Un diplôme de Charles le Simple de 921, en faveur de l’abbaye de Maroilles, mentionne le village de Flodobomonte, qui serait peut être le mont de Fulbert. En 1083, il appartenait à l’abbaye d’Hautmont. Les armes du village, aux trois chevrons, sont celles de cette abbaye. Waudrechies était du patrimoine de Sainte Aldegonde. Les deux villages furent réunis en 1801.
L’église Saint-Victor de Flaumont fut bâtie en 1545 sur une éminence dominant l’Helpe Majeure. Elle n’a conservé de son origine que son porche.
L’ouvrage comprenait une enceinte semi circulaire percée de meurtrières à intervalles réguliers. Au centre de cette forte muraille se dressait une tour cylindrique. En avant de l’ensemble une haute tour massive carrée, construite en brique avec chaînage de pierre, était coiffée d’un haut toit pointu. Ces bâtiments qui constituaient une véritable forteresse ont été complètement démolis, l’église subissant de profondes modifications entre 1777 et 1789. Elle était à l’origine une succursale de l’église de Sémeries et devint église paroissiale en 1664. A ce jour, l’église est toujours ceinturée de murs de pierre et quelques grosses pierres avec ancrages font penser à des couvercles de sarcophages, sans doute des vestiges de tombes anciennes réutilisés.
Elle a gardé ses vitraux, patron des meuniers, ses boiseries, son banc de communion, ses autels de marbre qui rappellent l’existence d’une marbrerie dans le village, les sculptures de son portail d’entrée en pierre bleue de style gothique tardif.
Ministère de la culture – base Palissy
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Le portail est en pierres bleues sculptées avec volutes et sculptures de style gothique flamboyant tardif.
La dédicace à St Victor, soldat romain chrétien martyr du IV e siècle, atteste de l’ancienneté de ce lieu de culte qui s’inscrit dans un période d’évangélisation de l’Avesnois à l’époque carolingienne ou légèrement postérieure.
De 1777 à 1786, des travaux importants et couteux apportèrent des modifications importants au choeur et à ses boiseries.
Les boiseries de l’autel du chœur, de décor sculpté : un soleil, un triangle équilatéral et un œil sont les symboles de la représentation de la Trinité.
Ce Christ en bois est du XVI e siècle. Placé actuellement dans le chœur, il devait autrefois être suspendu entre le chœur et la nef.
La présence d’une marbrerie à Flaumont à la fin du XIXe siècle a permis la pose d’un autel de marbre noir avec un agneau sculpté dans une auréole de marbre blanc et un tabernacle (XXe siècle). Le pavement du chœur de marbre blanc et noir remplaça les carreaux rouges tandis que la nef les a gardés.
Volutes, grappes de raisin et calice sculptés composent le banc de communion. La chaire de Vérité qui se trouvait au milieu de la nef était décorée de quatre panneaux sculptés représentant les 4 évangélistes. Elle a malheureusement été déplacée par l’abbé Guermonprez dans les années 1960 au sein du choeur et a été « mutilée ». En effet, ses panneaux sculptés sont désormais de part et d’autre du banc de communion. La chaire placée près de la sacristie, ressemble désormais à un pupitre; elle a gardé trois beaux panneaux sculptés dont un est masqué ; escaliers et chapiteau ont disparu.
Les autels des chapelles latérales dédiées à St Victor et à Notre Dame peuvent être datés du XVIIe siècle.
Les fonts baptismaux placés près de la porte d’entrée sont masqués par des boiseries (sorte de placard). Le socle est constitué de pierre bleue patinée, d’un couvercle de laiton et d’une cuvette de métal.
4 vitraux du XIX e siècle et restaurés en 1992 relatent la vie du saint martyr avec les textes suivants : 1 St Victor renverse l’autel de Jupiter 2. St Victor refuse d’abjurer sa foi 3. St Victor instruit ses geôliers 4. Martyr de St Victor.
La démolition partielle de l’église de Waudrechies après 1882 a provoqué un transfert de mobilier et de statues, notamment une Vierge à l’enfant, St Ghislain, et Ste Aldegonde. De ces 3 statues, il ne reste que Ste Aldegonde. En effet, volées en 1990 avec six chandeliers en métal argenté, la statue de Ste Aldegonde fut retrouvée à Anvers en partance pour les Etats Unis… Elle est désormais installée à gauche du chœur. Elle a perdu sa patine lors de la restauration mais en revanche elle y a gagné un 6eme doigt !!
Un chemin de Croix en plâtre entoure les murs de l’église.
La statue de St Fiacre, patron des jardiniers a remplacé celle de St Eloi également volé et fut offerte par l’abbé Guermonprez lors de la restauration de l’église en 1997.
Deux statues d’argile : St Victor et St Ghislain qui sont similaires par leur taille, leur matière, leur sculpture réaliste et qui sont de la même époque.
Je tiens ici à remercier Mme MF Potier-Talon, Présidente de la Société Archéologique et Historique de l’arrondissement d’Avesnes pour son accueil et ses nombreux renseignements avisés, sans lesquels ces commentaires consacrés à l’église de Flaumont n’auraient pu être mentionnés.
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La chapelle Ste Aldegonde était le chœur de l’ancienne église de Waudrechies, église détruite partiellement en 1882. A ce chœur répertorié aux environs de 1613 est accolé un portail sculpté daté approximativement de 1550. La chapelle renferme également une cloche de 1567 . Elle fait l’objet d’une inscription aux Monuments Historiques par arrêté du 11 janvier 1951.
Une photo de 1862 nous permet d’apprécier la taille de cette église qui ressemble beaucoup à celle de Flaumont et qui date de la même époque (XVI e siècle).
Le hameau de Waudrechies est mentionné dans le testament de sainte Aldegonde, à qui son territoire appartenait. le nom de Waudrechies rapelle d’ailleurs celui de la soeur de sainte aldegonde, waudu, fondatrice du couvent de Mons et patronne de la ville.
Kiosque à danser rectangulaire dont le garde-corps présente un dessin très ouvragé.
Le monument est inauguré le 27 mai 1923. Lors de cette cérémonie, René Courtin, trésorier des Anciens Combattants souligne que « ce monument caveau permet d’échanger les croix de bois du cimetière militaire et de revenir au pays natal. Pour les disparus sur les champs de bataille, il sert de pierre tombale. Leurs noms y sont gravés pour dire leur sacrifice à la postérité ». Il termine par « les fils ont effacé la triste réalité de 70 ».
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L’Helpe Majeure croise à Flaumont-Waudrechies un ancien moulin à farine dépendant de l’abbaye d’Hautmont dont l’existence est attestée depuis le XV e siècle et transformé en 1883 en scierie de marbre (en activité jusqu’en 1990). Ses bâtiments visibles actuellement datent du XVIII e siècle et ont sans doute été édifiés au moment de la vente du moulin par l’abbaye en 1745.
Avant 1905, le moulin fut racheté par la famille Maybon qui installa à la place de la meunerie des armures de scies pour couper le marbre, l’énergie nécessaire étant fournie par la rivière. Après la première guerre mondiale, le moulin a appartenu à la famille Cordier.
