L’objectif ici est de savoir pourquoi et quand s’est installé dans notre région le bocage.
Pour cela remontons le temps et découvrons le paysage au nord de la Thiérache aux environs du XIIème siècle (l’appellation de Thiérache est très ancienne : texte de 1186 Cartulaire de la Terre d’Avesnes folio 30 lettre 45).
On y découvre de minuscules clairières avec des établissements gallo-romains (Avesnes avec le camp d’Avesnelles) germaniques (Sassogne, Landrecies, Cartignies), mérovingien (Maroilles). La quasi-totalité des villages qui entourent la forêt de Mormal sont déjà attestés dans les textes : Hargnies (Vème siècle), Bavisiau (VIIème s), Sassegnies (VIIIème s), Fontaine-au-Bois (IXème s), Obies, Amfroipret, Herbignies et Preux (XIème s). En ce XIIème siècle les grands défrichements se poursuivent avec ceux d’Englefontaine, de Robersart et du Sart Bara. (1)
La charte de Prisches en 1158 fait connaitre un village déjà bien peuplé, une activité économique développée. Celle de Le Favril en 1174 offre des terres aux personnes qui viendraient s’installer sur le terroir.
On peut affirmer qu’à cette date l’élargissement des petites clairières est accompli, ce qui ne signifie pas une totale domination de l’espace : des bosquets et des pacages communaux subsistent.
L’utilisation des communaux est d’ailleurs le principal sujet de contestation entre les seigneurs et les paysans avec celui des corvées.
Ainsi en 1208, 1245, 1258, 1259,1289, 1296 les pâturages sont l’objet de litige entre la communauté rurale de Noyelles et l’abbaye de Maroilles provoquant des décisions de l’évêque de Cambrai, du comte de Hainaut ou du pape. Parfois ils imposent le « silence perpétuel ». Toujours quelques années plus tard, les villageois se montrent récalcitrants et font fi du pouvoir seigneurial de l’abbé. Ils s’en tiennent avec une énergie farouche à leurs anciennes coutumes et à la déclaration de 1245 qui leur reconnaît la possibilité de faire paitre leurs troupeaux dans le bois de saint Humbert sauf au temps de la glandée réservée aux porcs de l’abbaye.
A Maroilles, toujours en décembre 1245, Guy évêque de Cambrai arbitre un débat entre l’abbé et les paysans de la terre de Saint Humbert. L’évêque rédige un règlement intitulé « l’écrit des pâturages » (2) qui touche la pêche, les pâturages, les bois et les haies. Les habitants n’ont aucun droit de pêche dans la rivière et l’évêque leur impose le silence universel. Quant aux pâturages communs, spécialement ceux de Renault Folie, les habitants sont libres d’y conduire leurs troupeaux pour les y faire paitre.
Il apparait en ce XIIIème siècle que les communautés paysannes se dressent pour défendre leurs droits au sujet des pâtures en commun. Ces communautés vont continuer de s’affirmer et cette affirmation va se traduire par le refus de transformer leurs prés en terre et par le développement des clôtures entrainant la réduction des usages collectifs et la montée de l’individualisme.
I La mise en herbage source de profit et de conflits
Les surfaces herbeuses comprennent les prés et les pâtures. En principe, l’herbe du pré est coupée en juin tandis que les bestiaux mangent celle de la pâture.
Parmi les pâtures communs on distingue deux types de communaux : les aisements, près d’usage commun d’assez grande étendue et les waréchaix qui regroupent les talus, les accotements des chemins, les terrains incultes et les berges des cours d’eau.
Au début du XIIIe siècle des transformations de près en terre se signalent. C’est l’époque d’une forte demande en grains et des hauts cours du blé. Cependant le Hainaut connaît par la suite des crises frumentaires (notamment en 1315 et 1366-1370) et les paysans du Nord de la Thiérache comprennent très vite que leur région est de nature herbagère et qu’ils ont intérêt à faire des prairies. Les profits de l’éleveur sont plus réguliers que celui des cultivateurs. Ils sont moins soumis aux aléas du climat et à la guerre.
