la façade sud, paraît remonter au 17ème siècle. La maison forte se mue en maison de campagne probablement dans le dernier tiers du 18ème siècle où de grandes baies sont percées sur les deux façades et les tours. La véranda sur la façade nord est à situer après 1900. Le château d’Obies se présente comme une grosse habitation de campagne aux allures fortifiées, caractéristique de l’architecture du sud du département avec son utilisation de la brique et de la pierre bleue.
Les façades et toitures du château et de sa véranda (cad. A 385) : inscription MH par arrêté du 30 décembre 2010″. culture.gouv.fr
La façade la plus intéressante du manoir est à l’arrière de l’édifice avec deux corps de logis en saillie, comme deux anciennes tours. Celle de gauche est coiffée d’une toiture conique à quatre pans, tandis que celle de droite a un toit mansardé à pans coupes. Les tours comportent trois niveaux alors que le corps central n’en comprend qu’un. Sur celle de gauche, une meurtrière défendait la porte arrière. A l’intérieur, l’escalier est la réplique exacte de celui du château d’Audignies. L’escalier a de plus des balustrades à la Normande (rares en Avesnois).
En 2004 M Mme Zwolanski acquirent la bâtisse inhabitée depuis 2002. « Quand nous sommes arrivés, le bâtiment était en ruine. La façade avait avancé de 20 cm, sans doute à cause de l’eau, puis de l’assèchement, ce qui a provoqué un déséquilibre. On a dû refaire la toiture, avec 22 000 ardoises naturelles », souligne le propriétaire lors d’une visite guidée le samedi 17 août 2019.
En 2007, ils remportèrent le premier prix du concours départemental de restauration du patrimoine privé. « Nous avons obtenu 15 000 euros, mais soumis à l’impôt », regrette M Zwolanski. En 2010, le château est inscrit au titre des Monuments historiques pour la totalité de ses extérieurs.