L’agriculture en Avesnois

Chiffres clés (tirés d’études de 2000 et de 2010)

L’agriculture met en valeur 60 % du territoire qui compte 151 communes, réparties sur 12 cantons (4 cantons depuis le redécoupage territorial de 2014).

En 1979, l’arrondissement d’Avesnes comptait 2050 exploitations agricoles. En 40 ans, l’arrondissement a perdu une exploitation sur deux.

Répartition des 1050 exploitations par canton. Document de La Chambre d’Agriculture de Région Nord-Pas de Calais de 2010

Surface toujours en herbe en % de la surface agricole utilisée
Source : SIGALE

On assiste à une tendance de fond : la progression de la part des terres labourées pour les céréales et le maïs au détriment des Surfaces Toujours en Herbe.

Canton d’Avesnes-sur-Helpe nord : Ce canton se distingue par un pourcentage important (68%) d’exploitations agricoles qui ont un élevage laitier mais également par (importance des surfaces labourables

Canton d’Avesnes-sur-Helpe sud : dans ce canton, l’agriculture est un usage largement dominant avec une SAU supérieure à 70 % et où la production laitière est très présente : 65 % des exploitations agricoles ont un élevage laitier. La prairie est quasiment le seul type d’occupation du sol agricole

Canton de Bavay : Ce canton se distingue par une présence plus importante d ‘élevage avicole (48 % des exploitations) que d’élevages bovins (38%).

Canton de Berlaimont : le canton se caractérise par une part importante d’élevage avicole (50 % des exploitations) et par une forte baisse de la SAU (entre 15 a 30 %). Ceci est du a une urbanisation croissante

Canton de Hautmont : canton composé en majorité de terres labourables (70%)

Canton de Landrecies : un des cantons les plus touchés par l’augmentation des terres labourables, surtout au profit du mais

Canton de Le Quesnoy est Canton de Le Quesnoy ouest : 30 % de la SAU est en céréales et seules 40% des exploitations ont un élevage laitier.

Canton de Maubeuge nord : un des cantons les moins orientés vers l’élevage laitier avec seulement 36 % des exploitations. 66 % de terres labourées avec une forte présence des céréales (35%)

Canton de Maubeuge sud : présence du mais et multiplication des élevages avicoles

Canton de Solre-le-Château : production laitière très présente avec 74 % des exploitations

Canton de Trélon : la prairie est quasiment le seul type d’occupation du sol mais SAU inférieure à 50 % et les pâtures disparaissent au profit des boisements

Paysages de l’Avesnois

L’Avesnois s’étend sur 4 grands paysages ; Fagnes à l’est, le Pays des Helpes au Sud, le Pays de Mormal entourant la forêt du même nom, et le Hainaut Wallon entre la Sambre et la frontière belge.

L’approche de ces grands paysages permet une lecture comparative et contrastée à grands traits de l’Avesnois. Chacun des quatre grands paysages de l’Avesnois recèle deux entités paysagères.

-Le Hainaut Wallon

En remontant au Nord de l’Avesnois apparaissent de larges horizons ouverts coupés par la vallée de la Sambre au relief escarpé. Le Hainaut Wallon met en évidence le sens de l’évolution agricole qui a permis sur ces terres plus fertiles et en situation de plateau, de laisser s’intensifier les cultures et de développer une agriculture mixte, tandis que dans les grandes vallées, villes et industries connaissent un essor sans précèdent.

La Sambre industrielle

L’entité paysagère de la Sambre industrielle représente la partie urbaine de la vallée entre Aulnoye-Aymeries et Maubeuge. Dans ce secteur où villes et industries dominent, l’agriculture s’impose grâce à des modes d’implantation bien marqués. Dans la vallée, entre les villages devenus villes, on trouve encore de grosses fermes pour l’élevage, des prairies humides délaissées par l’urbanisation. Tandis que sur les plateaux, au Sud de la Sambre, les villages agglomérés encore entourés d’un maillage bocager regroupent des exploitations importantes basées sur l’activité mixte, de polyculture et d’élevage.

Le Bavaisis

Il s’agit d’un territoire ouvert par excellence. L’agriculture a depuis toujours imprimé les traces d’une activité mixte, tournée plutôt vers la grande culture ; ce sont de grandes parcelles juxtaposées à de vastes prairies surlignées de leurs haies basses.

-Le Pays de Mormal

Associé à la forêt, c’est un véritable réservoir d’où s’écoulent de nombreux cours d’eaux parallèles, entaillant le plateau, pour aller se jeter au nord-ouest dans l’Escaut. Ce système hydrographique a engendré le développement d’une agriculture variée, faite d’élevage et de cultures fruitières, localisée en auréoles autour du massif forestier sur d’anciennes zones de défrichement. Le plateau fertile resté à vocation culturale, tire son identité propre du rythme formé par les horizons bâtis et verdoyants des petites vallées où se situent villages, vergers et terres en herbe.