Donc, le sol et le profit s’allient pour développer les pâturages. La lutte entre l’herbe peut être suivie dans les exploitations domaniales du comte de Hainaut localisées à Renault Folie, aux Etoquies, à Landrecies ou bien encore à Hachette. Vers 1300 les terres dominent encore mais au cours du XIV siècle les pâturages l’emportent nettement. A Renault Folie en 1297 la répartition des formes d’utilisation du sol donne environ 120 mencaudées de près (36 hectares environ) et 133 mencaudées de terres (3). En 1334 les prairies de fauche ont une superficie de 35 bonniers (4) soit environ 50 hectares. Aucune terre n’est ensemencée en blé à l’automne et il n’y a pas de récolte de blé au temps de la moisson. L’avoine est cultivée sur 18 mencaudées.
On peut donc estimer que la superficie des prairies à 50 hectares contre 6 hectares de terres soit une proportion de 8 contre 1.Cette exploitation s’est orientée résolument vers l’élevage (5).
En 1381 la « maison » de l’abbaye de Maroilles à Landrecies comprend une maison et une salle couverte de tuiles, une étable pour les vaches, une autre étable, une vieille grange, une nouvelle grange et une porcherie dispersées dans une grande pâture couverte d’arbres (6).
Donc l’abbé de Maroilles et les paysans s’engagent délibérément dans la création d’herbages. De grandes prairies pour l’engraissement des bestiaux se localisent dans la vallée de la Sambre. En 1418 la cense Renault Folie est une de ces embouches de porcs avec une superficie de 13 hectares (7).
En 1435, dans les possessions de l’abbaye de Maroilles, à Noyelles sur Sambre, les surfaces herbeuses continuent de l’emporter sur celles des champs (8).
Dans ce contexte d’évolution sociale et de transformation des paysages dont les raisons sont bien sûres économiques, moines et paysans s’opposent. Les communautés villageoises revendiquent leurs droits sur les pacages communs que détient l’abbaye, d’une manière abusive selon eux. Les massarts des villages n’hésitent d’ailleurs pas à louer ces biens communaux aux villageois les plus aisés et ce au détriment des petits tenanciers qui ne survivent qu’avec le secours de la caisse des pauvres (9).
Vers 1380-1400 l’abbaye de Maroilles élève donc des bestiaux en grande quantité en suivant l’exemple de la mise en valeur des domaines comtaux de Renault Folie, Sassogne, Hachette etc… Elle réussit sa conversion en vendant les produits de son élevage aux marchands de bestiaux et aux bouchers de Bruges, Valenciennes Mons…
A leur tour, les paysans imitent l’abbé et se mettent à enherber provoquant de ce fait une concurrence telle qu’à la fin du XIVe siècle l’abbé de Maroilles n’arrive pas à maintenir le labour (et par conséquent moins de recettes) des terres que les paysans jugent trop « froides » (10).
Deux rapports des « dimes et terrages » sont rédigés en 1449 et 1483 et permettent de voir l’évolution d’une partie du terroir du Favril qui reste cependant vouée aux cultures céréalières compte tenu de cette partie du terroir inter fluvial la plus élevée (11). Néanmoins les champs ne doivent pas tous autant de gerbes au cent à l’abbaye. C’est là une source d’incessants conflits et procès jusque la fin du XV siècle dans lesquels les tenanciers de le Favril n’acceptent pas les dimes et les terrages imposés par l’abbaye de Maroilles qui établit scrupuleusement ses rapports (12). Devenus plus puissants grâce au profit de l’élevage, les abbés prétendent faire respecter enfin leur seigneurie. Le refus de payer les redevances au Favril est à l’origine d’un procès à la cour de Mons en 1470. Celle-ci rend un avis favorable à l’abbaye (13) mais les paysans répondent par la mauvaise volonté. Ils donnent l’impression de se soumettre, font patienter l’abbaye et ne donnent les redevances que d’une manière très irrégulière (14).
