Hautmont

Vue du centre d’Hautmont vers 1910
Vue Générale Aérienne sur L´Eglise et La Place avec La Fête Foraine et Manège. 1952
Vue sur la Place 1957
Vue de la Sambre


L’étymologie du nom de Hautmont provient d’un lieu-dit appelé « Mont-Aigu », petit monticule situé sur la rive droite de la Sambre où fut construit un petit oratoire, dédié à Saint Waast. Hautmont a un passé riche et bénéficie d’un patrimoine remarquable, à commencer par son abbaye bénédictine.


Abbaye d’Hautmont en 1598 (Albums de Croÿ)
Vue générale de l’abbaye en gravure ancienne

L’histoire de la Ville d’Hautmont commence avec l’histoire de l’abbaye Saint-Pierre Saint-Paul, véritable joyau de la cité.
Le comte Madelgaire, ambassadeur du roi Dagobert, et plus connu sous le nom de Saint Vincent, entreprend sa construction en 643 en un lieu dénommé « Altus Mons », une particularité qui pourrait être à l’origine du nom de la ville: Haut Mont. Rapidement des moines venus d’Irlande viennent y vivre. Avec plus de 300 membres, elle est l’une des plus importantes abbayes du royaume mérovingien et aurait reçu des visiteurs prestigieux comme Charlemagne. A partir du XIème siècle, ce sont des moines bénédictins qui l’occupent jusqu’en 1791, date à laquelle ils sont contraints à l’exil.

Son âge d’or est atteint au XVIe siècle avec l’abbé Gaspard Hanot et ce jusqu’à la Révolution Française. L’abbaye reprend vie aussi bien au niveau religieux qu’économique ou politique. Ainsi, selon l’ouvrage des Frères Minon « Hautmont et son abbaye », l’abbaye bénédictine s’est construite en trois grands pôles et ce, entre 1588 et 1791. La cour d’honneur formait le noyau civil de l’établissement, et prend la forme d’un quadrilatère.

Le bâtiment le plus ancien de ce quadrilatère est celui situé au fond de la cour, avec le grand escalier. Il servait à accueillir les hôtes de l’abbé. L’aile droite date de 1720 et servait probablement de bibliothèque et de réfectoire aux moines. L’aile gauche fut modifiée vers 1750 et l’aile qui jouxte la place-de-Gaulle est la dernière à avoir été construite.

Vue aérienne de l’abbaye avant la démolition des maisons vétustes dans la cour
Vue aérienne de l’abbaye en 2021

Le noyau religieux de l’abbaye était formé de l’église et de son cloître. En effet, à cette époque, il existait deux églises : une pour les paroissiens et une pour les moines, que l’on appelait église abbatiale. Cette dernière se situait à peu près au niveau de la mairie actuelle. Elle était reliée à l’aile droite de l’abbaye par un couloir fermé que l’on appelait le cloître. Les moines pouvaient ainsi tranquillement passer du réfectoire ou de la bibliothèque vers leur lieu de culte.

Quant au noyau économique de l’abbaye, il était composé de la basse-cour, située juste derrière le centre culturel actuel. Le lieu servait de brasserie aux moines avant de devenir une entreprise de fabrication de savon. Ce bâtiment, devenu par la suite une friche industrielle en raison de l’abandon de l’activité, a depuis été démoli. Les artisans vivaient juste à côté, dans des maisons qui existent toujours (impasse Wincart). L’ancienne mairie servait à entreposer le bois, la poudre, les cordes. Un potager (sur l’emplacement actuel de la rue de Maubeuge), apportait fruits et légumes frais.

Façade de l’abbaye et cour intérieure. Inscriptions aux Monuments Historiques en 1992

L’abbaye était donc très structurée et prospère. Elle a bien entendu connu de nombreuses transformations liées aux guerres et notamment à la Révolution française ; son espace religieux a notamment été complètement détruit entre 1791 et 1811… De moteur économique et culturel, puisqu’elle possédait, au XVIIIème siècle, 40% des terres d’Hautmont, mais aussi 25 fermes, 3 moulins, 15 exploitations, elle est aujourd’hui un symbole dont tout un chacun veut connaître l’Histoire.

L’essentiel des bâtiments subsistants aujourd’hui date du XVIIIème siècle, époque durant laquelle ils furent reconstruits : le palais abbatial vers 1700, l’aile droite abritant la bibliothèque vers 1720, l’aile gauche aujourd’hui englobée dans des constructions modernes. Vers 1750, enfin, l’aile du midi ouvrant sur la Grand place. La vente des biens de l’abbaye eut lieu en 1791. Dans le bâtiment central, une manufacture de verre fut installée puis très vite abandonnée. La brasserie fut remise en activité sous Louis-Philippe et une seconde, créée dans le cloître, a cessé ses activités il y a une vingtaine d’années. Les bâtiments visibles aujourd’hui correspondent peu ou prou à l’ensemble de l’ancienne cour d’honneur. 

Source du texte et des photos : les archives municipales de la ville

L’abbaye, transformée en brasserie malterie
Abbaye de Hautmont Photo sous licence Chatsam Wikipedia
Ancienne brasserie et dépendances formant une sorte de béguinage
Vue générale de l’Abbaye
L’abbaye en bord de Sambre

Suite à une mobilisation massive des habitants d’Hautmont dont certains se sont même regroupés en association, l’abbaye va être sauvée. D’ici 2025 elle sera rénovée et réhabilitée. En plus de retrouver son cachet d’origine, elle accueillera une quarantaine de logements de standing, en accession ou en location. En effet les bâtiments viennent d’être rachetés en 2021 par la société Histoire et Patrimoine, détenue par le groupe Altarea spécialisé dans la rénovation de l’immobilier ancien. Les travaux dont le lancement est prévu en 2023 auront le mérite de préserver ce joyau architectural en y conservant les pierres, les poutres, les hauts plafonds …Quant à la cour qui reste propriété de la mairie, elle retrouvera ses beaux et grands pavés d’origine. Une salle publique devrait également voir le jour en vue d’accueillir des expositions et des évènements culturels occasionnels et ainsi de faire revivre ce véritable joyau historique vieux de quelque 1400 ans.

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L’église Notre Dame de l’Assomption d’Hautmont

L’église fut construite entre 1866 et 1870 sur le site de l’ancienne église paroissiale du XVI e siècle. Elle est l’oeuvre de l’architecte Jules Fiévet qui l’a conçue de style néo-gothique. Des travaux de restauration furent entrepris après la première guerre mondiale, en 1924 puis en 1947.

L’église présente un plan traditionnel en croix latine avec un porche, une nef avec deux bas-côtés, deux transepts, un choeur et des chapelles rayonnantes. Sa façade tripartite offre une verticalité accrue par le clocher en façade et les contreforts. 

« L’’église d’Hautmont se distingue également par ses vitraux. En effet, les premiers vitraux néo-gothiques sont commandés au maître-verrier Durieux en 1876, tout d’abord dans la nef puis dans les quatre baies des chapelles. Ce sont huit sujets représentés et dont il subsiste uniquement aujourd’hui la figure de Saint-Marcel, des deux sacrés Coeurs, du Christ et enfin celle de Marguerite-Marie Alacoque. Suite aux dommages successifs des deux guerres mondiales, des restauration sont été rendus nécessaires sur les vitraux. Aussi, en 1961 et en 1965, de nouveaux vitraux sont installés dans respectivement le choeur de l’église puis dans les collatéraux. Il s’agit de vitraux dont on pourrait qualifier le style de contemporain. En effet ces derniers illustrent le goût de l’époque pour la représentation abstraite et plus particulièrement au sein des édifices religieux nouvellement construits. En 2005, ce sont les vitraux de la nef et du transept qui sont remplacés sous les mains des maîtres-verriers Michel Mauret, puis Charles-Henri Billerey qui privilégient les motifs d’entrelacs, la simplicité et la clarté des couleurs. » Source Mairie 

L’église renferme un mobilier de très grande valeur.

Sur l’une des statues entièrement repeinte d’une vilaine couche de peinture criarde se cachait une vierge dorée polychrome. Photo Mairie
Saint Marcel Photo Mairie

Quatre statues de l’église d’Hautmont représentant Saint-Marcel, Saint-Eloi, Sainte-Barbe et une Vierge à l’Enfant ont été restaurées en 2018 par Sylvie Marez, maître artisan en métiers d’art .

Quant au carillon extérieur en haut de l’église, il se compose de 14 cloches. Les 8 premières furent installées en 1997. Composées à 78 % de cuivre et 22 % d’étain, la plus grosse des cloches pèse environ 145 kg contre 20 kg pour la plus petite. En 1998, 6 cloches supplémentaires furent installées au carillon, permettant ainsi une meilleure harmonisation du carillon.

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Les statues en bronze de Saint-Vincent (fondateur de l’abbaye) Sainte- Waudru et Saint-Amand, place Charles-de-Gaulle,nous rappellent qu’Hautmont existait dès le VIIème siècle. 

