Audignies

Audignies n’était qu’un simple fief sous la prévôté de Bavay. En 1790, il appartenait au canton de Bavai et au district du Quesnoy. En l’an X il fit partie de l’arrondissement d’Avesnes. Le village ne possède pas d’église mais conserve un château qui n’est pas sans intérêt.

La Mairie d’Audignies

Au dessus de la porte d’entrée de la mairie d’Audignies construite en 1896 se dresse un kiosque à danser. La mairie a été rénovée et agrandie pour un meilleur accueil du public et une mise aux normes réglementaire. Fin octobre 2019 l’ancienne école est devenue la salle communale afin d’organiser des manifestations festives ou sportives.

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La commune dispose de 4 oratoires et de 2 chapelles.

Vous pouvez télécharger sur le site de la mairie le circuit des sabotiers long de 13,5 km.

Le château d’Audignies

Ce château dispose de douves et se compose de trois ailes construites en équerre. Une imposante tour carrée construite en grès au XIV e siècle est située dans un angle à l’ouest de l’édifice. Les deux premiers niveaux sont édifiés en grès et les deux derniers apparemment plus récents, en brique.Sa toiture actuelle en ardoise a parait-il été refaite à l’identique de l’ancienne après la guerre de 1914-1918.

Décrivons ici la partie la plus ancienne de la tour.

La Tour du château d’Audignies

Cette grosse tour carrée située à l’angle Ouest du terre plein mesure 8 m sur 9 m 20 extérieurement et il subsiste trois niveaux d’origine : le cellier voûté, le 1 er et le 2 ème étage. Les murs sont d’un gros blocage à parement de grès, leur épaisseur est en moyenne de 1 m 40 sur toutes les faces et toute la hauteur.

Selon d’anciens témoins oculaires, elle repose sur pilotis de bois reliés entre eux par de grosses poutres horizontales portant la base des murs. L’une de ces poutres aurait été remplacées au moment de la dernière guerre après un important abaissement du niveau des eaux.

Le Cellier est une pièce voûtée en anse de panier mesurant 6 m 40 x 4 m 75, son sol est actuellement un peu au dessus du niveau de l’eau et à 60 cm au dessous de celui de la cour. La hauteur au centre est de 1 m 65 sous voûte; mais le sol n’ est pas au niveau d’origine. L’accès ancien se faisait par un trou d’ homme situé dans l’angle Nord et mesurant 0 m 75 x 0 m 45 ; la pièce s’aère par une meurtrière à ébrasement de largeur extérieure 10 cm avec une hauteur de 0 m 80 donnant sur les douves dans façade S. O. Un accès a été aménagé, sans doute lors des constructions XVII è siècle, à l’angle Ouest, donnant sur la cour du Château.

Le 1 er étage est constitué d’une grande pièce de 6m 60 sur 5 m 20 comportant une cheminée sur la face N. E., et deux fenêtres de petite dimension sur les faces S. E. et S. 0. avec de larges embrasures; ce pourrait être d’anciennes meurtrières agrandies au XVII è siècle. Lors de l’ouverture d’un passage dans l’angle Nord on découvrit dans l’épaisseur du mur un conduit (d’aération ?) de faible section (50 cm x 30 cm) suivant toute la hauteur de la tour, il ne comporte aucune trace de fumée ni de saleté, un homme de faible corpulence ou des colis pourraient y passer. Le sol de cette pièce est  à 1 m 55 du niveau de la cour.

Le second étage a son plancher à 5 m 05 du sol de la cour et comporte deux fenêtres.

L’Histoire du Château :

L’histoire attribue les origines du château d’Audignies à Guillaume de Sars (1370-1438). Au XVI e siècle le château passe à Jean du Chasteler, vicomte de Bavay, d’une famine depuis longtemps alliée aux de Sars, mais il ne subit pas de transformations. Dans le premier quart du XVII e siècle, le château appartient au Conseiller Souverain du Hainaut Guillaume II du Mont (1567-1623), fils de Guillaume I du Mont, avocat a Mons, bailli de Chimay et de Beaumont. Guillaume II du Mont est un bâtisseur. Il réunit la Tour au corps de logis par un bâtiment contenant le Grand Escalier (car dans la tour féodale il n’y en avait pas). Ce bâtiment utilise la courtine antérieure dans laquelle une grande fenêtre est percée pour éclairer la pièce du rez-de chaussée, à côté de l’escalier; dans le mur sur cour de cette pièce un petit placard de boiserie, de la taille d’un tabernacle, nous donne à penser que là se trouvait l’Oratoire où pouvaient se recueillir les nombreux religieux que le comte comptait parmi ses enfants. Le propriétaire ajoute également deux étages à la Tour, faisant ainsi culminer sa girouette à 22 m au-dessus du sol de la cour.

En 1650, une descendants des du Mont épouse un Van Damme, qui est d’une famille fidèle au roi d’Espagne. En 1706, un Florent Van Damme lève un régiment de dragons, dits d’Audignies, qui se trouve dans l’armée de Malborough lors de la guerre de Succession d’Espagne.

Au XVIII e siècle le château d’Audignies-lez-Bavay se voit doté de l’étage des mansardes. En 1789, une héritière des Van Damme, Mathilde Florentine, épouse, à l’age de dix-sept ans, Omer-Achille Hennet, second fils du prévôt de Bavay. Le château passe ainsi dans les mains d’une puissante famille bavaisienne (qui compte l’actuel propriétaire dans sa descendance). Grace aux Hennet, il traverse sans dommages majeurs les décennies révolutionnaires.

Le nom de Veyle de Romans, qui apparaît sur toutes les c.p. de Laffineur, est celui d’un Dauphinois, marié a une Hennet, et qui fut maire de la commune. A la fin du XIX e siècle, il fait accoler, assez malencontreusement, une aile a la face N-E de la Tour. C’ est l’époque où la résidence comporte la salle a manger, deux salons, le bureau, la salle de chasse, la chapelle, le cabinet de photographie, la cuisine, les offices, les dépendances et, dans les étages, dix-sept chambres ou mansardes. L’inventaire de 1901 a occupe 30 pages d’une fine écriture ». On y trouve notamment 110 fauteuils et chaises, 20 grands portraits de famille, 20 statues en bois sculptés, 10 tapisseries des Gobelins, 3000 livres, 300 a verres pour illuminations », et 50 oriflammes. Le château est très abîmé durant l’Occupation allemande de 1914 a 1918. Il est au bord de la ruine en 1960. Il renaît aujourd’hui. La municipalité d’Audignies et le Syndicat d’Initiative de Bavay l’associent a l’ animation régionale. (Extraits de « Promenade dans la mémoire de l’Avesnois » par Hanot et Pierrard )
L’édifice est inscrit partiellement à l’inventaire des monuments historiques par arrêté du 28 décembre 1984 Le château ne se visite que lors des journées du patrimoine.

Vous pouvez retrouver sur le site culture.gouv.fr l’historique du château et sa description détaillée.