Pont-sur-Sambre

Ce village doit son nom au pont qui avait été construit dès l’époque romaine sur la route de Bavay à Reims. A cette époque, Pont n’était qu’un lieu-dit, et l’agglomération se trouvait un peu plus à l’est, sur le territoire de Quartes.

Aujourd’hui encore, Pont n’a pas d’église et c’est l’église de Quartes qui sert pour les deux villages. Quartes, Hameau de Pont-sur-Sambre, fut une station romaine qui figure sur l’Itinéraire d’Antonin IV e siècle, sous le nom de Locus Quartensis de la Notitia Dignitatum. Le temple païen fut alors remplacé par une église.

Le socle du 4e milliaire, qui donna son nom au hameau de Quartes, y fut retrouvé sur la voie romaine de Bavay à Reims par Dom Bévy en 1777 ; plus récemment deux fragments de statues représentant Hercule et Minerve furent découverts et figurent au Musée de la Société d’Archéologie d’Avesnes.

En 1246, Pont-sur-Sambre appartenait aux seigneurs d’Avesnes et comte de Beaumont. Par la suite, le village changea de maîtres : le comte de Luxembourg, René d’Anjou, Nicolas de Rolin, Claude-Henri de Rocca et Pierre Badv Seigneur d’Aymeries, en furent successivement les principaux propriétaires.

Vue aérienne de l’église de Quartes

L’ église bâtie sur l’emplacement d’un temple païen remonte au XVII e siècle. Elle a été construite ou plutôt restaurée grâce aux libéralités des seigneurs d’Aymeries qui s’y firent enterrer. Leurs dalles funéraires s’y voient encore, malheureusement mutilées à la Révolution.

L’église de Pont-sur-Sambre (Quartes)

Bien que très ancienne, l’église fut complètement restaurée en 1783 et l’ensemble du monument a l’apparence d’une église du XVIII e siècle, malgré l’ogive des voûtes. On distingue donc trois parties dans l’architecture : Le clocher qui date de 1783, la nef du XV e sièclee et le chœur vers 1600.

Intérieur de l’église de Pont-sur-Sambre

Tout le mobilier est splendide. On y voit des autels monumentaux et des boiseries ornées de colonnes corinthiennes, avec de grandes statues de bois. La décoration est magnifique.

Autel Chœur de Jésus
Autel N.D de Quartes

On admire ci dessus la statue de N.D de Quartes qui est ici très vénérée.

L’église vue du Chœur

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Ancien presbytère près de l’église

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La tour de Guet de Pont-sur-Sambre (XVII e siècle).
Autre vue de la tour de Guet

Ce petit beffroi se trouve au milieu de la grand’rue. Il commande les deux accès de la route de Bavay à Aulnoye, de même que le chemin de Quartes. Le guetteur, du haut de cette tour, donnait l’alarme dès qu’une bande armée était signalée. La tour renferme une horloge, une cloche provenant du couvent des Oratoriens de Thuin et un cachot. Elle servait également de chambre de justice.

Origine de la Tour de Pont-sur-Sambre :

La Tour (fin du XIX e siècle d’après cartes postales anciennes et plan de Michel Pessé, architecte à Lille )

Bâtie sur plan carré, la tour du Guet dresse sa maçonnerie sur près de 14 mètres de hauteur sans le secours d’aucun contrefort. La brique rose orangée en constitue l’essentiel, mais la pierre disposée en harpe, consolide les angles et les encadrements des baies ; on la retrouve dans les fins cordons qui ceinturent le bâtiment. En couverture, le beffroi qui porte la cloche, se cale dans un clocheton en charpente couvert d’ardoise, à égoût retroussé, surmonté d’un auvent d’abat-son et terminé par quatre pentes que couronne une girouette en fer forge.

Les ouvertures sont très inégalement reparties. Le rez-de-chaussée n’avait à l’origine qu’une seule porte percée au Nord-Est. Aux deuxième et troisième niveaux, seule la face Sud-Est était éclairée : la baie plus élevée montre encore le croisillon de pierre qu’elle avait gardé en dépit du fait qu’elle avait été partiellement murée, la plus basse était sans doute traitée de la même manière, mais on n’en pouvait plus juger sur la seule foi des vestiges(agrandie en porte-fenêtre). Cette face est ainsi la plus décorée puisqu’elle porte un tableau sur lequel figuraient vraisemblablement des armoiries dont la lecture aurait fait taire nos doutes sur l’âge de la tour ; enfin une pierre en encorbellement saille au niveau du premier cordon(un balcon est venu s’y poser). Le dernier étage présente des ouvertures régulièrement disposées sur toutes les faces. C’est la qu’était la salle de Guet. C’est de là que le guetteur pouvait sonner le tocsin.

