Trélon

Vue aérienne de Trélon
Autre vue aérienne de Trélon

Trélon a son histoire qui se confond avec celle de son château. Celui-ci fut construit en 1150 par Nicolas d’Avesnes. La terre de Trélon appartint jusqu’au XVI e siècle aux seigneurs d’Avesnes. L’un d’eux, Jean de Châtillon, la donna à jean de Blois, son fils. Elle passa ensuite entre les mains de Louis de Blois, le saint abbé de Liessies, puis de Louise de Blois qui épousa Louis de Mérode en 1562.

Les Mérode sont demeurés depuis lors les seigneurs de Trélon. Leur château fut assiégé en 1478 par Jean de Luxembourg. Le seigneur de Mérode était alors capitaine au service de Louis XI et se trouvait dans la place. Ne pouvant résister aux forces supérieures de l’ennemi, il fut contraint de se rendre avec sa garnison, qui fut conduite à Mons comme prisonnière de guerre. M de Mérode paya la rançon de sa troupe et la ramena à Trélon.

Le château subit encore les sièges de François Ier et de Henri II, ceux de Turenne et du général Rose pendant les guerres de la Fronde.

Vue aérienne de l’église
Trélon église.jpg
L’église Saint-Léger de Trélon Photo Google 2019
L’église Saint-Léger de Trélon Photo Google 2019
L’église Saint-Léger de Trélon Photo 2023

Une ruelle en escaliers, de la place de la Picquerie, grimpe vers l’église. D’après la tradition, c’est Louis XI, qui logeant au château, avait fait percer cette ruelle pour pouvoir se rendre plus commodément à l’église.
Celle-ci est de 1578 mais a été souvent remaniée. En effet si le choeur a été reconstruit entre 1563 et 1578 à l’initiative de Louis de Blois, abbé de Liessies, la nef date du XVIII e siècle. La tour porche et le clocher sont édifiés en 1825 par Thory fils, conducteur des Ponts-et-Chaussées. Des voûtes d’ogives sont aménagées dans la nef et les bas-côtés. En 1874, une horloge, achetée à l’entreprise Renard de Ferrières dans l’Oise, est posée sur le clocher. En 1893, l’entrepreneur Adolphe Dimanche ajoute une sacristie.

Intérieur de l’église vu de la Tribune
Intérieur de l’église
le Chœur
Le tableau du retable
La nef vue du Chœur
Ste Thérèse
L’orgue

L’intérieur est riche grâce à la générosité de la famille de Mérode.

On y remarque une descente de croix attribuée à Van Dyck (?) :

Monument funéraire de Philippe de Mérode

Le monument commémoratif de Philippe de Mérode, celui qui fut l’un des fondateurs du royaume de Belgique et qui mourut en 1857. Son tombeau se trouve dans l’église sainte Gudule à Bruxelles.

La Paroisse de Trélon à ses Morts Glorieux 1914 1918

De beaux autels du XVIII e siècle

Fonts baptismaux

Trois confessionnaux :

Trésor : belles pièces d’orfèvrerie : vases sacrés, ciboire et boite aux saintes huiles (XVII e M H), navette à encens (XVIII e M H), reliquaire que surmonte un buste de saint Léger, délicatement ciselé (XVIII e M H)

De nombreuses pierres tombales :

Trélon
Mairie et Kiosque Photo 2007 Chrisnord

L’Hotel de Ville a été construit en 1866-1868. On y voit des toiles de Léon Comerre, né à Trélon en 1850. Cet artiste fut grand prix de Rome et travailla pour la ville de Paris. Une de ses toiles, Samson et Dalila, fut achetée par sa ville natale.

La Poupée de Cosette, tableau de Léon Comerre, natif de Trélon et conservé à la mairie

Trélon 2016

Le kiosque à danser en fonte est de forme hexagonale sur pied unique. L’habillage sous la toiture en bois est de forme concave. L’architecte Léon Bruno en fut le créateur en 1885.

Monument aux Morts de Trélon Université Lille 3

Figure de la Victoire et d’un médaillon. Il est composé de granite provenant de Belgique et de bronze. Sculpteur : René BERTRAND BOUTÉE

Trélon ~ Ohain Nord, Fr) mémorial de guerre.jpg
Mémorial dédié aux combattants de la 1ère Division d’Infanterie Nord Africaine
Trélon (Nord, Fr) mémorial guerre d'Algérie.jpg
Mémorial guerre d’Algérie
Trélon (Nord, Fr) mémorial buste Général de Gaulle.jpg
Mémorial buste Général de Gaulle
Calvaire avant sa restauration en 2012
Calvaire avant sa restauration en 2012
Le calvaire de 1804, Rue Emile Zola / Chemin des Jardins.
Le calvaire de 1804, Rue Emile Zola / Chemin des Jardins. Photo 2017
Carte à partir de Google Maps
Carte à partir de Google Maps
Carte à partir de Google Maps
Carte à partir de Google Maps
Carte à partir de Mappy
Carte à partir de Mappy

