Beaurieux

Vue satellite de Beaurieux

Beaurieux tire son nom de la jolie rivière qui le traverse, le  » Biau ri « . 
Il y avait anciennement deux seigneuries : l’une relevant de celle de Chimai, et l’autre éclissée de la terre et pairie d’Avesnes dans le milieu du XIIe siècle, lors du mariage de Yde, fille de Nicolas d’Avesnes, avec Guillaume III, châtelain de St-Omer et comte de Fauquembergue. Cette dernière resta dans la même famille jusque dans le XVe siècle. Elle passa ensuite dans celle de Bousies-Vertaing, par Jeanne de Beaumont, puis dans celle de Hun. En 1620, elle appartenait à Jacques de Robaulx, gouverneur de Beaumont, dont la famille possède encore le château actuel. Source : Gallica

La Pace de Beaurieux vers 1930
L’église de Beaurieux

L’église fut construite en 1542 par Jehan de Hun, seigneur de Beaurieux et remaniée à plusieurs reprises.

Ses vitraux, menaçant de tomber, ont été restaurés en 2017 2018.

La chapelle Saint Christophe

« Avant que ne soit construite l’église en 1542, il existait en dehors du château, à 30 m de son entrée, une chapelle seigneuriale, dite chapelle Saint-Christophe et qui servait à la sépulture des seigneurs; elle était leur propriété particulière au même titre que le château. Cette propriété et cette destination furent reconnues par de nombreux actes publics ou particuliers ou des jugements de la Cour Souveraine du Hainaut. Elle existait déjà en l’an 1100, fut détruite lors des guerres des Flandres et relevée en même temps que le château. Elle tire son nom de la statue de saint Christophe sculptée en plein bois d chêne, à une époque certainement antérieure au XIVe siècle. Cette statue fut de tout temps vénérée dans le pays et elle était l’objet d’un pèlerinage et de visites très suivies de la part des mamans dont les enfants criaient. Saint Christophe fut surnommé saint Braillard par la piété populaire… La chapelle est actuellement accolée à l’église à hauteur du chœur. Elle permettait autrefois d’y suivre la messe a travers six fentes grillagées ». Source du texte :
Historique résumé de Beaurieux, Mémoires de la Société Archéologique et Historique de l’Arrondissement d•Aveanes (Nord), Tome XV, Ed. de l’Observateur, Avesnes-sur-Helpe, 1935, p. 179,

En 1987, l’église étant en cours de restauration, la messe est célébrée dans la chapelle Le seul accès à la chapelle se fait par l’église. Intérieurement, la chapelle mesure 6,20m sur 5,95. Les murs enduits sont peints en bleu jusqu’à la naissance de la coupole peinte de couleur crème avec des nervures bleues. A la clef de voûte, sont suspendus un motif floral et une colombe symbolisant le Saint-Esprit, tous deux en bois doré. Les murs sont garnis de huit monuments funéraires des différents seigneurs. La plus ancienne inscription relative à la famille de Robaulx, dynastie remontant au début du XVIIème siècle, est gravée sur une pierre de 0,95 m de large et de 2,05 de haut. Elle est encadrée par une décoration de marbre. En voici la transcription : DOM Sous cette tombe reposent les corps de Monsieur Albert de Ro baulx Ex Ecuyer seigneur de Beauheu qui durant sa vie s’est distingué par la crainte de Dieu par la devotion envers Nostre Dame et par l’amour pour les pauvres Il mourut dans son chateau de Beaurieu le 8° Febvrier 1696 et Dame Anne Marie de la Fallize Dame d’Asquiliy et d’Auchin sa femme. Elle a fondé 3 messes toutes les semaines le Jeudi a l’honne du St Sacrement le samedi à celui de l’Immaculée conception et une lampe perpétuelle devant le grand autel Elle mourut le ll° IVIN 1700 I Requiscant in pace « 

Sur le monument suivant, celui de Ferdinand-Auguste, de Robaulx (1710 1809), est gravée, notamment la devise « En avant Robaulx Beaurieux pour Dieu et le Roi ».

La dernière inscription est celle du comte Jehan de Robaulx de Beaurieux (1903-1972), ancien maire. A son décès la comtesse vendit la propriété et donna la chapelle à la commune, qui en fit restaurer le toit.

La chapelle, classée aux Monuments Historiques possède un tabernacle en pierre sculptée, représentant le Christ au Jardin des Oliviers et portant l’inscription . • « Englebert de Vertain, Seigneur de Beaurieux, fit ce tabernacle en l’an 1458. » La statue de Saint Christophe est aujourd’hui mise à l’abri des convoitises. A l’extérieur la chapelle présente des murs de pierres équarries aux angles, le reste est en moellons. On note quelques retouches en briques, ainsi que la corniche. Le toit, à trois pans, prend appui sur la couverture de l’église. Une crête métallique court sur le faite surmonté d’une fine croix. La couverture est en petites ardoises. Source du texte : « Quand nos chapelles se souviennent » ed 1991 par Henri Hecquet et André Pierrard

En dehors de cette chapelle il existe à Beaurieux une autre chapelle et trois oratoires :

Oratoire St Roch (1767)
Un des trois oratoires

Calvaire appelé calvaire Gobert du nom de son bâtisseur.

Louis Jean Baptiste Gobert né en 1810, décédé en 1858, marié à Hyacinthe Huart née en 1816 et décédée en 1879 ont 8 enfants dont Marie °1848 +1916 mariée en 1872 à Augustin Leroy °1839 +1907 cultivateur à Beaurieux qui possède en 1901 le calvaire.

Le Monument et l’église – Coll. R. VdB
Le Monument aux Morts de Beaurieux exécuté par Laurent Gobled industriel marbrier à Cousolre
Photo Université Lille
Le château de Beaurieux

Le château que l’on peut découvrir près de l’église, ne constitue qu’une reconstruction partielle, faite de 1668 à 1672, de l’ancien château féodal, antérieur au XIVe siècle qui fut détruit à plusieurs reprises. 
Une ancre sur la façade côté église porte la date de 1621.
Il présente aujourd’hui la forme d’un L, une aile côté ouest ayant été supprimée, mais il a conservé l’une de ses tours à meurtrières. 
Et il a encore beaucoup d’allure, avec ses tourelles et ses murs épais, percés de fenêtres dans le style Louis XIV et ornées de vitraux armoriés. 
Il est entouré d’un très beau parc. Voir Gallica.   et Châteaux de France

Le passé de Beaurieux :

La bonneterie est, après l’agriculture, la seule industrie de cette commune. On trouve à Beaurieux 4 fabriques de bonneteries et 1 moulin à blé.

ADN P 31/662 cadastre de1828
La ferme du Moulin Cadastre Google 2019

Le moulin à deux tournants appartenait au seigneur, la famille de Robaulx. En 1828 Ferdinand Auguste de Robaulx le loua à Théophile Blondiau puis en 1829 à Antoine Serlin. En 1835 le moulin revint au fils, Gustave Jules Albert de Robaulx. Il passa bail à Semillon en 1840 puis à Pecquart en 1843. En 1872 le moulin appartenait à Marie de Robaulx avant qu’il fut acquis en 1879 par Louis Hercule Henry Declemy. en 1891 il était la propriété d’Eugène Lhote Declemy, demeurant à Saint Michel (Aisne). En 1954 il était encore dans la famille avec Pierre Mary Lhote habitant Aymeries.

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Église et château de Beaurieux