Les laiteries en Avesnois

Eléments historiques

La mise en herbage et l’embocagement au début du XIX e siècle représentent des transformations profondes de l’agriculture en Avesnois-Thiérache. L’économie herbagère se réalise sous deux formes possibles : la production de viande ou celle du Lait. Ces deux formes coexistent mais dans des proportions variables. C’est ainsi que l’élevage se fait tout d’abord essentiellement jusqu’en 1880 avec l’embouche : les prix élevés d’engraissement incitent les laboureurs à intensifier la culture herbagère, chacun voulant clore ses terres pour en faire des pâtures entourées de haies vives. Vers 1885 le long mouvement de baisse du prix du blé renforce encore l’extension des herbages et ce jusqu’en 1914.

Cependant à la suite de la crise de l’embouche à partir de 1880 les vaches laitières déjà présentes remplacent en grande partie les bœufs. L’Avesnois après avoir été un pays d’engraissement du bétail devient une terre productrice de lait. L’essor de cette production laitière donne alors naissance aux premières laiteries à la fin du XIX siècle et du début du XX e. Il y a alors deux types de laiteries.

Les premières sont dites domestiques, c’est-à-dire qu’elles se trouvent à l’intérieur de l’exploitation agricole. Le lait sert en partie pour l’élevage (aliment pour veaux et porcs) et en partie pour faire du beurre et surtout du fromage. En effet le beurre étant moins apprécié que celui des laiteries industrielles la production du Maroilles constitue une activité presque « exclusivement fermière » jusqu’à la veille de la première guerre mondiale. Les produits de la ferme se vendent sur les marchés locaux ou bien sur ceux de Landrecies ou d’Avesnes-sur-Helpe.

Les secondes laiteries sont dites industrielles et fonctionnent avec des machines à vapeur indispensables pour chauffer le lait et nettoyer le matériel. Ce sont des établissements se livrant à la fabrication du beurre, du fromage ou de la caséine. Celles-ci produisent alors essentiellement du beurre : le petit lait servant soit à l’élevage de porcs (elles possèdent toutes une porcherie-annexe), soit à la fabrication du fromage blanc. L’industrie laitière ne se limite cependant pas aux seules beurreries : l’une produit du lait en poudre (Erruart Prisches) et deux y produisent de la caséine (Sains-du-Nord et Etroeungt).  

Après la guerre de 1914 1918, les herbagers vont se mettre à produire de façon plus importante leur beurre fermier grâce à la diffusion de nouvelles machines pratiques et peu coûteuses (écrémeuses centrifugeuses, barattes-malaxeuses mues à l’électricité). Les laiteries industrielles doivent alors se reconvertir en fromagerie (fabrication du Maroilles).

La mauvaise organisation du marché du beurre dans notre région et la concurrence aiguë d’autres régions sont les causes des difficultés rencontrées par les herbagers dans les années 1930. Ces difficultés sont à l’origine des premières beurreries coopératives (beurrerie d’Etroeungt en 1933 et beurrerie de l’Abbaye en 1937). Ces beurreries coopératives voient cependant leur structure remise en cause car après 1950 les herbagers abandonnent la production du beurre suite aux crises de mévente du veau et du porc, et ne livrent plus aux coopératives que du lait. Entre 1955 et 1965 les laiteries se livrent une concurrence acharnée entre elles, entraînant soit leur disparition, soit leur spécialisation dans la fabrication du fromage de Maroilles (laiterie du Nouvion-en-Thérache), soit leur union. A ce jour ne subsiste dans l’Avesnois même que la laiterie de Petit-Fayt.

Inventaire des laiteries de l’Avesnois par ordre chronologique

J’ai recensé 23 laiteries en Avesnois :

Le Quesnoy * Saint-Hilaire-sur-Helpe * Maroilles (2) * Englefontaine *

Petit-Fayt * Ohain * Sains-du-Nord *  Prisches (2) * Eppe-Sauvage *

Dompierre-sur-Helpe * Cartignies * Noyelles-sur-Sambre * Boulogne-sur-Helpe *

Etroeungt * Aibes *Dourlers *  Landrecies * Vendegies-au-Bois *

Solre-le-Château * Wignehies * Avesnelles.

