Gognies-Chaussée est un village franco-belge, traversé par la mitoyenne chaussée romaine de Bavay à Tongres dite « la chaussée Brunehaut ». Il a été artificiellement divisé en 1678 par le traité de Nimègue : la partie nord rattachée aux Pays-Bas autrichiens et la partie sud au royaume de Louis XIV.
Le partage cadastral définitif date du 28 mars 1820, lors du traité de Courtrai dit : »des Limites ».
Environ quatre-vingts maisons du village ont brûlé lors de la retraite des Allemands les 3 et 4 septembre 1944. Les Allemands positionnés à Gognies ont essayé de reprendre Maubeuge.
L’aviation américaine a réussi à détruire la colonne. Il y a eu trois cent cinquante tués à Bettignies et huit cents à Gognies. Trois mille soldats et deux généraux ont été faits prisonniers.
L’église a été construite en 1843, à frais communs entre la commune française et l’entité de Quevy dont Goegnies-Chaussée (Belgique) fait partie. L es frais de réparation se partagent dans la proportion des 2/3 pour la commune française et un tiers pour la commune belge.
C’est ce fronton qui en 2016 posait problème. Les pierres bleues sont pour partie encastrées dans le mur, et pour partie en surplomb. La règle est que les 2/3 de la pierre soit encastrée pour 1/3 en surplomb, règle qui n’a pas été respectée ici . A cause du trop faible ancrage dans la façade, le fronton se décollait du mur et risquait de s’effondrer.
La mairie de Gognies-Chaussée a confié ces travaux de restauration du fronton ( qui viennent après ceux du remplacement de la toiture) à l’entreprise SRMH (Septentrionale de restauration des monuments historiques) de Bruay sur Escaut.
A l’intérieur, la chaire du XVIIIème qui provient d’une église de Louvain, a peut-être été donnée à la paroisse par Marie-Thérèse d’Autriche ou la famille des comtes de Gontreuil.
Une « Adoration des Bergers » du XVIIIème siècle serait une copie d’une œuvre de Rubens (frappante analogie avec une toile de lui à Rouen), cadre d’époque Louis XIII ; l’ensemble est classé monument historique (M.H.).
Dans la chapelle de l’église se trouve un gisant de Sainte Thérèse.
Passablement abîmé par le temps, c’est grâce à l’association « Patrimoine-Histoire-Paysage », qu’il a été restauré. Ce gisant est une pièce peut-être unique en France. Acheté en 1923 il provient d’un fabricant de statues d’Angers.
L’autel et la statue de St-Quentin (XVIII e), patron de la paroisse et fondateur de la ville qui porte son nom. St-Quentin était très honoré dans les Pays-Bas espagnols depuis la prise de sa ville par Philippe II d’Espagne en 1577.
Nombreuses pierres tombales, (dix-neuf) du 16ème au 18ème siècle dont celles deRémy Broudehom Mayeur de Goegnies Cauchie, mort en 1578 et de Blandine Mathieu, sa femme morte en 1583 (MH).
À l’occasion des travaux effectués sur la place du village, le monument aux morts a été déplacé en avril 2015. Il est maintenant dos à la route. En effet, son emplacement était devenu problématique, il se situait en bordure de la place, face à la route. Ce qui engendrait des soucis de sécurité lors des commémorations étant donné que le public devait prendre place sur la chaussée…
Sur la place du village, trône l’arbre de la liberté, un magnifique chêne planté en 1789. Cet arbre symbolise la liberté depuis la période de la révolution française. Il symbolise aussi en tant qu’arbre la vie, la continuité, la croissance, la force et la puissance.
Il est devenu au cours du XIXe siècle un des symboles de la République française avec la Marianne ou la semeuse. Il figure depuis 2002 sur les pièces françaises d’un euro et de deux euros.
Sur la Chaussée Brunehaut à proximité de la Wampe, en contrebas de la route, un ancien moulin à eau converti en ferme et actuellement en habitation, daté de 1766 par les ancres de la façade chaulée.
