Prisches fut de tout temps l’un des villages les plus riches de l’Avesnois. J’ai écrit un article sur l’histoire de Prisches dans Wikipédia. Je vous invite à le consulter ici.
Voici un article que j’ai fait paraître au CHGB sur l’histoire de l’église de Prisches :
L’Église de Prisches
Introduction
Prisches présente la particularité d’avoir une place principale dont les vastes dimensions prouvent que ce village était autrefois une localité importante.
En effet, après avoir reçu une charte-loi par Nicolas d’Avesnes en 1158, dont le modèle servit de base à une trentaine de seigneuries du Hainaut et du Vermandois, Prisches fut chef-lieu de toutes ces localités qui suivaient la coutume vermandoise. Elle fut ensuite chef- lieu de canton en 1789 avant de devenir une commune rattachée au canton de Landrecies.
Cette place donc, large de plus de 150 mètres et entourée de jolies habitations resserrées les unes sur les autres, était l’espace vie de cette Franche Ville.
S’y organisaient notamment les foires. Celles-ci étaient réputées à l’échelon local. Les bourgeois des villages environnants venaient acheter draps, mercerie et articles de fantaisie.
Au centre de cette place se dresse l’imposante et non moins gracieuse église Saint Nicolas. C’est un monument remarquable dont je me propose de retracer à travers cet article son histoire.
Une église déjà bâtie au début du XIII siècle
Cette affirmation résulte d’une bulle de confirmation donnée en février 1237 par le pape Grégoire IX à l’abbaye de Maroilles qui possédait l’église de Prisches et ses dépendances. Le collateur était l’abbé de Maroilles. Sa collation était d’abord taxée à 32 sols 2 deniers puis dans le XIV siècle à 30 livres 2 sols.
L’église de Prisches au XVI siècle.
Une ancienne église dont il ne reste aucune trace avait été la proie des flammes lors des désastres de 1472 occasionnés par les Français. (MICHAUX Aîné, histoire de l’abbaye de Maroilles).
Il s’ensuivit alors une nouvelle construction en 1550.
Son apparence en 1597 est parvenue jusqu’à nous grâce à la riche collection des albums de Croÿ. (Bruxelles, 1988 T II fol 49et T 24 fol 2)
Cette église se présente à nous comme un édifice à la fois sobre et agréable à regarder.
Elle comportait un chevet plat dont la construction était d’un coût moindre que le chevet gothique. La nef était éclairée au sud de six fenêtres. Le clocher porche était en pierres bleues étayées de contreforts plats aux angles et sur les quatre faces.
La flèche en charpente portait lanternon ajouré surmonté d’une grande croix en fer.
Agrandissement de l’église au XVIII siècle.
En effet en 1769, l’édifice religieux fut agrandi et embelli. La tour fut démolie et reconstruite en 1780-1781. Cette tour est celle qui se présente à nos yeux de nos jours et mesure 23 mètres de hauteur.
Elle était à cette époque surmontée d’un clocher de 15 mètres qui avait la forme d’un dôme sommé d’un lanternon. A l’intérieur de ce clocher se trouvaient trois cloches. Deux furent enlevées pendant la Terreur.
Autour de cette église se trouvait le cimetière, lui-même entouré d’un large fossé et d’une enceinte de murailles. Ces restes de fortifications étaient d’ailleurs encore dans la mémoire des hommes au milieu du XIX siècle : les débris de l’antique muraille se trouvaient alors face à l’entrée du chemin de Beaurepaire.
Cela donnait donc l’apparence d’une véritable forteresse. En cas d’attaques par des bandes armées, les villageois pouvaient s’y réfugier et s’y défendre.
La légende nous conte que les habitants pouvaient fuir l’ennemi en empruntant un souterrain qui les conduisait en sûreté du côté du lieu dit « La Touillie ».
Ce n’est qu’une légende car aucun souterrain n’a été mis au jour.
Les dépenses du budget communal de l’an II (1803-1804) indiquent un coût annuel de 300 francs pour l’entretien du presbytère et de l’église.
Des dépenses extraordinaires concernent la remise à neuf de la toiture du clocher confiée à Jean Baptiste DÉMAREZ.
L’incendie de 1809.
