Cet article a pour vocation de reprendre sous une même page les événements historiques et les caractéristiques architecturales des nombreux châteaux qui jalonnent l’Avesnois. Même si certaines descriptions ont déjà été relatées sur ce site aux pages des villages concernés, le lecteur pourra néanmoins ici avoir une vue d’ensemble et une synthèse globale de ces demeures seigneuriales et de ces manoirs. Il pourra également connaitre les différents propriétaires qui au cours des siècles ont séjourné dans ces propriétés, certaines occupées depuis des décennies par la même famille, d’autres par des acquéreurs récents, mais quoiqu’il en soit tous amoureux de leur château et partageant la même passion : la préservation et la restauration de ces remarquables édifices qui ont pour ambition de traverser les siècles. Vous pourrez aussi lire le témoignage de certains d’entre eux. J’espère que les passionnés de recherches où Histoire et Généalogie se croisent en permanence, trouveront un certain plaisir à travers cet exposé.
Cet inventaire se présentera donc sous la forme d’un catalogue photographique avec des commentaires appropriés de ces sites. Il aura ainsi le mérite de se rendre compte que notre région a la chance de posséder plus de cinquante châteaux.
Ces châteaux de l’Avesnois ont la particularité d’être très différents les uns des autres, tant par leur emplacement, leur date de construction, leur forme, leurs matériaux, leur destination (usage privé, usage professionnel, domaine privé, domaine public etc).
Cette diversification tant typologique que chronologique en fait tout leur charme.
Ils sont d’extraordinaires témoins de notre passé et se doivent d’être préservés.
La visite possible de certains d’entre eux permettra au touriste de se laisser guider dans la mémoire de leurs lieux.
Le château d’Audignies
Les travaux historiques attribuent la construction du château d’Audignies à Guillaume de Sars (1370-1438). Il est composé de trois ailes disposées en équerre et entouré de douves. Une tour carrée de près de 9 mètres de côté est située dans l’’angle ouest. Ses deux premiers niveaux édifiés en grès sont surmontés de deux niveaux de brique. L’aile sud constitue le corps de logis et fut rattachée à la tour au XVII e siècle. L’accès se fait par un pont-levis.
1984/12/28 : inscrit MH partiellement- Propriété Privée.
Généalogie de ses propriétaires :
La terre d’Audignies, située au S. E. et à 2 kilomètres de Bavay, était un fief mouvant de la seigneurie d’Aymeries. Elle comprenait un vieux château, où se trouvait une chapelle domestique ; 200 huitelées de terres labourables, 40 bonniers de prés, pâtures et vergers, et toute justice : haute, moyenne-et basse, avec divers autres droits seigneuriaux.
Possédée, dans le XVe siècle, par la famille de Sars. le domaine féodal d’Audignies passa bientôt dans la maison d’Harchies. Gillotte de Harchies-d’Aspremont, en épousant, en 1525, Jean V du Chasteler, seigneur de Moulbais, lui apporta Audignies, qu’un de leurs fils : Jean VI du Chasteler, recueillit par succession. Celui-ci, n’ayant pas de postérité, avait institué, dès 1599, comme héritier de cette terre seigneuriale, son neveu Jacques Vander-Meer, seigneur d’Huysgaver, fils de sa sœur Anne de Chasteler, page de l’archiduc Mathias et investi des fonctions de bourguemestre d’Oudenarde, en 1592, 1593, 1597 et 1609. Jacques mourut le 21 avril de cette même-année 1609, ayant été marié le 8 juillet 1588 à Anne du Chastel, et laissa d’elle un fils, Philippe Vander-Meer, qui vendit la terre d’Audignies, vers 1620, au conseiller Guillaume Dumont.
Messire Guillaume Dumont né le 18 février 1567, premier conseiller de robe longue à la Cour souveraine de Mons, puis conseiller premier clerc du grand bailliage du Hainaut, fut ainsi seigneur d’Audignies par acquisition. Il épousa :
1° Hélène Godemard, morte en 1633 et dont il eut plusieurs enfants, entr’autres, Jean, Gilles et Guillaume, tous trois consacrés à Dieu et fondateurs de là maison des Pères de l’Oratoire, à Mons.
2° Agnès de Busignies, dame de Moreausart, au Jolimetz, laquelle lui donna deux enfants, qui suivent. Le conseiller Dumont mourut à Mons le 16 juin 1623.
– Nicolas-François Dumont, sgr d’Audignies et de Moreausart, mort célibataire vers 1638.
– Marie Dumont, devint dame d’Audignies et de Moreausart, à la mort de son frère Nicolas – François. Elle avait épousé Charles de Boussu, écuyer, sgr. d’Aulmerie, qui mourut le 12 février 1629, n’ayant pas encore atteint 25 ans. Elle se remaria avec Louis Bruneau, sgr. de Petitsart, et ayant terminé ses jours au château d’Audignies, le 16 octobre 1669, elle fut inhumée dans l’église des recollets de Bavay.
Elle eut une fille du premier lit, savoir :
– Marie-Agnès De Boussu, dame d’Audignies, d’Aulmerie et de Chaissinghe, qui est aussi décédée à Audignies le 6 octobre 1662. Elle laissa-de son mariage avec messire Florent Van Dam, écuyer,, colonel d’un régiment de 1,400.hommes de pied au service de la République des Provinces-Unies, mort; à Berlaimont le 26 septembre 1690, et enterré au couvent des religieuses du lieu,- un fils dont il va être parlé.
– Joseph Van Dam, qualifié de très noble gentilhomme, obtint de son père, le 25 septembre 1676, la terre d’Audignies, sous l’obligation de certaines charges. Il avait épousé, quatre ans auparavant, en 1672, Anne-Florentine Van Arkel-de-Tritht, dont-la mère : Sophie-Elisabeth Dimmer, retirée à Audignies, y mourut, le 23 avril de l’année suivante. Les époux Van Dam eurent plusieurs enfants, dont l’aîné va suivre
– Jean-Florent Van Dam, chevalier du St.Empire Romain, brigadier des armées de S. M. I. Charles IV ; colonel propriétaire d’un régiment de dragons, gouverneur des ville et citadelle de Gand, grand bailli des eaux et forêts du Hainaut, prenait aussi le titre de baron d’Audignies. Cette terre lui avait été cédée par son père, le 4 juin 1696, ainsi que d’autres biens, afin de le mettre à même de rétablir et entretenir, dans le régiment royal Monferrat, une compagnie qui venait de lui être accordée par Louis XIV, et qui ne comptait plus qu’un effectif de 23 hommes. Après avoir fourni une carrière bien remplie, il succomba à ses infirmités et à son grand âge, à Audignies, le 30 septembre 1755.
Il avait contracté mariage, en 1712, avec Mathilde-Florentine d’Hardenbroeck (fille de Gilbert-Jean, baron d’Hardenbroeck, président et chef de la noblesse de la province d’Utrecht et l’un des députés aux Etats-généraux), laquelle finit sa vie le 23 janvier 1739, laissant postérité.
M. Orner-Achille Hennet est devenu propriétaire du domaine d’Audignies par suite de son mariage avec Marie-Mathilda Florentine Van Dam, de qui est issue une nombreuse et honorable lignée.
Source du texte : Mémoires de la Société Archéologique de l’arrondissement d’Avesnes. Tome I – 1897 Gallica
La recherche s’arrête avec Omer Achille Hennet (1763 1832) dont le père était seigneur de Courtefroy, avocat au parlement de Flandres, conseiller et secrétaire du roi ; et le grand-père Gabriel (1701 1773) était seigneur de Villereau, Officier des mousquetaires gris puis prévôt royal civil et criminel de Bavay. Omer Achille est donc devenu propriétaire du château par suite de son mariage avec Marie-Mathilda Florentine Van Dam (1772 1828). Continuons notre enquête. Le couple eut 8 enfants dont Chrysole Adolphe (1805 1889) marié en 1855 avec Marie Caroline de La Chevardière de la Grandville (1831 1901) . Le père de celle-ci était Officier du génie, chef de bataillon, lieutenant du roi à Caen, commandant de la place de Rocroi, entrepreneur de tabacs. Chrysole Adolphe occupe le château et est maire d’Audignies.
En 1888 une de leurs filles Florentine épouse Jules de Veyle de Romans originaire de Moselle. De cette union naissent trois filles Camille, Pauline et Caroline qui vendent en 1960 le château à leur cousine Elisabeth Ayral mariée au baron Armand de Milleville ( 1882 1954), Officier d’artillerie puis Ingénieur. Elisabeth Ayral est une cousine car elle est la descendante au quatrième degré de Domitile Hennet (1766 1824), sœur d’Omer Achille (1763 1832) mariée à Joseph de Puniet de Monfort (1774 1855) Chevalier de l’Empire, Inspecteur Général des Fortifications.
Le château en 1960 est au bord de la ruine, ayant été endommagé durant l’Occupation allemande de 1914 à 1918 et dégradé lors de la Seconde Guerre mondiale.
La baronne de Milleville, née Elisabeth Ayral, appartient par ses deux ascendances à la famille qui a donné aux Bavaisiens leurs trois derniers prévôts. En effet ses bisaïeules Clémence-Pauline, épouse de Jean Lacoste de Lisle, et Chrysoline, épouse de Charles Cayx, étaient deux des enfants du chevalier Joseph de Puniet de Montfort et d’Eulalie Hennet de Courtefroy. Leur grand-père maternel, Chrysole, fut l’avant-dernier prévôt de Bavai et il fut maire de 1808 jusqu’à sa mort survenue en 1810. Son prédécesseur à la prévôté avait été son père, François-Ferdinand Philemon Hennet de Villereau, prévôt de 1731 à 1768. Son successeur, le dernier prévôt, avait été son fils, Martial Hennet de Courtefroy. (Etudes bavaisienes Henri Biévelet 1976)
La baronne de Milleville avec son époux ne cesse alors de restaurer leur demeure avec goût. Ensuite un des fils Bernard Claude continue avec passion la restauration de ce magnifique château féodal.
Bernard Claude de Milleville marié à Anne Françoise de Curel décède en 2013. Voir La Voix du Nord, 5 avril 2013 (lire en ligne [archive])
Le château de Beaurieux
Le château que l’on peut découvrir près de l’église, ne constitue qu’une reconstruction partielle, faite de 1668 à 1672, de l’ancien château féodal, antérieur au XIVe siècle qui fut détruit à plusieurs reprises.
Une ancre sur la façade côté église porte la date de 1621.
Appartenant dès cette date à Jean de Robaulx, écuyer, gouverneur de Beaumont ce château entouré d’un très beau parc resta dans la famille de Robaulx jusqu’en 1974, année où il fut acquis par M. et Mme Duputel.
Il présente aujourd’hui la forme d’un L, une aile côté ouest ayant été supprimée, mais il a conservé l’une de ses tours à meurtrières.
Et il a encore beaucoup d’allure, avec ses tourelles et ses murs épais, percés de fenêtres dans le style Louis XIV et ornées de vitraux armoriés.
Voir Gallica. et Châteaux de France
Propriété Privée. Ne se visite pas.
A partir du XIX e siècle (1815, 1827 et 1853), les souverains pontifes réalisèrent l’unité entre l’ancienne noblesse féodale, le patriciat civique et la noblesse qu’ils avaient créés, en même temps que le titre de comte de palatin disparaissait au profit de celui de « comte romain », désormais délivré par le pape seul et non plus par ses représentants. Il y a eu, depuis 1831, en dehors des prélats dont les titres sont personnels, que trois cents familles françaises titrées par le Pape. Les Robaulx de Beaurieux en font partie :
Comtes romains de Robaulx de Beaurieux :
Vous pouvez retrouver ici la généalogie complète de la famille de Robaulx.
Le château de Bellignies
Le château de Bellignies était une place forte au Moyen Age, ce dont témoigne la tour Le Bel, datant du XIII e siècle. Plus de détails sur le site culture.gouv.fr
C’est dans cette tour que la princesse Marie de Croÿ fille du prince Alfred de Croÿ-Solre et de son épouse Élisabeth Marie Parnell cacha en 1914-1918 des soldats français et anglais avant de favoriser leur évasion, aidée de son frère le prince Reginald, d’une anglaise Miss Cavel et de Louise de Bettignies. Voir leur engagement sur académia. Elle mourut sans avoir contracté d’alliance, à Saint-Benin d’Azy (Nièvre), le 20 juin 1968.
A partir de la Tour de Bel, le château est prolongé par un corps de bâtiment du XVIII e siècle avec des toits à la Mansart. Il appartint à la famille de Berlaimont, puis aux Chasteler dont l’un des membres à la Révolution céda une partie de son parc à la commune de Bellignies sous la condition qu’on y joue jamais la Marseillaise !..Au début du XIX e siècle, il devint la propriété des barons de Molembaix qui le cédèrent à la famille de Croÿ, actuellement toujours propriétaire (1). Le parc du château est également classé MH .