La laiterie de Le Quesnoy

Une laiterie est créée au Quesnoy au cours de la décennie 1880 (ADN M 417 9448 / 9449, Le Quesnoy, laiterie (1882-1908). C’est à l’origine plus une vacherie c’est-à-dire un dépôt de lait qu’une laiterie car elle ne transforme pas le lait. Ont ensuite existé 2 laiteries (toujours sans transformation du lait)

La société Coopérative Agricole laitière des 4 Cantons et du Cambrésis (Commerce de gros de produits laitiers) a été immatriculée au RCS le 09 avril 2002 et radiée le 20 septembre 2005. Elle se situait Chemin des Croix.

La laiterie de Saint-Hilaire-sur-Helpe

En Thiérache, dès 1885, la laiterie de la Taquennerie à Saint-Hilaire est créée. En 1906 Jean Baptiste Corduant en est le patron et probablement le fondateur. Il emploie un domestique, un journalier et un voyageur de commerce, preuve que la laiterie souhaite se développer. Jean Baptiste et son fils Léopold se disent négociants. (Acte de mariage de Léopold en 1907 à Paillancourt)

La laiterie de Maroilles

La laiterie porcherie de Maroilles voit le jour en 1886.

Histoire : A la suite de la crise agricole de 1873-1896, la région située entre la Sambre et l’Oise opère une transformation de son économie agricole : les cultures laissent place à des pâtures, l’élevage et la production laitière devenant premiers. Dans ce contexte de reconversion de l’Avesnois, une laiterie-porcherie coopérative est fondée en 1886 par maître Azambre père, non loin de la gare d’Hachette, à mi-chemin du village. La halte d’Hachette, définitivement fondée en 1887, se situe sur la ligne reliant Saint-Quentin à Erquelines. L’établissement industriel appartient à la Société Anonyme des Laiteries maroillaises, gérée par Théophile Dehorter. En raison de son insalubrité – il comprend 150 porcs – et de sa proximité avec les habitations, il est transformé en 1891. La laiterie peut alors traiter 20 000 litres de lait par jour. A partir de 1924, Marc Doctobre en devient locataire, puis propriétaire en 1928. La porcherie est reconvertie aujourd’hui en ferme, tandis que la laiterie tombe en ruines.
Adresse : 669 rue des Juifs

Type : Inventaire général du patrimoine culturel
Epoque : 3e quart 19e siècle
Année de construction : 1886
Auteur(s) : maître d’œuvre inconnu

Ancienne laiterie 669 rue des Juifs à Maroilles
Autre vue de l’ancienne laiterie

La laiterie est composée d’un bâtiment principal en brique, auquel en a été accolé un plus petit, servant de lieu de stockage. Un quai de déchargement a été construit devant la laiterie, sans doute dans l’entre-deux-guerres. La porcherie se situe à l’arrière de la parcelle.

Toutes les laiteries de cette fin du XIX e siècle sont toutes fondées sous des statuts privés.

La laiterie d’Englefontaine

ADN, M 417 9294-9295 : Englefontaine, lait (1883-1895).

Laiterie de l’Union Dépôt d’Englefontaine

L

Laiterie d’Englefontaine

Au XIXè siècle, la petite laiterie produisait du fromage blanc, de la crème et du beurre à partir du lait ramassé dans divers villages de l’Avesnois. Une large partie de sa clientèle était à Roubaix et à Tourcoing.
Avant la première guerre mondiale, M. Louvegnies exploite la laiterie dont il est le propriétaire. Il perd ses deux fils à la guerre et, pour remettre son entreprise en marche, il fait appel à M. Colson en 1919. Ce dernier achète l’établissement en 1936, mais les activités cessent en 1939.

Après la seconde guerre mondiale cette laiterie devient une coopérative et est appelée « Coop lait des Fontaines ». Elle fusionne en 1977 avec la société Coopérative Agricole laitière des 4 Cantons et du Cambrésis avant de fermer.

La laiterie de Petit-Fayt

Auxibe BEVENOT, alors maire de Petit Fayt,  fonde la société Anonyme Coopérative de la  laiterie de Fayt qui deviendra en 1929 Société Coopérative civile de la Laiterie de Fayt, le moulin situé à Grand Fayt fournissant l’énergie  électrique nécessaire au fonctionnement du  site.

En 1967 la laiterie ferme et les adhérents partent à l’Abbaye de Dompierre qui achète les murs en 1972. Elle fait ensuite partie en 1989 du groupe UCANEL  (Union Coopérative Agricole Nord Est Lait)  puis est associée depuis 1997 au groupe Lactalis. Elle est la dernière laiterie en activité en Avesnois :

Carte provenant du site parc naturel avesnois
Vue aérienne de la laiterie
  • 1891: Création par de la SA coopérative de la laiterie de Fayt par Auxibe Benvenot.
  • 1935 1937 : Utilisation du lait pour en faire du beurre et du fromage à pâte molle. Source Vezin C et P Vandame
  • 1967 : Fermeture. Les adhérents partent surtout à la laiterie de l’Abbaye de Dompierre-sur-Helpe.
  • 1972 : Achat des bâtiments par l’Abbaye. Celle-ci du groupe Ucanel en 1989 ferma en 1992.
  • 1997 : Alliance entre une coopérative agricole UCANEL et un géant du lait LACTALIS pour former CANELIA.
    Canélia compte deux sites de production :Petit-Fayt spécialisé dans la matière grasse et le lait UHT et Rouvroy-sur-Audry, dans l’Aisne, dédié à la poudre de lait.
  • 2018 : Investissement de 2,2 millions d’euros pour moderniser l’outil de travail et améliorer la qualité.
  • 2019 : Suppression d’une chaudière de 41 tonnes et de 25 m de haut qui avait été installée en 1978. Cette chaudière à fioul lourd servait à fabriquer la vapeur pour pasteuriser les produits laitiers.

La laiterie de Catillon-sur-Sambre

ADN, M 417 9242 / 9243 : Lait, Catillon (1894-1903)

Je cite ici Catillon-sur-Sambre même si cette commune fait partie du Cambrésis car elle est limitrophe de l’Avesnois et de nombreux fournisseurs de notre région apportaient leur lait à cette laiterie. En 1925 une nouvelle laiterie s’installe dans l’ancienne laiterie. En 1967 la laiterie Coopérative de l’Abbaye et de la région d’Avesnes (que l’on appelle l’Abbaye de Dompierre) en prend le contrôle avant de l’absorber en 1971. Fermeture du site en 1995.

La laiterie d’Ohain

La laiterie d’Ohain
L’actuelle laiterie reconvertie en une entreprise d’aménagement paysager

La laiterie d’Ohain fut créée en 1887. Elle eut par la suite pour succursale la laiterie d’Eppe-Sauvage. Le 16 août 1925, Louis Normant agissait pour le compte « des laiteries coopératives d’Ohain et d’Eppe-Sauvage ». Toutes les deux en 1935 produisaient du beurre, du lait et de la caséine. La laiterie d’Ohain s’arrêta au milieu des années 1970 et avait pour directeur M Sérusier.

La laiterie de Sains-du-Nord

Créée en 1896, la laiterie a travaillé, la première année, 1 770 541 litres de lait, exclusivement en beurre. Une partie du lait écrémé était utilisée à la fabrication du fromage blanc pour la consommation régionale ; le reste, remis au producteur. La société monte, en 1898, une installation pour la fabrication de la caséine (1). En 1900, elle arrive à traiter 2 400 000 litres de lait. En 1906, elle monte un frigorifique pour la conservation de son beurre. A la déclaration de guerre, la laiterie traitait, annuellement, en beurre, fromage et caséine, plus de 5 millions de litres de lait. Elle produisait alors 250 000 kg de beurre par an et autant de caséine avec un effectif de 60 à 75 ouvriers

La coopérative de Sains-du-Nord, constitue également avant 1914 la seule laiterie de la Thiérache à fabriquer du maroilles.

L’usine ne s’est remise en marche, après la guerre, qu’en juin 1921 ; les quantités de lait traitées alors étaient minimes, parce que le cheptel disparu ne se reconstituait que lentement. En 1923, cette quantité n’était que moitié -de celle traitée avant-guerre ; en 1929, elle n’est encore que des quatre cinquièmes, 20 000 litres par jour l’été, 8 000 litres l’hiver. La Laiterie possède de plus à cette époque deux caves pouvant contenir 80 000 Maroilles.(2)

(1) : Dérivée du lait, la caséine a la propriété de se précipiter sous l’action de la présure et des acides. En se solidifiant ou en se coagulant, la caséine englobe la plus grande partie de la matière grasse. Ses utilisations touchent le domaine alimentaire (chocolat pains spéciaux, biscuits),  le domaine pharmaceutique. Elle a aussi de multiples applications industrielles grâce à ses propriétés plastiques, agglutinantes et adhésives. Elle est également utilisée dans les industries des peintures, des insecticides, des toiles cirées, du cuir, des cosmétiques…

Sachant qu’il faut 33 litres de lait écrémé pour obtenir 1 kg de caséine, la laiterie de Sains-du-Nord traite jusqu’à 2 millions de litres et produit 60 tonnes de caséine, tandis que celle d’Etroeungt collecte 600 000 litres et en fabrique 18 tonnes en 1904

Source : https://www.cairn.info/revue-du-nord-2008-2-page-457.html

(2) : L’industrie laitière en Thiérache et dans le Hainaut français

Laiterie et sucrerie de Sains-du-Nord

Une partie du site était occupé par une société de fabrication de sucre de lait, le lactose. Elle appartenait à un groupe hollandais mais près d’un siècle plus tard, en 2006 la laiterie « Sucre de Lait » fut placée en liquidation judiciaire.

L’ancienne laiterie de Sains-du-Nord avant sa démolition
Bureaux de l’ancienne laiterie

La friche industrielle présente des dangers car elle fait partie de l’environnement du complexe sportif 2000. La ville de Sains-du-Nord a donc décidé en 2018 d’acheter l’ancienne laiterie à la communauté de communes du Cœur de l’Avesnois pour l’euro symbolique. « Sucre de Lait » sera donc démoli en vue d’une extension du complexe sportif.

Les laiteries de Prisches

Deux laiteries se créent, l’une vers 1894 à la sortie du village en direction de Le Favril et l’autre à Erruart vers 1900.

La laiterie porcherie du village est une société anonyme coopérative appelée « la Concorde ».

Laiterie rue du Favril dite laiterie centre « la Concorde »
ADN 35 P 1110
ADN 35 P 1113
Recensement de Prisches en 1906 Rue du Favril

***

L’ancienne laiterie d’Erruart se situe après la voiture
Il y avait un café près de la laiterie, tenu dans les années 1980 par M et Mme Cuningham

La laiterie Errouart fut construite en 1906 sur la parcelle n° 506 appartenant à Druart Brunelet Auguste

Prisches cadastre 1883
ADN 35 P 1110
Recensement 1906 : Hermand Gravez en était le directeur
ADN 35 P 1113. En 1936 laiterie dite appartenant à Marc Doctobre.

Après son arrêt dans les années 1960, Marcel Brocheton l’a racheta et en fit un entrepôt notamment de pommes.

La laiterie d’Eppe-Sauvage

La laiterie d’Eppe-Sauvage a été construite à la fin du 19e siècle ou au début du 20e siècle. Elle est une succursale de la laiterie d’Ohain. Le 16 août 1925, Louis Normant agissant pour le compte « des laiteries coopératives d’Ohain et d’Eppe-Sauvage » sollicite l’autorisation d’établir une porcherie à proximité de la laiterie préexistante.

Laiterie industrielle transformée en maison-chalet dite Aux Arcades
Auteur de la photographie (Mémoire) Thibaut, Pierre – © Inventaire général, ADAGP

Ancienne laiterie située en retrait par rapport à la route. Lors de la transformation en maison d’habitation, des bow-windows et une véranda ont été ajoutés métamorphosant l’allure générale de cette laiterie connue par une carte postale ancienne. Elle comporte à la fois des linteaux droits et des ouvertures cintrées. La porcherie est en ruines.

Source : Ministère de la Culture

La laiterie de Dompierre-sur-Helpe

N, M 417 9280 : Dompierre, laiterie (1899-1907).

En 1906 fut créée une laiterie qui en 1937 porte le nom de « Beurrerie Coopérative de l’Abbaye » détenue par Fauquet père et fils puis par Fauquet SARL (Les fromagers de Thiérache). En 1981 l’Abbaye de Dompierre décide d’arrêter la fabrication des aliments pour les veaux, d’arrêter la fromagerie, l’atelier beurrerie… Elle est rachetée en 1989 par Bongrain. Elle ferme en 1992 et est transférée à Le Nouvion-en-Thiérache (02).

La laiterie de Cartignies

Laiterie de Cartignies
Laiterie de Cartignies transformée de nos jours en habitation

Cette laiterie industrielle, construite dans le dernier quart du 19e siècle, appartenait à l’origine à la Société laitière de Cartignies. L’activité principale était le Maroilles et la secondaire le beurre (source : Avesnes et ses environs pendant la première guerre mondiale SAHAA 2014 ).

Elle a cessé son activité en 1942 et a été transformée alors en maison.
Adresse : 21 route de Beaurepaire

La laiterie de Noyelles-sur-Sambre

Laiterie de Noyelles-sur-Sambre : (Recensement 1906 Basse Noyelles) :

Edmond Delleaux marchand de beurre à Noyelles-sur-Sambre en 1906

(Recensement 1946) :

Robert Millet directeur de la laiterie de Noyelles-sur-Sambre en 1946

L’ancienne laiterie de Noyelles-sur-Sambre
Autre vue

La laiterie de Boulogne-sur-Helpe

Arthur Bronne en est le directeur en 1906

Situation non identifiée à ce jour sur le territoire de la commune. En 1935 elle fabrique du fromage

La laiterie à la Basse Maroilles

Laiterie à la Basse Maroilles
L’ancienne laiterie à la Basse Maroilles

Laiterie-porcherie établie à la Basse-Maroilles en 1907 par Edmond Soudant. Elle est formée de deux corps de bâtiments accolés ; un troisième corps est adossé à leur élévation postérieur. La cheminée, qui était accolée à ce troisième corps, a été démolie à une date indéterminée.

La laiterie d’Etroeungt

La laiterie d’Orniaux à Etroeungt

A Etrœungt est fondée vers 1900 une caséine qui en fabrique 18 tonnes en 1904 représentant une collecte de 600 000 litres de lait.

La beurrerie d’Etroeungt naît le 4 août 1933.  Malgré de grandes difficultés rencontrées lors des premiers instants après sa création, elle va connaître un rapide développement entre 1933 et 1939. Suite à la concurrence des années 1960 que j’ai soulignée plus haut, elle fusionne en 1971 avec la coopérative du Nouvion avant de voir la fermeture de son site en 1974n

Laiterie d’Aibes

Coopérative Laitière de la Région de Maubeuge. Elle existe déjà en 1916 comme en témoigne le récit de la guerre 1914-1918 à Wattignies par André Drousie :

« Le 1er octobre 1916 Wattignies fait partie de la zone dite d’étape. Les rigueurs de l’occupation sefont durement sentir, plus aucune liberté, interdiction de circuler d’un village à un autre etc…

– Un poste composé de plusieurs soldats, chef de culture, contrôleur du lait, etc., est installé dansla maison M. Carnoye. (2)

– Les hommes sont astreints chaque mois de se présenter au Contrôle Strict à Beaufort, munis devivres et de vêtements.

Au début de 1917 ce fut au tour des femmes d’êtres obligées de se présenter à une visite à Cousolre.

Le lait est chaque jour rassemblé chez M. Desmet (ferme Derue R. puis maison Heraux  d’où il était emmené à laiterie d’Aibes à tour de rôle par les fermiers. »

Laiterie de Dourlers

Beurre et fromage à pâte molle

La collecte de lait :

Avant la seconde guerre les laiteries de Aibes, Dourlers et Dompierre assuraient le ramassage du lait.

Vers 1930-32 Mrs HUBERT Paul et Camille de Ferrière la petite, collectaient les grosses fermes et revendaient aux particuliers.

Entre 1936et 1938 Mr LIENART Germain, en complément de son métier de couvreur, assurait le ramassage du lait le matin.

Avant 1930, il y avait Mr LESOIL Emile, demeurant sur la place, qui faisait le ramassage et ensuite sa tournée.

Source : Souvenirs des anciens d’Obrechies

Laiterie de Landrecies

Laiterie de Landrecies

La famille PROUTHEAU créa la laiterie coopérative vers 1900. (Source : Francine Michaux, Membre de la SAHAA)

Comme indiqué sur cette carte postale de 1909 la laiterie coopérative se situait route d’Hachette. On y faisait du camembert.

Laiterie et fabrique de galalithe à Landrecies

Une caséinerie (à base du lait) s’implanta pour la fabrique de galalithe recherchée pour les bijoux. Deux documents témoignent de sa présence :

1 la vie professionnelle d’Ernest Gilleron :

 » 4 mois plus tard,le 28 février 1922, on le retrouve à Landrecies (Nord) au hameau des Étoquies.

On peut imaginer qu’il travaillait à la laiterie qui se situait justement dans ce hameau.

A noter à côté de la laiterie, la fabrique de galalithe (pierre de lait obtenue à partir de la caséine de lait et de formol avec laquelle on fabriquait divers objets : boutons, stylos, bijoux, fume-cigarette,….). Charles Guilmain racontait que la laiterie d’Essigny livrait de la caséine en Thiérache pour fabriquer de la galalithe. Pourquoi ne pas imaginer que c’est à Landrecies que cette livraison s’effectuait ?

(blog d’Essigny-le-Petit)

2 Landrecies: vous souvenez-vous de la fabrique de galalithe?, article de la Voix du Nord du 24/05/2013. On y rappelle que la galalithe découvert en 1899 est utilisée pour la fabrication de boutons, de bijoux, de stylos, de manches de parapluie, d’objets religieux etc.
« Sa fabrication connut un grand développement, mais l’apparition des matières plastiques issues du pétrole scella le sort de ce polymère. Trop coûteuse, sa production s’arrêta ».

Laiterie de Vendegies-au-Bois

C’est une SAFR (Société Anonyme des Fermiers-Réunis ) créée à une date inconnue rachetée en 1958 par les 4 Cantons avec fermeture dans les années 1960.

Laiterie de Solre-le-Château

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Sains-du-Nord.jpg.
Laiterie de Solre-le-Château
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image.png.
Le bâtiment actuel 13 D 27 D

Beurre et caséine Elle dépend de la Laiterie Coopérative de Sains-du-Nord.

Laiterie de Wignehies 

Laiterie de Wignehies

La laiterie de Wignehies fabriquait du beurre et du fromage à pâte molle. Après sa disparition, ses bâtiments ont hébergé entre 2004 et 2011 la Société Roth. Ils sont aujourd’hui à l’abandon.

Laiterie d’Avesnelles

Fromagerie Chameroy


La fromagerie Chameroy produisait entre autres du Maroilles. Elle fut médaillée à de nombreux concours, notamment en 1898 et 1902. (Source :
Blog de Chrisnord Trélon )

Elle sera ensuite reprise en 1925 par Paul Fauquet (Sté Michaux & Fauquet ) qui en plus du Maroilles fit du camembert.

Elle est rachetée en 1989 par Bongrain puis en 1991 par les « Les fromagers de Thiérache » c’est à dire la laiterie de Le Nouvion-en-Thiérache (Fauquet).

Résumé sous forme de tableaux :

(IAA et territoires : les laiteries du Nord-Pas-de-Calais face aux quotas laitiers ):