Monceau (monticellus), c’est la petite éminence, sur laquelle un château fort édifié par Baudouin V, comte de Hainaut, fut attaqué en vain par le seigneur d’Avesnes en 1185.
La seigneurie de Monceau appartenait aux Fresneau. L’un d’eux, Georges François Paul de Franeau (1654 ca 1707), seigneur de Gommegnies, Beaufort, Monceau Saint-Waast etc fut honoré du titre de vicomte au XVII e siècle. Marié à Marie Anne de Kerckem il eut deux enfants Marie Joséphine et Alexandre. Ce dernier eut de Josèphe de Laverne de Rhode plusieurs enfants dont Charles, comte de Fenal (1720 1759) et Marie Thérèse Pauline comtesse de Franeau (1722 1781). Cette famille garda le lieu jusque la Révolution par l’intermédiaire de leurs neveux Liedekerke-Beaufort.
Saint- Waast appartenait à l’abbaye d’Hautmont qui en était le seigneur et connut des rivalités avec les seigneurs de Monceau.
L’EGLISE :
L’église de Monceau-Saint-Waast est une petite église ravissante du XV e siècle. Sa forme primitive a été quelque peu modifiée par des reconstructions et additions successives. Les fenêtres sont maintenant cintrées, sauf celles du choeur et du transept qui sont restées ogivales.
La porte en bois est décorée de têtes de clous. Ceux-ci avaient leur utilité car ils servaient à faire dévier le fer de la hache des soldats qui voulaient pénétrer par la force dans le sanctuaire .La face externe est composée de trois lames verticales jointives. La face interne de 5 traverses horizontales et de trois croix de saint André. L’encadrement de pierre finement sculpté est de style gothique.
Ce calvaire était à l’origine à l’entrée du village, seule la statue du Christ y a été laissée. Les deux autres statues ont été ramenées à l’église.
A l’extérieur, contre le mur du choeur, une pierre tombale avec armoires de dame femme de Jehan Leboucq de Saint-Waast, morte en 1512. (MH)
Traduction : A l’Enfant Jésus et à Notre-Dame auxiliatrice,Hercules Hennet, prévôt de cette circonscription 1745.
La charge de prévôt de Maubeuge fut exercée pendant tout le XVIII e siècle par la famille Hennet. Monceau faisait partie de cette prévôté.
Signalons également qu’en 1860 on posa une pierre tumulaire à la mémoire des dames Mandron (ADN Série 4 V).
LA CENSE D’EL TOUR :
Un premier château fort évoqué plus haut fut édifié à cet endroit. Aujourd’hui c’est une ferme anciennement fortifiée à deux tours ayant appartenu sous l’ancien Régime aux seigneurs de Gommegnies. L’une des tours a 9 mètres de façade et 18 mètres de hauteur avec 2 mètres d’épaisseur. L’ensemble remonte au XV e siècle mais les parties intérieures de la grosse tour pourrait êtres contemporaines de celles de Beaufort et de Saint-Waast-la-Vallée.
La commune de Monceau-Saint-Waast à ses enfants morts pour la France 1914-1918 »
Les morts 1914-18 :
AIMÉ Omer ANDRÉ Henri BOUTRY Paul Gaston CARION Ernest CARION François CARION Louis CAUDRON Léon CAUDRON Louis HAZARD Auguste
HERNAUX Paul LEBON Clovis LEFEBVRE Sadi Robert LESCAILLEZ Gaston
VERHOEVEN Paul VINCENT Victor
Ce moulin était déjà nommé moulin du Becquereiau en 1622 où il appartenait alors au seigneur de Monceau le comte de Boussu. Henry Charles Alexandre vicomte de Franeau, comte de Fenal (1720 1759 Namur) le détint par la suite puis sa sœur Marie-Thérèse Pauline comtesse de Franeau (1722 1781). Il était situé sur le ruisseau Fontaine Nenain à 250 mètres du confluent avec la Tarsy (Tarsies). Charles Mousin et son épouse Gillette Delcourt en étaient les meuniers entre 1750 et 1771 puis Antoine Williot entre 1772 et 1799.
Il avait en 1789 une paire de meules à farine et une autre à écoudre l’épeautre.
En 1812 la veuve de Charles de Franeau, Madeleine Sophie Desandrouin (1737 1822) possédait ce moulin.
Augustin Lebeau, médecin à Maubeuge l’acheta vers 1822 et demanda en janvier 1836 d’établir une usine destinée à moudre le blé et à scier le marbre. Il fut autorisé à la construction en février 1837 mais les Ponts et Chaussées en avril de la même année s’y opposèrent. Ils imposaient au demandeur d’obtenir l’accord de tous les propriétaires riverains.
Il n’y eut pas de suite à cette demande.
Le moulin après avoir appartenu aux héritiers d’Augustin Lebeau décédé en 1854 fut acquis en 1884 par Léon Honoré Romain Delevaque (1841 1907), meunier auparavant à Saint-Aubin et marié à Amanda Oliviez (1841 1908). En 1912 le moulin détenu par leur fille Léona Amanda (1873 1939) et leur gendre Oscar Vitrant (1871 1924) cessa de fonctionner.
Le bâtiment existe encore de nos jours. Sur la droite se trouve un ensemble en briques avec un arc d’où jaillissait le ruisseau et qui abritait la roue à augets.
Refroidisseur Baudelot MH Concasseur chaudière à ébullition
Sur la Tarsy signalons la présence d’une brasserie qui à la mort du fermier brasseur Auguste Lescaillez en 1833 fut reprise par Victor Vitrant. Il demanda en 1876 à établir un barrage sur la rivière en vue de la mise en marche « d’un touilleur et d’un concasseur à brai ». La retenue fut réalisée avec un déversoir. Vers 1902 ses héritiers vendirent la brasserie à Oscar Descamps. Son fils Fernand lui succéda puis ses petits-fils Pierre, Jean et Claude, ce dernier jusqu’en 1990. Après cette date, le lieu fut revendu et devint une société d’économie mixte dite « Sodeca et Aulnoye-Aymeries » et se nomma Brasseries de Monceau-Saint-Waast. En 1998 la communauté de communes du Val de Sambre réhabilita le site. A partir de 2001 la SARL Brasserie de Monceau-Saint-Waast y produisit la bière l’Escampette.
En 2009, Olivier Forest a « remis en route la vieille brasserie » de Monceau-Saint-Waast, fermée alors depuis deux ans. Il brasse le jeudi, « à partir de 5 heures du matin et ça dure 12 heures ! » Le vendredi, il met en bouteille.
La brasserie Forest produit 1 000 hectolitres par an avec du houblon et du malt d’orge du Nord. De la cuve, sortent L’Avesnoise (blonde ou ambrée), la Clair de lune à Maubeuge (blonde), L’Écume des jours et L’Abbaye de Maroilles (blonde), « des bières artisanales naturelles, sans adjuvant » qu’il vend à des grandes surfaces du Nord.
Ses bières sont refermentées en bouteille pour « garder toutes les qualités gustatives et améliorer la conservation dans le temps » . « La bière, j’essaye de la faire bonne, c’est tout », résume le patron, laconique. Extrait article VDN du 02/01/2018.
La Maison de l’enfance et de la famille de l’Avesnois de Monceau existe depuis 1928, date à laquelle le Département du Nord acquit une maison de maître , le château de Romise, pour en faire un préventorium. Celui-ci accueillait, à l’époque, des enfants malades qui venaient recouvrer la santé à la campagne. Puis l’établissement a pris une dimension sociale pour accueillir des enfants maltraités et délaissés. En 1985 le bâtiment a été totalement rénové mais aujourd’hui l’ensemble immobilier ne correspond plus aux normes actuelles pour accueillir des enfants. Il devrait donc quitter Monceau-Saint-Waast pour s’installer à Aulnoye-Aymeries. Le projet a été validé par le Département et inscrit au plan pluriannuel. La construction pourrait être livrée en 2021.