Sains-du-Nord

Vue aérienne du centre de Sains-du-Nord

D’importants vestiges d’une agglomération gallo-romaine fondée vers 150 et abandonnée après 250 ap JC ont été mis au jour au lieu-dit « Butte du Moulin à Vent ». Il est probable que Sains du Nord se trouvait sur la route, joignant le camp de Marquenoise sur l’Oise à un autre point fortifié qui pourrait être un camp de César à Avesnelles ou à Flaumont-Waudrechies.

Sur le site constitué par ces ruines romaines, une église dédiée à St Rémi fut implantée très tôt. Ce n’est qu’aux temps carolingiens qu’autour de l’église une agglomération se forma, dépendante de Ramousies, puis autonome.

Au XII e siècle, Sains du Nord passa sous le patronage de l’abbaye de Liessies et demeura bénéfice ecclésiastique jusqu’à la Révolution. En 1265, une bulle du pape Clément IV attribuA la « Justice et le Patronat » de l’église de Sains-du-Nord à l’abbaye de Liessies. Il semble que Sains du Nord faisait alors partie du décanat d’Avesnes-sur-Helpe et de l’archidiaconat de Valenciennes sous le nom de Saimps ou de Senis avec pour patron saint Rémy. D’après Jean Mossay, le nom de Sains signifierait «reliques». Les défrichements de la forêt de la Fagne s’opérèrent à cette époque, donnant naissance aux quartiers de la rue de Paris, de la rue La-Haut, et de la rue Neuveaux. Dans la première moitié du XIX° siècle de nouveaux défrichements eurent lieu autour des fermes du Défriché, Caudron et Sandrart.

Le désenclavement de Sains-du-Nord par la création, à la fin du XVIII° siècle, de la route vers Avesnes-sur-Helpe, et par la voie ferrée ouverte en 1867 qui relie Sains-du-Nord à Valenciennes et Charleville, favorisa l’implantation de l’industrie textile, donnant à la commune pendant quelque temps un certain essor. Filatures et tissages permirent une progression démographique de la commune très rapide puisqu’elle doubla en cinquante ans (1820-1870) pour atteindre son apogée en 1890 (4 235 habitants). C’est à cette période que les industriels firent construire de somptueuses demeures
Cette explosion urbaine a favorisé le développement de la commune selon un système de dédoublement des voies, l’axe reliant Avesnes à Fourmies se développant de manière autonome.

De cette industrie lainière, il n’en reste aucune trace. Sains est redevenu une agglomération paisible, présentant un certain cachet touristique grâce au relief de son territoire. Ses environs offrent en effet de charmantes ballades avec des vues très pittoresques sur la Fagne.

L’église Saint-Rémy de Sains du Nord

L’église date de 1557 avec son portail de style gothique flamboyant. On utilisa des pierres de réemploi provenant de constructions romaines qui sont encore parfaitement reconnaissables dans la construction actuelle. (Notamment sur le mur est du choeur). L’édifice fut reconstruit partiellement au XVIIIe siècle et rénové en 1832. Son apparence laisse penser qu’il fut une église fortifiée.

Toujours à l’extérieur de l’église se trouve sur le mur de l’abside une remarquable Crucifixion.
A l’intérieur, notre attention est attirée par une très belle croix provenant d’une partie de gloire, un confessionnal du XVIII e siècle venant des Récollets d’Avesnes-sur-Helpe et une orgue en bois et étain de 1886.

Nef de l’Eglise Saint-Rémy
Le Chœur
La voûte en bois dans le Chœur
Le Christ en croix
Le Confessionnal
L’orgue
Les fonts baptismaux
Chemin de croix

L’église possédait une cloche emportée et brisée par les Allemands pendant la Première Guerre mondiale. Cette cloche portait l’inscription suivante : « ANNE IE SUS NOME PAR SR MARTIN POLCHET MAITRE DE FORGE AU PONT DE SAINS MR NICOLAS RICHER PASTEUR DUDIT LIEU FAIT L’AN 1661 »

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Curiosités :

La Mairie

Le Jardin japonais

La Médiathèque

La copie de la statue de : Madeleine au réveil 1891

Le Kiosque à danser

De magnifiques maisons bourgeoises du XIX e siècle

La Maison du bocage

Le temple de l’Amour de Talleyrand

Le calvaire sculpté

Les chapelles et oratoires.

Le Monument aux Morts

La girouette de la brasserie.

La Mairie rue Edmond Wiart. Photo 2007 Chatsam

Mairie-école dont les plans ont été donnés par l’architecte départemental Marius Trussy en 1835. Elle est datée 1839 et englobe une maison d’habitation des années 1850 achetée en 1868 dans ce but, ainsi que l’ancienne école des filles ajoutée en 1902 par l’architecte départemental Auguste Depasse et l’entrepreneur de Sains-du-Nord, Baudry. Description sur culture.gouv.fr

Découvrez à l’arrière le jardin japonais.