Commandées à l’artiste Sellier en 1997 et inaugurées en 1998, leurs représentations sont un clin d’œil à l’histoire ancienne de la commune, notamment à son abbaye. Chaque sculpture est composée de 2 parties : le personnage d’une hauteur de 1,70 m environ et le socle sculpté et gravé des noms et attributs du saint représenté (20 cm). Déclinons les :

Saint Vincent
  • D’abord Saint-Vincent – également connu sous le nom de Madelgaire – représenté avec une crosse, le bras tendu portant une petite construction dans la main. Saint Vincent est considéré comme le fondateur de l’abbaye, d’où l’édifice qu’il tient dans sa main. Quant à la crosse, elle marque son statut religieux.
  • A ses côtés, on trouve son épouse, Sainte-Waudru. Elle serait à l’origine de la fondation de l’abbaye de Mons. Comme son mari, elle est représentée en religieuse mais aussi en protectrice des enfants. D’ailleurs, si l’on observe davantage la statue, on remarque que des têtes d’enfants sortent de sa robe.
Sainte Aldegonde
  • La sculpture suivante représente Sainte-Alegonde, sœur de Waudru. Connue pour être la fondatrice du monastère de Maubeuge, cette sainte porte dans ses mains un oiseau à tête humaine. La légende raconte que celle-ci devint maire après avoir été visitée par le Saint-Esprit, ici symboliquement représenté par l’oiseau.
Sint Amand
  • Enfin, Saint-Amand. Connu pour avoir prêté son nom à une commune, il l’est également comme étant l’instigateur de toutes les constructions précédemment citées. En effet, c’est lui qui aurait encouragé Saint-Vincent, Sainte-Waudru et Sainte-Aldegonde dans leurs démarches d’édification.

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« Michel-Ange au travail »

Cette imposante statue de bronze (235 x le 105 x 85) est l’oeuvre du
sculpteur Paul-Maximilien Landowski (1875-1961). Elle a été réalisée en 1947. Elle illustre l’intérêt du sculpteur « pour les grandes figures, qu’elles soient mythiques, historiques ou humanistes ». 
L’Etat l’a achetée à l’artiste en 1957. Elle a été mise en dépôt à Hautmont le 31 décembre 1963. La statue initialement devant la mairie fut déplacée dans les jardins de la Colombe, derrière La Poste.

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Monument aux Morts d’Hautmont et Hommage de la ville d’Hautmont aux soldats belges et aux victimes civiles de 14/18.

Monument composé d’une colonne avec les noms de soldats français, d’un bas-relief avec les noms de soldats belges et victimes civiles ainsi qu’une statue de poilu. A côté se trouve une stèle en hommage à Jean de Lattre de Tassigny, Maréchal de France avec l’inscription : NE PAS SUBIR.

Monument aux Morts d’Hautmont, inauguré le 13/11/1921.
Réalisation du sculpteur Bertrand-Boutée René.
Bas-relief avec les noms de soldats belges et victimes civiles

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Le calvaire

calvaire 1837-1843 rue Gambetta
Calvaire 1837-1843 rue Gambetta
I
Intérieur du calvaire
Calvaire construit entre 1837 et 1843 (Rue Gambetta)
Calvaire construit entre 1837 et 1843 (Rue Gambetta)

Le Calvaire a été construit entre 1837 et 1843. Sur l’îlot de la Sambre existait jadis une chapelle, qui a été détruite en 1837 par la commune. Ses pierres ont servi à édifier le Calvaire dont la trace figure sur le cadastre de 1843.

Il consacre l’entrée de la ville par l’ancien chemin de Bavay, devenu aujourd’hui l’avenue Gambetta. Il représente le Christ sur la Croix avec à ses côtés saint Jean et la Vierge Marie. Archives Municipale

Calvaire ayant disparu
Calvaire ayant disparu

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2 oratoires et 3 chapelles

Voir mon site

Hautmont
La Mairie
Centre Culturel Maurice Schumann :
La première coulée de béton eut lieu en mai 1952 et le 15 octobre 1961, le centre culturel fut inauguré.

Avec sa salle de spectacles de 860 places assises et sa salle de bal, le centre culturel Maurice-Schumann, situé en plein cœur de ville, accueille tout au long de l’année différentes manifestations. Le cinéma Le Paradiso est également installé dans ses murs. Enfin, avec ses deux salles de réunions, les salles Halver et Kalisz, il peut recevoir des plus petits groupes.

La Bibliothèque municipale
Le jet d’eau de La Place Charles de Gaulle
La sucrerie
Fresque en céramique Place des Bateliers

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Les rues d’Hautmont

L’histoire de toutes les rues d’Hautmont est racontée, dans les moindres détails, dans plusieurs brochures éditées par l’association la mémoire d’Hautmont. Des brochures en vente auprès de l’association ou à la Maison de la presse à Hautmont.