La présence d’une fenêtre a meneaux a pu conduire à dater cette tour du XVIeme siècle. Ne différencie-t-on pas sur une gravure des albums de la famille de Croÿ (gravure réalisée entre 1598 et 1622), émergeant dans le flou du lointain, un petit clocheton qui se voudrait par sa situation dans le village, être celui de notre tour. Cependant, les profils de cordons, ceux des encadrements de la porte et de la fenêtre, des meneaux eux-mêmes, de l’encorbellement, conduisent à lui assigner une époque qui pourrait être le XVII e siècle.

On conçoit mal à présent que la Tour, manifestement du XVII e, voire fin XVI e siècle, ait pu être le clocher d’une église, d’autant que les fonds religieux ne mentionnent l’existence d’une église à Pont.

Pourquoi donc une telle tour ?

L’examen de la face Nord-Ouest de la tour révèle l’existence dans le passé, d’un bâtiment annexé. Certains détails (chaînage de pierre partiel à l’angle Nord,bandeaux discontinus sur la face Nord) permettent d’avancer que le bâtiment et la tour furent construits à la même date (Photo ci dessous).

Témoignage de l’existence d’un bâtiment accolé

D’autres témoignages de l’existence d’un bâtiment, sont les fondations importantes qui furent mises au jour côté Nord, ainsi que la découverte en 1870 sur la place au Nord de la tour, d’un souterrain aux marches hautes et larges ; ce souterrain devait,d’ailleurs être fermé par une porte exceptionnellement solide car des tourillons étaient scellés dans des pierres non moins énormes.

Ce bâtiment ne pouvait (comme nous l’avons montré précédemment) être une église. Quelle fut donc son utilité ? Quel lien avait-il avec la tour ?

Sur ce sujet, les documents anciens ne sont guère parlants ; certains nous apprennent que la tour servait autrefois de chambre de Justice aux Seigneurs d’Aymeries et qu’elle renfermait un cachot(Notes historiques et statistiques sur les communes de l’arrondissement d’Avesnes – 1836).

Un registre communal de 1834 mentionne « …la tour contient l’horloge de la commune et une petite cloche pour appeler les fidèles à l’office divin, l’église située à Quartes étant éloignée du centre de la commune…» (Nestor Lecouvez : Notes et Recherches concernant l’histoire de Pont-sur-Sambre – 1950). La présence d’un cachot et l’usage administratif que l’on en fit, ne justifient cependant pas un édifice de cette forme et les raisons de la construction de la tour et du (des) bâtiment (s) sont d’un tout autre domaine. Cet édifice, ne nous arrive-t-il pas, de générations en générations sous le nom de Tour du Guet( Le Plan cadastral de 1804 mentionnant « Tourettegué ») ? Une appélation logique si l’on se place dans la période indiscutable de sa construction XVIeme, XVIIeme siecle) ; une époque où le Hainaut fut ravagé de fond en comble. Des tours de guet seront construites, des églises et des fermes fortifiées, et ce à des usages défensifs et militaires. Pont-sur-Sambre, comme de nombreux autres villes et villages de la contrée connaîtra les incursions répétées des troupes françaises, sa situation géographique ne l’épargnant pas. La tour qui subsiste est le témoignage indéniable des constructions militaires de l’époque et son usage de guet confirme l’appellation que nous lui connaissons : « La Tour du Guet ».

II nous est aussi permis d’imaginer, après réflexion, que les bâtiments adjacents à la tour furent également d’un usage militaire. Ainsi pour cet ensemble, de tour de guet à caserne ou forteresse militaire, il n’y a qu’un pas.

