Preux-au-Bois

Vue aérienne de Preux-au-Bois
Vue aérienne de l’église de Preux-au-Bois
Vue aérienne de la rue de Robersart à Preux-au-Bois

Preux-au-Bois (Petrosum) est étymologiquement un endroit pierreux.

Son territoire est peuplé depuis l’Antiquité : preuve en est qu’en 1978, lors du creusement d’un étang de plaisance, on a découvert les vestiges d’un campement datant de l’époque carolingienne (vers l’an 800), ainsi que quelques fossés creusés vers 1050.

Au cours du Moyen-âge, Preux devint le siège d’une seigneurie, et on y construisit un château, aujourd’hui disparu. L’un d’eux, Ghislain de Bouflers, prit courageusement parti au XVI e siècle contre la tyrannie des Espagnols. Il s’arma pour la liberté religieuse et politique de son pays, à une époque où succombaient pour la même cause les comtes d’Egmont et de Horn. aussi, fut-il proscrit et privé de ses biens. en 1590, Philippe II vendit ses terres confisquées à Charles de Martigny, conseiller-receveur général du Hainaut. Ses descendants les détenaient encore au XIX e siècle où elles passèrent au sieur de sucre, gentilhomme brabançon.

Preux subit régulièrement au cours de son histoire les contrecoups des sièges landreciens. En 1793, par exemple, le village connut des combats entre Français et Autrichiens. Une épidémie s’y déclara alors, enlevant une partie des habitants.

Le charme de ce village est qu’il est bâti tout contre la forêt de Mormal où de multiples promenades peuvent être faites.

L’église de Preux-au-Bois

L’église Saint-Martin remonte à 1764, date à laquelle l’édifice fut entièrement reconstruit. L’édifice a conservé ses soubassements gothiques en pierre de grès taillée.

Intérieur de l’église de Preux-au-Bois
Autre vue de l’église intérieure
Fonts Baptismaux
Une des stations du Chemin de Croix
Le Monument aux Morts de Preux-au-Bois. Inauguré le 15 octobre 1922.
Pierre bleue Sculpture en pierre blanche de Chauvigny. Université Lille 3

Sur une base carrée s’élève un pyramidion en pierre bleue devant lequel l’artiste Charles Henri Pourquet a sculpté la statue d’un soldat posant la main sur la tête d’un jeune garçon.
Celui-ci tourne la tête vers son aîné et, en signe de solidarité patriotique entre les générations, touche le fusil dont il n’hésitera pas à se servir plus tard.

Mémorial en l’honneur du 10 th Battalion Essex Regiment
La grotte de Lourdes devant l’église

1 oratoire et 4 chapelles sur la commune de Preux-au-Bois

La Mairie
La Poste
Calvaire  sous un autre angle
Le calvaire de Preux-au-Bois

Le calvaire a été érigé en 1844 au lieu-dit appelé La Joncquière sur 1 are 80 ca et il appartenait déjà à la commune de Preux au Bois. Il a été restauré en 1858. Il était entouré d’une charmille de 8 mètres de haut plantée entre 1805 et 1825 par le curé Delcroix. En 1898 la croix  menaçait  de ruine et une nouvelle restauration s’imposait. La nouvelle croix a été donnée par Mr Many et le christ en fonte d’une hauteur de 1.78 m  par Naveau Augustin marié à Naveau Adolphie, maire de la commune. La cérémonie de ce calvaire restauré a eu lieu le 21 août 1898. Source Archives départementales du Nord Monographie de Preux-au-Bois  1900.

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La famille de Sucre

En 1600, Catherine de Martignies, Damoiselle de Preux au Bois, fille de Charles Philippe, seigneur de Preux au bois, épouse Antoine de Sucre, seigneur d’Orsinval. Ils ont 4 enfants dont Antoine de Sucre baron de Preux, qui épouse Damoiselle Adrienne d’Yves, chanoinesse de Maubeuge. Ce couple a 6 enfants dont 3 font carrière militaire au service du roi d’Espagne aux Pays-Bas ou en Espagne. Parmi ces enfants Don Charles Adrien de Sucre, (1641 Cambrai -1712 Madrid), baron de Preux, nommé général d’artillerie par le roi d’Espagne en 1688. Il abandonne le château de Preux en 1689, avant d’être nommé gouverneur d’Indias (Colombie) en 1711. Il laisse à Preux-au-Bois comme seigneur, l’un de ses fils, Joseph qui meurt en 1723. Le château est alors détruit. Les pierres sont utilisées pour la reconstruction de l’église actuelle et les fondations de nombreuses maisons.

Un descendant de Charles Adrien de Sucre à la 5 ème génération est Antonio José de Sucre. Né au Venezuela en 1795, il participe à la lutte de libération des peuples d’Amérique contre l’Espagne. Il rejoint Simon Bolivar (qui a donné son nom à la Bolivie), et qui le nomme Général en 1818. Il est gouverneur du Pérou en 1823. Il bat le vice-roi d’Espagne à Ayacucho (Pérou) le 9 décembre 1824, libérant l’Equateur, le Pérou et la Bolivie. En 1826, il est élu président de la Bolivie, quitte le pouvoir en 1828,et est assassiné en 1830.

Portait d’Antonio José DE SUCRE Y ALCALA 1795 1830 et sur la photo de droite son buste à Preux-au-Bois                      

Le buste du Grand Maréchal Ayacucho, Antonio de Sucre, situé près de l’étang communal, a été inauguré le 15 octobre 1995, en présence de personnalités venues du Venezuela.

Malheureusement le buste en bronze a été volé en mai 2019 et demeure introuvable.

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un moulin à eau

De 1700 jusque 1824 un moulin appartenait au marquis de Sucre puis au marquis de la Coste qui habitait Sebourg. Charles Henri Mouton marié à Virginie Camusez en était le meunier. Son fils Antoine marié à Marie Joseph Ferdinande Harbonnier était meunier en 1852 avec son père et cultivateur en 1864. Déjà à cette date le moulin ne fonctionnait plus. Il tomba en ruine vers 1868.

L’ancienne galocherie : 

Au XIXème siècle, Preux commence à exploiter l’atout qu’est sa proximité avec la forêt de Mormal : forestiers, artisans du bois, sabotiers, galochiers (fabricants de chaussures à semelles de bois) prospèrent dans la petite cité.

La galocherie était une boutique où l’on fabriquait des « galoches », c’est-à-dire des chaussures dont la particularité est d’avoir des semelles en bois.

La galocherie de Preux-au-Bois est fondée en 1889 par Léon Blanchet, et emploie alors 25 ouvriers. La fabrication de galoches s’interrompt en 1948, mais l’atelier ne meurt pas pour autant : Paul Blanchet se lance dans la production de pièces pour machines agricoles. Plus tard, sous la direction de Maurice Blanchet père (1960-1979), l’entreprise devient fournisseur agréé de la SNCF. Depuis, la fabrique Blanchet a constamment diversifié ses activités, et constitue un pôle économique important pour Preux.

Preux au bois reste attaché à ses traditions du travail du bois. La fête du bois les fait revivre tous les deux ans en juin à travers des activités d’aujourd’hui et d’hier.

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Aujourd’hui donc subsiste toujours une menuiserie industrielle, mais Preux essaie surtout de se mettre en valeur en tant que lieu de villégiature : camping, gîtes ruraux, sentiers de randonnée forestière et étang de pêche sont là pour attirer les touristes et leur faire découvrir un village dont le charme est qu’il est bâti tout contre la forêt de Mormal.

Preux-au-Bois
Le centre du village Photo Google 2021