Hautmont et son passé industriel


Autrefois appelée la « Ville aux cent cheminées », en référence aux nombreuses usines installées sur son territoire, Hautmont, depuis plus de vingt ans, a su transformer en atout ses friches industrielles et les valoriser. Pour le bien-vivre de ses habitants, la ville a relevé avec succès le grand défi de la rénovation urbaine. Et elle a aussi fait le pari d’un port de plaisance en plein centre-ville. Le dynamisme des nombreux commerces et du tissu associatif hautmontois participe aussi activement au renouveau de la ville. 

Tout d’abord un peu d’histoire :

Avant 1789 la vie économique tourne autour de l’abbaye.

Le moulin banal se trouvait en aval du pont, près de la foulerie située dans l’îlot de la Sambre. Narcisse Démaret suivi de Louis Gricourt (1750 1816) en furent les meuniers avant 1789.Voir mon site sur les moulins Les moines géraient aussi un moulin à vent. L’Abbaye employait aussi des cultivateurs dont certains géraient des domaines importants. On peut citer, entre autres, la Cense Pierre Renaux avec plus de 30 hectares au XVIIIe siècle, la Cense de Saint-Pierre-au-Bois de 40 hectares, dont les terres produisaient davantage que la ferme de Wargnories, pourtant deux fois plus grande. L’exploitation la plus imposante était la Ferme de Forest avec 150 hectares gérée par Narcisse Carion dès 1768 et qui était en 1836 le plus gros cultivateur d’Hautmont. Voir mon site sur les censes de l’abbaye

A la fin du XVIII e siècle l’abbaye devient une annexe de la manufacture d’armes de Maubeuge. Entre 1821 et 1840, le houblon fut cultivé autour du village (superficie : ~ 13 ares) et la plus ancienne brasserie appartenait à la famille Collet, brasseurs depuis le XVIIIe siècle, fondée par Antoine Collet (1762-1827).

Haumont et ses usines
Vue sur les usines vers 1960

Au milieu du XIX e siècle, Hautmont devint la Cité de l’Acier. Le Manuel d’Histoire et de Géographie locales rédigé en 1911 par A G Bruyelle, instituteur à Haumont (librairie historique des provinces Emile Lechevalier 16 rue de Savoie Paris- imprimerie R Minon Guise) nous relate la métamorphose du paysage de cette ville :

8 e leçon : Haumont aujourd’hui (1911) L’industrie métallurgique :

« Hautmont, serait resté un modeste village, sans ce qui fait sa force, sa richesse, son mouvement l’industrie métallurgique.

Sans elle, l’étranger n’aurait voir que des maisons pittoresquement groupées sur les bords d’une rivière et entourées de bois, de jardins, de cultures et d’étangs.

Au lieu de cela, et autant que les yeux permettent de voir des hautes cheminées d’où s’échappent, des flots de fumées épaisses ; des rues noires et boueuses, des usines pleines de lueurs et de bruits des chariots pesants, des locomotives sans cesse µn mouvement, des ouvriers empressés. Et dans les cours, les rues, les boutiques, une population cosmopolite, bourdonnante, travailleuse, venue des divers points de la France et de la Belgique, pour faire la richesse de notre région et vivre de son activité.

Il faut remonter à 1842 pour comprendre cette transformation du pays d’Hautmont. C’est à cette époque, en effet, que la Société  » la Providence  » créa a Hautmont des forges et un laminoir.

De grands chariots partaient chaque jour de l’usine dans toutes les directions : les uns ramenant la houille et les matières premières , les autres emportant le fer fabriqué vers les principaux débouchés de la région.

En 1848, on adjoint un haut fourneau à l’usine primitive, et il fonctionne bientôt régulièrement, donnant ainsi une nouvelle impulsion à l’activité du pays, que les Chemins de fer vinrent encore augmenter.

Aujourd’hui cette usine s’étend sur une longueur de plus de deux kilomètres. Elle comprend : hauts-fourneaux, laminoirs, fonderie, aciérie, galvanisage, puddlage, réchauffage, chaudronnerie, forges, fours, etc.. Elle a plus de deux mille ouvriers et leur distribue trois millions de salaires. Ses représentants se trouvent dans presque toute l’Eutope : à Paris, Lille, Angers, Bordeaux, Nancy, Londres, Bruxelles, Le Caire, etc…. C’est une des plus grandes sociétés métallurgiques de France.