La forêt de Mormal

L’entité paysagère de la Forêt de Mormal traduit une occupation originale de ce terrain forestier. A l’abri du boisement, sur des lisières défrichées, s’est développée à l’ouest et au sud une vaste zone de culture fruitière intensive et d’élevage laitier.

Le plateau Quercitain

Situé à proximité de grands pôles urbains comme Valenciennes, ce secteur subit une pression humaine importante conduisant à la reconversion de beaucoup de petites exploitations herbagères de vallée en habitat résidentiel. Le jeu de l’alternance entre étroites vallées bocagères et plateau céréalier étendu se trouve menacé par le développement de petites villes.

-Le Pays des Helpes

Le grand paysage du Pays des Helpes est le paysage qui correspond le plus à l’image traditionnelle de l’Avesnois. Nous sommes ici dans le fief du bocage. Ce territoire limité à l’ouest par le cours de la Sambre, à l’est par les grands massifs boisés des Fagnes, se poursuit au sud par le bocage de l’Aisne à qui il a été longtemps lié économiquement. Lieu de prédilection de l’herbage, il s’est accompagné d’un habitat agricole très dispersé voué à l’élevage.

La Thiérache

Au sud de l’Helpe majeure, le pays de la Thiérache reste encore identifié à la trame bocagère. Nous sommes dans le domaine de prédilection de l’élevage, des terres à forts quotas laitiers.

Le Pays d’Avesnes

Entre Helpe Majeure et la Haie d’Avesnes plus au Nord, le bocage s’est dédensifié. On observe au Nord d’Avesnes un paysage plus ouvert, fait de grandes parcelles. polyculturales parfois entourées de haies, tandis que dans les vallées la prairie enclose de haies basses imprime encore son aspect mosaïque. Autour de l’Helpe Majeure, l’urbanisme très dispersé traduit un territoire régi par l’herbage alors que sur les zones hautes, habitations et exploitations plus concentrées autour des centres bourgs annoncent une activité agricole plus tournée vers la grande culture.

-Les Fagnes

Les Fagnes offrent un paysage de clairières en milieu forestier. La présence des bois, de l’eau courante et de sols froids et durs, peu propices à la culture, ont contribué à l’émergence de vastes exploitations cherchant dans l’étendue du domaine ce que la qualité de la terre ne pouvait apporter. Le relief déjà très marqué et la fréquence des orages et fortes précipitations y ont limité les défrichements. Forêts et boisements retiennent les sols et marquent partout l’horizon de leurs longues lisières noires.

La nature et la diversité des assises géologiques mises à nue par le creusement des vallées, ont présidé à l’exploitation des roches dures telles que le marbre ou le grès, la pierre bleue ou la marne calcaire pour l’exportation, matériaux repris comme base dans les constructions agricoles locales.

La Fagne de Solre

Le secteur Nord des Fagnes, appelé Fagnes de Solre, tire sa particularité majeure de sa structuration paysagère en alternance de bandes forestières est/ouest et de clairières de défrichement ayant permis le développement d’une activité agricole basée essentiellement sur l’élevage. On y trouve de grosses exploitations isolées au milieu de leur domaine prairial et cultivé, tandis que les bourgs compacts abritent de petites fermes orientées plutôt vers l’élevage laitier.

La Fagne de Trélon

Plus au sud, entre Liessies, Fourmies et Trélon, la forêt se fait plus épaisse, les clairières sont plus vastes mais plus enclavées. Outre l’élevage laitier qui reste l’activité principale, la culture céréalière s’y est peu à peu développée, mais marque son recul, au profit du retour de certaines parcelles à la forêt, par leur reboisement en espèces résineuses.

(Source Chambre d’agriculture)

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Au cœur de L’agriculture

Un arrondissement terre d’élevage

Bien qu’en nette régression, – 9 % entre 2000 et 2010, soit près de 4600 ha, les prairies permanentes représentent encore 57 % de la surface agricole utilisée du territoire, à comparer avec le taux de 20% au niveau régional. Cette disparition est liée essentiellement à la diminution du nombre d’exploitations orientées vers l’élevage, à l’extension de l’urbanisation sur les prairies proches des zones urbaines et partiellement aux évolutions du mode d’alimentation (systèmes intégrant davantage le mais dans les rations). Avec 16 % de la sole occupée par les autres fourrages, essentiellement le maïs ensilage, ce sont les ¾ de la surface agricole qui sont dédiées à l’alimentation animale. 
Les terres labourables représentent 43 % de la SAU pour 80% au niveau régional, soit 5 % des terres labourables régionales. Pour la majeure partie des grandes cultures, les surfaces cultivées ont augmenté entre 2000 et 2010 : 15 % pour les céréales, 25% pour les oléoprotéagineux… On note un net recul de la betterave industrielle. Les exploitants intègrent dans leur assolement essentiellement des céréales (21 % de la sole), peu d’oléagineux (3 % pour 6 % au niveau régional). Bien qu’on retrouve une diversité de productions végétales, l’assolement est plutôt moins diversifié que sur le reste de la région, du fait de l’orientation élevage. 
En plus de l’élevage bovin, les autres élevages d’herbivores sont relativement bien présents aussi sur l’arrondissement qui compte 13 % de l’effectif ovin régional, 25 % de l’effectif caprin et 11 % de l’effectif d’équidés.