Propriété Privée. Ne se visite pas.
(1) : S.A.S Alfred-Emmanuel de Croÿ, Prince de Croÿ et de Solre, naquit à Dülmen, le 18 mars 1842. Il se destina à la diplomatie et fut docteur en sciences politiques et administratives. Il fut nommé attaché de légation le 9 novembre 1864, puis envoyé en mission en Russie pour notifier le décès du roi Léopold I° et l’avènement de Léopold II, Le 9 décembre 1866, il fut nommé secrétaire de légation de 2° classe à Vienne le 30 décembre 1868, secrétaire de légation de 1° classe à Paris, puis à Londres le 13 novembre 1872. Sur sa demande, il fut mis en congé illimité le 18 janvier 1875. Il reçut de son père la terre d’Havré et celle de Solre-le-Château. Il mourut à Bruges (Belgique), le 21 mai 1888, et fut inhumé à Havré. Il épousa à Londres (Grande-Bretagne), le 12 janvier 1875, Elisabeth-Marie Parnall (née à Landhearn, Angleterre, le 29 décembre 1855), fille de Charles-Samuel Parnall, et d’Elisabeth Helgar Simmonds. Elle acheta le château de Bellignies qui avait déjà appartenu dans le passé aux Croÿ. Elle mourut au château de Bellignies (Nord), le 7 septembre 1912, et fut inhumée à Clarfavt. (Nord)
Source : La généalogie de la branche belge de la maison de Croÿ [archive]
Au château de Bellignies en 1906 y vivaient :
Elisabeth PRINCESSE de CROY, né(e) à Cornwall en 1855 – Situation : Chef – Employeur : Patronne. – Nationalité : B.
Réginald PRINCE de CROY, né(e) à Londres en 1878 – Situation : Enfant. – Nationalité : B.
Marie PRINCESSE de CROY, né(e) à Londres en 1875 – Situation : Enfant. – Nationalité : B.
Léopold PRINCE de CROY, né(e) à San Remo en 1877 – Situation : Enfant. – Nationalité : B.
Elisabeth PARNELL, né(e) à Cornwall en 1830 – Situation : Mère. – Nationalité : An.
Source : ADN -recensement de Bellignies en 1906 .
S.A.S Réginald de Croÿ, (1878 1961) épousa à Bruxelles, le 25 octobre 1920, S.A Isabelle, Princesse de Ligne (née à Bruxelles le 23 septembre 1889), fille de S.A le Prince Ernest de Ligne, Prince d’Amblise et d’Epinoy, et de Diane de Cossé-Brissac. De leur union naquirent :
S.A.S Yolande de Croÿ, Princesse de Croÿ et de Solre, naquit à Bruxelles le 22 février 1924. Sans alliance. Elle mourut au château de Bellignies le 11 juillet 2001.
– S.A.S Diane de Croÿ, Princesse de Croÿ et de Solre, naquit à Bruxelles le 25 janvier 1927. Sans alliance. Le château lui appartient de nos jours et doit revenir à son petit-neveu M Didrik de Lannoy (il a pour grand-mère Béatrix de Ligne, sœur d’Isabelle mariée à Réginald de Croÿ) et à M Léopold D’Arenberg, si l’on se réfère aux informations relatives au groupement forestier des Bois du Cheneau et de Fetru
Le château de Bérelles
Cette demeure aux murs massifs flanqués de tourelles et blanchis à la chaux, s’élève sur le versant sud d’un coteau, en face d’un bois qu’elle domine de ses terrasses. Les tours et la façade nord remontent à 1704. La façade sud, entièrement en brique, avec baies en plein cintre, date du XIXe siècle.
Propriétaires successifs de 1704 à 1919 : 1704 : Nicaise de Maldonade Philibert- François de Millot -Jean Baptiste du Sart-Jean Baptiste Philibert du Sart-Simon Robert de Choisies-Alexis Robert- le baron de Molambaix- M. Le Moinier-Ulysse Rouvière-
Source : Les seigneurs de Bérelles sur Gallica : Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai Tome XXVIII 1928.
La cession par le baron de Molembaix eut lieu en 1895 :
Source: Histoire du château de Bérelles sur Gallica : Bulletin de la Société d’Études de la Province de Cambrai Tome XXVIII 1928.
Le château d’Hugémont à Dompierre-sur-Helpe
La première mention d’un seigneur d’Hugemont date de 1283.
Le château d’Hugemont a été sans doute édifié peu après 1674 pour Nicolas de Préseau, seigneur d’ Ecuélin, récemment anobli, qui cumulait les fonctions de greffier du magistrat, contrôleur des Fortifications et prévôt de la terre d’Avesnes . Il est achevé en 1714. Les premières écuries au sud, datent de 1742. Les jardins également au sud sont aménagés vers 1760. En 1764 le château fait l’objet d’un premier remaniement. La ferme est agrandie durant la deuxième moitié du XVIII e siècle. On y ajoute les haras qui ferment toujours l’actuelle cour de ferme, construits vers 1769 par Jacques-Marguerite de Préseau (1731-1800) , inspecteur général de la Maréchaussée et maître de cavalerie.
Le château échappe à la tourmente révolutionnaire ; il est restauré vers 1860 par Jules de Colnet, maire de Dompierre et conseiller général qui le remet au goût du jour.
Le château échoue ensuite au marquis de La Grève, baron de la Sainte Ampoule. En 1895, le château passe par mariage à la famille De Chambure à qui il appartient toujours et qui exploite les terres.
En 1898, la tour sud-est est détruite dans un incendie
Le château, de plan rectangulaire, est cantonné de quatre pavillons légèrement plus élevés que le corps principal. Une ferme comportant des éléments de la fin du XVIe et du XVIIe siècles est intégrée à l’ensemble. L’ensemble est en briques et pierre bleue du pays.
La seigneurie de Dompierre appartenait, avant la révolution, à la maison d’Orléans.Par lettres du 13 juillet 1736, le titre et les droits d’officiers de haute, moyenne et basse justice dans la seigneurie de Dompierre, furent conférés à M. François-Joseph de Préseau d’Hugemont, prévôt général de la maréchaussée. En 1751, les mêmes droits furent accordés par le duc d’Orléans à M. Jacques-Marguerite de Préseau d’Hugemont, fils du précédent, pour en jouir à la succession de son père.
Jacques Marguerite de Préseau était grand amateur de chevaux et avait créé à Hugemont des haras de forte renommée. Sa popularité préserva le château de toute dévastation. Le domaine est magnifique avec son parc, ses étangs et ses terrasses composées de pelouses, de jardinières et vasques qui leur confèrent un style anglais.
Source : Patrimoine architectural (Mérimée)
Précisions généalogiques :
Jacques Marguerite de Préseau décéda au château le 17 juillet 1800. Il avait épousé Marie Catherine Colnet de Houÿ Monplaisir.
Son fils Louis François Marguerite fut capitaine de dragons, écuyer de Mme Élisabeth de France, la sœur de Louis XVI. De retour d’émigration, il devint Conseiller Général et Député du Nord. De son union avec Marie Madeleine de Voorst, il eut deux filles et c’en fut donc fini des De Préseau d’Hugémont.
L’aînée Adélaïde de Préseau épousa en 1820 Charles Auguste de Colnet, seigneur de Houÿ-Monplaisir. Elle décéda en 1821 en mettant au monde sa fille Adélaïde. Cette dernière se maria en 1837 avec son cousin, Jules de Colnet, Seigneur de Forzy et Berthenay-en-Soissonnais. C’est lui, qui entreprit à partir de 1860 de grands travaux sur les jardins et qui, nous l’avons dit remit le château au goût du jour.
Sa fille Blanche de Colnet, héritière, épousa en 1868, Ferdinand de Beffroy de la Grève. Leur fille Madeleine ( 1875 1910) s’unit à Dompierre, en 1895, à Joseph Pelletier de Chambure (1870 1942), fils de Hugues Denis Antoine Pelletier de Chambure et de Louise Aldegonde Henriette d’Erp. .
L’un de leur fils Jean marié à Agnès Marie Josèphe Delame Lelievre hérita du château d’Hugemont et le transmit à sa mort en 1970, à l’actuel propriétaire Michel Pelletier de Chambure né au château le 12 décembre 1927. Marié à Bernadette de Montpellier de Vedrin il a six enfants : Christophe, Olivier marié à Ghislaine de Moutaudouin, Marie épouse de André Baguenier-Desormeaux, Guillaume, Philippe et Étienne.
Inscrit MH partiellement . Propriété Privée . Visites possibles lors de manifestations
Le château de Dourlers
Un premier château construit aux environs du XIII e siècle fut en ruines vers 1450. En 1618, les seigneurs de Lestang relevèrent ses vestiges, mais la nouvelle construction fut à nouveau ruinée à la fin du siècle.
Entre 1710 et 1713, lors de la signature de la paix d’Utrecht, Pierre Bady, écuyer, originaire du comté de Namur, qui peu de temps avant avait acquis la terre et seigneurie du lieu, fit ériger un nouveau château.
Les constructions actuelles seraient dues à son quatrième fils, Antoine François, qui avait la charge de grand bailli .
Le château subit d’importants dégâts le 15 octobre 1793 (l’artillerie de Jourdan prenant la demeure pour cible car elle abritait le quartier général autrichien du général de Clerfayt). Un prête-nom l’acquiert en l’an VI au profit de Charles Bady qui y résidera jusque sa mort en 1833. La marquise de Nédonchel le restaure après en avoir hérité et l’agrémente d’un parc à l’anglaise.
En effet Aimée-Marie Sophie de Nédonchel dite «Zoé» ° 02/04/1779 (Douai) + 04/05/1847 (Jolimetz ; inhumée au Quesnoy) marquise de Nédonchel hérite du château de Dourlers en 1845 à la mort de son cousin Bertrand Bady.
Son fils Charles-Louis Alexandre de Nédonchel ° 21/08/1815 (Jolimetz) + 08/11/1860 (Jolimetz) marquis de Nédonchel, baron de Bouvignies et Dourlers, est Châtelain de Dourlers (1848). Son épouse Marie-Emilie d’Oultremont de Duras, comtesse de Duras ° 30/08/1829 (Bruxelles) + 28/05/1878 (Paris) est inhumée à Dourlers.
L’un de leurs quatre enfants, Sosthène-Henri Marie de Nédonchel ° 16/03/1855 (Dourlers) + 23/12/1912 (Paris) marquis de Nédonchel, baron de Bouvignies, Dourlers et Jolimetz, Châtelain de Dourlers puis de Jolimetz (après son frère), Maire de Dourlers (1892-1911) hérite du château de Dourlers puis, en 1884, de celui de Jolimetz, à la mort de son frère Octave.
Sans alliance Dourlers et Jolimetz passent à son neveu François-Louis Joseph de Bourbon-Busset, comte de Busset (fils de Robert-François Joseph et de Jeanne Louise Marie de Nédonchel) qui vend le domaine de Dourlers vers 1974.
M. Mulleman acquiert alors le château et en fait le musée du scoutisme. Depuis 2004, les actuels propriétaires Mr et Mme Gon-Paz, ont remis en état leur propriété ( notamment l’électricité souterraine et les toitures) .La construction de la véranda a été autorisée car à l’origine, il y avait une serre vitrée, visible sur les photos d’époque. La glacière a également été restaurée.
Éléments protégés MH : le château et le parc : inscription par arrêté du 1er octobre 1992. Propriété Privée. Seuls les extérieurs sont accessibles au public avec autorisation. (Journées du Patrimoine avec Philippe Tabary ou expositions culturelles et caritatives)
Le château d’Eclaibes
Le village d’Eclaibes fut le siège d’un château dont la fondation remonte au XIe siècle. Il était habité alors par la famille de Roussillon, une branche cadette de la maison de Chièvres. Il s’agissait d’une des plus grandes forteresses de la région, comprenant dès le XIIe siècle une ceinture de tours.
Il fut plusieurs fois assiégé sous les règnes de Henri II, Louis XIII et Louis XIV ; Louis XI y séjourna en 1477.
Les seigneurs portant le nom du lieu ont possédé le château jusqu’en 1591, date à laquelle Charles d’Eclaibes vendit le fief au seigneur de Fosteau. Il passa ensuite à Charles de Croÿ qui refit le château, lequel fut démoli à la Révolution et servit de carrière de pierres.
Cette tour se composait de trois étages; il n’en reste que deux. Le dernier, pratiquement détruit sert de support à la toiture d’ardoises. Pour la cave, il y eut deux accès. Le plus ancien permettait d’y descendre de l’intérieur tandis que de nos jours on ne peut y rentrer que de l’extérieur (l’escalier ayant été partiellement muré). La base de cette énorme tour est constituée de belles pierres grises alors que les portes hautes sont faites de briques rouges dont la construction, semble-t-il, remonte au XVI e siècle. Il y a une fenêtre murée correspondant à la chapelle. Sur la gauche un mur épais (courtine) bordé d’un fossé à l’époque rejoint la Tour de la Prison pour laquelle il ne reste qu’une seule salle dégagée.