9 oratoires et 8 chapelles dont la chapelle Ste Hiltrude :

Chapelle Ste Hiltrude. Forêt de Trélon
Chapelle Ste Hiltrude. Forêt de Trélon
Intérieur de la chapelle Ste Hiltrude
Intérieur de la chapelle Ste Hiltrude

On découvre la chapelle Ste Hiltrude tapie dans une clairière aménagée. Elle est précédée d’un auvent à trois pans supporté de deux poteaux de chêne posés sur un socle de pierre. La partie basse de la chapelle est en moellons, la partie haute en maçonnerie de briques et les pieds droits en appareillage de pierre. Le fronton du mur pignon au dessus de l’auvent est orné d’une rosace de pierre, vitrée en verre transparent dans laquelle figure une croix latine. Aux angles trois baies rondes et aveugles. Un clocheton avec abat-son ajouté il y a quelques décennies surmonte l’ensemble. Le comte de Montalembert 1810 1870 et son épouse Anne de Mérode 1818 1904 en seront les propriétaires de 1857 à 1904. La construction de la chapelle serait de la fin du XVII début XVIII siecle. Elle est classée MH par arrêté du 26 août 1947.

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La salle des Fêtes rue de la Liberté
Fronton de la salle des Fêtes
L’école maternelle Jeanne Rousselle Rue Delval

Le conseil municipal a décidé en 2021 de donner le nom de Jeanne Rousselle à l’école maternelle. Cette femme d’exception, infirmière pour la Croix Rouge se dévoua pleinement à la cause des blessés de la Première Guerre mondiale. Elle ouvrit en 1914 un dispensaire à Fourmies avant de créer une école de jeunes infirmières. Elle organisa un hôpital auxiliaire à l’Institut Saint Pierre jusqu’en 1919. C’est à cette date que le président de la République Raymond Poincaré lui remit personnellement la croix de guerre. Elle fonda ensuite en 1922 un aérium-préventorium dont elle devint la directrice. Durant la Seconde Guerre mondiale, elle sauva 54 enfants juifs de la barbarie nazie en les cachant dans le château de la Huda. Ses actes de bravoure lui vaudront en 1986, trente ans après sa mort, le titre de Juste parmi les Nations. Depuis 2014 un comité de soutien œuvre pour l’entrée de Jeanne Rousselle au Panthéon.

Voir l’excellent PDF de l’association Traits d’Union (ex Maison des enfants) de Trélon à la Mémoire de Jeanne Rousselle

Statue située en hauteur d’une maison près de la Poste, rue Victor Hugo
Maison Thénard

Commanditée par le filateur Achille Falleur en 1936, cette maison de style Arts déco a été dessinée par l’architecte Danis. Entourée d’un grand jardin, elle est le témoin de la prospérité locale de l’époque. Propriété de la commune aujourd’hui, le maire François Louvegnies souhaite sauver et transformer cette maison Ténart en un nouvel espace multiculturel, avec une médiathèque, une salle d’exposition, un cinéma art et essai et une résidence d’artistes.

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  • 1806 : Verrerie « blanche » : Création d’une gobeleterie qui devient une cristallerie neuf ans plus tard. La verrerie, installée près du château de Mérode, est rachetée en 1825 par les célèbres cristalleries de Baccarat. Elle cesse toute activité en 1932.
  • 1823 : Verrerie « Noire » : Création par Pailla et Collignon d’une verrerie à bouteilles pour le vin de champagne. Elle deviendra la société « Collignon Clavon » qui donnera son nom à la rue de l’atelier-musée du verre. En 1925, elle est vendue à Parant qui développa la verrerie vers le flaconnage de haut de gamme et ce jusqu’à sa fermeture en 1977.

MUSÉE ATELIER DU VERRE DE TRELON :

Pendant la Révolution française, Rigobert Pailla, négociant en vins et spiritueux à Trélon, fait fortune en vendant de l’alcool aux troupes d’occupation. Il rachète en tant que « bien d’émigré » la propriété sise rue Clavon-Collignon (nom actuel) et décide d’entreprendre une industrie verrière. Il ouvre le site dès 1822-1823 et obtient l’autorisation royale en 1824. Deux verreries subsistent au milieu du XIX e siècle à trélon : la verrerie gobeleterie H. Godart Desmaret et la verrerie à bouteilles de champagne Collignon et fils.