Chapelle dans une propriété privée de Rogeries Chapelle grotte dans un bosquet, prés d’une carrière
1 oratoire et 2 chapelles :
L’oratoire se situe sur la rue Pasteur, remplace une ancienne chapelle Notre-Dame des sept douleurs , démontée il y a environ 30 ans, deux grands sapins étaient plantés de chaque coté.
La chapelle grotte se situe dans un bosquet, prés d’une carrière, l’endroit est privé et interdit. Sur une plaque de marbre blanc datée de 1893/1904 on peut lire en latin Magnificat anima mea Dominum qui veut dire « Mon âme exalte le Seigneur »
La terre de Rogeries était un fief rural de la mouvance du duché d’Havrez, comme la plupart des domaines du territoire de Gognies Chaussée. Elle appartenait depuis l’an 1300 à la maison de Gottignies.
En 1714, elle fut acquise par Mr Lemayeur, gentilhomme originaire du Cambrésis, plus tard le petit fils de ce personnage vendit à la famille Recq de Malzine. Alors qu’il ne restait plus que de la terre une ferme avec ses dépendances. Les nouveaux propriétaires y on fait construire, sur l’emplacement de l’ancien château une Maison de compagne.
Aujourd’hui, la végétation remplace peu à peu les ruines du fief de Rogeries.
Le Chemin des bannis :
Vers 1843, la place était une sorte de prairie, traversée par un sentier pavé d’environ un mètre dix de large, qui menait de l’église vers la chaussée Brunehaut.
Ce chemin était particulier par sa neutralité, certains belges interdits pour divers raisons sur le territoire français, pouvaient se rendre aux offices religieux sans être inquiétés par les douaniers et les gardes champêtres. Bien sûr ! Des contrebandiers avaient trouvé la faille, dès que l’on voulait les arrêter, ils accouraient sur ce sentier pour ne pas être attrapés.
Lors des travaux sur la place en 2015, sous le macadam, un grand morceau de ce chemin est mis à jour . Aprés plusieurs réunions avec le maire Jean Meurant et l’entreprise effectuant les travaux, le choix de restaurer le chemin avec le pavement d’origine semblait logique. cette restauration est tres importante pour le patrimoine et l’histoire du village. Nons pouvons aujourd’hui emprunter de nouveau ce sentier! Source du texte :
http://histoire2gognies.com/traces-anciens-chemins-de-gognies-suite.html
Le Château de Gontreuil :
La terre de Gontreuil formait, autrefois, dans le territoire de Gognies, une enclave de la paroisse de Grand-Quévy. En 1470 une sentence par laquelle le receveur des mortemains (droit de mainmorte, droit du seigneur de disposer des biens de ses serfs) du Hainaut, adjuge à la dame de Gontreuil le meilleur castel de tous ceux qui mourront dans sa haute justice.
En 1779, le fief de la famille de Gontreuil a été cédé à la France par Marie-Thérèse d’Autriche suite au traité de Bruxelles. Le château actuel, dont les caves et fondations datent de l’ancienne forteresse, a été bâti essentiellement aux XIXème et XXème siècles par la famille d’Hendecourt. Les sous-sols sont voûtés en berceau comme à Eclaibes et Rametz.
Le Prince d’Orange a résidé en cette demeure lors du blocus et siège de Maubeuge en 1793; il sera par la suite roi des Pays-Bas.
En 1927 le château été reconstruit, ses pierres de taille blanches lui donnent une allure majestueuse, il appartient aujourd’hui aux d’Hendecourt
La bâtisse actuelle s’étire sur trois niveaux dont un de combles sous des toits à la Mansart. L’essentiel des murs est en brique. Les chaînages sont en pierre calcaire blanche tandis que les entourages et linteaux de baies sont en pierre bleue.
Hameaux, écarts :
— Le chemin de Bettignies ;
— Le Court Tournant ;
— Le Gontreuil (château et ferme) ;
— La Grande Campagne ;
— Les Gueulards ;
— Le Long des Ries ;
— Le Pont Guillaume ;
— Rogeries : château du XIème siècle en ruines où l’on retrouva des vestiges d’anciennes constructions romaines, médailles, poteries et tombeaux.
Fermes :
— du Gontreuil .
— de Monbenson.