Cette ancienne et noble forteresse comportait un large et profond fossé rempli d’eau. Elle disposait d’un mur épais à créneaux (certaines parties sont en très mauvais état), un second fossé (totalement comblé de nos jours) et enfin un second mur reliant les quatre tours. Chaque extrémité de l’enceinte extérieure comportait en effet un solide bastion et il ne reste qu’une seule de ces tours qui fut préservée grâce à la pose d’un toit à quatre pans il y a une cinquantaine d’années. Un pont-levis permettait d’accéder à l’intérieur du château même. Au dessus du pont-levis, une date : 1608 et un blason, celui des Croy, seigneurs d’Avesnes comportant trois fasces (bandes horizontales) et entouré du Cordon de la Toison d’Or (ordre de chevalerie créé par Philippe le Bon, duc de Bourgogne).
Du château , de nos jours, il ne reste plus que l’enceinte extérieure, recouverte par une épaisse couche de lierre, les douves en eau. Une des quatre anciennes tours a résisté au temps. C’est la tour de la Sorcière, dont la base serait encore d’époque. Les dépendances du château font désormais office d’habitation principale.
Sur une large pierre qui surmonte l’une des portes d’entrée, on lit ces mots : « Jean d’Eclaibes, Chevalier de Jérusalem et du Mont Sinaï – 1449 ».
Je mets en ligne ces 2 photos provenant du CHGB représentant la porte de Berlaimont pour que vous puissiez consulter l’excellent article rédigé par leurs membres en Octobre 2010. Cliquer ICI
Il y a une quarantaine d’années, les Compagnons d’Éclaibes avaient entrepris de restaurer une partie du château. Aujourd’hui Virginie Pouillard, propriétaire d’une partie du château, fille de Jean-Pierre, qui fut maire du village durant dix-huit ans et agriculteur, veut continuer à le faire vivre. Cependant la tâche n’est pas facile car la réhabilitation peut vite s’avérer être un gouffre financier. Voix du Nord 20/08/2016. Signalons ici que la famille Pouillard détient le château depuis environ 1810.
Propriété privée, visite des extérieurs uniquement.
Le château d’Ecuélin
Historique :
En 1750, le seigneur de Dourlers autorise la construction du château d’Ecuélin à l’emplacement de l’ancien château seigneurial. La propriété a alors été acquise par la famille de Préseau, qui reste propriétaire tout au long du XIXe siècle. Madame Clément-Hémery, qui visite la commune en 1829, précise que le château n’a que 50 ans d’âge, faisant remonter son achèvement aux années 1779, ce qui s’accorde avec le style du logis. Le château, en particulier les communs, ont été profondément remaniés entre 1812 et 1860, dates des deux cadastres existant sur la commune. En effet, un corps de bâtiment au sud, situé face au logis, a disparu entre ces deux dates. Les bâtiments des communs ont alors été reconstruits et harmonisés dans un souci de symétrie. Après 1860, peu de changements ont été apportés : seul un petit bâtiment à usage de buanderie et de logement d’ouvrier agricole a été construit à l’ouest du logis. Dans les années 1850 a également été aménagé dans un salon du rez-de-chaussée un décor néo renaissance composé de cuirs entourés de guirlandes. Entre 1966 et 1968, à la suite d’un héritage, la propriété a été partagée en deux. Cette division a entraîné la séparation du logis en deux, un mur de cloisonnement étant construit à tous les niveaux du logis.
Propriétaires actuels de la ferme du château : M et Mme Daniel Detourbe Lefebvre.
Description :
Sur le plan de 1812, le château adopte un plan à cour fermée. Le logis, situé au nord, est prolongé par une aile en retour à l’ouest. Sur le même alignement que ce retour, se trouve, du côté ouest, un bâtiment de peu de profondeur. En face se situe un bâtiment qui fait toute la longueur du côté est et se prolonge en retour par un autre bâtiment qui ferme la cour du côté sud. Un étang se trouve, comme aujourd’hui, au sud du château. Sur le plan de 1860, le château se présente pratiquement tel que nous le connaissons aujourd’hui. La partie sud du château a été détruite. Les communs à l’ouest et à l’est ont été reconstruits et rehaussés avec une volonté d’homogénéiser les constructions pour créer une apparente symétrie. Le logis ne comporte plus d’aile en retour. Après 1860, deux pigeonniers ont été construits dans le prolongement des communs, au nord, avec l’usage de la brique pour le soubassement, les chaînes d’angle et les encadrements des ouvertures, tout comme un petit bâtiment en rez-de-chaussée à usage de buanderie et de logement agricole. Celui situé à l’ouest a été arasé. Un même emploi des matériaux se retrouve dans une maison du centre du village (13 la Place) , sans doute conçue par le même architecte.
Dès 1812, le château possède deux accès, un au nord menant au village d’Ecuélin, et un plus permettant un accès majestueux au château, par la route de Dourlers.
Utilisant la déclivité du terrain, le château est construit du côté de la cour sur un haut soubassement dans lequel sont aménagés les accès à de vastes caves. Un escalier monumental permettait l’accès au rez-de-chaussée (il est visible sur une photographie faite par Augustin Boutique entre 1894 et 1914). Du lierre couvrait alors le mur de soutènement, laissant seulement apparaître les portes d’accès aux caves. Lors de la séparation du château en deux propriétés ont été aménagés en 1968 deux escaliers d’accès à chacune des parties du logis. Sur le nord, le château s’ouvre sur un jardin clos, de plein pied avec le rez-de-chaussée.
Le logis comporte un étage carré avec neuf travées en façade. L’ouverture de la travée centrale, surmontant la porte principale, a été remaniée. Une autre porte permet d’accéder à la partie ouest du logis. La séparation en deux propriétaires entre 1966 et 1968 a entraîné un cloisonnement intérieur qui existe à tous les niveaux du bâtiment. Ainsi le salon situé dans la partie ouest, au rez-de-chaussée, ne communique-t-il plus avec l’escalier central.
Source du texte : culture.gouv.fr
Inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques . Propriété privée, ne se visite pas.
Le château Voyaux à Eppe-Sauvage
Le château Voyaux a été construit au XVIe siècle pour les seigneurs d’Eppe-Sauvage, les Marchipont et racheté en 1540 par les fortunés Polschet, maîtres de forge au village qui, bien entendu, y adjoignèrent une forge . Ils le posséderont jusqu’aux années 1760. Peu après, la forge sera transformée en ferme.
Le château se situe à l’entrée de Moustier en Fagne face au chemin des Couturelles. Au début du XIXe siècle, le château appartenait à Adolphe de Caux et son épouse Rose Barbier de la Serre.
Leur fille Jeanne Marie Narcisse épousa en 1844 Joseph Eugène Culhiat du Fresnes . Celui-ci décéda au château le 3 février 1902. Leur petit-fils habita le château entre 1902 et 1911 mais fut tué en 1914 lors de la Première Guerre mondiale.
Le château changea alors de main et abrita en 1930 une colonie de vacances dite la Maison des Jeunes « les Sapins », ouverte par l’Institution Saint-Louis de Roubaix. De nos jours le château est une propriété privée qui ne se visite pas. Le château et la ferme ont des propriétaires différents.
Le château est composé d’un logis et des anciens ateliers de la forge transformés en ferme. Le logis comprend une tour datant du XVIe siècle située sur l’arrière, un corps central et une tour à deux étages située en façade datant du XVIIIe siècle. Perpendiculairement est implantée l’ancienne forge reconvertie en ferme qui se compose d’un logis,d’une première grange, de plusieurs étables surmontées d’un fenil et de deux granges construites en retour.
Source : culture.gouv
Le château Maillard à Eppe-Sauvage
Au XVIIIe siècle, les Polschet possèdent en plus du château Voyaux la forge du Marteau aujourd’hui détruite et font bâtir le château Maillard.
Plus exactement, le Château Maillard a été construit en 1774 pour le maître de forge Laurent Polschet, alors mayeur d’Eppe-Sauvage et de Sivry. En 1849, il fut détenu par Alexandre Flagey et son épouse Marie Joséphine Amélie de Clerfayt (1823 1905), leur fils Eugène (1849 1892) venant d’y naître. Le couple habitait lors de la naissance de leur premier enfant en 1842 à la forge du Marteau et pourrait être entré en possession du château entre 1842 et 1849 car la la branche maternelle d’Amélie de Clerfayt s’apparentait aux de Polschet de Sivry. Le 11 juin 1891, Madame veuve Coolbrandt en fit l’acquisition. Un de ses descendants, Edmond Coolbrandt, maire du village de 1963 à 1965 le restaura en 1976.
Le château Maillard a continué d’être rénové et accueille aujourd’hui des chambres d’hôtes. L’escalier en chêne datant de l’origine est toujours présent. Ici hébergement et accueil de qualité sont de mise.
L’accès au château est signalé par deux tourelles d’entrée. Le château est organisé autour d’une cour, le logis étant situé à l’est, accolé au sud à un bâtiment comprenant l’étable, le fenil et une grange. A l’ouest a été construite une seconde grange, face au logis. Celui-ci comporte un étage à six travées et deux étages de comble. Les ouvertures sont légèrement cintrées. La maçonnerie est en brique, le soubassement en pierre bleue, l’encadrement des baies en pierre bleue et en brique. La toiture est couverte en ardoise. Source de la description : Base Mérimée MH
Le château d’Eth
Le château, au décor brique et pierre fut reconstruit en 1766 sur des fondations plus anciennes et la date portée sur la grille d’entrée est probablement relative à la construction effectuée par Charles François Leduc, écuyer, seigneur d’Eth, marié le 17 août 1745 à Marie Louise Duquesnoy.
Entouré de douves, il se compose d’un corps de bâtiment principal du côté ouest, auquel se soudent des dépendances dominées par le colombier du côté nord.
On accède à la cour d’honneur après avoir franchi une grille en fer forgé du XVIIIème et un pont à quatre arches en pierre bleue.
La façade principale est percée de huit fenêtres irrégulièrement espacées au premier étage, de six fenêtres et de deux portes au rez-de-chaussée.
Un pavillon carré faisant une légère saillie forme la limite sud.
Les toitures à hauts combles sont indépendantes. Elles viennent d’être restaurées par le propriétaire actuel après un long abandon.
Le château fut au milieu au milieu du XIX e siècle la propriété de Frédéric Simon Gando puis au début du XXe siècle la propriété des barons d’Estreux de Beaugrenier : la fille de Frédéric Simon Gando, Jenny étant mariée à Alfred Amédée Guillaume Merlin d’Estreux de Beaugrenier :
Le château du Pont-de-Sains à Féron
De l’ancien château, datant du XVI° siècle, subsistent les tours d’entrée. Ces tours, de 4 mètres de diamètre avec toits en poivrière, ont un caractère défensif puisqu’elles sont munies de meurtrières. Ces tours ressemblent fortement à celles du château Maillard d’Eppe-Sauvage. Dans la cour intérieure une tourelle, des XVII° et XVIII° siècles, est placée à l’intersection des anciens murs d’enceinte. Il s’agit d’un petit ouvrage défensif garni de meurtrières. Cette tourelle est coiffée d’un bulbe.
En 1747 Philippe-Joseph-Emmanuel du Puis fait bâtir sur les lieux un château que Talleyrand rachète après les saisies révolutionnaires. Placées au dessus de l’entrée, composée de trois arcs de pierre bleue donnant sur l’ancien château démoli à la fin du XIX° siècle, les armoiries de Talleyrand, 1808, évoquent l’arrivée du Prince de Bénévent, le plus célèbre diplomate de Napoléon Ier.
En 1801 Talleyrand rachète à Simons, banquier belge et ami, ce domaine avec les bois environnants. Il engage de grands travaux en 1808 comme l’attestent les ancres de la façade dans laquelle il scelle son blason. Celui-ci se compose de trois lions d‘or armés, lampassés et couronnés. L’ancien évêque d’Autun, qui a éprouvé des difficultés à dire correctement la messe lors de son arrivée dans son évêché, tient à affirmer sa piété par sa devise Re que Diou. Le blason est surmonté par une hure de sanglier qui est à la fois le symbole de Sains-du-Nord et de l’abbaye de Liessies. Talleyrand ajoute un étage en 1829.
Dans le parc, il fait construire un Temple de l’Amour, copie conforme de celui de la Malmaison. A l’origine, les 4 colonnes étaient en marbre de Rance. Celles-ci avaient été retirées des ruines de l’abbaye de Liessies. Elles seront vendues en 1918 en Amérique, et remplacées par d’autres.