Dominance de l’élevage bovin sur le territoire

L’élevage bovin est largement présent, seules 11% des exploitations ne possèdent pas de troupeau bovin Seuls les cantons de Maubeuge, du Quesnoy, très urbanisés se démarquent par une présence moins importante d’élevage bovin. Près des ¾ des exploitations possèdent des vaches laitières, cela explique la qualification de bassin d’élevage laitier de l’arrondissement d’Avesnes car les éleveurs représentent 34% des éleveurs laitiers du département du Nord qui détiennent presque la moitié des vaches laitières et du quota du Nord.

Quelques cantons se démarquent, Bavay et Maubeuge par exemple avec un cheptel allaitant plus élevé que le cheptel laitier. Deux autres cantons se démarquent avec un nombre très importants d’élevages dans chaque catégorie, il s’agit des communes de Landrecies et Avesnes-sur-Helpe Sud.

On remarque que le nombre de vaches laitières a diminué de 14 % entre 2000 et 2010 sur l’arrondissement alors que le nombre de vaches allaitantes a augmenté de 39 %. Les causes peuvent être le regroupement des exploitations, l’agrandissement des cheptels, mais aussi les départs en retraite et les réglementations environnementales poussant les agriculteurs à cesser l’activité d’élevage laitier parfois au profit de l’élevage allaitant.

Une dominante herbagère

Conséquence logique de la prédominance de l’élevage bovin, les productions végétales sont essentiellement fourragères avec une surface en herbe représentant 57% de la SAU. A noter, la présence d’autres cultures comme les pommes de terre, les betteraves ou les légumes, qui sont nettement moins présentes que sur la région, ce qui met en avant le côté bocager et élevage bovin de l’arrondissement.

On constate une diminution progressive de la surface en herbe pour une compensation par des céréales et des fourrages. Les cultures de vente telles que les céréales servent également à l’alimentation du bétail.

Le type de sol permet peu de production de cultures «spécialisées» : – des pommes de terre (40 exploitations) – des cultures légumières de plein champ (carottes, flageolets, pois, haricots…), qui approvisionnent des unités industrielles hors du territoire (14 exploitations recensées soit 1.5% des exploitations de l’arrondissement) – du maraîchage (11 exploitations), des fruits (16 exploitations) – des betteraves sucrières (116 exploitations soit 12% des exploitations de l’arrondissement)

Point de repère

• Cultures caractéristiques de l’Avesnois : cultures fourragères (herbe et mais fourrager) pour plus de 70% de la SAU.

• Importante superficie en herbage liée au contexte physique local

• Relative stabilité dans la répartition des terres labourables et des prairies

L’agriculture biologique

Une soixantaine d’exploitations pratiquent une production en filière biologique, ce qui représente près de 6% des exploitations. Elles se localisent pour la plupart en Thiérache. Ce sont essentiellement des éleveurs bovins (36 en lait et 5 en viande) mais on compte également les vergers (8), la production d’œufs (3), le maraîchage (3)… La conversion en agriculture biologique, et particulièrement dans le secteur de l’élevage, est souvent conditionnée par la possibilité de débouchés de proximité (laiterie et abattoir ayant des filières bio…). Les surfaces en bio augmentent dans l’Avesnois comme dans la Région. En 2010, le territoire compte 2509 Ha en biologique ce qui représente 3% de la SAU totale. Fin 2010, on comptait 219 exploitations pratiquant l’Agriculture Biologique dans la Région Nord-Pas de Calais représentant 4560 Ha. Cela signifie que plus de la moitié des surfaces en biologique se situe dans l’Avesnois.

Des démarches de qualité en agriculture

L’Appellation d’Origine contrôlée (AOC)

Le Maroilles est la seule AOC fromagère au nord de Paris. Son Appellation d’Origine Contrôlée date de 1955. La production de Maroilles a été multipliée par 1.5 en 5 ans Plus de 90% de la production est réalisée par 3 producteurs industriels et ce sont 10 producteurs fermiers qui se partagent le reste de la production.