Dessin d’Albert Delgrange
Dessin d’Albert Delgrange

Certains faits relatés au travers de documents anciens(Jacques Prévôt, Le Grand Haumont S A H A A 1974), nous apprennent qu’en 1592, les bandes italiennes et wallonnes que l’Espagne entretient dans le Hainaut ne recevant plus de solde, s’insurgent. Les mutins au nombre de 1500 hommes de pied et 700 cavaliers, conduits par les Seigneurs, de Balenchon et de la Bourlotte s’emparent de Pont-sur-Sambre, le fortifient et l’érigent en place d’armes faisant de là, de continuelles excursions dans les alentours et mettant les habitants à contribution. On peut se demander quel intérêt,pouvait susciter le village, aux yeux de ces mutins ? Était-ce sa position retranchée dans le méandre de la Sambre ? L’existence de bâtiments pouvant faire office de petite forteresse ? Ou les deux à la fois ? Autant de questions sans réponses…

Il est vrai qu’aucun document précis sur la genèse de la tour ne vient compléter nos recherches. Il n’est donc pas possible de faire taire les doutes sur son âge. Cependant les analyses architecturales, le contexte et les faits historiques clarifient fort heureusement ses origines. Il semble évident que la tour fut construite au XVIIeme (peut-être fin XVIeme) et son usage fut probablement le guet à des fins « civiles » ou « militaires ». La Tour reste, malgré tout, bien secrète et l’on peut regretter que trop de documents aient disparu notamment ceux des Etats du Hainaut à Mons. Nous espérons toutefois, au travers de cet ouvrage, avoir éveillé votre curiosité et suscité votre intérêt pour elle. Source du texte : La Tour de Pont-sur-Sambre par l’Association « Connaissance Locale » A.C.C.L Association Communale Culture et Loisirs 1988 Imprimerie Roué Jeumont

Rez-de-Chaussée :

Vue intérieure plongeante sur le rez-de-chaussée

Dans les précédentes décennies le rez-de-chaussée fut utilisé pour y loger un transformateur électrique…, une vespasienne et un kiosque furent adossés côté Est.

On accédait au rez-de-chaussée par une porte située au Nord-Est(porte murée pour les besoins de l’installation du transformateur; une porte d’accès fut percée à la face Nord Ouest). L’intérieur, de dimensions restreintes (3,10 mètres au carré) ne renfermait rien d’intéressant si ce n’est dit-on l’entrée d’un souterrain se dirigeant vers l’actuel N° 157 de la Grand-rue(Propos recueillis auprès de Mme Lucienne Wachez Novembre 1987).

Il existe en effet sous cette maison une cave étroite d’environ 2 mètres de large et 6 mètres de long. Elle est voûtée en demi-lune et construite en briques. Aujourd’hui son accès n’est plus possible et par conséquent ne permet pas de confirmer nos hypothèses.

Est-ce un tronçon du souterrain, transformé en cave dans les siècles precedents ? Dans cette hypothèse, où conduisait ce souterrain ? Le château d’Aymeries était-il son but ?

Sont-ce les vestiges d’un cachot ayant servi de prison d’Etat ?, une salle de refuge pour les habitants ? L’annuaire statistique du Département du Nord de 1836 mentionne que la tour renfermait un cachot. Le rez-de-chaussée avait-il servi de prison pour délits mineurs et la cave de cachot ?

Premier étage :

En pénétrant à ce niveau, on constate que l’étage a subi bon nombre de modifications dans le but d’assurer une défense active de la Tour.

A son origine, l’étage possédait deux accès de l’extérieur. Le plus notable de par ses dimensions se trouve sur la face Sud-Est de la tour. C’est une baie haute de 2,50 mètres et large de 0,90 mètre. Son pourtour est délimité partiellement par un chaînage de pierre et son bas est orné d’un corbeau. Il n’est pas exclu qu’à l’origine, cette baie fut une fenêtre à meneaux agrandie par la suite en porte-fenêtre.

A l’extérieur, au-dessus de cette porte, on remarque un cadre de pierre particulier. L’éventualité dune bretèche(élement de saillie au dessus d’une ouverture permettant sa protection par jet de projectiles ou tir plongeant) ne se vérifie pas ; l’intérieur ne présente en effet aucune baie d’accès correspondante. L’éventualite d’un tableau representant des armoiries semble donc des plus probable, sa position Sud-Est est toutefois toute requise pour avoir pu y soutenir un cadran solaire…

Le second accès quant à lui, se situait sur la face Nord-Ouest (on le distingue d’ailleurs fort bien de l’intérieur, voir Photo ci-dessus). C’était une petite porte voûtée à sa partie supérieure. Elle permettait de communiquer entre la tour et le corps du bâtiment adossé.

Ces deux ouvertures, de même que la fenêtre du deuxième étage furent murées pour ne laisser subsister qu’une meurtrière ; c’est d’ailleurs sous cet aspect que ces baies nous sont connues.