À la mort de Talleyrand en 1838, le château passe à Pauline de Talleyrand-Périgord, épouse du marquis Henri-Charles de Castellane, décédé en 1890. A la fin du XIX e siècle, d’importants remaniements sont effectués par la famille de Castellane.
Marie Philippe Antoine Boniface de Castellane lègue la propriété à ses trois fils qui s’en séparent.
En 1925, Gaston Dubois-Waast, un important brasseur à Denain, rachète la propriété. En 1941, Marcelle de Peretti, en devient la dernière propriétaire privée puisqu’en 1975, elle la cède à une association trélonaise « la Maison des enfants ». Celle-ci y crée un centre d’aide par le travail pour des adultes handicapés.
Le château de Ferrière-la-Petite
Un texte de 1502 parle d’une tour, et un autre de 1686, évoque des restes de tours et tourions dont il est encore question en 1725. La mairie occupe le château Gossuin du nom de celui qui, en 1838 en devint propriétaire ainsi que de la faïencerie. Eugène Gossuin décéda en 1863 et la faïencerie ferma en 1868. Elle avait été fondée en l’an VI par Charles de Bousies, dernier seigneur de Ferrière la Petite, et Louis Joseph Delannoy, propriétaire du château de Vengiles. L’association fut de courte durée car en octobre 1805, Delannoy resta seul propriétaire. Sa veuve la céda à ses deux fils en 1829 mais, en 1835, Frédéric Louis Joseph Delannoy en devint l’unique possesseur et ce jusqu’à la vente de 1838 à Gossuin. Si Charles de Bousies le fit construire, ce ne fut qu’après la Révolution, car le bâtiment est d’une telle sécheresse que l’on hésite à le dater du XVIIIe siècle ne fût-ce qu’en ses dernières années. Le château est de plan rectangulaire formé de trois corps en U, les deux corps parallèles étant de peu de longueur. Le rez-de-chaussée et l’étage sont percés de trente baies au nord.
Source texte : http://www.chateau-fort-manoir-chateau.eu
L’ancien château Gossuin est le siège de l’actuelle mairie.
Le château de Fourmies
Le château de la Marlière fut construit par l’industriel textile Théophile Legrand en 1841.
« Les terrains avaient été choisis en 1838 et cette résidence fut très vite appelée château de La Marlière car c’était la plus riche façade d’inspiration Louis XIII de la région, précise l’historien Jean-Louis Chappat, lors de l’ouverture de ses portes en juin 2016.
L’ensemble était composé de 34 pièces.Au décès de l’industriel, le « château » restera « chez » les Legrand et sera occupé par ses descendants (dont, par les mariages, les Boutard, les Mandron…). Mais deux guerres (avec ses occupations) ont porté l’estocade à la florissante industrie textile locale et la famille, en proie à des difficultés, est obligée de le céder en 1944. Les lieux sont alors transformés en pensionnat par la Congrégation des Filles de la Providence, puis, en 1950, en école ménagère par les sœurs de Sainte-Thérèse d’Avesnes jusque dans les années 80. La bâtisse revient ensuite dans le domaine privé mais, faute de moyens, elle donne des signes de fatigue. Il faudra attende 2002 pour qu’elle soit rachetée par une famille parisienne qui commence à la remettre à flots. Avant que le descendant direct de Théophile Legrand (son quadriaïeul), Christian Cambier, un septuagénaire, l’acquiert en 2014. Il y commence d’énormes travaux de réhabilitation pour transformer la demeure en hôtel trois étoiles. Source du texte La Voix du Nord 04/06/2016
Le château de Frasnoy
Il a été construit il y a environ deux siècles sur les ruines d’un ancien château féodal dont il ne reste que quelques parties. Il comprend six hectares avec ses dépendances. A travers le parc passe la petite rivière de l’Aunelle.
Vers 1890 la demeure semble avoir été la propriété du baron de Lépine, celui-ci étant le petit fils du colonel des gardes nationales Ferdinand de l’Epine (1784 1868), marié à Marie-Charlotte-Aldegonde de Nedonchel (1779 1869).
Le château fut ensuite acheté vers 1895 par Eugène Motte (1847 1904) et son épouse Marie Adélaide Stiévenart (1848 1910) puis occupé en 1904 par son fils Eugène marié à Elisabeth Debruyn. Les Motte étaient négociant en vins . Eugène fils fut le parrain de la cloche de l’église de Frasnoy en 1925 et détenait encore la bâtisse avant la Seconde Guerre mondiale. Par la suite, le château après avoir été pendant un temps une école d’agriculture, fut acheté en 1973 par la famille Legueul dont l’exploitation agricole est de nos jours l’élevage de bovins et de buffles.
Le château de Glageon
Château du XIXe siècle. Il fut transformé dans les années 1950 en « Colonie sanitaire des Œuvres Sociales de la Table Ronde ». Il est de nos jours un restaurant renommé.
Le château de Gognies-Chaussée
Le château doit son nom à la terre de Gontreuil sur laquelle il fut érigé. Cette terre fut longtemps rattachée à la paroisse de Grand-Quévy (Belgique).
En 1779, le fief de la famille de Gontreuil fut cédé à la France par Marie-Thérèse d’Autriche suite au traité de Bruxelles. Le Prince d’Orange (futur roi des Pays-Bas) y prit ses quartiers lors du blocus et siège de Maubeuge en 1793.
Dans une même lignée, le château de Gontreuil passa successivement de la famille Hennequinne aux familles Robert, de Vinchant, de Knyff et Le Sergeant d’Hendecourt.
De façon plus précise, en 1703, la terre de Gontreuil était en possession de la famille Hennequine d’une famille noble du pays d’Artois. Michel-André Hennequine était échevin de Mons entre 1703 et 1709. Cette seigneurie entra par la suite dans la maison des Robert qui étaient aussi seigneurs de Quévelon.La demeure appartenait en effet au début du XVIII è siècle à Marie Madeleine Joseph Robert Dame de Gontroeul qui avait épousé le 2 Juillet 1721 Charles Antoine Joseph de Vinchant , Seigneur de Morval et de Gontroeul (1695-1768). Elle était fille de Jérôme Robert (1666 1758) écuyer et seigneur de Choisy & St Symphorien et de Marie Anne Barbe Florence Debroide, petite fille de Charles Robert (1622 1689),anobli par lettre patente du Roi Charles II le 2 juillet 1674, et de Marie Maximilienne Dedecker. Elle décéda le 3 Novembre 1730 à Quévy-le-Grand. Un de leur fils Charles François Jean Augustin de Vinchant né en 1724, Général-major au service impérial hérita de la demeure mais ne l’occupa pas.
Dans un rapport de Hennet, prévôt de Maubeuge, daté du 5 juin 1788, nous lisons ce qui suit au sujet de la seigneurie de Le Gontreuil : « château et seigneurie avec une ferme, 4 maisons de paysans de la paroisse de Gognies. Seigneur : de Vinchant, comte de Gontreuil ; bailli, Prisse, avocat à Avesnes ; procureur N.. ; greffier, Contamine, procureur à Maubeuge ; un sergent-garde-chasse. Les plaids peuvent se tenir dans le Château où il peut y avoir une chambre pour le greffe ; pas de prison. »
Charles François Jean Augustin de Vinchant mourut en 1790 et son épouse la comtesse douairière, née Anne Constance Adrienne de Dam décéda en 1812 à Bruges . Leur fils, Charles Philippe Joseph Agathon de Vinchant de Gontreuil, général-major et chambellan de François II, mourut à Vienne en 1798 à l’âge de 43 ans. Il était veuf depuis 1794 de Marie Thérèse « Amélie » Joséphine Apolline Depestre de Seneffe, morte en émigration à Cologne. Ils avaient eu deux enfants : Honoré Ferdinand Ghislain, né en 1784, et Constance « Eugenie » Louise, née en 1790, seule héritière à la mort de son frère en 1806. En 1810, Eugenie épousa Pierre Michel Charles de Knyff, chevalier du Saint-Empire, échevin et directeur de la Police de Bruxelles où le couple résidait. Après 1830 les époux prirent l’habitude de venir à Gontreuil en été. Pierre de Knyff mourut en 1847 et Eugénie en 1865. Le domaine passa à leur fils Edmond (1812-1893), qui avait épousé, en 1847, Eudolie de la Roche (1826-1903). Ils firent édifier sur le même emplacement un nouveau château dont la construction fut terminée en 1869. En 1903, Gontreuil revint alors à leur petit-fils Albert d’Hendecourt, aïeul du propriétaire actuel. Albert Le Sergeant d’Hendecout (1875-1948) est le fils de Léon (1843-1889) et de Nathalie de Knyff (1851-1883), deuxième fille d’Edmond et Eudolie de Knyff.
En 1927 Albert d’Hendecourt reconstruisit le château sur les fondations de l’ancienne forteresse. Les sous-sols sont voûtés en berceau comme à Eclaibes et Rametz. Ses pierres de taille blanches actuelles lui donnent une allure majestueuse. Sans la passion de cette famille d’Hendecourt, il ne serait sans doute pas dans un si bel état aujourd’hui.
Compléments sur : http://www.histoire2gognies.com
La bâtisse actuelle s’étire sur trois niveaux dont un de combles sous des toits à la Mansart. L’essentiel des murs est en brique. Les chaînages sont en pierre calcaire blanche tandis que les entourages et linteaux de baies sont en pierre bleue. Situé dans un parc paysager de toute beauté, ce château est bordé par deux étangs et comporte des aménagements de prestige (glacière, orangerie…). Le château et les terrains sont privés.
Le château de Carnoy à Gommegnies
Le château du Carnoy est la maison natale de Célestin Hennion né en 1862 à Carnoy, célèbre Directeur de la Sureté Générale de Paris en 1907 (Les brigades du tigre), également maire de Gommegnies-Carnoy de 1908 à mai 1913 puis préfet de police en 1913 et enfin en 1914 commissaire général auprès du gouvernement belge installé au Havre. Voir culture.gouv.fr
Le Château a été acheté en 1962 par Mr et Mme Boutique, qui en 1975 se sont spécialisés dans la vente et réparation du mobilier haut de gamme et de tissus et objets d’art. Activité arrêtée en décembre 2017.
Le château se compose de deux bâtiments et est agrémenté de deux échauguettes, dont l’une permet la communication à l’étage entre les deux logis.
La Demeure du baron de l’Epine à Gommegnies
L’accès à la demeure est ménagé par un porche marqué par un bossage en calcaire blanc, inclus dans un bâtiment qui s’étend le long de la rue Neuve. Celui-ci comprend un étage carré à quatre travées sur la rue et cinq sur la cour.
Description complète sur le site culture.gouv.fr
Le Château de Gommegnies
Le château de Gussignies
La seigneurie de Gussignies était possédée au XV e siècle par la Maison de Haynin et au XVI e siècle par la famille de Cordes11.
Le château féodal de Gussignies a disparu; le château actuel date de la fin du XVIII ee siècle, lorsque le Comte de Fourmestraulx fait construire un pavillon de chasse constitué d’un couloir desservant des boudoirs (tradition orale), origine de l’actuel château12.
Au début du XIX ee siècle, Anthime-Hyacinthe de Fourmestraulx établit une scierie de marbre en bas du château, le long de l’Hogneau, et exploite une carrière13.
Le comte Anthime Hyacinthe de Fourmestraulx Saint-Denis a eu deux filles qui se partagèrent le château : Mathilde (1809-1894) épousa Bertrand Delpoux de Nafines et Zoé (1817-1885) épousa le comte Anne Philippe Picot de Moras. Le château, était en mauvais état et trop petit pour accueillir les deux familles. Il fut transformé en 1865. À la mort de la comtesse Picot de Moras, le château représentait une part trop importante dans le partage et dû être vendu. Le Vicomte de Lourmel du Hourmelin l ’acheta en 1887 et à son tour le vendit en 1912 au Comte Édouard Le Mesre de Pas pour sa fille Marie-Thérèse, épouse de René de Witte.
Le château actuel est la propriété de la famille de Witte depuis 1912. Yves de Witte (théologien) et son épouse Renelde Nolet de Brauwere van Steeland reprirent la propriété en 1977 suivi l’année suivante par son frère Jacques-Antoine (avocat) et son épouse Thérèse Delvaux de Fenffe. Leur père, Bertrand de Witte et son épouse Marie-Simone de la Kethulle de Ryhove, s’installèrent dans les dépendances du château.
Source Wikipedia
Dominant la vallée de l’Hogneau, le château en 1805 possède trois ailes disposées selon un plan en U. Il est agrandi entre 1805 et 1830 par l’adjonction de 2 corps de bâtiments construits perpendiculairement en retour d’ailes. En 1869 il est vendu au comte de Moras qui aménage les communs, les ailes qui sont aujourd’hui plus réduites, et qui construit également une chapelle. Actuellement, nous l’avons dit, le château est la propriété de la famille De Witte.