La seigneurie de l’abbaye de Maroilles continue à être battue en brèche. On trouve d’autres exemples où les habitants transforment leurs terres en prairies qu’ils enclosent de haies (15).
Paysans et moines prétendent lutter contre la crise frumentaire en développant l’élevage. Leurs intérêts s’opposent. L’abbé de Maroilles craint de voir ses rentes en grains diminuer dans de trop fortes proportions. L’abbaye de Maroilles étend ses herbages mais exige sans succès que les paysans maintiennent leurs terres.
Ces conflits s’amplifient par le fait que les villageois ne veulent pas que l’abbaye enclose des près qui étaient jusqu’alors considérés comme communaux.
II « L’accourtillage » source de fortes tensions au sujet des pacages communs.
Se découvre au XIVe et XVe siècle l’herbe, les grandes prairies et l’enclôture, éléments du bocage. La clôture du courtil c’est-à-dire de la petite parcelle de terre, de verger ou de pâture située près de la maison et des bâtiments d’exploitation est quasi générale mais dans le nord de la Thiérache la clôture dépasse ce cadre. On utilise le terme d’« accourtillage » pour d’autres parcelles que le courtil. La région s’est tournée nous l’avons vu vers l’élevage et cela se traduit par la présence de troupeaux non négligeables. Les paysans veulent protéger les champs de leurs déprédations. Ils emploient le terme de hayure pour qualifier la clôture faite en haie. Ce mot hayure est dérivé de Haye, le bois, réserve du seigneur. La raison d’enclore est donnée : les bestiaux ne peuvent ainsi faire des dégâts sur les biens d’autrui. L’abbé et les villageois sont d’accord pour enclore mais ils sont partagés quant à l’enclôture des biens communaux. En effet cette obligation d’enclore qui date à Maroilles de 1355 provoque des heurts (16). De 1391 à 1404 plusieurs procès opposent en cour de Mons et devant le bailli du Hainaut l’abbaye de Maroilles et de nombreux paysans des villages riverains de l’Helpe Majeure. Le motif de la querelle est un marais localisé entre Dompierre et Marbaix(17). Ce marais qui avait été partiellement asséché regroupait des waréchaix et des aisements.
Depuis de nombreuses années la coutume était d’enclore les parcelles qui avoisinaient le marais lui-même enclos. L’origine du procès est le refus de certains habitants de Dompierre d’enclore leurs tenures et leurs bestiaux ont pâturé sur les biens de l’abbaye(18). Un sergent a donc saisi les troupeaux. Les paysans en réaction brisent les clôtures où les animaux sont enfermés. On profite de ce procès pour rappeler les anciennes coutumes. Par la suite chaque année aux fêtes de Pâques le maire de Maroilles et les échevins vont vers le marais et vérifient l’état des clôtures. Les négligents doivent payer une amende (19).
Tout nouvel acquéreur ou héritier doit enclore son héritage qui est joint aux chemins, aux aisements et aux waréchaix (20). Toutes ces dispositions sont maintenues et les procès successifs signalent les amendes des récalcitrants. Ces faits prouvent bien que les parcelles labourables ne sont pas les seules à être encloses. Les herbages doivent l’être aussi. La vérification annuelle peut suggérer des clôtures provisoires à l’origine. Par la suite la clôture des pâturages tend rapidement à devenir définitive. Les herbages sont permanents et les hayures sont connues dans cette région depuis le début du XIVe siècle.