Le 13 Août 1809, alors que le Conseil Municipal envisageait d’acquérir pour 600 francs une horloge communale au clocher, le tonnerre gronda et la foudre tomba sur la partie bombée de ce dernier.
Le feu s’y communiqua à dix heures du soir. Le dôme et la charpente furent consumés par les flammes. La cloche fut en partie fondue.
Grâce à la sage idée et au dévouement des habitants qui bouchèrent avec du gazon mouillé pris dans le cimetière toutes les communications entre la tour et la charpente du clocher, l’édifice put être préservé.
Une balustrade en lieu et place du clocher en 1812.
La municipalité demanda à M GUYOT, architecte de Landrecies, un devis pour les réparations de la tour et la reconstruction de la toiture du clocher.
Le montant du devis établi le 15 mai 1810 s’élevait à 7885 francs.
L’heure était aux économies et devant l’urgence Jacques CINGLANT, le maire de l’époque et ses conseillers décidèrent en Juillet 1811 de réparer le maître autel et les 2 autres autels à l’intérieur de l’église.
Le gouvernement de l’Empire à travers le préfet n’ayant donc pas autorisé la reconstruction du clocher se contenta de faire réparer la tour et de la couronner d’une galerie en pierres bleues de Dompierre qui existe encore aujourd’hui.
Les travaux de la tour se chiffrèrent à 6956 francs. La commune déboursa 335 francs pour construire le bâti de la cloche et 383 francs pour refondre celle-ci.
Des travaux de rénovation en 1898 qui lui donnent son aspect actuel.
Le 20 septembre 1894, l’abbé Jules DEFROYENNE demanda l’autorisation de la réfection du plafond de l’église. Les travaux furent estimés à 9500 francs.
En Août 1897, la tour « menaçait ruine » selon ROUSSEL, architecte de Cambrai.
Il est vrai que l’on avait reproché à QUENOT, entrepreneur des travaux de 1812, d’avoir fourni de la chaux de mauvaise qualité. Le devis des travaux établi le 10 août s’éleva à 2760 francs. Ils furent effectués en septembre 1898 grâce à l’accord d’un secours de 1600 francs.
L’église fut ainsi profondément rénovée et ses dimensions sont celles d’aujourd’hui : elle est longue de 36 mètres, large de 19 mètres et sa hauteur est de 25 mètres.
Il semblerait que le clocher de l’église n’a pas reçu de flèche car les responsables militaires de l’Empire avaient jugé qu’elle aurait été un repère important pour les canonniers ennemis. Culminant ainsi à 25 mètres, la plate forme fut classée point stratégique et l’Etat-Major y installa dès 1897 des signaux pour la télégraphie optique. (B DEBRABANT, les communications aériennes militaires et l’observatoire optique du Quesnoy 1997.)
Une particularité originale : un calvaire incrusté dans sa façade arrière.
Effectivement contre le mur de l’abside plate de l’église est érigé un calvaire.
Ce dernier se constitue d’une avancée en brique et de deux colonnes en pierre bleue servant à supporter une voûte en demi cercle parfait. Sont représentés au centre le Christ sur la croix, la Vierge et Saint Jean.
Déplacement du cimetière en 1903.
Vers 1900 le cimetière d’une superficie de 72 ares 85 centiares autour de l’église devenait exigu. Il était à l’époque entouré de trois abreuvoirs qui étaient reliés par des fossés bordés de broussaille. Ces abreuvoirs étaient les vestiges des anciennes fortifications évoquées préalablement.
Le cimetière fut transféré rue des Eaux. Autour de l’église se substitua au cimetière un jardin public planté d’arbres.
La tour abîmée en 1918.
L’église souffrit de l’occupation et des bombardements. Les soldats allemands avaient disposé des appareils pour la navigation aérienne et des mitrailleuses.
En 1918, une bombe traversa la toiture, la voûte du transept droit et éclata, causant des dommages à la tour.
Réparation de la tour en 1931-32 et mise en installation de l’horloge actuelle.
En 1930 le Conseil Municipal assuré par Achille BÉTHUNE et son adjoint Edmond DEPARIS décida de rebâtir la tour dans son état primitif en empruntant 120 000 francs sur 30 ans à compter du 30 septembre 1931.