Voir aussi culture.gouv
Le château du Biwetz à Haut-Lieu
Cet ancien manoir, situé près du carrefour du cheval blanc, a encore fière allure. Il est mentionné dès le XIII e siècle dans une charte de Gautier d’Avesnes. Il eut pour propriétaires successifs les Préseau, les Scorion, les Bévière, toutes des familles influentes d’Avesnes. C’est un castel renaissance qui est encore entouré de ses douves. les bâtiments actuels datent essentiellement du XVII e siècle. De chaque côté du corps de logis, deux constructions lui font un prolongement, à un seul étage de maçonnerie, contrairement à la partie centrale qui en compte deux. L’entrée se fait par un porche et un pont.
Visite extérieure de la ferme lors des journées européennes du Patrimoine.
Le château de Warnicamp à Houdain-lez-Bavay
Ce château d’origine féodale est aujourd’hui une demeure privée. Les fondations en grès et ses douves en partie sèches semblent le faire remonter au XIV e siècle. De chaque côté du pont, deux pavillons carrés gardent les angles du château. Dans le pignon de gauche, les murs contiennent encore des parties en pierre, témoins des remaniements successifs au cours des siècles.Certaines fenêtres et une porte ancienne de style gothique présentent d’intéressants caractères architecturaux. Des meurtrières çà et là, d’anciennes gouttières, témoignent également encore de ce passé militaire. Mais l’essentiel de la construction date du XVII e siècle. Avant la première guerre mondiale, Warnicamp, autrefois appelé le Wadimpreau, possédait une troisième tour.
Après avoir appartenu aux barons de la Bauwette, seigneurs de Warnicamp, le château était à la Révolution la propriété du général Ferrand de la Caussade, qui fut l’héroïque défenseur de Valenciennes. Celui-ci, voulant empêcher les Autrichiens de s’installer dans son château, y mit lui-même le feu et le détruisit. Le château fut de nouveau incendié lors de la guerre de 1914-18.
La base Mérimée nous en donne la description suivante :
« Les bâtiments s’élèvent sur un soubassement de grès, seuls éléments datant du Moyen Age. Les niveaux supérieurs ont été rebâtis en brique à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. L’aile ouest est constituée d’un corps de logis en rez-de-chaussée avec comble en demi-lune, couvert d’une croupe brisée. Il se termine par un pavillon d’angle couvert d’un toit en pavillon en ardoise. L’aile droite est constituée d’un corps de logis s’élevant sur 2 étages avec comble et pavillon d’angle. L’ensemble est en brique avec chaînage en pierre du pavillon et des ouvertures de l’aile. L’ensemble est couvert d’un toit brisé en pavillon et d’une croupe. »
Le château d’En Bas à Jenlain
Le château d’En Bas (XIX e siècle) qui se trouvait à une cinquantaine de mètres du pigeonnier fut détruit dans les années 1990 en raison de son état de délabrement. Seul le pigeonnier fut sauvé suite à de nombreux travaux de rénovation.
Le Château d’En Haut à Jenlain
La famille Demarcq vous accueille au Château d’en Haut à Jenlain. 5 chambres, répondant aux normes 4 épis du label Gîtes de France sont à votre disposition dans un charmant manoir flanqué d’une ferme et d’un imposant pigeonnier. Les propriétaires en ont fait un lieu enchanteur au milieu d’un parc de deux hectares et demi, qui marie les plate bandes à la française et les massifs des jardins à l’anglaise.
Histoire du château :
Le château de Jenlain a été occupé dans le siècle dernier (XVIIIème) par plusieurs générations de la famille des comtes d’Espiennes alliée avec celle des Razoir de Croix, qui a fourni des prévôts à la ville de Valenciennes.
M. d’Espiennes de St Rémi laissa ce beau domaine, après l’avoir magnifiquement embelli, à M. le comte d’Espiennes son fils, qui fut colonnel de la garde nationale de Valenciennes en 1790.
Le comte Charles-François-Julien d’Espiennes, son fils, Chevalier de l’Ordre de St Jean de Jérusalem, occupa cette belle propriété au commencement de ce siècle (XIXème) et la céda à M. le comte de Robaulx.
A proximité de la forêt de Mormal, entouré des châteaux de Sebourg, d’Eth, de Frasnoy, de Roisin, de Ghissignies, de Ruesnes, etc… en face d’un relai de poste, le château de Jenlain est une des plus agréables résidences du département du Nord.
Extrait du livre « Histoire de Jenlain » de Léo Jouniaux, 1987 :
« Le bâtiment principal est du XVIIIe siècle. La grange est la partie la plus ancienne (1701). Le pigeonnier est quant à lui daté de 1772.
Le château date, pour la majeure partie de sa construction, de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. C’est le type même de construction classique des demeures rurales, de ces « folies » que les nobles se faisaient construire à la campagne, sur leurs terres. Ils y passaient la belle saison ; le reste de l’année ils vivaient en ville, dans leur hôtel particulier. Ce fut le cas de la famille d’Espiennes, implantée dans le Hainaut, dont l’origine de la noblesse remonte sous Philippe IV d’Espagne, du temps des Pays-Bas espagnols. Le village de Jenlain n’étant lui-même pas très ancien, il ne pouvait en être autrement du château. Celui-ci a été construit à l’emplacement d’une ferme seigneuriale, ensemble de bâtiments distribués autour d’une cour fermée, avec entrée sous un porche pigeonnier daté de 1772, portant en son cintre l’écusson des comtes d’Espiennes, écusson fortement martelé à la Révolution, par les « colonnes infernales ». La grange au fond de la cour, aux puissants contreforts de grès, porte la date de 1701 gravée sur une pierre blanche insérée dans le cintre d’entrée.
Sur le corps de logis principal, le fronton armorié, en pierre blanche sculptée, a fière allure et est heureusement encore intact du fait de son exposition au nord, à l’abri des pluies. Les deux blasons sont, à gauche celui de la famille d’Espiennes, et à droite celui des Razoir de Croix. C’est en 1777 que fut célébré le mariage de Jacques-Martin d’Espiennes, seigneur de Jenlain et de Marie-Jeanne Razoir de Croix, dame de Croix et de Forest, après publication des bans à la commune de Jenlain et à celle de Valenciennes.
C’est à cette occasion que fut construit le logis principal avec le fronton armorié. Les jeunes mariés y habitèrent au début de leur mariage, puis les occupations militaires de Jacque-Martin le rappelèrent à Valenciennes. Noble, d’esprit libéral, il épousa les thèses de la Révolution naissante et servit les armées de la République… Il mourut le 21 avril 1792, à l’âge de 37 ans ; c’est le mois de la déclaration de guerre et de l’invasion autrichienne. Il laisse 3 orphelins, leur mère étant décédée en septembre 1791. Le château est attribué à son fils Charles qui resta célibataire. Il fut conseiller municipal, puis maire de Jenlain au début du 19è siècle. Par la suite, le château passa aux mains de la famille de Robaulx de Beaurieux qui le garda un peu plus de vingt ans. Après avoir changé de mains plusieurs fois, le château fut mis en vente en 1982. Il fut acquis par les propriétaires actuels qui entreprirent avec courage sa restauration et essaient de le sortir de l’oubli. C’est ainsi que les premières chambres d’hôtes furent ouvertes en 1985. Il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques depuis 1987″.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures sur la cour d’honneur du château et du bâtiment en retour orné de sculptures ; la façade et la toiture, sur le jardin, de l’aile basse sur jardin abritant l’escalier ; l’escalier et sa rampe ; le pigeonnier de la ferme : inscription par arrêté du 21 avril 1987.
Compléments historiques : En 1848, le château fut acheté par Timothée Deswatenne (1808 1872), un agriculteur qui cultivait la betterave à sucre.Il fut maire de Jenlain de 1870 à 1872. A son décès au château, le fils aîné Paul vendit sa part à son frère Charles qui deviendra propriétaire à la mort de sa mère en 1888. Sans succession, il fit donation du château à ses cousins, les Héniau, qui restèrent propriétaires de 1927 à 1982. Il fut alors acheté par M. et Mme Demarcq qui aménagent une partie en Maison d’Hôtes depuis 1985. Source : Bulletin du CHGB de Septembre 2014
Le château de Jeumont
Voici une carte postale du début des années 1900 qui montre les ruines du château féodal du XIII e siècle ayant appartenu aux seigneurs de Barbançon qui étaient au nombre des douze pairs du Hainaut. La tour en ruines défendait un pont-levis qui donnait accès à l’intérieur du château.
Le château de Jeumont fut construit par la famille des seigneurs de Barbançon vers le XIII e siècle. Transformé au XVI e siècle, il fut détruit en 1794 lors des affrontements longs et violents entre les troupes françaises et les troupes autrichiennes du prince de Cobourg. les ruines furent utilisées pour construire les maisons environnantes. Pendant la Première Guerre mondiale, les troupes d’occupation allemandes contribuèrent pour beaucoup au démantèlement. Seuls subsistent aujourd’hui une partie de la plus élevée des deux tours rondes, deux vastes souterrains, des fondements de murailles, un puits,et quelques murs.
De la tour elle-même subsiste, au-dessus du rez-de-chaussée, un pan de mur dont les larmiers indiquent deux niveaux. Le parement du second étage présente un bel appareil à assises régulières en pierre de taille. Le rez-de-chaussée abrite une belle salle, on y accède par une porte avec linteau monolithe en bâtière.La salle est coiffée d’une coupole hémisphérique assisée a 4,80 m de diamètre. Les murs sont percés de quatre archères, les embrasures intérieures ont 2,80 mètres de longueur.
Eléments protégés MH : les vestiges du château de Jeumont et leurs sol et sous-sol : inscription par arrêté du 1er décembre 1997. Propriété de la commune.
Il serait grand temps de préserver ce site avant que les vestiges de cet ancien château du XIIIe siècle ne disparaissent à jamais.
Le château de Jolimetz
Le château de Jolimetz a été détruit après la première guerre mondiale par un incendie. Lire ici son histoire. Voir sur YouTube
Le château de la Motte à Liessies
Le château de la Motte était une ferme dépendant de l’abbaye. Construite en 1755 si l’on en juge par un linteau de pierre bleue portant cette date, elle aurait été utilisée comme maison de retraite et d’infirmerie par les moines et ne servait donc plus en tant que ferme à la fin du XVIII siècle.
Toute la ferme s’oriente du côté de l’étang qui en baigne les fondations. De chaque côté, de vastes granges donnent une impression de symétrie. Au centre une tour carrée (l’entrée du corps de logis) domine. Sa toiture est composée d’un volume de quatre pans retroussés avec lucarne, le tout surmonté d’un campanile clos. Toutes les baies, linteaux ct corniches sont de pierre bleue.
Site magnifique avec parc et hôtel restaurant.
Le château de Mecquignies
Il existait un château féodal, où le sire de Mecquignies reçut le 3 septembre 1403 le Duc et la Duchesse de Bavière et en 1422 le Comte et la Comtesse de Hainaut. L’année suivante le château fut pillé et détruit par les Bourguignons, de même que le village tout entier.
Après sa destruction, en 1423, un nouveau château sera bâti en 1787. Il sera lui-même remplacé par une autre construction à la fin du XIXème siècle pour le compte de Madame René Miot-Pierard.
Claire Pierard née en 1861 à Valenciennes mariée dans cette même ville le 21 décembre 1892 était mère et belle-mère du comte et de la comtesse Jacques de Vienne, de M. et Mme Jean Delcourt, de Mme Hélène Miot. Elle habitait en 1906 à Valenciennes rue de Beaumont avec ses deux filles Claire et Hélène.
Les plans de l’édifice pourraient avoir été l’oeuvre de l’architecte valenciennois Armbruster.
Le bâtiment adopte un plan en U, sur trois niveaux. Au rez-de-chaussée un escalier en fer à cheval est souligné par une corniche de pierre et un portique aux colonnes en pierre bleue supporte au premier étage un avant-corps avec un balcon et une balustrade en pierre. Description complète sur le site culture.gouv.fr
Existe à côté du château un gîte de France. Hébergement labellisé Valeurs Parc naturel. Vous apprécierez le cadre dans un grand parc et vous pourrez emprunter le circuit des Sabotiers.
La cense Renaud-Folie à Noyelles-sur-Sambre
Renault Folie est une cense à Noyelles-sur-Sambre connue pour son passé.
Ses terres ont en effet appartenu aux moines de Maroilles (ca 1192 1304) puis aux comtes de Hainaut (1304 1495) avant leur restitution aux religieux de la communauté de Saint Humbert. De 1600 à la Révolution, le domaine fut affermé presque exclusivement aux Evrard, censiers de père en fils ou d’oncles en neveux.
Ainsi en 1768 , Renaut-Folie composée de 62 hectares se voit partager en 3 lots : 28 hectares en fermage à Thomas Evrard, 20 hectares à Benoit Evrard et enfin 14 hectares à Pierre Mariscal.
