La seigneurie de Quiévelon existait dès le XII e siècle.
Après 1678, la seigneurie fut confiée à l’écuyer Charles Robert, Conseiller du Roi à Mons, qui épousa l’héritière de l’ancienne famille seigneuriale de Choisies. Leurs descendants, à savoir les comtes de Robersart, furent les derniers seigneurs du village. Leur château situé au centre du village fut vendu pendant la Révolution et démoli en 1802. Ses murs, construits en pierres bleues et en moellons, avaient 3 mètres d’épaisseur, sur environ 20 mètres de hauteur. Un vaste souterrain était situé sous les bâtiments, qui, indépendamment du rez-de-chaussée , comprenaient trois étages. Le rez-de-chaussée et le premier étage n’étaient éclairés que par des créneaux. La seule porte d’entrée qui s’y trouvait était en fer et large de 70 centimètres.
L’EGLISE :
C’est sans doute l’une des églises les plus anciennes de la région, avec celle de Damousies, puisqu’elle a été bâtie vers l’an 1300. Elle possède des murs en moellons et un porche ouvert de trois côtés. La voûte de bois et le plafond ont été refaits en 1701.
Le Maître-autel du XVIII e siècle flanqué de colonnes en bois peintes est surmonté d’une représentation de l’Esprit Saint. Entre les colonnes, un tableau du XIX ee siècle illustre une scène de Crucifixion. Deux statuettes de la Vierge et de saint Joseph sont placées de chaque côté de l’autel.
La curiosité principale de l’intérieur de l’église est sans nul doute son confessionnal monumental, qui occupe à lui seul le transept gauche.
Il a été réalisé par le menuisier André Haneteaux en 1754 comme l’indique un document dans lequel celui-ci certifie avoir été payé « cent et deux patacons pour un confessionnal et un lambris pour l’église de Quiévelon » Source : Cercle Archéologique d’Avesnes sur Helpe. Il est surmonté d’un retable à cinq compartiments. Dans les trois logettes du centre, on y trouve des statuettes dont une sainte Barbe et un saint Adrien, martyr et patron de la paroisse.
Dans la nef à gauche, on pourra voir l’une des dalles les plus anciennes de l’Avesnois: celle de Marie de Quiévelon, en pierre noire sur laquelle on pourra déchiffrer l’inscription suivante :
« Chy gist Marie de Chevelons, ki fu fame Bauduin des potes, ki trespassa l’an mil CCC et XXVII au mois de décembre.Priées pour s’aame »
LA PLACE DE L’EGLISE :
Cette très petite place, située au sud de l’église est très pittoresque : elle est entourée de jolies maisons et est ombragée par un « Tilleul de la Liberté » planté en 1792. D’après l’inscription à son pied « seuls quelques-uns d’entre eux ont survécu aux événements historiques ».
On le découvre rue du Maisnil, inséré dans le mur d’une habitation. Seule la face avant dépasse du bâtiment.Les propriétaires de l’oratoire ont précisé que cet édifice existait avant la construction de la maison. Celle-ci a été construite autour de cet oratoire et on voit le dos de cet oratoire qui saille à l’intérieur d’une des pièces du logement. Ce n’est pas banal !
» Icy devant reposent les corps des Michel Joseph Moustier natif de Ostergnies en son tems censier aux chateau de Quevelon décédé me 28 de 9bre 1768 age de 65 ans et de Marie Catherine Blampain sa femme natif de Colleret agee de 77 ans qui deceda le 20 mars 1782
Requiescant in Pace Pour leurs ames «