Pourquoi de telles modifications ?

Serait-ce le résultat de la fortification du village par les bandes wallonnes et italiennes en 1593 détruisant par la même occasion, le corps du bâtiment accolé ? Dans cette éventualité, la construction de l’ensemble se situerait dans la deuxième moitié du XVIeme siecle.

Serait-ce pendant la période terrible qui s’échelonna du Traite des Pyrénées (1659) au traite de Nimègue (1678) ? L’hypothèse semble plus vraisemblable

Deuxième et troisième étage

Perspective sur le 2ème et 3 ème étage, on remarque les traces d’une petite «cheminée »

Le plancher du deuxième étage fut réduit de moitié et couvrait auparavant toute la surface intérieure. Des cavités réparties dans les murs attestent l’existence de poutres à l’origine.

La salle est immédiatement située sous le poste de guet (Troisième étage)• Elle se caractérise par la présence d’une fenêtre à meneau de pierre (bois à l’intérieur) assurant l’éclairage (Photo ci-dessus). Cette fenêtre, la seule de l’étage et de la tour, est orientée Sud-Est. Son orientation ne semble pas le fait du hasard quand on sait qu’à l’époque, les français versant par le Sud-Est représentaient l’ennemi du pays.

La curiosité de l’étage réside cependant sur une petite ouverture ayant existé -cote Nord-Est (Photo ci dessous).

2 ème étage : gros plan sur les traces de la petite cheminée

C’est une cavité ébrasée du bas, de 40 centimètres, de 70 centimètres de hauteur et située à environ 2 mètres du plancher bas; sous cette cavité, on localise sur deux verticales, des briques sectionnées. A priori, aucune similitude avec une meurtrière ; il s’agirait d’une petite « cheminée » .

Tous ces éléments réunis, donnent à penser que le second étage servait autrefois de « Corps de Garde >>.

Troisième étage
C’est le dernier étage actuel de la tour. A cet endroit, nous nous trouvons sous la charpente (restaurée complètement en 1977) du clocheton (Photo ci dessous).

3 ème étage : vue sur la charpente et la cloche

La salle est nettement plus basse que les trois salles précédentes, mais permet toutefois de s’y tenir debout et d’y déambuler aisément.

Aux quatre murs, des meurtrières sont percées. Elles sont au nombre de dix, probablement douze auparavant. Ce sont des embrasures hautes d’environ 40 centimètres et larges d’environ 20 centimètres, placées à 1,10 mètre du plancher. Certaines meurtrières, notamment en coin, ont leurs roues fortement ébrasées vers l’intérieur comblant ainsi les angles morts inévitables dans une tour carrée (Photo ci dessous).

Gros plan sur une meurtrière

Les meurtrières ne sont pas plongeantes et de ce fait, ne permettent ni le guet, ni la défense active, des abords de la tour. La tour ne présentait d’ailleurs, à son origine, aucun moyen de défense active.

La hauteur de l’édifice et sa situation dans le relief avoisinant ôtent toute possibilité de guet à longue distance. Le village bénéficiant d’une barrière naturelle (la Sambre), il semble que ces meurtrières aient été réservées pour un guet courte et moyenne distance.

Pourquoi un poste de guet ?

Dans les périodes de troubles, la présence permanente de guetteurs chargés de surveiller les alentours, sécurisait les habitants. A l’approche de troupes ou de bandes incontrôlées le guetteur donnait l’alarme à l’aide d’une cloche et permettait ainsi aux habitants de se réfugier dans la forêt de Mormal ou dans les caves aménagées en refuge.

L’étage renferme une cloche de 42 centimètres de diamètre, haute de 32 centimètres.

Gros plan sur la cloche et ses inscriptions : COLLEGI THUDINIESIS PATRUM ORATIS 1660
Jésus Maria appartenant à Pont et Carte

C’est en effet du collège des Oratoriens de Thuin édifié en 1659 que nous provient cette cloche

De quelle manière cette cloche est-elle parvenue dans la tour du Guet ?

On peut penser que celle-ci fut descendue et dirigée vers la France par les armées révolutionnaires après la prise de Thuin par le Général Marceau le 10 Mai 1794; ou encore qu’elle fit partie d un dépôt et recupérée par la suite pour servir de cloche de Retraite après 1815. Cette dernière version nous semble moins probable. Dans chaque cas, l’émigration de celle-ci sur Pont lui évita la fonte et la destruction à laquelle elle était destinée.