Il s’ensuit une restriction de la surface des communaux. Les pâturages communaux de Renault Folie connus vers 1250 sont englobés dans une vaste exploitation agricole vers la fin du XIII siècle (21). L’abbaye de Maroilles s’efforce aussi de restreindre le droit de pacage dans d’autres aisements et veut se les approprier. Voilà une véritable transformation de la structure agraire : appropriation de certains biens communs avec morcellement et enclôture. Les villageois s’opposent et de nombreux conflits à ce sujet surgissent. L’enclôture et le troupeau individuel semblent bien être des innovations monastiques. C’est déjà le cas à Fesmy en 1213 où l’unique troupeau individuel est celui de l’abbaye qui possède les seules prairies encloses. Dans le cas où ces enclôtures ne seraient pas l’œuvre initiale des moines, elles le seraient alors de celle du comte car le seul exemple indiscutable de clôtures provisoires est celui de Renault Folie en 1304.
L’enclôture s’accélère à la fin du XVe siècle et au début du siècle suivant. Les villageois, opposés aux clôtures au cours du XIVe siècle en sont devenus les plus ardents protagonistes. Le bocage submerge Prisches et Maroilles.
Cependant l’opposition paysanne est forte aux enclôtures abbatiales. Ils abattent périodiquement les clôtures pour faire paitre le regain par leurs bêtes sur des pacages qu’ils considèrent communaux. En 1413 l’abbé de Maroilles fait établir un certain nombre d’interdictions devant la cour de Mons en refusant d’utiliser le sart Frémet et les bois de Maroilles comme pâturages communaux. Les propriétaires des bêtes trouvées dans le bois et le sart doivent payer amende. Signalons ici qu’en termes de corvées l’abbaye a droit aux corvées des « chefs d’hôtel » à savoir deux journées de travail avec leurs chevaux et leurs équipages. Plus grave encore est l’obligation d’utiliser le moulin de l’abbaye sous peine de confiscation du sac et du grain.
L’accourtillage occasionne de nombreux conflits mais force est de constater que la communauté villageoise a pris le parti de l’enclôture et que la manifestation collective d’une défense de droits devient de plus en plus individuelle avec l’élimination progressive des troupeaux communs par les clôtures.
Conclusion
Cette région apparaît comme le creuset de l’élevage. Les comtes du Hainaut à Noyelles sur Sambre et les moines à Maroilles en sont les chefs de file. Aux crises frumentaires, au retrait par le pouvoir comtal de la plus grande partie des taxes sur les échanges et les droits de justice, à la diminution des profits économiques du droit de ban auquel s’opposent les paysans, correspondent le faire valoir direct de l’abbaye et le développement de l’élevage, des prairies et des « enclôtures ».
Les facteurs économiques et la nature spécifique du sol contribuent à modifier le paysage et transforment la vie économique des campagnes et du bocage.
Dans cette contrée bien précise où dominent les prairies, ne laissant le plus souvent les cultures sur les petites hauteurs, les riches communautés paysannes s’opposent violemment à tout empiétement sur leurs droits.
Durant cette période le Nord de la Thiérache semble bien avoir entr’ouvert la porte du développement où la croissance devient un facteur économique, même si cette croissance ne profite pas à tout le monde.
Les mutations sociales comme celles de l’agriculture et des paysages sont nées de crises économiques et de dépression démographique liée à la Peste Noire et aux guerres. Ces mutations se concrétisent par le développement de l’élevage, des prairies, des enclôtures, l’enrichissement d’une catégorie de paysans, le déclin progressif des usages collectifs, la défense des libertés individuelles et donc la montée de l’individualisme autre fait notable à la fin du Moyen Age.
Sources :
(1): H Bécourt : « Histoire de la forêt de Mormal » Lille 1886-1895 p 14-15
(2) : Archives Départementales du Nord (ADN) 11 H 44 fol 37 sq.
(3) : ADN B 3268 folio 9 vo. Chambre des comptes. Hôtel des comtes de Hainaut
(4) : ADN B 7861 folio 113 vo (environ 63 ha) La recette générale du Hainaut
(5) : ADN B 7860 fol 99 et 108 vo
(6) : 11 H 42 fol 8 vo. Cartulaire de l’abbaye de Maroilles. Tome IV (XVIIIe s.).