En 1854 M Pigé fondait a Hautmont un atelier pour la fabrication des enclumes, bascules, charpentes, pièces de forges, de ponts, etc. Cette usine a pris également aujourd’hui une grande extension.

En 1857, la Société des Mines de Sambre et Meuse, créa l’usine des Produits Chimiques, destinée à fournir ses produits à l’industrie : (acides : chlorhydrique et sulfurique ; chlorure de chaux, soude caustique, eau de javel etc….) et à l’agriculture de la région des engrais appréciés.

En 1866, M. Paradis père, transfère à Hautmout sa forge de Vieux-Mesnil et construit un atelier destiné surtout à la production des machines agricoles : celles-ci sont connues dans toute la région du Nord.

En 1869, une autre société fonda à Haumont l’usine de Saint-Marcel, pour la fabrication des fers marchands et larges plats, fesrs fendus pour clouteries, fers spéciaux pour les fabriques de fers à cheval mécaniques, fers cavaliers, fers fins, etc.

Cette usine comprend : puddlage, laminoirs, atelier de réparations, fonderie, forges, -presses, machines à forer, poinçonner, tourner, fraiser, tarauder et raboter. Elle coupe plus de sept cents ouvriers.

En 1878, la Société des laminoirs à tubes, fut créée a Hautmont et fonda l’usine à tubes, ainsi appelée parce qu’elle produit des tubes à gaz avec accessoires, de tubes soudés à recouvrement pour chaudières, des robinets, des conduites d’eau, des pistons, des tubes pour puits etc

Depuis, les créations d’établissements industriels n’ont cessé d’avoir lieu. Plus de vingt nouvelles usines se sont groupées autour des anciennes pour collaborer à la richesse du pays, citons entre autres : les usines du Bassin, les fabriques Dembiermont, Géhu Hicgue, Pigé, Derombise, l’Entre deux Bois, la Vieille Montagne, les acièreies de l’Union, la société métallurgique d’Hautmont etc etct

En résumé , la population ouvrière dépasse 7.000 travailleurs sur une population totale de 15200 âmes. Et pour nourrir tout cela, comptez ce qu’il faut de pain, de viande, de lait et de denrées de toutes espèces.

Aussi les environs d’Hautmont rivalisent-ils de zèle avec la cité ouvrière pour lui fournir ce dont elle a besoin : les territoires environnants comprennent de vastes champs de froment, d’avoine et de légumes; dans les pâturages paissent de nombreuses vaches à lait et des anilmaux de boucherie.

Par contre, la culture de houblon a été abandonnée, Il faut aller dans le dud de arrondissement d’Avesnes pour la retrouver; l’œillette, le lin, le chanvre ont également disparu; le tissage à la main est depuis longtemps abandonné.

Nos ancêtres reconnaîtraient difficilement leurs pays. Les voies de communication ont été changées, les chemins améliorés et élargis, les bateaux sont nombreux dans le canal; les trains et les tramways circulent à tout moment. »

L’industrie a donc façonné l’image d’Haumont et contribué à l’essor de ses quartiers périphériques, notamment la Rive Gauche au XIXe s et le Bois-du-Quesnoy au XXe s. Les champs, les bois et les fermes ont peu à peu cédé la place aux logements ouvriers, construits d’abord par les usines pour fixer leur main-d’œuvre puis par le Foyer de l’Ouvrier, ancêtre des bailleurs sociaux actuels (Promocil ou Habitat du Nord). A partir des années 1950, le logement collectif se développe sous l’impulsion des entreprises, qui embauche une main-d’œuvre étrangère.

La crisé économique de la décennie 1980 a pour conséquence d’une part la fermeture en 1985 de l’usine Cockerill (La Providence), d’une superficie de 52 ha répartis sur les deux rives de la Sambre, et d’autre part en 1989 la fermeture de l’usine Saint-Marcel (Trancel) laissant 9 ha à l’abandon rue de la Gare. La Ville héritant de ces friches industrielles,n’eut d’autres choix que de démolir ces bâtiments industriels. Dans les années 1990, les deux usines sont rasées et leur sol dépollué. La friche Cockerill se transforme ainsi en un emplacement pour un supermarché (le LIDL), un espace de jeux pour jeunes et permet la jonction entre les deux rives de la Sambre par Grattières (doublement de la RD 121). La friche Trancel sert d’abord de lieu pour la foire Sainte-Waudru en automne, puis de déchetterie. En 2007, un nouveau lycée professionnel sort de terre, pour être inauguré en septembre 2009, soit 20 ans après la fermeture de l’usine. Enfin octobre 2013 voit naître le port de plaisance qui contribue au rayonnement de la ville.

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Vue d’Hautmont