Les travaux de la tour furent adjugés le 31 janvier 1932 à Vital BOURDEAUX d’Avesnes pour la somme de 81558 francs et l’on décida qu’une horloge publique y serait installée après l’achèvement des dits travaux.
Un marché de gré à gré fut passé avec Jean Baptiste PHILIPPE d’Arras pour l’installation d’une horloge à quatre cadrans d’un diamètre de 1,20m pour la somme de 16000 francs.
Une étoile en haut de la tour en 1998
Vers 1997-1998 le Maire Mr Michel SIMON et le Conseil municipal décidèrent d’installer sur la plateforme de la tour une étoile probablement en l’honneur de la fête de Noël.
Ce fut mon père, André CARRÉ, artisan garagiste en retraite surnommé le MacGyver prischois qui la réalisa et l’érigea en haut de ce beau monument.
L’intérieur de l’église
En entrant à l’intérieur de l’église se dégage une impression de jolie petite cathédrale avec ses colonnes et ses voûtes de type roman.
L’autel principal et les deux autels latéraux proviennent de l’abbaye de Maroilles.
En effet lors de la vente à Maroilles d’une partie du mobilier de l’abbaye le 29 octobre 1791, deux officiers municipaux Thomas JEAN et Pierre BRASSART furent mandatés pour acquérir des autels destinés à embellir l’église de Prisches.
Ils furent achetés pour la somme de 1387,40 francs.
Le Maître-autel est un marbre rose veiné de blanc et de gris. Il se compose d’un tabernacle sur lequel figure au dessus un édicule en forme de baldaquin à colonnes, l’ancien tabernacle ayant été transporté en l’église de Floyon.
De chaque côté, les statues de Saint Pierre et de Saint Paul sont entourées par des colonnes corinthiennes. Au coeur figure une scène décrivant l’apparition du Christ à ses apôtres.
Les retables des autels situés aux deux bras du transept reposent sur un soubassement sur lequel s’appuient des colonnes torses à chapiteau corinthien. Des niches latérales accueillent des statues.
Le tableau central de gauche représente la Vierge et l’Enfant Jésus remettant le scapulaire à Saint Dominique. Celui de droite décrit Saint Nicolas et les trois enfants du saloir.
Sur les murs sont accrochés des tableaux décrivant le chemin de croix.
Au narthex de l’église existe une reproduction de la grotte de Lourdes.
A peu de distance se dresse un monument en marbre blanc intitulé « Paroisse de Prisches à ses enfants morts pour la France » sur lequel figure sur fond de marbre rouge la liste des soldats tombés lors de la première guerre mondiale.
De l’autre côté de la nef se dressent les fonds baptismaux.
Le sol de l’église est composé de deux types de carrelage mosaïque des années 1930. En 1900 se trouvaient encore trois pierres tombales, l’une de Jacques DERECQ, prêtre inhumé le 27 octobre 1770 à l’âge de 80 ans, une autre de Françoise Marguerite TAINTE mère du précédent, et enfin l’une au nom de Guillaume DEFONTAINE propriétaire du moulin à eau inhumé en 1775.
Conclusion.
J’ai essayé à travers cet exposé de « faire parler les murs » de cette belle église qui se dresse sur la place de Prisches.
Elle a subi au fil du temps de nombreuses rénovations tant les paroissiens ont toujours eu à cœur de l’entretenir et de l’embellir. Il est vrai qu’elle leur a servi de refuges à bien des reprises.
Elle a été et reste au centre des préoccupations des Prischois. Elle fait partie de leur vie locale. Elle a, à travers les siècles, partagé les moments de joie de ces habitants. Elle a aussi connu ces épisodes de fléaux tels que la peste ou les multiples guerres désastreuses.
Cet édifice religieux est à cet égard la preuve de la riche histoire de ce village. Il a été le théâtre de la vie de ses paroissiens et a rythmé leur existence à travers les baptêmes, les mariages et les décès.
Il a vu évoluer le tissu social et par conséquent est le témoin d’un passé où le curé, le maire, (les échevins dans un passé plus lointain) et l’instituteur représentaient les forces vives des notables du village.
Son histoire est indissociable de celle de son village.
L’église Saint Nicolas représente une partie importante du patrimoine communal. A ce titre les générations futures se devront de continuer de préserver ce symbole clé du patrimoine prischois.