(7) : 11 H 226 Comptabilité de l’abbaye de Maroilles (21 journaux soit environ 13ha)
(8) : 11 H 339 (Comptes des rentes foncières de1435)
(9) : Vers 1450 la location de pâturages communaux apparaît dans les comptabilités des massarderies des villages voisins de Maroilles : à Marbaix en 1448-1449 (11 H 358 et 359 Comptes Massarderie), à Noyelles sur Sambre en 1463 (11 H 383 fol 3 Comptes de la Massarderie).
(10) : 11 H 40 fol 34
(11) :11 H 46 p 305 et sq : cultures céréalières maintenues sur les « interfluves ».
(12) : 11 H 41 fol 83(1447)-11 H 384 fol 37 (1468) – 11 H 38 fol 37 (1473) – 11 H 41 fol 101 et 11 H 38 fol 42 (1497).
(13) : 11 H 38 fol 32 sq. Cartulaire de l’abbaye de Maroilles (XVIe s.).
(14) : 11 H 38 fol 39.40. Dès 1473 lettres de remontrances à ceux qui ne paient pas.
(15) : 11 H 96 p 217 sq. Biens et droits. Happegarde. Titres. Rentes d’accourtillage.
(16) Bans de Maroilles Edition Jennepin.
(17) 11 H 43 fol 109 vo. Cartulaire de l’abbaye de Maroilles. Tome V (XVIII e). Marbaix, pâturage.
(18) 11 H 43 fol 110
(19) 11 H 43 fol 111
(20) 11 H 43 fol 110 sq
(21) B 1583 n°76 fol 87 vo (1304)
Le bocage de nos jours
Plus de 50% du linéaire des haies présentes dans l’Avesnois dans les années 1950 a aujourd’hui disparu. Il n’en reste que 10400 kilomètres (Source : IGN – BD Topo® 2020). Cette forte régression est liée principalement à un changement des pratiques agricoles avec la mécanisation et sa politique de remembrement conduite à partir des années 1960. Les haies remplissent pourtant plusieurs fonctions pour l’homme et son environnement : limitation de l’érosion et des coulées de boues, production de bois, épuration de l’eau, stockage de carbone, support de biodiversité notamment pour les oiseaux.
Le bocage constitue ici un élément important de son identité culturelle et historique. Les haies ne sont pas les seuls éléments du paysage et du patrimoine dans cette situation. On constate en effet également une forte régression des prairies et des bosquets.
Face à ce constat, les pouvoirs publics ont mis en place des dispositifs afin de protéger les haies existantes et d’en accroître le linéaire.
Récemment, la réglementation européenne fixée dans le cadre de la PAC a fortement limité les possibilités, pour les exploitants agricoles, de supprimer des haies, sous peine de sanctions financières. D’autre part, la réglementation nationale encadre directement et indirectement la gestion et l’arrachage des haies.
En parallèle, les exploitants agricoles sont aujourd’hui fortement incités et sensibilisés pour redévelopper l’agroforesterie. Le Parc de l’Avesnois accompagne les projets de plantations de haies le long des routes départementales.
Malgré les changements qui s’opèrent, des arrachages de haies sont constatés chaque année.
La communauté des communes du Sud Avesnois a mis en place un dispositif ingénieux : la surveillance du bocage par satellite ! et ce en vue de faire respecter une délibération courageuse de 2019 qui consiste à une déclaration préalable des coupes ou abattages d’arbres isolés, de haies, de résineux sur son territoire comprenant 12 communes.
Cette surveillance passe par une adhésion au dispositif Geosud de « mutualisation de l’imagerie satellitaire entre acteurs publics ». La photographie instantanée mais aussi rétroactive permet de constater les dégradations et les destructions de haies. Ce dispositif permet alors de sanctionner ceux qui modifient illégalement le bocage comme par exemple certains « patatiers » belges, ces producteurs de pommes de terre qui arrachent les haies et qui labourent les prairies.