Le jardin japonais

Le jardin japonais est un endroit dépaysant en plein cœur de la ville, calme et informatif (grâce aux divers panneaux didactiques). On y contemple des Aralia du japon, bambous, érable japonais, miscanthus, cornouillers, hostas, niwaki (taille en nuage)…

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La Médiathèque 10 bis, rue Edmond Wiart. Photo villes-et-villages-fleuris.com

C’est un lieu dédié aux rencontres et aux échanges. On y découvre des documents sur le passé gallo-romain de la ville. De plus la médiathèque offre des expositions en tout genre tout au long de l’année.

« Madeleine au réveil »

Dans la cour, découvrez la statue (copie) de « Madeleine au réveil » d’Augustin Peene, déposée à la ville de Sains-du-Nord par arrêté du 15/01/1968.

Historique :

1891, acquis par l’Etat après commande pour 9 000F (arrêté du 15/07/1891)

1894, attribué au musée du Louvre, Paris (arrêté d’attribution du 12/06/1894)

de 1894 à 1964, jardin des Tuileries, Paris (placé le 08/09/1894)

de 1964 à 1968, au Dépôt de l’Etat (arrêté du 26/06/1964, sorti le 06/03/1968)

1968, déposé à la ville de Sains-du-Nord (arrêté du 15/01/1968)

1986, affecté au musée d’Orsay, Paris

Sains-du-Nord photo du site Chrisnord

Le kiosque à musique, imaginé au début du XXème siècle par Liévin Roger DESENFANT de Sains du Nord  ° 1874 + 1954, se situe au jardin de la médiathèque rue Edmond Wyart. Un premier avait été créé en 1890 place de la Mairie et avait été détruit en 1918 à cause de la guerre.

Une des maisons bourgeoises construites par les industriels du textile. 1 rue du Dr Chevalier.
Une autre maison bourgeoise dite le château Robert. 43 Rue Jules Hiroux
Le château Robert devenu le Domaine des Fagnes (chambres d’hôtes).

Paul Adolphe Robert (1871 1929), filateur, fils de Jules et de Placidie Meurisse, acheta vers 1895 le Château des Fagnes à la famille Stavaux.

Le château Mariage
Maison Lamborelle Rue Jean-Baptiste Lebas

La Maison Lamborelle appartenait à la famille Meurisse-Stavaux. Ses derniers propriétaires en firent don à la commune, qui s’engagea à la conservation immobilière et à l’entretien du caveau familial. Un parc jouxte l’habitation dans lequel on y découvre deux séquoias, des robiniers, des marronniers d’Inde, des tilleuls, des platanes, des charmes…et son terrain de pétanque.

Maison bourgeoise 54, rue Jean Baptiste Lebas

Cette maison appartenait à Sandrart -Fossé. Pendant de nombreuses années y logea le capitaine Eliet (1858 1944) qui fut défenseur du fort de Maubeuge en 1914. Ovide Louis Eliet reçut la croix de guerre et la Légion d ’honneur (décoration remise le 10 octobre 1917 en captivité à Montreux, en Suisse). Il fut négociant de laine et capitaine des pompiers à Sains.

La maison Mairesse-Cornu 122 rue Sadi Carnot

Cette maison a été construite par les familles Mairesse-Cornu à la fin du XIXème siècle et était destinée à un commerce de bestiaux vu la grande quantité d’anneaux d’attache à différentes hauteurs. Puis la famille Deropsy Deschamps y exerça le négoce de vin. Depuis 1940 à nos jours, elle est la propriété de la famille Compagnon.

Château Michel Pecqueriaux 33, rue Jean-Baptiste Lebas

Il appartenait à l ’origine à Xavier Stanislas Pecqueriaux (1815 1891) marié à Sophie Mélanie Bailly, commerçant de laine, propriétaire d ’un grand magasin de stockage situé avant le château. Son arrière petit fils Michel Paul Ernest Pecqueriaux (1902 1989) en fut le dernier propriétaire.

La demeure deviendra une école ménagère agricole avant de faire partie intégrante du Lycée agricole actuel. Il fut gravement endommagé après un incendie en 2013.

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La Maison du Bocage :

La Maison du Bocage 35, rue Jean-Baptiste Lebas
La Maison du Bocage côté rue des Fossés à Marne
La grange

Cette maison de maître qui abrite « la maison du bocage » date de 1880. Elle était la propriété d’un éleveur de chevaux, Léon Evariste Coupain. Elle fut occupée par l ’armée allemande en 39 -40. Elle fut rachetée par la commune en 1985.
La cour extérieure et le verger accueillent quelques machines agricoles anciennes.

Dans la cour à l ’arrière, une grange de brique, bois et torchis a été remontée en 1995 avec à l’intérieur une forge qui évoque le travail du fer.