A sa mise en vente en 1791/1792, la priorité étant donnée aux fermiers qui exploitaient les lieux, Thomas et Benoît Evrard deviennent propriétaires fonciers de deux lots avec le titre de « laboureurs », le troisième lot étant acquis par Gérard Bocquet dont le père avait succédé à Pierre Mariscal, Bocquet ayant épousé une descendante des Evrard.
Thomas et Benoît ayant de plus acquis les fermes de Aibes, Bérelles et Boulogne, leur frère cadet Humbert récupère alors Renaut-Folie mais en partie car il y a encore Gérard Bocquet. Un conflit ne tarde pas à éclater entre les deux hommes et le 13 mai 1796, un mandat d’arrêt est rédigé par Etienne Groslevin, Commissaire du pouvoir exécutif pour le département du Nord, « ami » d’ Humbert Evrard, qui condamne Bocquet comme antirévolutionnaire (PV du juge de paix de Maroilles – 24 floréal An IV ). Bocquet ayant été averti se sauve en Saxe. Il est dès lors considéré comme émigré. Ses biens sont saisis et vendus le 5 Pluviôse An VII c’est à dire le 24 janvier 1799 et vendus aux Evrard !!!.
Renault-Folie appartient alors à Humbert jusqu’à son décès en 1831.
Après Humbert Evrard, la propriété de Renaut-Folie passe à son gendre Basile Mercier époux de Marie-Reine Evrard puis en 1841 à leur fille Reine, Félicité, épouse de Romain, Barthélémy Mary. L’héritage passe en 1881 à leur fille Reine Mary, mariée à Maître Stéphane Bisiaux, notaire à Avesnes-lez-Aubert.
Veuve à 40 ans Reine Bisiaux revient alors à Renault Folie en 1887 avec ses trois enfants : Marthe, Marie Léopoldine et Alfred.
Elle marque alors de sa personnalité et de son talent les lieux de Renault Folie. Ses tableaux très souvent consacrés à la vie champêtre de ces lieux tapissent les murs des grandes pièces de la demeure familiale. Ils représentent Noyelles et sa verdure éclatante, un chemin en forêt de Mormal, reproduisent des natures-mortes, beaucoup de fleurs, des roses dans des vases et bien d’autres scènes.
Sa deuxième fille Marie Léopoldine donne en 1892 le jour à un petit garçon dont le nom s’inscrira dans l’ histoire de la peinture française du XXème siècle : Marcel Gromaire.
A la mort de Reine Bisiaux-Mary, la propriété passe à son fils Alfred jusqu’à sa mort en 1912. Fondateur d’une laiterie à Noyelles, maire de la commune, conseiller général du Nord, une rue du village porte son nom.
Du premier mariage d’Alfred avec Claire Azambre, naît Marie Louise Bisiaux qui épousera Paul Meis. Ce couple était propriétaire de Renaut-Folie dans les années 1970.
En 1989 Thérèse et Francis Vanwildermeersh achètent la maison forte qu’ils restaurent et l’habitent depuis 1998. En juillet 2004 ils achètent l’autre partie de la propriété où a vécu la famille Gromaire à Francine Denise, petite cousine du peintre. Ils y font d’importantes rénovations (huisseries, portail d’entrée, renforts dans la charpente, parquet du salon où il reste le piano de reine Mary-Bisiaux).
Les bâtiments actuels datent de 1779 et de 1823.
Le château d’Obies
Comme en témoigne cette photo, la façade la plus intéressante du manoir est à l’arrière de l’édifice avec deux corps de logis en saillie, comme deux anciennes tours. Celle de gauche est coiffée d’une toiture conique à quatre pans, tandis que celle de droite a un toit mansardé à pans coupés.
Un château existait dès 1303.
Après son mariage avec Barbe Thérèse de Haynin, le château appartint au XVIII e siècle à Juan de la Torre, Grand d’Espagne. Le château actuel fut bâti ou plus exactement modifié en 1775 par Maximilien Gomez y Butron y Muxica, baron de la Torre, mousquetaire dans le deuxième compagnie sous Louis XV . Description du château sur Châteaux de France
La demeure restera dans la famille des de la Torre jusqu’à sa vente, en janvier 1900, par Émeline de Butron de la Torre, veuve Cauvet de Blanchonval, et par Marguerite Aline Boutemain épouse Meurisse à Jules François Toilliez.
Par la suite il fut successivement caserne des douanes, puis colonie de vacances, enfin estaminet en 1957 avec la famille Testaert. Il est depuis 2004 la propriété de M. et Mme Zwolanski, un couple passionné qui réalise un remarquable travail de restauration.
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château et de sa véranda : inscription par arrêté du 30 décembre 2010. Propriété privée, ne se visite pas. Ouvert cependant parfois au public en août, à l’occasion des Journées du Patrimoine organisées par l’ Association des Paralysés de France.
Le château de Potelle
Voir son histoire et sa description sur la page de Potelle
Que rajoutait ? : Une précision architecturale : « La destruction au XVIIIe siècle d’une des tours et de la galerie faisant face au corps de logis a permis d’ouvrir la cour sur le parc ». Une seconde précision cette fois généalogique : « C’est par une donation en 1817 du chanoine Albert Charles de Carondelet à sa nièce Eugénie Adélaïde que le château passa à la famille Fremin du Sartel, par le mariage de cette dernière avec Jean Philippe, garde du corps de Louis XVIII » . Source : Bulletin du CHGB de décembre 2013
Depuis plus de 500 ans, le château appartient à la même famille : celle des Carondelet, ancêtres de Roselyne Fremin du Sartel, épouse de Jehan-Philippe De Lastic, les actuels propriétaires.
Décédé le 30 janvier 2013, le comte Jean Philippe de Lastic partageait sa vie, avec les siens, entre Versailles et ce château fort médiéval où il repose désormais, à l’entrée, dans la chapelle. Cet homme à l’énergie débordante, sachant pleinement prêter attention aux autres, plein d’humour était chevalier de l’ordre souverain de Malte et ambassadeur de l’ordre souverain de Malte près la république du Bénin.
Ce château, l’un des rares châteaux médiévaux de l’Avesnois en parfait état est ouvert au public uniquement lors des Journées du Patrimoine.
Le château Mantoue à Potelle
La cense de l’Artois et son moulin à vent, à la limite de Jolimetz, faisaient partie du château dénommé « de riz pain sel » (de nos jours le château Mantoue) qui appartenait avant la Révolution à Marie Alexandre de Bonaventure (1741 1834), baron de Nédonchel, maréchal de camp et grand bailli d’épée du Quesnoy. Il émigra. Il fut ensuite député à la Convention avant d’être général de brigade le 8 mars 1793 puis ministre de la Guerre du 14 septembre au 10 novembre 1799. Il récupérera ses biens sous l’Empire.
Le château de Recquignies
La famille de Roisin, greffiers et administrateurs de la terre de Dourlers de père en fils, a habité longtemps le château de Recquignies après la Révolution.
Le château moderne a servi de quartier-général aux prussiens pendant les sièges de Maubeuge en 1814 et 1815. Au début du XX° siècle, les propriétaires étaient une famille d’industriels belges appelée Derbaix. Eugène Derbaix, avocat, sénateur, bourgmestre de Binche et son épouse Caroline Laloux sont du reste décédés à Recquignies en 1932 et en 1934.
Le château est de nos jours une maison d’accueil spécialisée et un foyer d’accueil médicalisé.
Le château de Ruesnes
L’actuel château de Ruesnes, en briques et pierres blanches, fut pour l’essentiel bâti au XVIIIe siècle. Des parties plus anciennes subsistent :
- une porte charretière donnant accès à la métairie est surmontée d’une pierre à blason mutilé, ornée d’une gracieuse coquille et portant la date de 1695.
- la ferme datant probablement du XVIIe siècle. La tour carrée se dresse au milieu de la cour de la ferme, présentant l’aspect à sa base d’un solide rempart pour se terminer par un toit pointu.
Le château proprement dit fut rebâti vers 1760 et comporte trois corps de logis organisés autour d’un pavillon central ovale abritant un salon d’honneur. Ce qui surprend c’est la hauteur des combles, proches du style Louis XIII. La partie du XVIIIe est identifiable a ses fenêtres à arcs surbaisses.
Le maréchal de Berwick y logea avec ses troupes en 1709 alors que la propriété appartenait aux Capy. Apres 1760, Charles-Louis Capy et son frère Louis Augustin en héritèrent. Tous deux le cédèrent en 1787 à Pierre Joseph Boursier, en poste à Valenciennes comme juge consul. Le château fut alors propriété des Boursier jusqu’en 1852 ( Amédée Hamoir avait épousé Désirée Boursier fille de Pierre), des Camaret jusqu’en 1909, des Richard en 1910. Il pourrait s’agir d’Emile Richard qui exerçait le métier de relieur à Valenciennes.
En partie brûlé durant la Première Guerre mondiale, il est cédé en 1922 à Georges Lambert de Beaulieu qui renonce à le restaurer et le cède en 1925 à Camille Vaille qui le transforme en bâtiment agricole.
Le parc du château comporte encore des colonnes qui portaient jadis des statues. II comprend également une pièce d’eau dans un jardin à l’anglaise.
Le château de Ruesnes a retrouvé depuis peu sa splendeur passée après des années de léthargie et d’oubli grâce à l’association « les Amis du Château de Ruesnes » qui a pour objet de sauvegarder le château de Ruesnes et son quartier.
Le château Robert à Sains-du-Nord
Paul Adolphe Robert (1871 1929), filateur, fils de Jules et de Placidie Meurisse, acheta vers 1895 le Château des Fagnes à la famille Stavaux à qui le château devait appartenir depuis le début du XIX e siècle. Son fils Pierre Théophile Jules Robert y décéda en 1961 et son épouse Germaine Barbieux en 1964. La demeure servit ensuite de colonie de vacances et de centre éducatif à des enfants et adolescents de la ville de Trith-Saint-léger. Inoccupée pendant quelques temps, elle trouva de nouveaux propriétaires en 2006 et après quelques années de travaux de rénovation faits avec goût par M et Mme Dominique Rouly, ce domaine devint en 2009 Chambres d’hôtes et Cottages de Charme. Il vous accueille de nos jours dans un lieu unique situé en plein Cœur de l’Avesnois où il est ainsi possible de partager des moments de convivialité et de profiter du domaine du parc.
Le château Mariage à Sains-du-Nord
Le château Mariage, fut construit en 1902, dans un style néo-gothique anglais avec bow-window surmonté d’un balcon, pour Paul Mariage, filateur dont l’usine se trouvait à côté.
Le château Charles Fosset à Sains-du-Nord
Charles Fosset est né le 30 mai 1859 à Sains-du-Nord.
Il se maria le 19 juillet 1882 avec Zoé Laure Elmire Sandrart (1862 1944). Il fit construire cette jolie demeure comme tous les industriels de la ville car il était négociant, filateur. Il décéda le 29 janvier 1942, à l’âge de 82 ans.
En 1954, Charles Naveau, maire de l’époque y ouvrit une école ménagère, qui se transforma en collège et en lycée agricole
La maison Coupain à Sains-du-Nord (l’Ecomusée)
Cette maison de maître qui abrite une antenne de l ’écomusée, « la maison du bocage » , date de 1880. Elle était la propriété d’un éleveur de chevaux, Léon Evariste Coupain. Elle fut occupée par l’armée allemande en 39 -40. Elle fut rachetée par la commune en 1985.
« Dans la cour à l ’arrière, une grange a été remontée en 1995. A l’intérieur, découvrez le bocage, les abeilles, l’exposition sur l’évolution contemporaine de l ’agriculture avesnoise et sur l ’activité herbagère depuis trente ans, les expositions temporaires et la possibilité de sorties nature…. Le jardin botanique à l ’entrée est ouvert aux heures de l ’écomusée en accès libre ».
Le château Adrien Pécquériaux à Sains-du-Nord
Le château Adrien Pecqueriaux fut construit en 1900, avec un joli parc, une belle grille en fer forgé et une maison de concierge.
Le château Ernest Pecqueriaux à Sains-du-Nord
Ernest Pecqueriaux fut le fondateur en 1897, de l’usine de jute qui fut florissante jusqu’en 1952. Le parc comporte trois arbres classés par le PNR de L’Avesnois, un tulipier, un hêtre pourpre, un cèdre du Liban.
Le château de la Croix de Montfort à Sains-du-Nord
Cette maison de maître est située à la Croisade Monfort et était constituée à l’origine de deux logements. Cette demeure, construite en 1802, devient propriété de M. Menat, ingénieur agronome, maire de Sains du Nord de 1930 à 1932.