Les inscriptions qui figurent sus le battant sont quant à elles, très significatives. Le texte latin, original affirmant la propriété de l’oratoire de Thuin a été moulé dans la masse lors de la fonte de la cloche en 1660. Le texte français ( « appartenant à Pont et Carte »), quant à lui a été simplement gravé par la suite. Ce titre de propriété gravé en lettres capitales, donne a penser que ce marquage s’imposa comme une nécessité dans une époque de troubles et que la translation entre Thuin, et Pont et Quartes donna quelques soucis aux édiles.

La cloche servait également à appeler les fidèles à l’office divin qui se tenait à l’église de Quartes (Archives communales). On l’utilisait aussi pour annoncer un incendie, ou encore pour marquee des moments importants de l’histoire ou de la vie du village; ainsi le 19 Novembre 1848, on sonna la cloche à la Tour du Guet pour rassembler la population et promulguer la constitution de la République. Les aînés de la commune se souviennent qu’on sonna le tocsin à la tour pour annoncer les déclarations des guerres.

A présent, la cloche accompagne l’horloge de la tour et se manifeste toutes les heures.

Source du texte et photos :
La Tour de Pont-sur-Sambre par l’Association « Connaissance Locale » A.C.C.L 1988 Imprimerie Roué Jeumont

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La Mairie de Pont-sur-Sambre
La salle des Fêtes restaurée en 2016 
La salle Polyvalente

Situé dans l’ancienne perception, le musée de la Maison de Pays retrace de manière authentique la vie de nos aïeux à la fin du XIX e siècle. Les différentes pièces de vie d’une maison typique de l’Avesnois sont ainsi fidèlement restituées : cuisine, salle à manger, chambre à coucher, laiterie, salle de classe, atelier de couture, boutique de modiste, sabotier et estaminet.
Visitez le site internet du musée :  musee.depays.pagesperso-orange.fr

Ancienne brasserie, maison natale du peintre Félix Del Marle (1889-1952). 119 Grand’Rue

La maison date du milieu du 19e siècle et est devenue la maison patronale d’une brasserie construite vers 1888. La brasserie-malterie Del Marle a cessé ses activités vers 1950. Elle est la maison natale de Félix Del Marle (1889-1952) , où il a réalisé un décor néo-plasticien vers 1926, qu’il a modifié vers 1945. Ce décor a été redécouvert lors de travaux d’aménagement de la maison en gîte en mars 2001.

En effet, depuis la fermeture de l’ancienne centrale électrique EDF en 1996, le village s’est tourné vers le tourisme, avec, par exemple, l’ouverture d’une auberge de campagne sur le site de l’ancienne brasserie, lieu de naissance du peintre Félix Del Marle, qui est complétée par des chambres d’hôtes, un gîte équestre, deux restaurants gastronomiques et un centre de bien-être.

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Autre ancienne brasserie : 213 à 217 Grande Rue

En 1861 Emile Blanchard acquiert un terrain ainsi que quelques bâtiments de ferme et y installe une brasserie-malterie. A son décès en 1894, Melle Picard en devient propriétaire. En 1895 les Derombise Joly en font l’acquisition. En 1904-1905 de nouveaux bâtiments de brasserie sont construits et le matériel est modernisé. Pendant la Première Guerre mondiale le cuivre et le matériel sont réquisitionnés et la brasserie cesse momentanément le brassage. En 1919 une nouvelle installation est mise en place. La brasserie cesse son activité de mai à août 1940. En 1945 elle prend le nom de Derombise soeurs et fonctionne jusqu’en 1957, date de sa conversion en dépôt de boissons de la brasserie Bouchard de Saint-Amand-les-Eaux (59). En 1985 l’établissement est restauré et converti en bibliothèque, boulangerie et restaurant. 
En 1927 et 1946 la malterie fonctionnait et la brasserie produisait 10 000 hectolitres de bière de fermentation haute. 
La brasserie occupait 10 ouvriers et 3 livreurs et produisait l’Ordinaire à 2, 5 degrés et la Spéciale à 3, 5 degrés. Source culture.gouv.fr

Mémorial du 2 septembre 1944
A la mémoire des victimes de la Guerre en A.F.N (Stèle près de l’église)
Monument aux Morts de Pont-sur-Sambre. Université Lille 3

Monument en pierres de granit de Soignies (Belgique) élevé à la mémoire des anciens combattants de la Grande Guerre (1914-1918)

Pont-sur Sambre dispose de deux calvaires :

Calvaire Route de Bavay
Calvaire Route de Bavay
Calvaire Route d'Hargnies
Calvaire Route d’Hargnies

L’Ancien Kiosque à musique :

Pont-sur-Sambre
Pont-sur-Sambre vers 1930

Apparu vers 1900, il fut enlevé en 1963 pour trois raisons : il gênait la visibilité, était dégradé et surtout adossé à un monument historique.