Jean-Pierre CARRÉ
Sources de cet exposé :
Monographie de Prisches par l’abbé JB BROYART.
Monographie communale de Prisches par l’instituteur A LALOUX. (1900) (les photos en noir et blanc en sont extraites)
Prisches et son Histoire par JL BOUCLY
Archives communales. (Remerciements à la Mairie).
Sauf indication contraire, photos de Jean-Pierre CARRÉ
La liste des curés.
Voici cette liste chronologique non exhaustive à partir principalement de la liste des curés des paroisses du diocèse de Cambrai antérieurement à la révolution par le chanoine Adrien BONTEMPS, (1927) et le clergé du diocèse de Cambrai 1802-1913 par le chanoine Em MAZURE ADN BH 3975.
Philippe DELEFORGE : 1544
Antoine CORNU de Valenciennes : 1618 à 1638
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Jean BREHAIN : 1680-1690
? MASCAULT : 1690-1706
Jean-François MUSQUIN de Sémeries : 1706-1720
Jean BECQUET : 1720-1724 (+ 12/08/1724 vicaire du lieu)
Jacques Joseph DERECQ : 1724-1770 (+ 29/10/1770 80 ans curé de Prisches depuis 51 ans)
François Joseph HUVELLE du Quesnoy : 16/05/1771-05/06/1783
Charles Joseph PETIT de La Rouillies : 05/06/1783-1791
Pierre LAURENT de Le Quesnoy : 02/1791-09/1792
Louis Joseph THOMAS de Cartignies : 01/10/1792-1797
Benoît GUERIT de Maroilles : 1797-1802 Prêtre constitutionnel (décret du 04/01/1791qui instaure les prêtres jureurs ou constitutionnels)
Jean Baptiste DHAUSSY d’Englefontaine : 1802 -1805 Prêtre constitutionnel puis curé de la Rouillies 1805, Cartignies 1816, Beaufort 1835.
Thomas GRAVET : 1805-1818 (remplace B Guérit qui devient le curé de Beaurepaire)
Louis DENISE : 1818-1828 (Tombé malade en 1828, il fut remplacé jusqu’à sa mort en 1829 par le desservant de Beaurepaire Jean BOTTIAUX.
Fidèle JOVENIAUX : 1829-1836
Nicolas COLLET : 1836- 1847
Nicolas VALLEZ : 1847-05/1848 (pas de curé entre 05/1847 et 09/1848)
Placide Pascal CAMBRELENG : 09/1848-10/1873
Jean Baptiste CARPENTIER : 10/1873-1892
Jules DEFROYENNES : 1892-1895
François CLAISSE de Basuel : 1895-1920
DRUESNE : 1920-1925
BLOTTIAU : 1925-1958
Jules PICARDAT : 1958-1997
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Voici la liste des maires de Prisches :
Jean Joseph HOCQUET 01/1790-11/1791 (première élection municipale dans l’église 27-29 janvier 1790)
Dominique POLIT 11/1791
Thomas PAGE 1793 1796
Fidèle DEFONTAINE 1796-1800
Jean THOMAS 1800– 10/1803
Pierre MACHELART 10/1803-1809
Jacques CINGLANT 11/1809- 1816
Théophile BRASSART 1819-1821
Alexis DRUART 1821-1825
Théophile BRASSART 1825-1832
Constant DENISE 1832-07/1843
Jean Baptiste BURLION 07/1843-09/1843 adjoint au maire
Théophile BRASSART 09/1843-1845
Thomas BLONDEAU 1845
André GOSSE 1846
Thomas BLONDEAU 1846-1849
Didier Joseph LENAIN 1860-1864
Jean Baptiste BURLION 1864-09/1870
Contant RENOUARD 10/1870
François BOURGE 11/1870-04/1871
Jean Baptiste BURLION 05/1871-12/1871
Nicolas CINGLANT 01/01/1872-18/01/1872
Célestin GODFRIN 19/01/1872-1881
Nicolas GODFRIN 1881-09/1896
Nicolas CINGLANT 09/1896-07/1912
Léon FACON 08/1912 – ?