Écomusée de la verrerie , rue Clavon

L’atelier-musée du verre est installé dans l’ancienne verrerie Parant qui a été restaurée et conservée dans sa quasi intégralité. Le site verrier de Trélon est exceptionnel par son patrimoine technique et industriel. Il s’intéresse à la verrerie noire (industrie du verre  soufflé de couleur vert foncé utilisé dans la fabrication des bouteilles fortes) et à la verrerie blanche (flaconnage ou gobeleterie) aux travers des bâtiments, d’outils et de témoignages de plusieurs siècles d’industrie du verre. On y voit notamment les fours Boetius (1850) et Stein (1920), les arches à recuire à ferrasse et à tapis, un ensemble de machines semi-automatiques de flaconnage.

L’Atelier-musée du verre de Trélon, ouvert au public depuis 1980 a pour but de présenter la vie au XIX e. Il est rattaché à l’Écomusée de l’Avesnois à Fourmies qui regroupe trois autres sites : le musée du textile et de la vie sociale à Fourmies, la maison du Bocage à Sains-du-Nord et le musée des Bois Jolis à Felleries.

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Le four Boetius

À l’intérieur de la grande halle, les visiteurs peuvent découvrir deux fours à pots, l’outillage et les équipements verriers. Mais la particularité de l’écomusée de Trélon est de proposer, chaque jour de visite, des ateliers de démonstration où le public peut découvrir, sous leurs yeux, le travail d’artisans verriers. Source : nord-découverte.fr

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Les étangs de Trélon et leurs moulins :

A Trélon des moulins furent érigés à partir de trois étangs reliés les uns aux autres. Le premier, celui de la Folie bien que situé à Wallers-en-Fagne alimentait, via un canal et un aqueduc en bois construit vers 1785 et long de 1500 mètres, le Grand Moulin. Le second étang appelé l’étang de la Fontaine ou étang de la Picquerie, aujourd’hui asséché, faisait tourner un moulin à tan. Enfin le dernier étang dénommé étang du Hayon permettait l’utilisation de forges et fourneau. De cet étang coulait « le courant de la Chenelle » qui activait la forge de Laudrissart.

Trélon

Ces deux moulins et ces deux forges appartenaient à l’époque révolutionnaire au comte Maurice Charles Ghislain de Mérode, marquis de Westerloo, prince de Rubempré et d’Everberghe (1762 1830 Bruxelles). Après avoir émigré il récupéra ses biens le 27 avril 1807. Le procès verbal d’adjudication sur enchères de domaines nationaux nous permet d’en connaitre leurs descriptions que j’ai transcris sur mon site Moulins en Avesnois au fil de l’eau

D’autre part, l’Helpe Mineure en quittant Ohain pour traverser Trélon sur 1,5 kilomètre en direction de Fourmies, voit son cours gonfler par les eaux de l’étang de la Carnaille. A cet endroit jadis cette étendue d’eau alimentait le moulin de la Carnaille détenu par la famille De Mérode et une scierie de marbre construite en 1835. Voir mon site
http://www.moulins-avesnois.fr/lhelpe-mineure-et-ses-moulins/#ohain-trelon

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Ancienne carrière à Trélon :

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Photo base Mérimée
Trélon (Nord, Fr) Les Carmes.jpg
Le château des Carmes
Le château des Carmes

Une première maison des Carmes était implantée près du calvaire (et avait.
fondé au XVII e siècle par Philippe de Mérode, feld-maréchal de l’Empire). Trop à l’étroit, les religieux obtiennent en 1724 de la duchesse Marie-Célestine de Holstein-Rethwisch la reconstruction du couvent sur un nouvel emplacement. Le nouveau couvent des Carmes est édifié entre 1724 et 1729. Il est composé de deux bâtiments principaux, les « Grands-Carmes », abritant les moines et les « Petits Carmes », abritant les frères convers. En 1792, la chapelle extérieure, les « Petits Carmes » et une partie du cloître sont détruits. De 1801 à 1863, les bâtiments restants sont loués par un particulier au département du Nord pour abriter la gendarmerie et la prison. En 1826, est construit sur l’emplacement des « Petits Carmes », une maison pour un verrier, Hippolyte-Louis Godard-Desmarest. De 1873 à 1885, les « Grands-Carmes » sont réaménagés en demeure de plaisance pour la famille Moreau de la Tour-Godard-Desmaret. En 1927, le couvent et ses dépendances sont rachetés par la commune pour les transformer en hospice de vieillards et d’infirmes. L’hospice est officiellement inauguré en 1933. La maison de 1826 est rachetée en 1968 par le département du Nord pour y loger la gendarmerie. De 1979 à 1983, ainsi qu’en 1989, l’hospice des « Grands-Carmes » est modernisé et une extension sur la rue Salengro réalisée.