A l’intérieur de ce musée partenaire découvrez le bocage, les abeilles, l ’exposition sur l’évolution contemporaine de l ’agriculture avesnoise et sur l ’activité herbagère depuis trente ans, les expositions temporaires et la possibilité de sorties nature….

Le jardin botanique à l ’entrée est ouvert aux heures de l ’écomusée en accès libre.

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Le temple de l’Amour Photo 2011 Havang

Il a été construit au sommet d’un tertre de verdure par le Prince Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754 – 1838 ). Il était la reproduction exacte du petit temple édifié par l’impératrice Joséphine dans son domaine de la Malmaison. Ce temple possédait autrefois quatre colonnes en marbre rouge de Rance. Ces colonnes avaient été achetées par Louis XIV pour le château de Versailles. Abandonnées sur place, elles furent rachetées par les moines de Liessies pour le jubé de leur église abbatiale.

Talleyrand les racheta à son tour parmi les biens nationaux. En 1926, le propriétaire du domaine Boni de Castelane, les revendit à un américain et elles partirent pour les Etats-Unis.

Elles furent alors remplacées par d’affreux piliers en briques. Dans les années 1960 le temple servait d’abri pour le bétail !…

Il fut heureusement restauré en 1987, les colonnes de briques étant alors remplacées par des colonnes de pierres reconstituées  semblables à celles d’origine. Son inauguration eut lieu le 19 septembre 1987.

Le calvaire sculpté érigé pendant la seconde guerre mondiale en remerciement de la vie sauve des otages. Rue Sadi Carnot.
Grotte de Lourdes (1892). Rue du Huit Mai 1945
Grotte de Lourdes. Rue du 8 mai 45.

La grotte Notre Dame de Lourdes a été érigée en 1892, par M. Gilles-Maltaire, qui atteint d’une maladie grave, guérit après un pèlerinage à Lourdes. Il décida de construire cette chapelle.

Le Monument aux Morts. Photo R Legendre 16/08/2013

C’est un monument très massif de 3 mètres de haut construit en pierre bleue, installé dans une aire joliment fleurie délimitée par une barrière. Sur le monument sont sculptés, à même la pierre, une croix de guerre et deux sabres qui se croisent. Sur les côtés, on peut notamment trouver un casque de soldat entouré de la couronne d’olivier ainsi que les noms des soldats morts de 1914 à 1918. Université Lille 3

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Le moulin en 1902

Un moulin à jamais disparu :

Le ruisseau du Baquy sur la commune de Sains-du-Nord (appelé ruisseau Le Pachi) faisait également tourner un moulin appartenant au duc d’Orléans puis dès 1794  à Jacques Mandron époux de Marie Philippe Jennequin, meunier et maire de Sains. En 1826 le moulin fut acheté par Casimir Lebeau, avocat à Avesnes, puis appartînt à son gendre De Garros. Il fonctionna jusqu’en 1914 mais fut fortement endommagé par la guerre. A ce jour, il n’en reste plus rien.

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Il y eut jusqu’à 6 brasseries dont celle de Victor Happe.

Brasserie-malterie Happe.
Ancienne brasserie Happe 1 Rue d’Avesnes
la brasserie et sa girouette

De source orale la brasserie-malterie aurait été fondée par la famille Happe dans la seconde moitié du XIX e siècle. Elle fonctionne jusqu’à la Première Guerre mondiale. Elle est ensuite reconvertie en logements individuels, formant ce que l’on appelle aujourd’hui la cité Happe.

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Il y avait aussi une laiterie à Sains-du-Nord. A cet endroit au XIX e siècle, c’était une bonneterie de laine. Du peignage, l’usine devint la filature Fosset Pecquériaux avec 82 ouvriers et une machine à vapeur. En 1896 Hector Sandrart fonda la première coopérative beurrière de France. Lorsque la Première Guerre Mondiale éclata, elle produisait 250 000 kg de beurre par an et autant de caséine avec un effectif de 60 à 75 ouvriers. Une partie du site était occupé par une société de fabrication de sucre de lait, le lactose. Elle appartenait à un groupe hollandais mais près d’un siècle plus tard, en 2006 la laiterie « Sucre de Lait » fut placée en liquidation judiciaire.

La friche industrielle présente des dangers car elle fait partie de l’environnement du complexe sportif 2000. La ville de Sains-du-Nord a donc décidé en 2018 d’acheter l’ancienne laiterie à la communauté de communes du Cœur de l’Avesnois pour l’euro symbolique. « Sucre de Lait » sera donc démoli en vue d’une extension du complexe sportif.

Parcours bocage Mairie de Sains-du-Nord

Partez à la découverte de Sains du Nord. Faites le tour de la ville par le bocage et ses hauteurs. La mairie vous invite à découvrir ou redécouvrir la commune, à pied ou à vélo, en suivant l’itinéraire en autonomie totale.

Rue des Bergeries
Rue du Moulin
Rue du Huit Mai