Le château Michel Pecqueriaux à Sains-du-Nord
Le château Michel Pecquériaux, niché derrière les arbres appartenait à l’origine à Mr Pecqueriaux -Bally, son cousin, commerçant de laine, propriétaire d ’un grand magasin de stockage avant le château.
Le château de Coutant à Saint-Hilaire-sur-Helpe
Voir la page de Saint-Hilaire-sur-Helpe pour y appréhender son histoire et sa description. Son histoire complète se retrouve sur Gallica
Compléments historiques donnés sur les propriétaires :
- 1784 1834 Jean-Baptiste-Hyacinthe Cordier, seigneur de Caudry, Potelles, Burnonville, etc., écuyer, officier au régiment d’Auvergne, infanterie au service du Roi de France, naquit en 1757 au château de Caudry. Il était fils de M. Charles-Augustin-Hyacinthe Cordier, seigneur de Caudry, Potelles, Burnonville, conseiller honoraire au Parlement de Flandres créé en 1668 et séant à Douai, et de noble dame MarieAnne-Joseph Florenoe Patou de Briffeuille.
Dès 1784, Jean-Baptiste Cordier consacre sa fortune à l’extension du domaine de Coutant. Le 6 avril 1789, il loue la propriété du Petit Coutant à Hilaire Lernould, fermier. Acquis aux idées de la Révolution, il est cependant considéré comme suspect en 1793. Un arrêté du district d’Avesnes, ordonne son déportement à vingt lieues des frontières, à cause de la proximité de l’ennemi. Il s’établit, avec épouse et 4 enfants, à Cornicy-sur-Aisne.
Le château, habité par les fermiers, ne fut pas dévasté : les habitants avaient à cette époque le respect de la propriété d’autrui et, n’ayant reçu que des bienfaits de leurs jeunes seigneurs, souhaitaient ardemment leur retour.Le 16 juillet 1794, le citoyen Cordier, dépouillé par la loi de tous ses titres de noblesse, fut autorisé à rentrer en possession de Coutant. .. Il travailla à réparer les pertes qu’il avait subies. Il se fit cultivateur pour de bon ; ses immenses propriétés changèrent de face, il mania la charrue aussi bien qu’il avait manié l’épée. Successivement M. Cordier avait acquis des terres et ajouté au domaine de Coûtant diverses parties à sa convenance. Il acheta, le 10 février 1792, des terres à Haut-Lieu aux héritiers Catelotte ; puis le 18 floréal an III, le 6 frimaire an VI la Cressonnière vendue par un sieur Wautier ; le 8 pluviôse an XI des terres à Saint-Hilaire vendues par le sieur Lefèvre ; le 7 avril 1818 une propriété à Bellevue ; le 15 avril 1822 des terres à la Banlieue-Haute d’Avesnes ; le 01 octobre 1828 et le 4 février 1834 des terres vendues par les sieurs Mandron et Xavier Lernould ; puis le 11 mars 1833, à Fayt, des terres vendues par Marie-Joseph Guilain.
Sa première fille, Émélie-Albertine épousa en 1809, Philippe-Fortuné-Bernard de Gheugnies, de Vieux-Condé. La deuxième Ursule-Maxellande épousa, en 1810, Adolphe-Constantin-Louis Recq de Malzine de Jemmapes.
Après avoir vu mourir successivement son père, sa mère, deux de ses enfants et son épouse, M. Jean Baptiste Cordier s’endormit pour toujours au château de Coûtant le 2 septembre 1834, à trois heures et demie du matin. On lui fit de belles funérailles, la municipalité l’accompagna à sa dernière demeure ; ce fut un jour de deuil pour tous les habitants. Le château est alors fermé. –
1835 à 1903 : Maisons Gheugnies et Malzine. En 1835, les biens sont partagés en 2 lots tirés au sort : – Il laisse le château meublé et loue les biens à deux fermiers, ne faisant que de rares visites. À sa mort, sa veuve Ursule-Maxellande, dame douairière de Coutant vit à Gognies-Chaussée et laisse le soin de l’entretien du château à l’un de ses fils, M. Omer de Malzine. En suite de partage, le domaine est donné à l’un des frères de Omer, M. Maurice -Antoine-Hyacinthe Joseph Malzine qui en fait son séjour de prédilection et « . .rend à la vieille demeure des sires de Coûtant son animation d’autrefois.. » . Il décède en 1886. Les biens et le château passent à son fils, Henri de Malzine qui y réside occasionnellement. Il épouse en 1902, Lydie Granier de Cassagnac. « ..Le vieux château de Coutant a rouvert ses portes en leur honneur en juin 1903.. » Sources : Gérald Collet du CHGB.
Le 22 décembre 1835, M. Philippe-Fortuné-Bernard de Gheugnies, demeurant en son habitation de la Solitude, à Vieux-Condé, et M. Adolphe-Marie Constantin-Louis Recq de Malzine, propriétaire de l’antique et somptueuse demeure de Rogeries, au bord de la chaussée romaine à Gognies-Chaussée, se trouvèrent, avec leurs épouses, réunis au château de Coûtant. Ils firent le partage des biens ; à cet effet deux lots furent préparés et tirés au sort.
Le 1er lot échut à M. de Malzine ; il comprenait toute l’agglomération de l’ancien fief de Coûtant, le fief de Soulard et le fief Dubray. Le 2e lot, Petit Coûtant, vint à M. de Gheugnies ; il était composé des biens du Petit Coûtant et de nombreuses parcelles situées à Saint-Hilaire, Haut-Lieu, Dompierre, Boulogne, Fayt, Cartignies, Solre-le-Château, Caudry, etc.
Cet arrangement, décidé par le sort, fut respectueusement accepté par les parties. M. de Malzine laissa le château meublé et loua les biens à deux fermiers. De temps à autre la famille de Malzine fit à Coûtant de rares visites ; l’un des fils, M. Omer de Malzine, présidait aux réparations urgentes et, par les séjours qu’il faisait chaque année à Coûtant,, sa connaissance des travaux, était bien connu des ouvriers et des habitants du village.
M. Adolphe-Constantin-Louis Recq de Malzine mourut en son château de Gognies le 16 avril 1859, laissant ses immenses propriétés à sa veuve. Mme la douairière de Malzine habita le reste de sa vie son château do Gognies-Chaussée. La propriétéde Coûtant était louée et le château fermé.
En suite de partage, il échut à M. Maurice-Antoine-IIyacinthe-Joseph de Malzine, frère d’Omer. Il rendit à la vieille demeure des sires de Coûtant son animation d’autrefois. De nouvelles plantations en embellirent les abords et remplacèrent ce que le temps avait détruit. Il fut emporté en quelques jours par une maladie grave en 1886.
Les biens et le château passèrent à son fils, Henri de Malzine qui y résida occasionnellement. Il épousa en 1902, Lydie Granier de Cassagnac. « ..Le vieux château de Coutant a rouvert ses portes en leur honneur en juin 1903.. » Source : Histoire du fief de la Motte & de Coûtant par Albert Duvaux
Archiviste de la Société Archéologique de l’Arrondissement d’Avesnes.
La famille Recq de Malzine conserva le château jusque 1946. Il fut alors acheté par un industriel M Paul Delannoy. II est depuis peu la résidence de Maitre Landmann qui s’attache à lui redonner avec goût et patience toute sa majesté passée.
Le château Gaillard à Saint-Hilaire-sur-Helpe
Description :
Cet ancien manoir s’organise autour d’une cour, à laquelle on accède par une tour porche. A l’ouest de la tour, se situe un logis à un étage, fortement transformé. La présence d’une fenêtre à meneau bouchée sur son côté ouest témoigne de son ancienneté, même si les ouvertures ont été remaniées. Il comporte une niche à statuette en façade. A l’est de la tour, se situe un logis en rez-de-chaussée daté 1750 sur le linteau de la porte d’entrée. Il comporte une maçonnerie en moellon de calcaire surmonté d’un fenil en brique et de deux lucarnes. Les ouvertures légèrement cintrées sont caractéristiques du milieu du 18e siècle. Perpendiculairement est implanté un bâtiment en moellon de calcaire qui abritait une succession d’étables surmontées de fenils. Parallèle au logis et à la tour porche, se trouve un bâtiment isolé, réunissant une grange, une étable et un fenil. La partie supérieure de la tour porche abrite un pigeonnier. Source culture.gouv.fr
L’une des parties les plus intéressantes du château Gaillard est son pigeonnier antérieur à 1713, qui permet d’accéder dans la cour de la demeure par un porche composé de voûtes de brique reposant sur des solives.
Il s’élève sur deux niveaux, le premier comprenant une salle et le deuxième, le pigeonnier proprement dit. Son intérieur comprend encore des nichoirs faits d’argile et d’osier.
On ne connait que peu de chose du château Gaillard. En 1473, le lieu se nommait le Mont Hénon et appartenait à Philippe de Bourbon, seigneur de Duisans. Le nom de château Gaillard n’apparaîtra que vers le XVIII e siècle. et était la demeure de la famille Coupillaud. Le grand-père et l’arrière-grand-père du propriétaire actuel, Michel Coupillaud, ont été jadis, comme lui, maires de Saint-Hilaire au début du siècle. Son père Georges qui était juge au tribunal de première instance de la Seine, devint le président de la chambre de la cour de Paris. Le grand-père Alfred Coupillaud (1844 1925) était général, Commandeur de la Légion d’Honneur et gouverneur de Dunkerque ainsi que président du comité technique de l’infanterie au ministère de la guerre. Michel Coupillaud totalisa cinq mandats de maire et se retira en 2013 à l’âge de 83 ans.
Le château de Rametz à Saint-Waast-la Vallée
Nous pouvons trouver sa description sur la Base Mérimée ++et sur Extraits de la notice de la DRAC
Il s’agit en résumé d’une ancienne forteresse qui contrôlait l’importante voie reliant Bavay à Cambrai : un castel constitué d’une cour avec un puits central, encadré de remparts, eux-mêmes entourés de douves. L’ensemble de 50m x 40m est appuyé sur quatre solides tours rondes (les murs ont 1m d’épaisseur) percées de meurtrières et reliées – pour la période médiévale – par un système de courtines
Ses propriétaires en sont moins connus :
Le nom ancien du fief de Rametz était appelé le fief « Petit Quesnoit » dans les cartulaires de Hainaut. Ce fief appartenait au XV e siècle à Clarembault de Proisy, écuyer du Duc de Bourgogne. Une cheminée médiévale porte l’inscription « de Proisy, seigneur de Rametz et du Petit-Quesnoy, en l’an 1300 ». Il passa ensuite à Jacques Grébert, à la famille de Baron De Malet de Grignart. En 1577, le domaine royal vendit à Jean d’Ive, seigneur de Rametz et à ses héritiers à perpétuité, le vinage de St-Waast, avec la haute Justice, le droit de morte-main, les près, la taille due par les habitants et tout ce que le roi possédait dans ce village. (Delhaye Histoire de Bavay p 418).
le château restera propriété de la famille d’ Yve jusqu’au décès de Philippe d’ Yve de Monaldi, chanoine de Cambrai en 1706.
En 1760 M Genten était le seigneur de Rametz et de St-Waast avant qu’ Henri de Grignard, baron de Rametz en fut le détenteur en 1789.
Le baron céda la propriété en 1833 à François Louis Burton Y Muxica de la Torre . Celui-ci, maire de St-Waast pendant 28 années (de 1838 à 1847 puis de 1852 à 1869) et conseiller général de son canton, était aussi lieutenant de louveterie de la forêt de Mormal. (3) Il entreprend la « Restauration » du château de Rametz, à savoir : la surélévation du terre-plein de la cour intérieure la création du perron la construction du pont, du parapet et de la galerie Ouest un ensemble d’aménagements intérieurs… (source : Seigneurs de Rametz)
Le 8 avril 1863, Marie-Thérèse de Butron y muxica de La Torre, épousa à Rametz Charles Cyrille Baillieu d’Avrincourt. Leur fille Camille Louise Agathe Baillieu d’Avrincourt née à Lille le 7.3.1864, épousa quant à elle à Lille le 11.2.1885 le Comte Edouard le Mesre de Pas.
Le château passa donc entre les mains du comte Edouard Le Mesre de Pas, dont les actuels propriétaires Stanislas et Pascale De Pas en sont des descendants à la sixième génération.
Le château de Mérode à Trélon
la famille de Mérode devint propriétaire des terres en 1577, par le mariage de Louise de Blois avec Louis, baron de Mérode, de Houffalise et du Saint-Empire.
Bâti sur l’emplacement de l’ancien château féodal entre 1701 et 1704, avec un épais mur d’enceinte, il fut transformé au XIX e siècle dans le style Louis XIII par l’architecte Parent et une tour-chapelle y fut alors ajoutée. Il est resté sans modification depuis et est encore aujourd’hui la résidence préférée de la famille de Mérode.