Virgile Jules DUCARNE ?- 08/1914
Léon FACON 08/1914 -07/1915
? BETHUNE 07/1915 -12/1915
Emile MOREAU 12/1915 -1919
Edmond DEPARIS 12/1919 -1924
Achille BETHUNE 03/1924 -1939
M LEBOEUF 06/1940-12/1940
Jules BONTANT 12/1940-1945
Pierre DEPARIS 05/1945- 1976
Michel SIMON 1977-2001
Jean Claude FOVEZ 2001-
Sources : Prisches et son Histoire de JL Boucly et Monographie communale de Prisches (1900)
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Une salle en l’honneur de mon père se trouve attenante à la Salle des Fêtes. Elle a été inaugurée le 9 juin 2007 par le maire Jean Claude Fovez, qui par cette démarche, a souhaité avec le Conseil Municipal rendre hommage à mon père et honorer sa mémoire. Je leur réitère ici toute ma gratitude.
A la mémoire des poilus de Prisches morts pour la France.(Article rédigé par mes soins en 2014)
Le monument aux morts de Prisches érigé en 1920 se trouve sur la place de l’Eglise.
Il est au centre d’un enclos fermé par un muret de brique surmonté d’une grille ouvragée.
Sur une base moulurée se dresse un obélisque de pierre bleue portant la statue d’un poilu vigilant, le regard tourné vers la ligne bleue des Vosges.
La face avant porte l’inscription « Prisches et ses enfants morts pour la France »
Elle est également ornée d’un trophée formé du drapeau, de la palme, de l’épée et d’une banderole où est inscrit « Vaincre ou Mourir ».
La base porte une couronne murale et diverses plaques honorifiques et commémoratives.
Quarante combattants Prischois sont décédés durant cette première Guerre Mondiale.
Seize soldats ont perdu la vie entre Août et Décembre 1914.Quatorze sont morts durant toute l’année 1915. Quatre sont tombés entre Avril et Juillet 1916 .Deux ont péri en Avril et Août 1917.Enfin entre Mai et Août 1918 quatre ont été victimes de cette Grande Guerre.
Ils avaient entre 20 et 47 ans. L’ainé Léon GOUTTIERES a été mobilisé à l’âge de 46 ans avec 3 enfants.
Il y avait parmi eux 30 Soldats de 2 ème classe, 2 Brigadiers, 4 Caporaux, 1 Maréchal des Logis, 1 Adjudant et 1 Lieutenant. 38 étaient des appelés et 2 des engagés militaires.
30 appartenaient aux régiments d’infanterie : 1er RI (2)- .8ème RI (1)- 10ème RI (1)- 49 RI (1)- 64 RI (1)- 84 RI (6)- 87 RI (1)- 91 RI (1)- 94 RI (1)- 110 RI (1)- 147 RI (7) 151 RI (1)- 162 RI (1)- 168 RI (1)- 284 RI (1)- 306 RI (1)- 332 RI (1)- 401 RI (1).
3 étaient affectés aux régiments d’artillerie. (1er-5ème et 8 ème RA)
4 faisaient partie des bataillons des chasseurs à pied. (1 au 1er BCC- 2 au 9 ème BCC- 1 au 16 ème BCC)
2 frères étaient des services auxiliaires (1er COA).
1 seul était un engagé volontaire au 5 ème bataillon des chasseurs à cheval.
En cette année 2014 qui marque le début du cycle du centenaire de la Première Guerre mondiale, commémoration sans acteurs ni témoins, nous nous devions de rendre hommage à ces hommes qui ont sacrifié leur jeunesse, leur famille et leur vie pour servir la France.
Puisse cet article pour les générations futures pérenniser la mémoire de ces poilus prischois dévoués à leur patrie et qui ne faisaient que leur devoir. Ayons également en mémoire ceux qui ont combattu et qui sont revenus de cette effroyable tragédie plus ou moins blessés physiquement mais tous marqués psychologiquement à vie au point bien souvent de ne pas souhaiter retracer ces années d’horreur.
Liste des soldats décédés entre Août 1914 et Aout 1918 :
BAUDOIRE Hippolyte BERQUET Auguste BOURGE Ostade BURLET Georges
CAMUT Aimé CAPON Abdon CAUDRON Edouard CLOEZ Georges
CONNOIR Gaston DESCAMPS Gaston DUCARNE Virgile FACON Léon
GANTOIS Zéphyr GENTILINI Etienne GODFRIN Raymond GOFFART Alcide
GOUTTIERES Léon GRISOT Paul HARBONNIER Jules LANGRAND Xavier
LEBON Arthur LEBON Albert LEFEVRE Emile LELEU Achille
LHOMME Juste MATHON Henri MONVOISIN André MOREAU Arthur
MOREAU Octave PAUTRE Fernand PELSET Jean Baptiste PELSEZ Fernand
PLINGUIER Arthur POREAU Flavianus PREVOT Victor RINGUET Louis
ROUSSEAU Gustave VENDOIS Adolphe VENDOIS Marcel WITTRANT Jules
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La commune de Prisches se caractérise avec 5 calvaires sur son territoire, voire 6 avec celui du cimetière :
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Il a été érigé en 1907 par Lucius BLONDEAU
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Le cadastre en 1883 section B n° 468 révèle qu’il appartenait à la veuve BERLAIMONT Bénoni.
BERLEMONT Bénoni né en 1810 à Grand Fayt, cultivateur fils de + Charles (+ en 1834) et de Marie Marguerite MARMIGNON marié le 09/04/1834 Prisches à Benoite Ismérie LENCLUD, cultivatrice à Prisches fille de + Joseph (+ en 1825) et de Marie Benoite WAROQUET 1 fille Exavérine née le 14/05/1838 + 04/01/1873 mariée en 1853 à BLONDEAU Pierre.
BERLEMONT Bénoni est décédée le 31/05/1881 rue de Cartignies. Benoite LENCLUD est décédée le 21/02/1894 rue des Eaux chez son petit fils Lucius BLONDEAU.
Merci à Michel Cail pour la mise à disposition du journal « Les Echos » d’Octobre 2016
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Initialement c’était un calvaire qui en 1885 est appelée par sa détentrice l’Eglise de Prisches chapelle eu égard probablement à sa transformation. Il a cependant gardé son nom de calvaire auprès des Prischois et le lieu dit s’appelle d’ailleurs « le calvaire Cochet ». On peut penser qu’il a été érigé initialement sous forme de calvaire au milieu du XVII è siècle par la famille COCHET Nicolas. Ce dernier, bourgeois de Prisches, était marié à Elisabeth FLAMENT. Il décéda en 1764 ne laissant qu’un fils qu’il n’a pas voulu reconnaître Louis. Celui-ci mourut célibataire en 1794.
Extrait du journal « Les Echos » d’Octobre 2016
Un moulin à eat était situé dans la commune au lieu dit « le Rejet du Moulin », le long de la route menant à La Groise.
Si vous souhaitez connaitre la chronologie de ce moulin appelé moulin Bourge, vous pouvez la retrouver sur mon site moulins en avesnois au fil de l’eau
2 laiteries ont existé à Prisches :l’une rue du Favril, l’autre à Errouart
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La laiterie Errouart fut construite en 1906 et appartenait à Druart Brunelet Auguste
Après son arrêt dans les années 1960, Marcel Brocheton l’a racheta et en fit un entrepôt notamment de pommes.
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Il y eut également à Prisches 2 brasseries, l’une sur la Place et l’autre rue d’Avesnes.
De source orale la brasserie aurait été fondée en 1842. En 1927 elle portait le nom de Béthune, puis dans les années quarante celui de Béthune Boda. Elle fonctionna jusqu’en 1960 environ. Elle fut alors convertie en dépôt de charbon et occupée par M et Mme Pierre Gantois. Depuis le bâtiment a été désaffecté et appartient de nos jours à M et Mme Jean Noel Dupont.
En 1927 l’usine produisait environ 6500 hectolitres ; en 1946 la production de bière s’élevait à 10 000 hectolitres de bière de fermentation haute ; en 1927 et 1946 elle produisait son propre malt.
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L’ancien kiosque à danser à jamais disparu :
Kiosque pesant 2400 kg à colonne unique en fonte, plancher en tôle et le reste en fer construit en 1888 et retiré vers 1960.
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Le dynamisme du village se remarque et se développe avec la volonté inaltérable des Prischois d’organiser des fêtes populaires où la gaieté et la joie de vivre vont de paire. Ainsi est née la fête des chiens en 1990 à l’instigation de Mr Régis Coutier, vétérinaire à l’époque.