Salesches

Vue aérienne de Salesches

Salesches (Salicetum), comme son lieu-dit Saussoy, signifie un endroit planté de saules. On y a découvert des vases et trois statuettes représentant Mars, Hercule et une divinité féminine, attestant d’une occupation ancienne du territoire.  L’abbaye de Maroilles y eut un prieuré, au lieu-dit Le Saussoy. C’est là que mourut, en 882, un de ses religieux massacré par les Normands. Il fut canonisé et devint le patron du village : c’est saint Quinibert. En 1131, l’abbaye de Maroilles y fut confortée dans ses possessions : l’église et ses dépendances, les principales terres, le moulin et la brasserie. Sous l’Ancien Régime, l’abbé de Maroilles était le seigneur haut justicier de Salesches où étaient gérés jusqu’au XVIe siècle les biens de l’abbaye situés au nord de la Sambre. L’abbaye de Vicoigne possédait également une grande exploitation agricole, Le Mesnil, et payait la menue dîme à l’abbaye de Maroilles.

La commune compta à la fin du XIX e siècle cinq fours à chaux, la brasserie Gabet et, à partir de 1875 la râperie de betteraves Cacheux, Gillard, Lefebvre et Cie qui alimentait une sucrerie située au Quesnoy.

Histoire partielle de Salesches sur Gallica
L’église de Salesches
Intérieur avec voûte de bois

L’église, dédiée à saint Quinibert et à saint Yves est de 1683.

L’église de Salesches
Vue latérale de l’église de Salesches
Porche de l’église de Salesches
L’église fortifiée de Salesches
cimetière anciennement fortifié.

Vers 1600, la tour de l’église servait de poste d’observation. L’ensemble était composé de « la tour de l’église isolée derrière une courtine et d’une tour de défense arasée à son sommet ».

En 1693, les villageois de Salesches réédifièrent l’église Saint Quinibert et bien que considérablement remaniée, certains éléments fortifiés sont encore visibles.

Monument aux Morts de Salesches
Calvaire D 86/ D 100
Calvaire D 86/ D 100
Cadastre 1926 section n° 93 P 31/776
Cadastre 1926 section n° 93 P 31/776

Il faisait partie des biens de la Fabrique de l’Eglise paroissiale de Salesches par le receveur des domaines séquestre à Le Quesnoy. En 1913 le calvaire dit de la Râperie passa aux mains du Bureau de Bienfaisance de Salesches (ADN 35 P 1251 B 1911-1927).

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Chapelle N.D des Près (XVII siècle)
Chapelle N.D des Près (XVII siècle)
Chapelle N.D des Près
Chapelle N.D des Près

Au temps où les terres alentour appartenaient à l’abbaye de Maroilles, des paysans ont découvert au bord du ruisseau St Georges une statuette de Notre Dame. Ils la présentèrent au prêtre, qui la déposa à l’église de Salesches. Mais le lendemain, la statue fut retrouvée au bord de l’eau. Et cela se renouvela plusieurs jours. Une chapelle fut donc édifiée et un pèlerinage annuel organisé. Source : Diocèse de Cambrai.

Chapelle St Quinibert (1894) Grand Rue
Chapelle St Quinibert (1894) .Grand Rue
Intérieur de la chapelle St Quinibert
Intérieur de la chapelle St Quinibert

Cette chapelle porte le nom de l’Eglise de Salesches : Saint Quinibert était un religieux de l’Abbaye de Maroilles, tué par les Normands en 882, au prieuré du Saussoy. Il est honoré à Salesches le 18 mai.

Chapelle St Jean
Chapelle St Jean. 40 Grand Rue.
Intérieur de la chapelle St Jean
Intérieur de la chapelle St Jean

La chapelle Saint-Joseph, située devant la ferme Denis, a dû être érigée à la suite de la proclamation par le pape Pie IX du saint comme patron de l’Eglise universelle en 1870.
D’après les indications portées sur les cadastres, cette ferme appartenait en 1831 à Mademoiselle Bernier et en 1925 à Fernand Denis. Source : ADN 35 P 1251 et ADN 31 P 776

L’ancien moulin de Salesches.

Le ruisseau Saint Georges fait la limite entre Neuville-en-Avesnois et Salesches où en 1131 l’abbaye de Maroilles y possédait déjà un moulin. Celui-ci endura de nombreuses guerres mais fut à chaque fois relevé de ses ruines. En 1790 Jean Jacques Hautecoeur était le fermier du moulin et en 1796 le cessionnaire de la veuve Jean Baptiste Wibaille adjudicataire.

Augustin Moreau détenait ce moulin à deux tournants à augets vers 1835 et demanda sa réglementation en 1858. La visite pour établir le procès-verbal de récolement eut lieu le 12 novembre 1861 précisant qu’un déversoir dans le prolongement des deux vannes de décharges mesurait 3,15 m. Acheté en 1886 par Aimé Denis Drecq à la famille Moreau le moulin fonctionna jusqu’aux environs de 1920. Il fut alors converti en habitation. Pour plus de détails sur ce moulin consulter : Culture.gouv

Un second moulin à deux tournants fut érigé en 1835 par Fargeau Tasbille puis vendu en 1849 à Théodore Charles Carpentier. De 1858 à 1863 s’ensuivirent des injonctions des Ponts et Chaussées pour que des travaux fussent entrepris par le meunier. Le procès verbal de récolement du 9 mai 1863 précisa que les prescriptions avaient eu lieu, le repère posé et le pont  reconstruit par la commune. En 1898  Achille Hulin occupait le moulin.  Jules Barbier marié à Félicie Druesne l’acheta vers 1905 et fut le dernier minotier.

La Gare de Salesches

L’ancien hameau de la gare (désaffectée) comprenait une fabrique, La Galvanisation française (tôle ondulée et articles de ménage). Le bâti se compose également de deux fermes isolées, Le Mesnil au nord-ouest, qui abritait une brasserie, et la Râperie au nord-est.

Ferme 7 Grand’Rue. Photo Ministère de la culture – base Mémoire
Ferme 7 Grand’Rue avec son pigeonnier-porche. Photo Ministère de la culture – base Mémoire

La date de 1706 est sculptée sur une pierre située au-dessus de l’entrée du pigeonnier-porche. Toute l’élévation constituée de moellons de grès paraît dater de cette époque : la façade sur rue de l’étable située à l’est, le porche, des éléments de mur du logis et son soubassement. En revanche, une partie de l’élévation et les ouvertures sur rue du logis ont été refaites à la fin du 19e siècle.

Ferme Denis : Vue du pigeonnier-porche, des écuries et du logis. Photo base Mérimée
Porche-pigeonnier de la Ferme Denis au 40 Grand’Rue Photo base Mérimée

Cette ferme appartenait en 1831 à Mademoiselle Bernier et en 1925 à Fernand Denis ; elle est toujours connue sous l’appellation de ferme Denis (dont témoignent les initiales DD portées sur le portail).

La ferme de Saint Humbert Ancienne Ferme au carré reconstruite en 1745 et ayant appartenu à l’Abbaye de Maroilles.
Salles de réception, chambres d’hôtes, gîtes, mobil-homes et piscines.

La présence de nombreuses fermes s’explique par le démembrement à la Révolution des grandes propriétés des abbayes de Maroilles et de Vicoigne.

La chapelle Notre-Dame-des-Prés