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L’ancien moulin à vent Latour Route d’Hargnies

Ce moulin à vent fut construit suite à une demande du meunier Benjamin Dewez autorisée par arrêté préfectoral du 2 Septembre 1841 . Il est vendu le 26 Août 1845 à un autre meunier Célestin Latour né en 1818 à Aymeries et marié en 1846 à Saint Waast avec Elisée Bruno. Il était encore meunier en 1892. Il décéda en 1896 à Pont-sur-Sambre en sa maison lieu-dit « le moulin à vent ». Le fils Hector Clary ° 1850 + 1919 continua d’occuper la ferme mais le moulin ne fonctionnait déjà plus car après avoir exercé le métier de cultivateur jusqu’en 1905 il était tourneur depuis 1906 chez Martin et Cie.

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Le moulin de Pont-sur-Sambre
Le moulin de Pont-sur-Sambre 1957
le moulin de Pont-sur-Sambre 1980

Le moulin sur la Sambre à Pont-sur-Sambre (il y en avait un aussi dans cette commune sur le ruisseau de la Fosse) appartenait au chapitre de Sainte Aldegonde à Maubeuge. Vendu comme bien national en 1796 à Antoine Hazard, propriétaire à Solre-le-Château, celui-ci le loua en 1801 à Simon Mercier de Monceau-Saint-Waast. Le moulin fut détenu ensuite par Jean-François Bosquet époux d’Amélie Joseph Croix. A son décès en 1856, la veuve devint usufruitière et ses 7 enfants nu-propriétaire. En fait, les biens se composaient du moulin « à faire farine », à deux tournants avec quatre paires de meules et d’une scierie de marbre avec maison d’habitation et bâtiments accessoires.

L’ensemble fut vendu à la Société Dervillé et Cie. La marbrerie fonctionna jusqu’en 1944. En 1947 la S.A.M.P (Société des ateliers Mécaniques de Pont-sur-Sambre)  racheta le tout pour y construire une usine à fabriquer des bombes destinées au rafale. Les bâtiments du moulin furent démolis en 1988 et l’usine s’arrêta en 2011.

S.A.M.P

La Société des ateliers mécaniques de Pont Sur Sambre (SAMP) créée en 1947 par Michel Mulleman puis rachetée par Christian Martin en 1999 était, jusqu’en octobre 2011, l’unique société du complexe militaro-industriel français produisant des bombes pour avions pour l’armée de l’air française. Elle a été mise en liquidation judiciaire le 15 mai 2017. En 2019 les dernières machines qui servaient à fabriquer les corps de bombe furent démontées et expédiées sur d’autres sites. Le bâtiment avec les bureaux et la tour de 1990 furent alors mis en vente. Faute de repreneur, l’endroit situé en zone inondable est devenu au fil du temps une friche. La SAMP va passer en 2022 sous le giron de la Communauté d’agglomération Maubeuge val de Sambre qui va procéder à la démolition des bâtiments. Quant à la tour en verre, propriété des Voies navigables de France, elle va rester debout pour le moment.

1905 vit la construction d’une voie ferrée d’intérêt local. Elle permettait de relier les établissements pontois au réseau national et international à Aulnoye-Aymeries. La société des ateliers de construction métallique de la Sambre, l’usine métallurgique Dutrieux-Houssière, la fonderie Savoye-Aquaire, la fabrique des essieux réunis à Pont en bénéficiaient.

La centrale EDF de Pont-sur-Sambre vers 1970

Siemens a construit en 2007-2009 à proximité de l’ancien site EDF une centrale au gaz à cycle cobiné de 412 MW, exploitée par Poweo Pont sur Sambre. C’est la première centrale de ce type installée en France. Après un passage dans le giron du groupe KKR, la centrale est finalement rachetée par le groupe Total en septembre 2018. Source Wikipedia.

L’Écluse :

L’écluse de Pont-sur-Sambre

Elle est l’une des neuf écluses qui jalonnent la Sambre de Landrecies à la frontière belge.