Source culture.gouv.fr

C’est un très joli bâtiment qui possède d’élégantes façades ornées de belles ancres forgées. Il était au XX e siècle un préventorium.

  • Le projet de transformation du château des Carmes à Trélon, en un futur institut médico-social de jour, pour enfants de 0 à 12 ans, a été validé fin septembre 2018 par les élus conseil municipal de Trélon.

La partie historique du château des Carmes, dont les fondations remontent à la Renaissance, sera entièrement réhabilitée d’ici 2020, pour un coût total estimé à 600 000 €. Ce nouveau centre regroupera sous un même toit une partie des activités des instituts de Fourmies et d’Aulnoye-Aymeries. Rappelons que ce futur centre médico-social précoce sera spécialisé dans la rééducation des enfants présentant des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux.

A ce jour, 44 migrants sont hébergés dans cet établissement (dans la partie la plus récente de cette ancienne maison de retraite). Lors du dernier conseil municipal de Trélon, François Louvegnies, le maire de Trélon, a une nouvelle fois assumé « son geste humaniste », tout en précisant que les réfugiés seront accueillis jusqu’au 31 mars, date à laquelle l’annexe du château des carnes est appelé à être démolie, dans le cadre d’un partenariat avec l’établissement Public Foncier et de l’opération « transformation du château des Carmes en un futur institut médico-social précoce de jour ».

Source : canalFM.fr

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Trélon (Nord, Fr) La Hure (châateau, accueil enfants).jpg
Le château de la Huda

Construit à la fin du XIXème siècle, le château de la Huda situé rue Roger Salengro doit son nom au fait que cette rue s’appelait autrefois rue de la Haie Huda. 
C’est sur ce site qu’est créé en 1923 le préventorium « la Maison des Enfants de Trélon » ouverte à tous. La Direction de l’établissement est alors confiée à Madame Jeanne Rousselle.

En 14-18, à 32 ans, Jeanne Rousselle s’engage comme infirmière pour la Croix-Rouge et organise un dispensaire à Fourmies avant de proposer un hôpital à l’Institution Saint-Pierre pour les orphelins. En 1919, pour sa bravoure, c’est le président de la République Raymond Poincaré qui lui remet personnellement la croix de guerre, toujours à Fourmies. En 1922, sensibilisée par les jeunes atteints de la tuberculose, elle ouvre le préventorium de Trélon – elle en sera la directrice jusqu’à sa mort en 1956, à l’âge de 74 ans.

En 1940, elle évacue l’ensemble de ce même préventorium sis dans le château de La Huda.

Et de 1942 à 1944, elle y cache 54 enfants juifs promis à aux camps de la mort, dont les trois enfants du grand rabbin de Lille.

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LE CHÂTEAU DE MERODE

Le château de Mérode Par Jmh2o — Travail personnel, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=75617407

Bâti sur l’emplacement de l’ancien château féodal, il fut transformé au XIX E e siècle dans le style Louis XIII par l’architecte Parent. Il est encore aujourd’hui la résidence préférée de la famille de Mérode.

Cette vieille famine belge fait remonter son origine à sainte Elisabeth de Hongrie. En 1830, Philippe de Mérode fut l’un des créateurs du royaume de Belgique. Il refusa la régence et même la couronne, et contribua à faire nommer roi Léopold Ier, dont il fut plusieurs fois le ministre. Certains pourparlers pour l’attribution de la couronne de Belgique eurent lieu au château de Trélon.

Le fils, Xavier de Mérode, fut d’abord officier belge, puis officier l’état-major de Bugeaud, puis devint prêtre. Il fut ministre des armes du pape Pie IX, et archevêque in partibus de Mitylene.

C’est au château de Trélon que le comte de Montalembert épousa en 1836 Anne de Mérode.

Les services rendus à la Belgique par les Mérode leur valurent en 1929 de se voir décerner par le roi Albert I er le titre de Princes.

Les princes de Mérode ont su donner à leur propriété beaucoup de cachet. Le parc est splendide. De la place de la Piquerie, dont le nom permet d’évoquer les grandes chasses à courre, on en a une vue magnifique.

Le château lui-même, en briques et pierre, comporte un majestueux perron à double révolution. Ses toitures à hautes cheminées de pierre, possèdent des lucarnes qui alternent avec des œils-de-bœuf. Au centre, deux de ces lucarnes supportent un vaste écusson aux armes des Mérode.

La forêt de Trélon

Cette vaste propriété de 2600 ha, et qui se continue par le bois de l’abbé et la Fagne de Sains, est la propriété des Mérode. Cette forêt parait avoir fait partie du fisc royal sous les Mérovingiens car on la voit cédée par Dagobert au monastère de Wallers en l’an 640.