Cette vieille famine belge fait remonter son origine à sainte Elisabeth de Hongrie. En 1830, Philippe de Mérode fut l’un des créateurs du royaume de Belgique. Il refusa la régence et même la couronne, et contribua à faire nommer roi Léopold Ier, dont il fut plusieurs fois le ministre. Certains pourparlers pour l’attribution de la couronne de Belgique eurent lieu au château de Trélon.
Le fils, Xavier de Mérode, fut d’abord officier belge, puis officier l’état-major de Bugeaud, puis devint prêtre. Il fut ministre des armes du pape Pie IX, et archevêque in partibus de Mitylene.
C’est au château de Trélon que le comte de Montalembert épousa en 1836 Anne de Mérode.
Les services rendus à la Belgique par les Mérode leur valurent en 1929 de se voir décerner par le roi Albert I er le titre de Princes.
Les princes de Mérode ont su donner à leur propriété beaucoup de cachet. Le parc est splendide. De la place de la Piquerie, dont le nom permet d’évoquer les grandes chasses à courre, on en a une vue magnifique.
Le château lui-même, en briques et pierre, comporte un majestueux perron à double révolution. Ses toitures à hautes cheminées de pierre, possèdent des lucarnes qui alternent avec des œils-de-bœuf. Au centre, deux de ces lucarnes supportent un vaste écusson aux armes des Mérode.
Le château de la Huda à Trélon
Construit à la fin du XIXème siècle, le château de la Huda situé rue Roger Salengro doit son nom au fait que cette rue s’appelait autrefois rue de la Haie Huda.
C’est sur ce site qu’est créé en 1923 le préventorium « la Maison des Enfants de Trélon » ouverte à tous. La Direction de l’établissement est alors confiée à Madame Jeanne Rousselle.
En 14-18, à 32 ans, Jeanne Rousselle s’engage comme infirmière pour la Croix-Rouge et organise un dispensaire à Fourmies avant de proposer un hôpital à l’Institution Saint-Pierre pour les orphelins. En 1919, pour sa bravoure, c’est le président de la République Raymond Poincaré qui lui remet personnellement la croix de guerre, toujours à Fourmies. En 1922, sensibilisée par les jeunes atteints de la tuberculose, elle ouvre le préventorium de Trélon – elle en sera la directrice jusqu’à sa mort en 1956, à l’âge de 74 ans.
En 1940, elle évacue l’ensemble de ce même préventorium sis dans le château de La Huda.
Et de 1942 à 1944, elle y cache 54 enfants juifs promis à aux camps de la mort, dont les trois enfants du grand rabbin de Lille.
Le château des Carmes à Trélon
Une première maison des Carmes était implantée près du calvaire et avait été fondée au XVII e siècle par Philippe de Mérode, feld-maréchal de l’Empire (1).
Trop à l’étroit, les religieux obtiennent en 1724 de la duchesse Marie-Célestine de Holstein-Rethwisch la reconstruction du couvent sur un nouvel emplacement. Le nouveau couvent des Carmes est édifié entre 1724 et 1729. Il est composé de deux bâtiments principaux, les « Grands-Carmes », abritant les moines et les « Petits Carmes », abritant les frères convers (3).
En 1792, la chapelle extérieure, les « Petits Carmes » et une partie du cloître sont détruits. De 1801 à 1863, les bâtiments restants sont loués par un particulier au département du Nord pour abriter la gendarmerie et la prison. En 1826, est construit sur l’emplacement des « Petits Carmes », une maison pour un verrier, Hippolyte-Louis Godard-Desmarest. De 1873 à 1885, les « Grands-Carmes » sont réaménagés en demeure de plaisance pour la famille Moreau de la Tour-Godard-Desmaret. En 1927, le couvent et ses dépendances sont rachetés par la commune pour les transformer en hospice de vieillards et d’infirmes. L’hospice est officiellement inauguré en 1933. La maison de 1826 est rachetée en 1968 par le département du Nord pour y loger la gendarmerie. De 1979 à 1983, ainsi qu’en 1989, l’hospice des « Grands-Carmes » est modernisé et une extension sur la rue Salengro réalisée.(4)
Source culture.gouv.fr
Précisions complémentaires :
(1) Philippe de Mérode était le petit-fils de Louis de Mérode et de Louise de Blois. Il épousa en 1617 Albertine Alexandrine de Ligne-Aremberg . Le Roi Philippe IV érigea en sa faveur la Seigneurie de Trélon en Marquisat, par « Lettres » de 1626. Il fait alors établir un couvent de Carmes tirés de la congrégation de Ste-Anne et meurt l’année suivante en 1627. (source : Histoire ecclésiastique du diocèse de Laon – 1783 – Nicolas Lelong).
Pendant la Guerre de Trente ans », le couvent, avec le village, le château des Mérode, et les alentours sont rasés une première fois par Trenne en 1637, puis par les mercenaires du général Rose en 1651 (Base Mérimée – MH).
(2) Marie-Célestine-Philippine-Joséphine de Mérode, héritière et duchesse de Holstein légua par testament du 16 mai 1725 le marquisat de Trélon à son cousin Charles-Florent, Comte de Mérode, Commandeur de Medina et Las Torrès, Lieutenant Général du Roi d’Espagne. En même temps, elle faisait don des restes et de l’emplacement de l’ancien couvent pour qu’on y édifie un établissement religieux digne de recevoir les personnes malades et les pauvres.
(3) Se construisit d’abord le couvent de Carmes (partie disparue début XX e siècle) puis vers 1737, un château adjoint dont la grande salle principale du bas sera le lieu d’accueil de l’hospice.
(4) Racheté par la ville de Trélon, il reprend sa vocation initiale d’hospice jusque 1982. A partir de cette date, le couvent disparaît et est remplacé par le hall d’entrée d’une nouvelle maison de retraite. Il n’y a alors plus de résidents dans le château.
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C’est un très joli bâtiment qui possède d’élégantes façades ornées de belles ancres forgées. Il était au XX e siècle un préventorium.
- Le projet de transformation du château des Carmes à Trélon, en un futur institut médico-social de jour, pour enfants de 0 à 12 ans, a été validé fin septembre 2018 par les élus conseil municipal de Trélon.
La partie historique du château des Carmes, dont les fondations remontent à la Renaissance, sera entièrement réhabilitée d’ici 2020, pour un coût total estimé à 600 000 €. Ce nouveau centre regroupera sous un même toit une partie des activités des instituts de Fourmies et d’Aulnoye-Aymeries. Rappelons que ce futur centre médico-social précoce sera spécialisé dans la rééducation des enfants présentant des déficits sensoriels, moteurs ou mentaux.
A ce jour, 44 migrants sont hébergés dans cet établissement (dans la partie la plus récente de cette ancienne maison de retraite). Lors du dernier conseil municipal de Trélon, François Louvegnies, le maire de Trélon, a une nouvelle fois assumé « son geste humaniste », tout en précisant que les réfugiés seront accueillis jusqu’au 31 mars, date à laquelle l’annexe du château des carnes est appelé à être démolie, dans le cadre d’un partenariat avec l’établissement Public Foncier et de l’opération « transformation du château des Carmes en un futur institut médico-social précoce de jour ».
Source : canalFM.fr
Le château de Vendegies-au-Bois
Le plus ancien seigneur connu est Thomas de Goegnies, cité dans une charte de 1284. Le château fort est détruit en 1340 et reconstruit au XVIe siècle. A partir de cette date , il changea souvent de mains; il fut d’abord aux Montigny, puis aux Montmorency; en 1562, Floris de Montmorency le vendit à Antoine de Goegnies, marié à Marie d’Éclaibes. En 1600, sa fille se maria avec Louis de Beaufort, gouverneur du Quesnoy. En 1624, par mariage encore, l’édifice passa à Philippe Albert de Bonnières, gouverneur de Binche, qui, en 1766, le vendit à Bouchelet de Beaurain dont les descendants l’ont conservé jusque 1997. Son propriétaire actuel, M Peuble, s’emploie à lui rendre son prestige d’antan.
Il se trouve au fond du village, au pied d’un petit cours d’eau nommé Harpies; une longue allée plantée d’arbres le précède.
Il présente divers bâtiments principalement érigés au XVIIe siècle. Il ne reste que deux des quatre ailes qui devaient exister primitivement et trois tours faisant saillie aux angles de ce demi-quadrilatère. L’entrée principale s’ouvre sur l’aile est, comportant quatre niveaux, des caves, un rez-de-chaussée et un étage percés l’un et l’autre de dix fenêtres, et des combles éclairés par des lucarnes. L’ensemble de la construction a été réalisé en brique, seuls les angles et les encadrements des fenêtres ont été bâtis en pierre calcaire. Les fenêtres étaient pourvues de meneaux à l’origine, ont été agrandies et transformées au XVIIIe siècle.
Remanié en 1825, il est fortement endommagé durant la Première Guerre mondiale, puis abandonné, avant d’être aujourd’hui restauré par ses actuels propriétaires.
Le château de Wargnies-le-Grand
L’album de Croÿ reproduit un robuste château féodal. Il a été la propriété de la famille D’Anneux notamment au XVIIe siècle.
Le château a subi les nombreux conflits qui ont suivi et est devenu une exploitation agricole depuis l’époque de Louis XIV. Il a cependant gardé de son passé castral quelques prestigieux vestiges dont des oubliettes remarquables. Elles datent du XII e siècle, époque à laquelle son seigneur avait le droit de rendre la basse, la moyenne et la grande justice.
Jean-Michel Moguet, fils des propriétaires actuels, apportait des précisions concernant ces prisons lors d’une visite en 2015 organisée au profit par l’Association des paralysés de France au profit des handicapés physiques de l’arrondissement de Valenciennes :
« Quand on descend les différents escaliers, on peut retrouver six cachots répartis sur les trois niveaux de ces oubliettes où on peut encore voir en lieu et place les anneaux où les gens étaient attachés lors de leur emprisonnement. » Source Journal La Voix du Nord du 18/07/2015.
Voici quelques unes des photos prises par la regrettée présidente du CHGB Colette Rabin-Francois lors de cette visite en 2015 et parues dans la revue n° 39 :
Vous pourrez retrouver d’autres photos à la page de Wargnies-le-Grand.
Le château de Wargnies-le-Petit
La construction adoptait la forme d’un U avec en son centre un porche de pierre encadrant les grilles d’entrée. De chaque côté, les ailes, en retour d’équerre, comprenaient un étage et des combles avec lucarnes. Sur la gauche du château, un pigeonnier porche permettait d’accéder directement aux dépendances et écuries de la demeure.
Avec l’arrivée en 1921 des sœurs rédemptoristes, un nouveau bâtiment est alors bâti et englobe dans sa façade le pigeonnier, qui devient alors la façade de la chapelle du couvent. Une nouvelle aile ferme alors la cour. Les religieuses en faisant condamner et murer l’entrée monumentale du château, sous la tour-pigeonnier, supprimèrent ainsi la forme en U et le porche de l’ancien château.
La façade comprend treize travées par niveau, reposant sur un soubassement de pierre. Au centre, un ensemble entourant let seuil de porte adopte une forme semi-circulaire, avec à l’étage une porte-fenêtre.
La porte d’accès donnant sur le parc est pourvue d’un escalier à double révolution avec une balustrade de fer forge décorée d’épines (l’emblème de la famille).
Cette demeure était l »ancienne propriété de la famille de l’Epine. En effet Marie Philippe Ferdinand de l’Epine, habita le château. Il y résidait l’été et passait l’hiver au Quesnoy où se trouvait son hôtel particulier. On le connaît sous le nom de Baron de l’Epine, titre qui lui fut accordé en 1825. Marie Philippe de l’Epine commença sa carrière sous l’Empire, Officier de la garde nationale puis chef de bataillon en 1813, il fut nommé chevalier d’Empire par Napoléon la même année. Sous la restauration, il devint colonel inspecteur et se lança dans la vie politique.
Il fut successivement conseiller d’arrondissement, membre du conseil général, maire du Quesnoy et enfin député du nord en 1827. Légitimiste, il se retira lors de la révolution qui porte Louis-Philippe sur le trône. Il fut à nouveau conseiller général de 1851 à 1868. Considéré comme l’un des hommes les plus riches du département, il consacra une partie de sa fortune à la construction d’églises et à la création d’écoles, où il installa des religieux. Ses successeurs habitèrent le château avant la première guerre mondiale. L’un deux en fit don à une communauté religieuse « les rédemptoristes ».
En 1921, une communauté de sœurs rédemptoristes s’installa donc dans la vaste propriété dite « château du baron de l’Epine. » Les sœurs venaient de Belgique où elles s’étaient réfugiées en 1901 après avoir dû quitter Armentières. Elles restèrent à Wargnies durant soixante ans. La diminution du nombre des religieuses les amena à quitter le monastère en 1980. Le couvent abrite aujourd’hui une communauté Nazareth.