Label rouge

C’est en 1994 que la race bovine Blanc bleu de l’Avesnois bénéficiant de la marque « Belle bleue » s’est vue attribuer le label rouge. Condition d’attribution: alimentation au pré, excluant les ensilages En 2007: 49 exploitations élèvent la blanc bleu

Saveurs en Or

C’est une Marque collective qui valorise et recommande les produits alimentaires régionaux de qualité qui date de 2004. Cette marque favorise la production en NPDC et contribue activement au développement de l’économie régionale. Sur l’arrondissement: 9 entreprises agréées (201 au niveau régional) 22 produits (669 produits au niveau régional) Types de produits : plats préparés, fromages, pommes, poires, lait, viandes, bières…

La marque Parc

Mention attestant que les agriculteurs s’engagent à respecter une charte commune avec le PNR de l’Avesnois. 3 produits sont marqués Parc : Chique de Bavay, Viandes et jus de pommes.

Label Agriculture biologique Signe officiel d’identification de la qualité et de l’origine. Il garantit une qualité attachée à un mode de production respectueux de l’environnement et du bien être animal.

L’Avesnois, un espace agricole économique

Le chiffre d’affaires agricole est estimé à 165 millions d’euros, il est issu du lait (97 M€) mais aussi de la viande (41 M€) et des cultures (27 M€).

• La filière majeure est la filière laitière

avec 272 millions de litres (RGA 2000), soit 46% du quota départemental Les principaux outils de transformation : laiteries Canélia à Petit-Fayt, Nestlé à Boué, Candia-Sodiaal à Awoingt, Fromagerie Bongrain au Nouvion. La consommation estimée des habitants du SCoT : 92 millions de litres (1/3 des volumes produits). Chaque jour 740 000 litres de lait sont produits et doivent être amenés en laiterie ƒ Quelques exemples ƒ Laiterie Canélia (Ucanel + Lactalis) à Petit Fayt : 236 millions de litres, 820 livreurs ƒ Laiterie Sodiaal à Awoingt : 305 millions de litres, 1 170 livreurs ƒ Coopérative Laitnaa à La Capelle : 124 millions de litres (en partie pour l’usine Sopad-Nestlé à Boué) ƒ Fromagerie Bongrain-Fauquet au Nouvion (02) : 72 millions de litres, 250 livreurs ƒ GIE Avesnois-Lait à Haut Lieu : 40 millions de litres, 68 producteurs ƒ Maroilles : 470 livreurs, 3 840 tonnes produites (Nord et Aisne), valorisation de 3,6 millions de litres de lait

• La filière viande bovine (vaches de réforme et troupeau allaitant)

Le territoire compte quasiment la moitié du cheptel départemental de vaches de réforme et 20% des effectifs de vaches allaitantes. Le 1er abattoir régional en volume : Bigard à Feignies (34 000 tonnes), et des négociants en bestiaux dont le groupe Cévinor basé à Haut Lieu ƒ Quelques exemples ƒ Abattoir Bigard à Feignies : 34 000 tonnes ƒ Abattoir de Valenciennes : 2 200 tonnes ƒ Abattoir Elivia de Noeux les Mines : 15 500 tonnes ƒ Négoce Cevinor à Avesnes sur Helpe: 38 000 bovins commercialisés en 2007 L’industrie agro alimentaire est le sixième employeur du territoire. Selon les chiffres 2007 des ASSEDIC, le territoire de Sambre Avesnois compte 112 établissements dans l’industrie agroalimentaire. Ces entreprises emploient près de 1397 salariés, un nombre en progression de 19% depuis 1997, même s’il existe une baisse du nombre d’établissements sur le même période (-16%). Parmi les établissements présents sur le territoire de Sambre Avesnois, on retiendra que la laiterie Canelia à Petit Fayt compte près de 200 salariés.

109 entreprises du territoire travaillent en relation directe avec les agriculteurs de l’arrondissement d’Avesnes

Dans le secteur laitier, on constate que sur les 6 laiteries qui collectent le lait produit dans l’Avesnois, une seule unité de transformation est située sur le territoire, celle de la laiterie UCANEL à Petit Fayt, qui collecte environ 50% du lait produit dans l’Avesnois. Les industries de transformation sont pour une part importante, situées en bordure ou à l’extérieur du territoire notamment du fait du relatif enclavement routier de l’Avesnois.

L’agriculture : un atout pour le territoire

L’agriculture, c’est :

Une activité économique : au-delà des emplois directs, un maillage d’entreprises en amont et en aval réparties sur l’ensemble du territoire (contrairement à une entreprise, telle que Renault) qui génère des flux importants (en interne et aussi vers l’extérieur)

Un vecteur d’image qui contribue à l’identité du pays : paysages, produits locaux, patrimoine bâti…

Des pratiques plus favorables pour l’environnement : réduction de la consommation d’intrants, lutte contre l’érosion des sols, prise en compte de la dimension paysage et biodiversité

Source du texte : Chambre d’agriculture de région Nord Pas-de-Calais : diagnostic agricole Arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe