Inventaire de la faune en Avesnois

L’Avesnois est classé parc naturel régional car ce territoire dispose d’un exceptionnel patrimoine paysager, architectural, culturel et bien entendu naturel. C’est un important réservoir de biodiversité avec son coeur bocager et sa plus grande forêt de la région. C’est une zone naturelle d’intérêt écologique faunistique et floristique. L’Avesnois compte 23 espèces d’oiseaux, 4 espèces de poissons et 3 espèces de chauves souris considérées comme rares ou menacées.

Le bocage avec ses 50 000 hectares de prairies, ses 10 0000 km de haies et ses 3000 mares est l’emblème de l’Avesnois. Il constitue un lieu de vie propice à une faune et à une flore diversifiées. La forêt occupe également une place de choix avec ses 30 000 hectares boisés. Ces composantes naturelles du paysage sont déterminantes pour la biodiversité et doivent donc être impérativement protégées en raison de leur richesse et de leur fragilité. Pour cela le parc naturel de l’Avesnois en vue d’une bonne connaissance préalable a commencer à initier depuis 2014 un programme de suivi de la faune et de la flore intitulé l’Observatoire de la biodiversité du parc naturel de l’Avesnois. En ce qui concerne la faune, ces inventaires ont pour but de quantifier les populations d’amphibiens, d’oiseaux, de mammifères, de papillons de jour (dont 14 espèces sont inféodées à l’Avesnois), et d autres insectes. Ces inventaires permettent également d’identifier les conditions favorables à toutes ces espèces et donc d’orienter dans le cadre de mesures agro environnementales les mesures de protection et de gestion qui leur sont favorables (fauche tardive sur les parcelles, protection réglementaire et entretien extensif des haies, restauration des mares, entretien des berges etc). De plus les espèces menacées méritent d’être suivies encore plus attentivement. Les enjeux de la biodiversité de la faune sont bien sûr liés à ceux de la flore. Ainsi des zones à enjeux sont absolument à préserver, voir à améliorer : les prairies de fauche d’une grande richesse floristique, les prairies humides support d’habitats d’espèces remarquables (le Conocéphale des roseaux, le Tarier pâtre par exemple), le bocage né de l’association haie et prairie offrant gite et couvert à de nombreuses espèces animales, les zones humides (mares, plans d’eau, marais) dont une large gamme d’espèces tire profit notamment les oiseaux et les insectes, les boisements qui sont des refuges pour la faune et un potentiel pour les nombreuses espèces de papillons de jour.

Je me propose ici de faire un inventaire le plus complet possible de la faune en cette deuxième décennie du XXI e siècle. Il est réalisé à partir du remarquable travail de recensement mené à bien par le parc naturel de l’Avesnois lors de ses inventaires communaux effectués entre 2012 et 2016.


Cet inventaire faunistique a un triple intérêt :
1 faire un zoom sur les espèces patrimoniales c’est à dire celles répondant à au moins une des conditions suivantes : avoir une rareté régionale, être de niveau au moins « presque menacé » ou bien encore être en déclin en région; une attention toute particulière étant alors à accorder à ces espèces vivantes associées à leur milieu de prédilection sur l’ensemble du territoire.
2 recenser les autres espèces plus communes afin de mettre en exergue la richesse d’une telle biodiversité et afin de faire de ce répertoire un plaidoyer pour la protection de la nature.
3 pouvoir comparer ce recensement aux relevés qui je l’espère seront pratiqués lors des prochaines décennies afin de s’assurer de la pérennité de l’ensemble de cette faune et ainsi de la transmettre aux générations futures, la préservation de son milieu naturel constituant un enjeu majeur.

Sommaire

Amphibiens

Annélides

Arachnides

Bivalves

Crustacés

Gastéropodes

Insectes

Mammifères

Myriapodes

Oiseaux

Poissons

Reptiles

***

Les Amphibiens

Dans le tableau ci-dessous les amphibiens dont les espèces sont dites patrimoniales.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Alyte
accoucheur
Carrière
Dhordain
RareBousignies
-sur-Roc
Triton crêtéMares, prairies,
forêts
Assez
Rare
Berlaimont,
St-Hilaire
sur Helpe

Voici le descriptif et l’habitat de ces deux espèces d’amphibiens dont la présence est rare dans l’Avesnois : l’alyte accoucheur et le triton crêté.

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Alyte accoucheur Photo wikipedia

L’alyte accoucheur se différencie d’un petit Crapaud commun par ses yeux proéminents aux pupilles verticales et des glandes parotoïdes à peine visibles c’est à dire des glandes exocrines sous-cutanées situées sur le dos, le cou et les épaules . Contrairement à ce qui s’observe chez beaucoup de batraciens, les mâles reproducteurs sont dépourvus de callosités nuptiales, ces excroissances présentes à la base des pattes avant qui permet au mâle de s’accrocher à la femelle pendant la fécondation. Ce sont les mâles qui en été portent plusieurs semaines durant des chapelets d’œufs enroulés autour de leurs pattes arrière. Cette espèce est en régression au niveau régional se retrouvant typiquement dans les milieux tels que les carrières.

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Triton crêté Photo wikipedia

Le Triton est un amphibien urodèle, gardant une queue à l’état adulte, à la différence des grenouilles et crapauds. Il est très proche des salamandres, mais à la différence de ses proches cousines, le triton possède une queue aplatie latéralement, et sa taille fait rarement plus de 15 cm. Le triton crêté mâle, à la recherche d’une femelle, se pavane en dressant sa crête dorsale bien dentelée. La peau dorsale est brun-noir, habituellement ponctuée de gros ronds noirs et recouverte de granulations blanchâtres sur les flancs. Le ventre est jaune vif fortement ponctué de noir et la gorge est noire. Il passe une grande partie de l’année sur la terre ferme, à savoir dans des haies, fourrés, zones humides ou boisements, le tout situé à quelques centaines de mètres des points d’eau au niveau desquels il se reproduit au printemps, dépose ses œufs et réhydrate sa peau. La présence des mares, du maillage bocager et des bois lui sont donc indispensables.

Voici les autres amphibiens recensés sur le territoire :

Le Crapaud commun privilégie les grands plans d’eau stagnante pour se reproduire, comme les étangs, les bras morts, les mares, les fossés. Reproduction en fin d’hiver ou début de printemps avec métamorphose des têtards entre la fin de printemps et le début de l’été. Le Crapaud commun se nourrit principalement d’insectes et d’autres petits invertébrés qu’il chasse la nuit.

La Grenouille verte fréquente la plupart des points d’eau plutôt en prairies et bocages mais aussi dans les forêts de feuillus, s’accommodant de la présence de poissons. La période de reproduction s’étale de mars à juillet, les femelles déposant les œufs, bicolores, parmi la végétation aquatique, formant des tapis à la surface. Contrairement aux autres Amphibiens, les Grenouilles vertes sont actives de jour comme de nuit, se nourrissant d’insectes, de papillons, de libellules mais aussi de petits poissons.

La Grenouille rousse affectionne des milieux variés : mares, fossés, étangs, bras morts, marais et tourbières, sources et ruisseaux, les zones peu profondes des milieux stagnants étant privilégiées. La reproduction se fait essentiellement fin février début mars et se traduit par des chants et de grands rassemblements nuptiaux .

Le Triton alpestre a le dos bleu-gris ou verdâtre, le ventre orange vif et uni, et de nombreuses taches noires sur les flancs blancs. La femelle est plus grosse que le mâle. Il utilise pour sa reproduction qui s’étale de février à juin des points d’eau pauvres en poisson, aussi bien des mares que des petits ruisseaux. Il se nourrit d’insectes, de vers, de mollusques et d’autres invertébrés, mais aussi des pontes et de têtards d’autres Amphibiens. Il peut être mangé par les oiseaux et par les poissons prédateurs.

Le Triton palmé est ainsi appelé car les mâles présentent, en fin d’hiver et au printemps, une palmure noire aux pattes arrières. Ils ont le dos verdâtre à brunâtre tacheté de sombre tandis que les femelles ont un corps uniformément jaunâtre ou brunâtre. Il fréquente les eaux stagnantes et les milieux faiblement courants. Les larves de Triton palmé se nourrissent de plancton, les adultes de toutes sortes d’Insectes (et notamment de leur larves, en phase aquatique), de vers, ainsi que d’œufs et de têtards de Grenouilles, de petits Mollusques et d’Araignées.

Le triton ponctué est très proche morphologiquement du Triton palmé. Il vit souvent aux abords des points d’eau, retournant à l’eau à la sortie de l’hiver pour se reproduire. Les femelles pondent de quelques dizaines à 200 œufs isolément, en plusieurs fois, enveloppés dans la végétation aquatique. Les larves qui se développent pendant quelques mois avant de se métamorphoser se nourrissent de zooplancton, de mollusques et de larves d’insectes. L’espèce adulte apprécie les insectes, les crustacés et peuvent aussi consommer leurs propres œufs ou ceux d’autres Amphibiens.

La Salamandre tachée se reconnait aisément à sa robe noire tachée de jaune. C’est une espèce terrestre et nocturne typiquement forestière qui se nourrit d’insectes, de vers de terre, mais aussi d’araignées et de cloportes. Le Hérisson est son principal prédateur.

Source des textes : Encyclopédie de la nature

Les Annélides

Ver de terre, Lombric

Le Lombric a un corps circulaire comportant entre 110 et 180 anneaux, atteignant ainsi jusqu’à 30cm. Il est rose à brun violacé avec une « ceinture » (clitellum) du 32 au 37 ème anneau. Il aime les terres humides argileuses, et sous les feuilles. Il creuse des galeries jusqu’à 2 m de profondeur. Il se nourrit de débris de végétaux pourris et contribue à l’aération des sols et à la formation d’humus. Hermaphrodite, fécondation croisée. Oeufs et jeunes dans des cocons.

Sangsue

La sangsue présente un corps allongé toujours formé de 33 segments atteignant 6 cm et légèrement aplati. Elle dispose à l’arrière d’une grande ventouse et d’une plus petite à l’avant. Sa coloration est variable, souvent avec des points jaunâtres et des lignes claires. Elle est très commune auprès des étangs et des rivières lentes. Elle capture larves d’insectes et vers. Hermaphrodite. Oeufs en cocons bruns, en forme de citron, fixés sur des végétaux et des pierres.

Les Arachnides

Agélène

L’Agélène a le dos gris-noir avec taches jaune roussâtre anguleuses, une bande médiane gris clair sur la face ventrale et de longues filières.  En général, elle vit en colonies parmi les végétaux herbacés, les buissons (lieux ensoleillés) de juillet à novembre. Elle court agilement, épie ses proies depuis sa toile en forme de nappe fixée à des végétaux herbacés ou ligneux. Fécondation des ovules lors de la ponte, comme chez la plupart des araignées, la femelle gardant le sperme dans une poche spéciale après la copulation.

Épeire diadème
Épeire diadème

L’Épeire diadème a la coloration très variable jaunâtre à brun foncé avec, sur l’abdomen, un dessin blanc en croix. On la trouve en forêts, jardins, fourrés, prairies (juillet-octobre). Elle se tient généralement au centre de sa toile orbiculaire, à  nombreux fils adhésifs, construite pour capturer des proies. Celles-ci sont paralysées par une piqûre et leur contenu est aspiré ultérieurement. Reproduction : en été. Le mâle fuit la femelle juste après la copulation pour ne pas être mangé. Oeufs pondus en automne dans un cocon ; éclosion l’année suivante.

Lycose

La Lycose est brune avec une bande claire médiane sur le céphalothorax. Atteint 8 mm. Elle est visible de mars à septembre à terre dans des lieux ensoleillés et secs, comme à terre, en forêt, ou dans les haies. Elle ne tisse pas de toile; elle chasse à terre en se précipitant sur ses proies. Des la mi-mai, la femelle transporte, fixé a ses filières, un cocon lenticulaire, et cela durant 4-6 semaines.

Opilion, faucheux

L’Opilion faucheux a un corps dune seule pièce (5-6 mm). Il se caracterise par ses très longues pattes épineuses, qui atteignent 15 fois la longueur du corps. Son habitat est en litière en forêt, dans les champs, les jardins. Elle pénètre dans les maisons. Elle ne fait pas de toile, capturant insectes, cloportes, acariens en courant. Avec un organe de ponte (ovipositeur), les femelles placent les œufs dans la terre humide, les fentes d’écorce ou dans l’angle des murs humides ; elles ne s’en occupent plus ensuite.

Tégénaire

La Tégénaire a l’abdomen foncé sauf le centre qui est clair bordé de noir (9 14 mm). Pattes étalées elle atteint 60 mm. Elle affectionne les angles des murs de maisons et de granges. Elle tisse une toile en nappe horizontale, associée à un abri latéral en forme de sac. La toile ne comporte pas de fils collants. Au moindre ébranlement, elle sort de sa retraite et capture la proie. Les œufs sont pondus en été sur une toile spéciale proche de celle qui sert à capturer les proies.

Les Bivalves

Mulette épaisse (Unio crassus)

Longueur : 50 à 70 mm ; hauteur : 30 à 35 mm
Mulette de forme ovoïde, relativement courte et renflée, avec coquille à périostracum (épiderme recouvrant les valves) brun foncé à noir. Dent cardinale de la valve droite avec une crête irrégulièrement dentelée. Présence de dents latérales. Nacre blanche. Présence fréquente de faisceaux verts sur la face
externe des valves. Les sexes sont séparés et le mâle libère les gamètes directement dans l’eau. Entraînés par le courant, les spermatozoïdes sont récupérés par le système de filtration de la femelle qui produit un nombre considérable d’ovules, environ 200 000. Après la fécondation, l’oeuf évolue en une larve glochidium, incubée dans le marsupium de la femelle. Le glochidium, mesurant 0,2 mm, et libéré ensuite dans le cours d’eau, doit, pour continuer son
développement, passer dans le système branchial d’un poisson. L’Épinoche et l’Épinochette sont les principaux poissons hôtes, mais d’autres espèces peuvent héberger la larve – le Chabot notamment. La larve, installée sur, puis dans la branchie du poisson hôte, se développe en parasite durant une période
de 5 semaines. Cette phase s’avère indispensable et les larves non reprises par des poissons meurent au bout de quelques jours. La vie parasitaire constitue, à la fois, une phase de développement larvaire et une phase de dissémination de l’espèce, grâce aux déplacements du poisson hôte.
Après la phase parasitaire, la larve se transforme en véritable bivalve et quitte le poisson pour se fixer sur le fond du cours d’eau, en profondeur dans le sédiment. Les adultes peuvent vivre de 20 à 30 ans. La variété des habitats est grande car il suffit d’un peu de sédiments meubles pour retenir Unio crassus.
Cependant, ses besoins en calcaire et en courant relativement faible font que cette espèce affectionne plutôt les parties basses des bassins. L’espèce est menacée en Europe et a disparu de nombreux cours d’eau. Toutes les transformations physiques des cours d’eau (enrochements, curages, barrages et entretiens de rivières mal conduits) perturbent fortement le biotope. La diminution de la densité et de la libre circulation des poissons hôtes ainsi que l’introduction d’espèces piscicoles étrangères peuvent aussi entraîner la disparition de l’espèce en empêchant le développement normal des larves. Source du texte : Fiches espèces Mormal

Ajoutons que la reproduction du petit poisson appelé la Bouvière se fait à l’intérieur de la Mulette épaisse car la femelle de ce poisson dépose ses œufs dans la cavité branchiale de cette moule d’eau douce. Nous voyons ici l’interaction vitale entre l’Épinoche, la Mulette épaisse et la Bouvière.

Les Crustacés

Écrevisse à pattes blanches Photo wikipedia de David Gerke

L’écrevisse à pieds blancs ou à pattes blanches est une espèce de crustacé autochtone de l’ouest de l’Europe qui est en rapide et constant recul depuis plusieurs décennies. Elle est considérée comme une espèce patrimoniale et sentinelle pour une bonne qualité environnementale.

Aspect général rappelant celui d’un petit homard, corps segmenté portant une paire d’appendices par segment. La tête (céphalon) et le thorax (péréion) sont soudés (au niveau du sillon cervical) et constituent le céphalothorax. Corps généralement long de 80-90 mm pour un poids de 90 g.

L’accouplement a lieu à l’automne, en octobre-novembre, lorsque la température de l’eau descend en dessous de 10°C. Les oeufs sont pondus quelques semaines plus tard. Ils sont portés par la femelle qui les incube pendant 6 à 9 mois.
L’éclosion a lieu au printemps, de la mi-mai à la mi-juillet, suivant la température de l’eau. Les juvéniles restent accrochés aux pléopodes de leur mère jusqu’à leur deuxième mue après laquelle ils deviennent totalement indépendants. Ils peuvent avoir jusqu’à 7 mues au cours de la première année, tandis que les adultes ne muent qu’une à deux fois par an (à partir de juin, puis éventuellement en septembre).
La fécondité de cette espèce reste faible même dans un habitat favorable, la femelle ne se reproduit qu’une fois par an, produisant vingt à trente oeufs avec un pourcentage d’éclosion parfois très faible.
La croissance est fortement liée à la température, elle est plutôt lente et se déroule pendant une période de 13 à 15 semaines par an (principalement en été). Les jeunes atteignent la maturité sexuelle à l’âge de 2 à 3 ans, lorsqu’ils ont une taille d’environ 5 cm de longueur. Il faut souvent attendre 4 ou 5 ans pour que
l’Ecrevisse atteigne sa taille légale de capture, soit 9 cm.

L’espèce est relativement peu active en hiver et en période froide. Reprenant son activité au printemps (avec un léger retard pour les femelles ovigères), ses déplacements sont, en dehors de la période de reproduction, limités à la recherche de nourriture.

Elle présente un comportement plutôt nocturne. Pendant la journée, elle reste généralement cachée dans un abri, pour ne reprendre ses activités (quête de nourriture) qu’à la tombée de la nuit. Elle se nourrit principalement de petits invertébrés (vers, mollusques, phryganes,chironomes…), mais aussi de larves, têtards de grenouilles et petits poissons. Les exigences de l’espèce sont élevées pour ce qui concerne la qualité physico-chimique des eaux et son optimum correspond aux « eaux à truites ».

Actuellement, les peuplements ont dangereusement régressé subissant l’action conjuguée de la détérioration des biotopes liée à l’activité anthropique (pollution de l’eau, aménagements urbains, rectification des cours avec destruction des berges, exploitation forestière ou agricole avec usage de
fongicides et d’herbicides…) et des introductions d’espèces (poissons ou écrevisses exotiques concurrentes plus résistantes). Source du texte : fiches espèces Mormal

Écrevisse de Californie

Ainsi une espèce d’écrevisse de Californie introduit au début du XX e siècle grouille dans les rivières de nos vallées.

Le Parc naturel régional de l’Avesnois organise régulièrement une pêche aux écrevisses envahissantes. Depuis quelques années, certaines rivières de l’Avesnois sont en effet envahies par cette espèce d’écrevisse d’origine américaine, dénommée Écrevisse Signal ou Écrevisse de Californie.

Cette action, réalisée en partenariat avec la Fédération départementale pour la pêche et la protection des milieux aquatiques, a pour objectif de sensibiliser les habitants aux dégâts écologiques provoqués par ces écrevisses (transmission d’une maladie mortelle aux écrevisses indigènes comme l’écrevisse à pieds rouges, prédation des insectes et des pontes de poissons, déstabilisation des berges des ruisseaux en y creusant des galeries). L’écrevisse américaine est un véritable fléau dans l’Avesnois et partout en France. Pour s’en débarrasser, une seule solution : la pêcher en masse.

Écrevisse à pattes rouges

Aussi dénommée écrevisse à pieds rouges, écrevisse commune ou écrevisse noble, c’est une espèce autochtone qui souffre au même titre que l’Écrevisse à pattes blanches de l’invasion des écrevisses de Californie. C’est un crustacé décapode à 5 paires de pattes ambulatoires, la première avec fortes pinces. Elle fréquente les eaux courantes riches en oxygène. Elle est également nocturne, se bloquant le jour dans un terrier qu’elle a creusé. Son régime alimentaire se compose de végétaux aquatiques, de mollusques (escargots, bivalves), de vers. Elle a presque disparue de nos rivières. A Orsinval André Martens a réintroduit dans deux étangs privés des écrevisses à pattes rouges dans l’espoir à terme de les voir recoloniser les milieux naturels.

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Cloporte

Le Cloporte est un crustacé terrestre. Son corps très aplati est régulièrement segmenté (max 18 mm) et a 14 pattes. De coloration variable, généralement gris foncé au brunâtre il se trouve dans les caves, jardins, serres, tas de compost. Il est surtout nocturne. Il est adapté à la vie terrestre grâce a son appareil respiratoire, qui, outre les branchies, comporte des pseudo-trachées. Régime : feuilles et même bois déchiquetés avec ses puissantes mandibules. Il mue après l’accouplement. Poche incubatrice abdominale où les œufs restent 40-50 jours.

Les Gastéropodes

Principaux Escargots : Escargot de Bourgogne * Escargot des bois * Hélice jardinière * Vertigo des moulins et * Vertigo étroit.

Escargot de Bourgogne

L’Escargot de Bourgogne a la coquille beige à brun clair avec au maximum 5 tours de spire (diamètre 5 cm), obturable par du mucus qui durcit et, pendant le repos hivernal, par une plaque calcaire (opercule). Il est observable dans les forêts de feuillus et mixtes, les prairies, et les jardins. Il est végétarien Il est aussi hermaphrodite. La fécondation est croisée, précédée d’un prélude durant lequel un dard calcaire est enfoncé dans le partenaire. Les œufs sont pondus dans un trou creusé dans la terre, l’éclosion des jeunes se faisant quelques semaines plus tard. Maturité sexuelle à 3-4 ans. Longévité 6 ans.

Escargot des bois

L’Escargot des bois présente une coquille (diamètre : 25 mm) jaunâtre à roussâtre, généralement avec 1-5 bandes noires ou brunes ou bien de couleur unie ; les lèvres de l’ouverture étant brun-noir. Les haies, les bosquets, les forêts, les talus constituent son habitat. C’est un mollusque pulmoné terrestre. Ses yeux sur les tentacules supérieurs, les inférieurs plus courts, ont des organes olfactifs. Pendant le repos hivernal, l’ouverture est fermée par un opercule muqueux incrusté de calcaire. Hermaphrodite, fécondation croisée comme chez l’escargot de Bourgogne (ci-dessus).

Hélice jardinière

L’Hélice jardinière est reconnaissable à sa coquille jaunâtre ou rosée avec généralement 5 bandes foncées, le bord de l’ouverture est blanc. On le trouve dans les jardins mais aussi sur les murs et en forêt. C’est un mollusque pulmoné terrestre à la biologie identique à l’escargot des bois.

Vertigo des moulins Wikipedia Gilles San Martin

Le Vertigo des moulins a chez l’adulte le corps gris et ne possède que 2 tentacules sur le haut de la tête au lieu de quatre en général chez les escargots. Le manteau et la sole du pied sont grisâtres clair. Il se nourrirait de micro-champignons, de mucus, de lichens ainsi que peut être de pollens tombés sur les feuilles. En hiver, il consommerait des bactéries, champignons et micro-organismes abondants au sol, sur la litière. Le Vertigo des moulins est présent dans les vallées alluviales aux environs d’Aulnoye-Aymeries, appréciant lez zones humides calcaires.

Vertigo étroit

Le Vertigo étroit est un petit escargot mesurant 1,5 à 1,8 mm de hauteur pour 0,8 à 1 mm de largeur. Sa coquille est de couleur brune mais peut blanchir avec le temps, compte cinq tours assez fortement convexes, et présente de fines stries d’accroissement régulières. Sa coquille est dite senestre c’est à dire que regardée du côté de la pointe l’enroulement se fait dans le sens inverse du mouvement des aiguilles d’une montre). Il est observé dans les prairies humides et les marais. En raison du recul de son habitat, l’espèce est actuellement en forte régression.

Les Limaces

Limace rouge
Limace rouge

La Limace rouge mesure au maximum 15 cm. Son corps est fortement ridé en long, rouge orangé ou noir. A l’avant, le manteau plus lisse dispose dans sa partie antérieure, d’un orifice respiratoire qui communique avec la cavité palléale faisant office de poumon. Les tentacules avec au bout un œil se rétractent au contact. La Limace rouge aime les forêts humides de feuillus et de résineux, et les prairies humides. C’est un mollusque pulmoné terrestre très actif surtout par temps humide et quand y a de la rosée. La limace se déplace par contractions successives de son pied musculeux sur un film de mucus sécrété par la face inférieure. Il se nourrit de débris végétaux, de champignons, et de cadavres. Hermaphrodite, fécondation croisée. Oeufs blanchâtres pondus dans un trou de terre, les jeunes éclosant quelques semaines plus tard.

Les Insectes

Les Hyménoptères

NomMilieuxRaretéMenace
AbeillePartout où il y a des fleur à proximité de la ruche Avril OctobreMenacée
BourdonPrairies, champs, forêts Avril Octobre
Frelon européenForêt mais s’installe aussi dans les jardins et bâtiments
Frelon asiatiqueApparue dans l’Avesnois en 2016 environ.
Le frelon asiatique est une espèce invasive qui mérite aujourd’hui d’être classée en danger sanitaire de première catégorie, classement devant être assorti d’une véritable politique de lutte nationale et de moyens financiers
Guêpe Campagne cultivée, forêts Avril Octobre
Abeille domestique (=mellifère)

Les colonies sont très évoluées et organisées, comptant jusqu’à 80 000 ouvrières. La reine pond pendant plusieurs années. Une fois par an apparaissent des faux-bourdons (mâles). Les abeilles communiquent entre elles par des danses, des odeurs (phéromones) et des signaux acoustiques. La reproduction sexuée des plantes nécessite le transport du pollen. Et pour cela, les insectes et notamment les abeilles sont des auxiliaires indispensables. L’abeille est menacée et devant ce constat dramatique Le Parc de l’Avesnois souhaite créer un conservatoire pour protéger l’abeille noire. Il est nécessaire de mener un combat pour sauvegarder ces insectes butineurs. Entre 50 et 90% des abeilles ont disparu depuis quinze ans. Il y a soixante ans, Einstein avait déjà insisté sur la relation de dépendance qui lie les butineuses à l’homme : « Si l’abeille disparaissait du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre. »

Bourdon terrestre

Le bourdon terrestre a une bande jaune délimitée à l’avant du thorax. Il fait son nid surtout dans un terrier de rongeur. Les larves se développent dans des alvéoles en cire. La colonie compte 200 à 400 insectes. Les femelles fécondées hivernent, les autres meurent en automne.

Frelon européen

Le frelon européen est une grosse guêpe à la tête brun rouge, l’abdomen noir, jaune et roux, les ailes brunâtres dépassant un peu l’abdomen. Le nid est fait surtout dans un trou d’arbre, sous une poutre, un toit. Les cellules sont construites avec des fibres de bois imbibées de salive et malaxées. Il est fondé au printemps par une reine et agrandi par les ouvrières. Une colonie compte environ 600 insectes et seules les reines fécondées hivernent.

Frelon asiatique

Le frelon asiatique a des rayures orange, et pas de rouge sur la tête. Il est plus petit que le frelon européen. Arrivé en 2004 dans le Sud-Ouest, le frelon asiatique est présent depuis près d’une décennie dans le Nord mais depuis peu dans l’avesnois. Il tend malheureusement à se développer. Comme les guêpes, il peut être dangereux pour l’Homme, mais la plus grande crainte concerne les abeilles. Les apiculteurs tirent donc la sonnette d’alarme. Le frelon asiatique n’a pas de prédateurs. C’est une espèce invasive qui présente un risque réel pour l’apiculture et pour la biodiversité. Il peut tuer jusqu’à 70 abeilles par jour. Une ruche peut être décimée en quelques semaines.

Guêpe commune

La guêpe commune est une espèce prédatrice d’autres insectes (mouches, papillons, coléoptères…) ou de leurs larves (chenilles notamment) qu’elles chassent pour alimenter leurs larves. La guêpe commune adulte se nourrit pour sa part de nectar, de miellat et de fruits murs (généralement sur des fruits sucrés tombés ou abîmés par des oiseaux). Son nid est généralement placé dans une fente de mur ou entre des pierres. Les larves s’y développent et s’y nymphosent. En automne apparaissent des sexués (mâles et femelles). Les femelles fécondées (reines) passent l’hiver et édifient de nouveaux nids au printemps, tous les autres individus meurent.

Les Odonates (les libellules)

6 odonates sont patrimoniales en avesnois :

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Agrion joli
Cours d’eau
Assez
Rare
Eppe-Sauvage
Agrion mignonEaux
stagnantes
Assez
Commun
Quasi
Menacé
Noyelles
Grande AeschnePlans d’eauPeu
Commun
Quasi
Menacé
Sassegnies,
Eppe-Sauvage
Cordulie
métallique
Mares
Canaux
Assez
Rare
Quasi
Menacé
Berlaimont ,
St-Hilaire-
sur-Helpe
Gomphe
vulgaire
étangs,
plans
d’eau
RareSt-Hilaire-
sur-Helpe
Sympétrium
noir
Eaux
stagnantes
mares
temporaires

Peu
Commun

Mecquignies
Agrion joli

L’Agrion joli est une demoiselle (libellule d’allure frêle) de couleur dominante bleue chez le mâle,  de couleur beaucoup plus sombre (vert et noir) chez la femelle. L’espèce fréquente des milieux ensoleillés à végétation aquatique comme des mares, des étangs, ou des marais. l’Agrion joli est sensible aux perturbations causées à son habitat (fauchage, piétinement,…), à la qualité de l’eau (pollutions diverses) et à la durée quotidienne de l’ensoleillement de son milieu.

Agrion mignon

L’Agrion mignon est un odonate des eaux stagnantes à très faiblement courantes. La disparition des mares ou leur assèchement chronique sont les principales menaces qui affectent l’agrion mignon. La restauration et la protection des mares et dépressions inondées sont nécessaires pour conserver l’espèce à plus long terme.

Grande Aeschne

La Grande Aeschne est de couleur brun-roux avec de petites tâches jaunes et bleues sur le corps, ainsi que deux taches verdâtres obliques sur les côtés du thorax. Elle affectionne les étangs présentant une végétation aquatique bien fournie. L’espèce est quasi menacée et sa préservation passe par la restauration de réseaux de mares alimentées par des sources ou de l’eau de pluie, ceinturés d’hélophytes et exempts de poissons, de ragondins et d’écrevisses.

Cordulie métallique (Somatochlora metallica) – © Alexandre Ruffoni

La cordulie métallique est une libellule de taille moyenne à coloration générale vert métallique à ne pas confondre avec la Cordulie bronzée. Elle s’en distingue par la présence sur le devant du front d’une bande jaune transversale. Elle fréquente les étangs, les étangs tourbeux, les lacs, les tourbières à sphaignes parfois dans les rivières lentes et les ruisseaux assez rapides. En région Nord-Pas-de-Calais elle trouve un habitat favorable en Avesnois et sur le
territoire du PNR Scarpe-Escaut où elle fréquente les étangs tourbeux et autres plans d’eau. Elle est connue principalement dans le département du Nord. L’espèce se nourrit d’insectes chassés au-dessus des plans d’eau et étangs. Source Parc naturel régional de l’Avesnois.

Sympétrum noir (Sympetrum danae) – © Alexandre Ruffoni

Le Sympétrum noir est un petit anisoptère d’une trentaine de millimètres de long. Les mâles adultes matures sont les seuls à être entièrement noirs. Les immatures et les femelles sont jaunes ; ils diffèrent des autres espèces du genre Sympétrum par les côtés du thorax très sombres, avec une épaisse bande noire sur fond jaune. La femelle pond ses œufs en tandem ou seule, dans la lame d’eau libre et parfois sur la vase exondée des rives. Ceux-ci entrent en diapause pour n’éclore qu’au printemps suivant ce qui leur permet de subsister dans des zones temporairement sèches. La phase larvaire qui comprend une dizaine de stades, dure entre 2 mois et 6 mois. Les émergences s’étalent généralement sur deux mois. La période de vol des adultes s’étend du mois de juin jusqu’au début du mois de septembre. Les adultes comme les larves sont carnivores. Les larves de Libellulidés chassent de préférence à l’affût, cachées dans les plantes aquatiques ou bien dans les sédiments au fond de l’eau. Elles attaquent les petits invertébrés qui passent à leur portée. Source Encyclopédie de la Nature.

Le Sympétrum noir a été observé sur la commune de Mecquignies.
Cette espèce est inféodée aux eaux stagnantes et aux mares temporaires. Elle est donc dépendante de tels milieux, d’autant plus qu’en région Nord-Pas de Calais, l’espèce est essentiellement observée en Avesnois, aux alentours du massif de Mormal. Le Sympétrum noir bien que menacé de disparition n’est pas protégé.

Autres Odonates :

L’Agrion à larges pattes est une demoiselle (libellule d’allure frêle) de couleur dominante bleue chez le mâle et blanche chez les femelles. On retrouve l’espèce dans tous types de milieux aquatiques ensoleillés.  La phase larvaire dure un ou deux ans,les émergences se produisant généralement en masse en fin de printemps. La période de vol des adultes s’étend du mois de mai jusqu’au mois de septembre, chassant les petits invertébrés qui passent à leur portée.

L’Agrion élégant est une demoiselle frêle d’une trentaine de millimètres de long, de couleur dominante noire, avec le thorax marqué de bleu ou de vert. La femelle pond ses œufs dans la végétation immergée ou flottante, sans jamais s’immerger. Les œufs éclosent après 10 à 20 jours, parfois après l’hiver pour les pontes tardives. La phase larvaire dure entre quelques semaines et 2 ans selon la latitude. La période de vole des adultes est comprise entre le début du mois d’avril et le début du mois d’octobre, chassant les petits invertébrés.

L’Agrion jouvencelle est une demoiselle de couleur dominante bleue chez le mâle, la femelle est beaucoup plus sombre (vert et noir). L’espèce se développe dans divers types de milieux stagnants à faiblement courants tels que des étangs, des mares, des ruisseaux ou des rivières. Les adultes comme les larves chassent de petits invertébrés.

Le caloptéryx éclatant est un agrion de grande taille, le mâle ayant les ailes colorées de bleu, mais pas en totalité, et la femelle des ailes hyalines, enfumées, avec des nervures vertes. Elle pond ses œufs sur des plantes aquatiques en plongeant l’abdomen dans l’eau, les larves étant aquatiques. Le caloptéryx éclatant est visible en vol de mai à la fin de septembre et s’aliment en chassant des insectes en vol.

Le caloptéryx vierge septentrional mâle a le corps bleu vert métallique avec des ailes presque entièrement bleu violacé à bleu vert. La femelle a le corps vert métallique avec des ailes plus ou moins brunâtres. Son habitat est proche des eaux courantes et milieu frais, légèrement ensoleillé. Il ne supporte pas la pollution organique. La ponte a lieu de juin à juillet et la période de vol se fait entre mai et mi-septembre. Il s’attaque aux insectes.

La cordulie bronzée est une libellule assez massive, de couleur vert bronzé métallique, parfois noirâtre. La période de vol des adultes est comprise entre la fin du mois d’avril et le mois d’août. Les adultes comme les larves chassent le jour à l’affût à la surface du sédiment ; elles attrapent les petits invertébrés qui passent à leur portée. La nuit elles sont aussi très actives et chassent à l’approche.

Le Gomphe joli ou gentil est une libellule jaune et noire de taille moyenne ayant les pattes jaunes et noires. Son abdomen est assez mince et élancé (non épaissi, ni en massue). Vus de dessus, tous les segments de son abdomen présentent une ligne jaune longitudinale. C’est l’espèce de Gomphidés que l’on retrouve le plus en milieu stagnant. Les adultes volent le long des rives et se posent fréquemment sur la végétation des rives ou sur le sol, exposés au soleil. On peut également les rencontrer posés sur des chemins, à l’écart du milieu aquatique, en particulier en début et fin de journée.

La libellule déprimée est la seule libellule avec une grosse tache noire à la base de chacune de ses ailes  (tache triangulaire des ailes postérieures et tache plutôt rectangulaire allongée des ailes antérieures). Elle doit son nom à la forme de son abdomen qui est à la fois court, plat et très large. L’espèce préfère les milieux stagnants comme les mares ou les étangs, mais peut s’accommoder d’un faible courant. Après un bref accouplement en vol, la femelle pond seule, en vol: elle se rapproche alors de la surface de l’eau, abdomen dirigé vers le bas, touchant éventuellement l’eau de son abdomen, et lâche son œuf, puis remonte et fait fréquemment du vol stationnaire avant de recommencer. Les larves vivent sur le fond ou dans le sédiment et peuvent passer l’hiver enfouies, en cas d’assèchement. Les adultes sont capables d’attraper des proies volantes ou posées (diptères mais aussi zygoptères comme dont les agrions, les caloptéryx, etc).

L’Orthétrum réticulé est un anisoptère massif de taille moyenne. Le mâle est bleu et la femelle est jaune et noire. Ses ailes, complètement translucides, ont des ptérostigmas noirs. La femelle pond seule, en vol, déposant ses œufs un à un à la surface de l’eau.Ceux-ci éclosent au bout de 2 à 6 semaines. Le développement larvaire dure un an et compte environ 13 stades. La période de vol des adultes s’étale du début du mois de mai jusqu’au début du mois de septembre. Les mâles matures sont assez territoriaux.

La Petite nymphe au corps de feu est une demoiselle de couleur rouge. Son thorax est brun métallique orné d’une large bande rouge (mâle) ou jaune (femelle). Son abdomen rouge peut présenter une coloration noire-dorée métallique sur les derniers segments. Après l’accouplement, le couple se déplace en tandem pour rejoindre le lieu de ponte. Toujours maintenue par le mâle, la femelle peut alors largement s’immerger pour insérer ses œufs dans la végétation immergée et les végétaux en décomposition au fond de milieux stagnants ou faiblement courants, bien végétalisés. Les larves peuvent être consommées par d’autres invertébrés aquatiques (dytique par exemple, voire larves de caloptéryx ou autres anisoptères), des poissons, des amphibiens (tritons, larves de salamandre), ou des oiseaux.

Le Sympétrum sanguin est un anisoptère assez massif, de petite taille. Le mâle est de couleur dominante rouge vif, la femelle est jaune. Les cotés de son abdomen sont ornés de taches noires allongées. Les pattes de ce Sympétrum sont entièrement noires ; ses ailes sont hyalines. Lors de la ponte, les œufs tombent un à un alors que le couple survole une zone herbeuse humide.  La phase larvaire qui comprend entre 8 et 12 stades, dure de 6 et 10 semaines. Les émergences s’étalent généralement sur deux mois ; la période de vol des adultes s’étend du mois de juin au mois d’octobre les années favorables. Les femelles défendent un territoire de chasse mais les mâles ne sont pas territoriaux.

Source des textes : Encyclopédie de la nature

Compléments : Les œufs que pondent les femelles libellules au printemps se transforment en larves. Ces larves évoluent pendant des années dans l’eau où elles jouent un rôle déterminant car elles sont carnivores. elle sont friandes d’autres insectes, de larves de poissons et de têtards. Elles régulent ainsi le nombre d’une multitude d’autres organismes et maintiennent l’équilibre dans les systèmes aquatiques. Elles peuvent lorsqu’elles se nourrissent ingurgiter plus de la totalité de leur poids en une journée. Elles peuvent même si leur habitat est restreint se retourner contre leurs congénères et se manger mutuellement car elles sont cannibales. A l’extrémité de leur abdomen se trouvent les branchies internes rectales. Elles permettent à la larve de respirer mais aussi d’aspirer l’eau qui sera rejetée sous pression, ce qui lui permet de se déplacer. La lèvre inférieure est un véritable bras articulé, se déplaçant en une fraction de seconde. Elle est munie de crochets acérés pour emprisonner la proie et l’empêcher de s’évader. La proie sera déchiquetée à l’aide des mandibules.

La métamorphose de la libellule.

Après plusieurs métamorphoses, la larve est capable de respirer à l’air libre. Plusieurs jours lui sont encore nécessaires pour ramper sous sa tige et trouver sa position verticale afin de mener son ultime transformation. L’imago, c’est à dire la forme ailée de l’insecte, s’extrait lentement du corps de la larve ; la tête émerge en premier, en faisant exploser la capsule céphalique qui la comprime. la pression qu’exerce les liquides qui se mettent à circuler dans son corps, déchire l’enveloppe exuviale. Au bout de quelques heures, la libellule se débarrasse de sa carapace. elle déploie ses ailes et est enfin prête à s’envoler.

Les Orthoptères

Quatre espèces d’orthoptères sont des espèces patrimoniales :

NOMMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Criquet de la
palène
Lisières forestièresAssez
Rare
Eppe-
Sauvage
Conocéphale des
roseaux
Prairies humidesAssez
Commun
Berlaimont
Noyelles
Sassegnies
Sauterelle
Barbististe
des bois
Lisières forestièresPeu
Commun
Eppe-
Sauvage
Sauterelle
Decticelle
bicolore
Prairies sèches
Talus, bords de
route

Rare

Berlaimont
Criquet de la Palène (Stenobothrus lineatus) – © Olivier Bardet

Le Criquet de la Palène est essentiellement vert avec des lignes pâles et noires. Ses courtes antennes permettent de le différencier des sauterelles. On le retrouve sur des milieux secs et chauds comme sur les bords de chemins ou les lisières de forêts. Il est visible entre le mois de juin et la fin du mois de septembre et est actif surtout de jour. Il se nourrit essentiellement de végétaux, comme des graminées par exemple. Le Criquet de la Palène est la proie de nombreuses espèces insectivores et peut être consommé par des oiseaux ou des reptiles.

Conocéphale des roseaux (Conocephalus dorsalis) – © Olivier Bardet

Le Conocéphale des roseaux est une sauterelle présentant une teinte d’un vert soutenu et brillant, avec une bande beige à brune sur le dos. Il a une tête conique, caractéristique des Conocéphales, et ses ailes sont réduites, ne lui permettant pas de voler. Il  affectionne particulièrement les prairies humides ou les fossés. La présence de végétation aquatique comme des joncs ou des roseaux lui est indispensable. Il se nourrit de divers végétaux tels que des graminées, mais peut occasionnellement consommer des petits insectes comme des chenilles ou des pucerons. Il peut être consommé par des araignées ou des oiseaux par exemple. Il a beaucoup régressé à cause de la disparition de ses milieux naturels : drainage,assèchement, urbanisation…

Barbitiste des bois (Barbitistes serricauda) © Olivier Bardet

Le Barbitiste des bois possède une couleur de fond vert soutenu, marqué de lignes rousses et jaunes. Il fréquente plutôt les zones chaudes des forêts comme les lisières ensoleillées. Il est observable de juillet jusqu’au mois d’octobre mais son activité est surtout nocturne. Il se nourrit surtout de feuilles de végétaux comme des ronces, ou des érables. Le Barbitiste des bois figure au menu de nombreuses espèces insectivores comme des oiseaux, ou des petits mammifères.

Decticelle bicolore (Bicolorana bicolor) – © Olivier Bardet

La Decticelle bicolore présente une coloration caractéristique, toute verte avec une bande dorsale beige allant du dessus de la tête au-dessus de l’abdomen. On la rencontre dans des prairies sèches restant dans les plantes herbacées tout au long de son cycle biologique. L’espèce se rencontre à l’état adulte à partir de la fin du mois de juin, jusqu’en septembre. Elle se nourrit de petits insectes et occasionnellement de végétaux.

Autres orthoptères

Le Criquet duettiste possède des antennes courtes, ce qui permet de le différencier des sauterelles. Il de couleur très variable, généralement entièrement brun-gris avec quelques motifs noirs, et ses ailes sont bien développées. Il possède des carènes anguleuses sur le pronotum et l’extrémité de l’abdomen du mâle est teintée de rouge. L’espèce est plutôt thermophile, elle se retrouve sur des milieux chauds et secs à végétation ouverte ou sans végétation. On peut la rencontrer dans un grand nombre d’habitats, comme des villes et villages, des bords de champs cultivés, des chemins ou des pelouses. Il se nourrit essentiellement de végétaux, notamment de graminées. Son chant caractéristique consiste en une note très brève « Bzzz » répétée irrégulièrement mais de plus en plus vite en présence d’un congénère, mâle ou femelle.

Le Criquet mélodieux fait partie d’un trio d’espèces difficiles à différencier, avec le Criquet des pâtures et le Criquet duettiste. On peut les distinguer par un examen attentif des nervures des ailes, ou plus simplement grâce à leur chant qui est bien différent. Son chant consiste en une succession rapide de sons martelés, répétée plusieurs fois en crescendo.

Le criquet des pâtures  est visible à l’état adulte entre le mois de juillet et le début du mois d’octobre. Il est actif lors des journées ensoleillées durant lesquelles on peut l’entendre chanter. Son chant caractéristique consiste en une phrase complexe qui dure au moins 20 secondes et gagne en puissance. Il peut faire penser au bruit d’une locomotive à vapeur dans sa rythmique.

Grande Sauterelle verte (Tettigonia viridissima) – © Olivier Bardet

La Grande Sauterelle verte est un orthoptère de couleur entièrement vert vif aux longues pattes arrières (propices au saut), et à ses très longues antennes (souvent d’une longueur supérieure à celle du corps). On la trouve aussi bien dans le bocage que dans les pelouses sèches embroussaillées, les marais et les bords de rivières boisés. Issue d’un œuf pondu dans le sol, les larves de la Sauterelle verte apparaissent en avril (très discrètes car minuscules) et évoluent par mues successives jusqu’au stade adulte dont les premiers chants s’entendent dès fin juin; si les larves ressemblent fortement aux adultes, elles s’en distinguent par des ailes incomplètes. Avec une longévité comprise entre 2 et 4 mois, les adultes les plus tardifs sont notés en septembre voire en octobre si le temps a été clément. Ils vivent essentiellement le soir et la nuit durant laquelle ils chantent et chassent. C’est le chant des mâles qui trahit souvent les premières apparitions et la présence de l’espèce; l’intensité du bruit produit par plusieurs mâles peut être impressionnante ! Alors que la larve est omnivore, l’adulte est essentiellement carnassier insectivore. Il peut aussi se nourrir de végétaux tels des fruits, à l’image des mûres en août.

Source des textes : Encyclopédie de la nature

Les Papillons de jour

Voici le tableau des papillons de jour dont les espèces sont patrimoniales :

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Bande noireFriche
Prairies
lisières
forestières

Peu Commun

Berlaimont
Céphale

Prairie
moyenne
humide
Assez
Rare
Eppe-
Sauvage
Grand mars
changeant
BoisPeu
Commun
Bousignies
Lez Fontaine
Solrinnes
Demi argusPrairie
moyenne
humide
Assez RareSolrinnes
Demi deuilPrairieAssez CommunBousignies
Grande TortueLisières
Clairières
forestières
Peu CommunSolrinnes
Nacré
de la
Sanguisorbe
Prairie
humide
Assez RareEppe-Sauvage
Solrinnes
St-Hilaire sur
Helpe
Piéride du
lotier
PrairieAssez RareBousignies
-sur- Roc
Tabac
d’Espagne
Lisières
Clairières
forestières
Peu CommunLez-Fontaine
Solrinnes
Bande noire ou Hespérie de la Houque 

La Bande noire ou L’Hespérie de la Houque présente le fond de la face supérieure, fauve orangé vif, ourlé d’une étroite bordure marginale noire, nettement délimitée. Elle colonise de nombreux types de milieux naturels, les secteurs frais aux abords des forêts, les pelouses et prairies, pourvu que l’ensoleillement soit suffisant et que la présence d’une strate arborée garantisse une certaine fraîcheur. Les adultes se nourrissent principalement du nectar des fleurs, les chenilles dévorent les plantes hôtes.

Céphale Photo wikipedia

Il présente un dessus de couleur orangée bordé de marron clair pour les antérieures, marron clair pour les postérieures, les ailes étant bordées d’une frange blanche. Il réside dans les prairies humides et les lieux herbus et buissonneux.

Grand mars changeant

Le grand mars changeant se caractérise par sa couleur foncée présentant des reflets bleu-violet métalliques chez le mâle et marron chez la femelle. L’intérieur des ailes est marron marqué de blanc (Description parc naturel de l’Avesnois). Il fréquente essentiellement les forêts de feuillus présentant des espaces de clairières.

Demi argus mâle Photo wikipedia
Demi argus femelle

Le dessus des ailes est bleu foncé bordé d’une frange blanche chez le mâle, la femelle est entièrement brune. Le recto est ocre ponctué de points noirs cerclés de blanc sans dessins marginaux. Il affectionne les prairies fleuries et les champs de trèfles. Les œufs sont pondus de manière isolée sur des inflorescences de Trèfle des près.

Demi deuil Photo Faune Flore d’Ul

Le Demi deuil présente un damier noir et blanc plus ou moins à damiers noirs. Il réside dans les prairies, appréciant les fleurs de Centaurées.

Grande tortue Photo wikipedia

La grande tortue est un papillon dont les ailes très découpées sont de couleur orange à l’intérieur, et brun-grisâtre à l’extérieur. Il délaisse souvent les fleurs, leur préférant les arbres (notamment l’orme) où il se nourrit de sève. Il est un des premiers papillons visibles dès mars (selon les températures) car elle hiverne à l’état adulte.

Nacré de la Sanguisorbe

Ce papillon au revers des ailes antérieures orange ornementé de marron affectionne les prairies humides, les clairières fraîches ainsi que les marécages et les tourbières. Il pond ses œufs sur le dessous des feuilles de sa plante hôte : la Reine-des-prés.

Piéride du lotier Photo sylvestris.org

Le piéride du lotier a la partie supérieure de ses ailes blanche avec des pointes grisâtres. Il ne se pose jamais les ailes ouvertes. Il vole d’avril à octobre. En vol, le mâle peut être distingué de la femelle par une tache noire à la pointe des ailes avant qui est considérablement réduite chez la femelle. L’insecte se trouve dans les prairies, les bords forestiers et les forêts clairsemées. La femelle pond ses œufs à la fin mai début juin sur des légumineuses bien connues comme la luzerne, le trèfle, les haricots, les pois, les lentilles, les lupins, le soja, les arachides et le tamarin.

Tabac d’Espagne

Le tabac d’Espagne est un grand papillon (55 à 65 mm d’envergure) de couleur orangée avec des marques noires. Il habite les lisières de bois et de forêt, les clairières fleuries et vole de fin juin à septembre. Il butine ronces, chardons et eupatoires principalement. Les pontes ont lieu à proximité de pins ou d’épicéas. Les œufs sont espacés d’un mètre environ. Les éclosions ont lieu en fin d’automne et vont hiverner dans un cocon de soie. En mars, la chenille se dirigera vers des violettes et se nymphosera.

Autres papillons de jour :

Les Papillons de nuit

Une seule espèce de papillon de nuit le Sphinx gazé est patrimoniale :

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Sphinx gazéPrairies
Clairières
Peu
Commun
Solrinnes
Sphinx gazé

Bien que classé papillon de nuit le Sphinx gazé ou Sphinx du chèvrefeuille ne vole qu’en plein jour. Les plantes-hôtes de la chenille sont presque uniquement des chèvrefeuilles. Ce papillon il vit dans les prairies fleuries fraîches, les clairières, le long des chemins forestiers, les jardins ensoleillés où il butine en particulier les fleurs bleues, violettes, rouges.

Autres papillons de nuit :

Les Mammifères

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Chat forestierForêt RareMenacé
hybridation croissante avec le chat domestique
Mormal
Grand RhinolopheBocageRareQuasi Menacé1er individu inventorié en 2018
Murin de
Daubenton
Ponts, arbres creux,
marais
CommunNoyelles
Hon-Hergies
Sassegnies
Sérotine
commune
Bocage, Prairie moyennement humideAssez
Commun
Obrechies
CerfForêt de MormalUnique en Nord Pas de Calais
©Claude Pichard / ONF

Grâce à une étude effectuée en 2018 par le Groupe ornithologique et naturaliste du Nord et du Pas-de-Calais (GON), avec le soutien de la Coordination mammalogique du nord de la France (CMNF) et de l’ONF, onze chats forestiers ont pu être recensés sur 1 900 ha situés au nord de la forêt domaniale, résultats qualifiés d’encourageants. Ses populations ayant fortement baissé au cours des derniers siècles, il a fait l’objet d’un plan de restauration régional, lancé en 2014 en partenariat avec la région. La forêt joue un rôle important pour la préservation de ce mammifère forestier. Sa présence est primordiale pour réguler les rongeurs dont les surpopulations peuvent causer des dommages sur les jeunes boisements. Le chat forestier est essentiellement actif la nuit, même s’il peut également chasser la journée. Les mammifères et surtout les petits rongeurs forestiers et les oiseaux constituent la base de son régime alimentaire. Il se niche dans les trous d’arbres, les terriers abandonnés ou encore dans une fente entre des rochers. Source : ONF Espèce rare et protégée, le chat forestier bien présent en forêt de Mormal est toutefois menacé par les voitures, et par le danger d’hybridation avec les chats domestiques.

Estimation de la population des chats forestiers en 2020 : entre 35 et 40 individus (document de la DREAL)

Grand Rhinolophe

Le Grand rhinolophe est une chauve-souris robuste, avec des ailes courtes et larges d’une envergure de 35 à 40 cm. Suspendu à une paroi, tête en bas, enveloppé dans son patagium comme dans un manteau, il a un aspect caractéristique de cocon. C’est une espèce nocturne qui vit en petits groupes l’été et hiberne de novembre à avril dans une grotte humide.

Murin de Daubenton

Le Murin de Daubenton est une espèce patrimoniale de chauve-souris inféodée aux zones humides. Elle capture des insectes à la surface de l’eau (rivières, marais, étangs…) à l’aide de ses grands pieds. Elle installe son gîte d’été soit dans un arbre creux, soit dans un pont, à proximité immédiate de ses terrains de chasse.

La Sérotine commune Photo wikipedia

La Sérotine commune est une grande chauve-souris (31 à 38 cm d’envergure) robuste à forte mâchoire. Ses oreilles sont noires, relativement grandes, triangulaires avec le sommet arrondi, et avec 5 plis sur le bord postérieur. Les ailes sont larges. Le pelage est long et soyeux. Les poils dorsaux sont bruns sombres à la base, souvent plus clairs à leur extrémité. Le pelage ventral est plus clair, brun-jaune ou gris brun. La face et les ailes sont très sombres, tirant vers le noir. (Description Parc naturel de l’Avesnois). Les prairies humides, le bocage, les parcs, les jardins lui sont des zones de chasse favorables riches en insectes. Elle se gîte l’hiver dans les greniers et les toitures tandis que l’été elle affectionne les combles chauds recouverts d’ardoises.

Cerf

Nommé « le seigneur de la forêt » le Cerf est présent uniquement en forêt de Mormal en région Nord-Pas-de-Calais. On en dénombre entre 200 et 250. Il se nourrit de plantes herbacées et de ligneux (arbres, écorces). Le cerf est une espèce crépusculaire et nocturne. Les femelles (biches) se regroupent en hardes; les mâles vivent avec elles durant la saison des amours (le rut). Un seul mâle peut être accompagné d’une harde qui peut compter jusqu’à soixante biches. 

Autres mammifères : la belette, le chevreuil, l’écureuil roux, la fouine, le hérisson d’Europe, le lapin de garenne, le lièvre d’Europe, la pipistrelle commune, le rat musqué, le renard roux, le sanglier, la taupe d’Europe.

La belette a un corps mince et allongé, fauve dessus, blanche dessous. Elle habite préférentiellement les zones de bocage. Elle est exclusivement carnivore, chassant les rongeurs en longeant les haies, les talus et murets. Le chat domestique est son principal prédateur.

Le chevreuil est nettement plus petit que le cerf et comme celui-ci, son pelage varie du gris brun en hiver, au roux au printemps et en été. Il occupe principalement le milieu forestier à la recherche de plantes comme le lierre, les ronces, les graminées, les feuilles, mais également les champignons, et les céréales.

L’écureuil roux reconnaissable par sa longue queue touffue en panache vit en forêts , dans le bocage et les parcs. Il a besoin de grands arbres pour y construire son nid. Les accouplements commencent en janvier et se prolongent jusqu’en avril. Les femelles donnent naissance à deux portées par an de 2 à 5 petits. Les jeunes atteignent leur maturité sexuelle l’année suivante. La nourriture de l’Écureuil roux se compose de graines de conifères, de noix, de noisettes, de glands etc.

La Fouine a une fourrure composée d’un duvet gris clair et de longs poils foncés qui laissent apparaître la bourre. Une tache blanche, appelée bavette, s’étend de la gorge jusqu’aux pattes antérieures. Son habitat : tas de paille, vieux murs, arbres, blocs rocheux, tas de bois, sous-toiture des greniers, dépendances tranquilles. Elle est essentiellement carnivore en mangeant des petits mammifères (musaraigne , rat d’eau, mulot, campagnol, souris etc) mais s’attaque aussi aux œufs dans les poulaillers ou dans les nids d’oiseaux.

Martre des pins Photo Hugo Fourdin

Cousine de la fouine la martre des pins est un petit carnivore à la queue touffue et à la tête terminée par un museau fin. Elle se distingue de la fouine plus trapue avec son cou orangé tandis que celui de la fouine est blanc. Elle est très utile car elle se nourrit essentiellement de rongeurs. « Une martre, une maison » est le nom du programme lancé par la coordination mammalogique du Nord, le conseil départemental du Nord,  l’ONF, et la fondation nature et découvertes. Ainsi en mars 2018 Sept gîtes ont été installés dans la forêt de Mormal car les martres des pins ne trouvent plus d’arbres creux pour se réfugier et nicher. L’espèce bénéficie d’une protection européenne et il n’est pas rare de la croiser en Avesnois, notamment dans tous les grands massifs forestiers (Mormal, Trélon, Fourmies) et petits boisements des vallées de la Solre, de la Thure et de la Hante.

Le Hérisson vit particulièrement où les haies demeurent nombreuses. Le Hérisson d’Europe se reproduit d’avril à août avec une ou deux portées par an de quatre à sept petits. La gestation dure cinq semaines. Il se nourrit d’insectes, de vers, d’escargots, de limaces, de petits vertébrés, d’œufs, mais aussi de fruits (pommes, poires, prunes, glands, baies) et de champignons. 

Le Lapin de garenne se distingue du lièvre par ses oreilles petites, plus courtes que la tête et sans tache noire. C’est un adepte des secteurs à couverts arbustifs (ronces, haies, etc.) et des zones ouvertes (prairie, cultures).Il creuse des terriers et se reproduit de février à août , la femelle pouvant avoir jusqu’à 7 portées par an. Les 3 à 5 lapereaux naissent aveugles et dépourvus de poils, ils quittent le terrier 3 semaines plus tard et sont sevrés à 4 semaines.

Le Lièvre commun est un mammifère qui se reconnaît à ses oreilles plus longues que la tête. Il se déplace par bonds et peut atteindre les 70 km/h à la course. Son habitat est très diversifié (prairies, pâtures, plaines, landes, friches , marais, forêts). Son alimentation est exclusivement végétarienne (plantes herbacées, céréales, baies, etc.). Il réingère certaines crottes émises la nuit pour les digérer une seconde fois (phénomène de cæcotrophie).

La Pipistrelle commune est une petite chauve-souris brune de la taille d’un pouce dont le pelage dorsal est brun-roux montrant peu de contraste avec le ventre légèrement plus clair. Les parties nues (face et membranes) sont brun-noir et contrastent avec le pelage. Les oreilles sont petites et triangulaires. Elle  se rencontre dans tous les milieux. La reproduction s’étale de juillet à octobre, la fécondation s’effectuera au printemps. Les femelles arrivent sur les sites de mise bas dès mi-avril où une centaine d’entre elles environ se rassemblent, dans les bâtiments, granges etc., séparément des mâles. Généralement, elles reviennent sur les mêmes sites d’une année à l’autre. Les jeunes naissent durant le mois de juin, les jumeaux ne sont pas rares, les abandons non plus (des mâles le plus souvent). Les jeunes se développent rapidement et, à quatre semaines ils savent voler. Elle mange des insectes et plus particulièrement des moustiques qui représentent la plus importante part de ses proies.

Le Rat musqué possède un pelage épais de couleur brun fauve, une queue comprimée verticalement et des pattes arrière semi-palmées. Il creuse généralement un terrier dans la berge en bordure des rivières à cours lent et des étangs dont l’entrée est sous l’eau. La période de reproduction dure de mars à septembre et le Rat musqué a un taux de reproduction élevé comptant en moyenne trois portées par an de 5 à 9 jeunes. Sa nourriture est constituée essentiellement de végétaux aquatiques (phragmites, roseaux, joncs, …). Ses principaux prédateurs sont le Putois et le Renard. Seulement ses populations ayant rapidement colonisé tous les milieux aquatiques l’homme est obligé de le piéger afin de limiter son envahissement.

Le Renard roux se rencontre tant en forêt, que dans les prairies du bocage. Le rut se déroule en janvier-février et les naissances ont lieu au mois de mars (3 à 4 jeunes par portée). Animal plutôt crépusculaire et nocturne, il est possible de l’observer en chasse de jour, surtout à l’époque des jeunes. Le Renard est un chasseur-cueilleur généraliste et opportuniste dont le régime alimentaire varie en fonction des ressources disponibles (mulots, lapins de garenne, oiseaux, fruits, insectes, vers de terre …). L’animal est un vecteur de maladies transmissibles à l’Homme (notamment la rage) et un consommateur de poules et de petit gibier. Susceptible d’être classé nuisible par souci de santé publique et du fait de ses dégâts à l’aviculture, le goupil fait l’objet de campagnes de destruction.

Le Sanglier est un mammifère non ruminant, ses canines sont développées et il possède quatre onglons (partie cornée du sabot). Cet animal est puissant et trapu. On le rencontre en forêt. Sa reproduction a lieu de la mi-novembre à la mi-janvier. La gestation dure environ quatre mois et la femelle prépare un nid (« le chaudron ») dans lequel elle y déposera sa progéniture. À la naissance, les marcassins ont une livrée rayée apparente jusqu’à quatre mois environ. Ils acquièrent la couleur rousse autour de leur cinquième mois. Vers 8-10 mois, le pelage s’assombrit pour donner la couleur sombre des animaux adultes. Sa nourriture est fonction des disponibilités : fruits forestiers (glands, châtaignes, faines, etc.), céréales, racines, bulbes, rhizomes ou tubercules. Il lui arrive aussi de consommer de la nourriture animale (invertébrés, petits mammifères, grenouilles, cadavres). Compte tenu de l’envahissement de l’espèce, les chasseurs ont mis en place une gestion cynégétique afin de réguler les populations.

La Taupe d’Europe a un pelage gris sombre d’aspect velouté, des membres courts et un grand développement des pieds antérieurs qui sont larges et puissants. C’est un insectivore remarquablement adapté à la vie souterraine. La taupe affectionne surtout les vieilles pâtures humides qui sont particulièrement riches en lombrics, base de sa nourriture. L’animal acquiert sa maturité sexuelle à un an et a en général une seule portée de trois petits en moyenne par an. Les femelles sont en gestation dès le mois de janvier et toutes les mise-bas sont terminées début mai. Sa durée de vie est de trois ans en moyenne. Elles causent des dégâts en agriculture par la présence de terre en surface (la récolte de l’herbe est plus difficile, le foin souillé est moins consommé…) et par le bouleversement des semis. Mais elles jouent également un rôle utile en consommant des Courtilières, des larves d’insectes, des vers blancs… et participent à l’aération et au drainage de la couche arable du sol.

Source des textes : Encyclopédie de la nature

Les Myriapodes

Gloméris

Le gloméris est un mille-pattes diplopode (deux paires de pattes par segment) Il a une paire d’antennes et environ dix paires de pattes. Il mesure de 14 à 15 mm et possède une carapace externe rigide aux anneaux noir brillant. Menacé, il se met en boule, pattes et antennes cachées, et rejette une sécrétion répulsive. Il vit dans les forêts humides de feuillus, sous les pierres, dans les souches. Il mange des feuilles pourrissantes, des champignons, de la mousse, du pollen. Ses œufs sont entourés d’une masse d’excréments, qui le protège ; ils sont pondus un par un dans une minuscule logette dans la terre. Développement 3-4 semaines.

Iule

L’Iule est le représentant le plus populaire des mille-pattes diplopode. On le reconnait à son corps noir brillant avec au moins 35 segments et ses nombreuses petites pattes blanches. Lorsqu’il se sent agressé, il rejette un liquide jaunâtre nauséabond et s’enroule en spirale sur le côté en cachant ses pattes. Il est dans les couches superficielles du sol. Il se déplace de façon alternative par 7 « vagues ». Son régime est fait de terre, bois et feuillus pourris.

Chilopode

Le Chilopode a un corps comprimé brunâtre. Il se distingue des diplopodes par trois caractères : le nombre de pattes se limite à une paire par segment, au total 15 paires pour cette espèce, il est équipé de crochets à venin appelés forcipules et enfin ses organes reproducteurs sont situés à l’extrémité du corps. Sa litière est en for^t, sous les écorces et les pierres. Il est très agile, chassant insectes et vers. Ses mandibules puissantes sont associées à des glandes sécrétant un poison qui, chez l’homme, peut provoquer enflure et douleur (comme une piqûre d’abeille). La femelle porte un certain temps ses œufs entre les pattes postérieures puis les pond isolément Durée du développement jusqu’à la maturité sexuelle : 3 ans.

Les Oiseaux

Voici dans un premier temps les espèces d’oiseaux dites espèces patrimoniales (rares, menacées ou en fort déclin).

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire


Alouette des
champs

Cultures,
marais,
prairies
et dunes


Assez
Commun
Berlaimont,
Noyelles,
Hon-
Hergies
Sassegnies,
Audignies,
Mecquignies
Alouette des champs (Alauda arvensis) – © Georges Bedrines

L’Alouette des champs a le plumage beige et brun strié. Oiseau des plaines cultivées par excellence, il est également observable dans les marais et les prairies et ce durant toute l’année. La reproduction se déroule de mi avril à mi juin. Le nid, construit au sol, accueille entre 3 et 5 oisillons. L’ Alouette des champs se nourrit de divers petits invertébrés (vers, insectes) et graines. L’espèce est en déclin à cause de l’intensification des pratiques agricoles.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire

Balbuzard
pêcheur
Bords de
lacs,
étangs,
rivière

Assez
Commun

Menacée

Eppe-
Sauvage
Balbuzard pêcheur Photo Yathin S Krishnappa 
Balbuzard pêcheur Photo © Georges Bedrines

Le Balbuzard pêcheur a ses parties inférieures blanches, ainsi que la tête, mais il présente sur les yeux une bande sombre, plus ou moins affirmée selon les sous-espèces. La poitrine et le dessous des ailes et de la queue présentent différentes marques sombres. Ce rapace diurne fréquente et niche le long des bords des étangs et rivières riches en poissons et bordés de grands arbres pour lui pouvoir nicher. En avril-mai, les femelles pondent environ trois œufs qu’elles couvent jusqu’à 40 jours. Le nid peut être utilisé plusieurs années de suite. Ce rapace se nourrit exclusivement de poissons. L’espèce est menacée dans l’avesnois.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu
Inventaire
Bécassine
des marais
Marais
prairies
humides
Assez
Commun

Menacée

Noyelles
Bécassine de marais © Roger Soudagne

La Bécassine des marais possède un bec droit très allongé, qui mesure plus de deux fois la taille de la tête. Son plumage est brun rayé de bandes ocres. Comme son nom l’indique, cette espèce est inféodée aux milieux humides ouverts comme les marais, les pâtures humides, les prairies et les champs inondés. La période de nidification a lieu de mars à juillet avec généralement une seule ponte par an comprenant 3 à 5 œufs fauve ou verdâtre tachés de brun roux foncé. Après une durée d’incubation comprise entre 18 et 20 jours, les poussins à peine éclos sortent du nid et se séparent alors pour suivre le mâle ou la femelle pendant plusieurs semaines afin de se nourrir; ils prennent leur indépendance après leur envol, à environ 6 semaines.
La Bécassine des marais se nourrit principalement d’invertébrés tels que des lombrics qu’elle recherche à l’aide de son long bec dans la boue ou dans les zones d’eau peu profondes. Elle mange également différents insectes (larves et adultes). Elle est menacée à cause de l’assèchement des marais.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bernache
nonnette
Peu CommunEppe-Sauvage
Bernache nonnette Photo Andreas Trepte

La présence de la bernache nonnette à Eppe-Sauvage est probablement accidentelle car son habitat privilégié est souvent situé sur des falaises inaccessibles pour mettre son nid à l’abri des prédateurs. La reproduction a lieu au mois de mai. Son alimentation est principalement constituée d’herbes. Elle bénéficie d’une protection totale sur le territoire français depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981.

NomMilieuxRaretéMenacelieu Inventaire
Bondrée apivore
BoisementsEppe-Sauvage
Bondrée apivore Photo Andreas Trepte

Ce rapace fréquente les alentours des bois. Elle niche souvent dans un vieux nid de corneille ou de rapaces. Visiteuse d’été en Europe, elle part hiverner en Afrique tropicale. Elle se nourrit de larves de guêpes et d’abeilles, mais parfois de petits vertébrés.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bouscarle de CettiZones humides avec bosquetsPeu
Commun
Berlaimont, Sassegnies
Bouscarle de Cetti Photo Mark S Jobling

La Bouscarle de Cetti présente un plumage brun roux foncé uniforme sur le dessus et blanc terne sur le dessous teinté de brun grisâtre sur les côtés de la gorge et de la poitrine. Son nid est bien caché dans la végétation basse, près de l’eau. Elle est très sensible aux périodes de gel et d’enneigement.Elle mange insectes et graines.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bouvreuil pivoineRipisylve, jardins et parcsAssez
Commun
VulnérableBerlaimont, Sassegnies,
Solrinnes
Bouvreuil pivoine mâle et femelle Photos  Francis C. Franklin

Le Bouvreuil pivoine est un passereau très discret recherchant les sous-bois denses, les marais boisés, les zones buissonnantes, les haies, les vergers et les parcs. Il a la tête noire, les ailes noires avec une barre blanche, le corps rouge vif ou beige ocre. Dans le nid dissimulé à faible hauteur dans un arbre ou un buisson, la femelle pond et couve les 4 à 5 œufs une quinzaine de jours. Après 16 à 18 jours de nid, les jeunes sortent du nid mais restent encore dépendants des parents une dizaine de jours. En juillet, après l’émancipation des jeunes, les bouvreuils volent en petits groupes. Ils mangent graines, bourgeons et baies.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bruant des
roseaux
Roselières, plans d’eauPeu
Commun
Sassegnies
Bruant des roseaux femelle et mâle

Le Bruant des roseaux fréquente les roseaux des marais mais aussi les bords de rivières, les étangs avec saules et buissons. Il est migrateur partiel, hivernant dans la région méditerranéenne. Il est insectivore et granivore.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bruant jauneBocage, culturesAssez
Commun
Quasi
Menacé
Audignies, Obies, Mecquignies, Noyelles, Hon-Hergies, Sassegnies, Bousignies-sur-Roc, Lez Fontaine, Obrechies,Solrinnes , Saint-Hilaire-sur-Helpe
Bruant jaune

Le Bruant jaune fréquente les zones agricoles ouvertes avec des haies bocagères, les lisières, les friches avec des buissons, les clairières des milieux forestiers, mais il se rencontre aussi en rase campagne. La population du Bruant jaune est en déclin partout en France (-45 % entre 1989 et 2009). Il se reproduit d’avril à juin, son nid est à terre ou à faible hauteur dans un buisson. 3 à 5 oeufs sont couvés pendant 11 à 13 jours. La sortie du nid se fait à 9-14 jours et seul le mâle s’occupe des poussins pendant que la femelle entreprend une nouvelle ponte.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Bruant proyerPrairies pâturées,
cultures, coteaux
Peu
Commun
Quasi
Menacé
Berlaimont
Bruant proyer

Le Bruant proyer est un passereau brun clair avec stries foncées dessus et dessous. La saison de reproduction de l’espèce commence dès le mois de mars lorsque les mâles se mettent à chanter. Il se nourrit à 75% de graines, céréales, feuilles, herbes, baies mais il peut aussi se nourrir d’insectes, d’araignées, de petits mollusques terrestres. Les jeunes sont toutefois nourris presque exclusivement d’insectes. La commune de Berlaimont, possède encore un bocage écologiquement intéressant. Du maintien de ce bocage dépend l’avenir de plusieurs oiseaux observés en 2016, comme le Bruant jaune, la Fauvette grisette ou encore la Linotte mélodieuse. A ce jour ces oiseaux restent plutôt communs, mais leurs effectifs connaissent une telle baisse en France que leur avenir est menacé. Cette régression s’explique par plusieurs facteurs dont principalement l’utilisation des produits phytosanitaires (insecticides et herbicides) mais également par la modification des pratiques agricoles. Source Parc Naturel régional de l’Avesnois.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire

Chevêche d’Athéna

Bocage, prairies, vergers

Assez
Commun
Berlaimont, Noyelles,Hon-Hergies Sassegnies,
Lez Fontaine,
Obrechies, Saint-Hilaire-sur-Helpe
Chevêche d’Athéna

Petite chouette trapue, grise brune tachetée de blanc aux yeux jaunes avec un sourcil blanc évident. Les deux sexes sont relativement semblables, la femelle étant un peu plus grosse que le mâle. Espèce relativement diurne malgré son nom : Athene noctua, on peut d’ailleurs l’observer en plein jour perchée sur des poteaux, des murets ou des toits. C’est un oiseau de bocage qui fréquente les milieux ouverts et cultivés, notamment les vergers où elle niche dans des vieilles cavités d’arbres. Elle affectionne aussi les vieux murs et reste fidèle au même gîte d’année en année. Régime alimentaire assez varié : elle consomme autant des insectes que des micromammifères mais aussi des petits reptiles (lézards), batraciens ou jeunes passereaux. Source PNRA

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Cigogne blancheboisements, prairies humidesPeu
Commun
Saint-Hilaire-sur-Helpe
Cigogne blanche

La cigogne blanche a le bec et les pattes rouges, les rémiges (plumes du bout de l’aile) noires, tout le reste est blanc. Elle affectionne les prairies humides. Reproduction avril juillet : les 2 adultes couvent 3 à 5 jeunes pendant 33-34 jours.  Leur élevage au nid durera deux mois. Elle mange des batraciens, des rongeurs et des insectes.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Cigogne
noire
Forêts avec cours d’eau,
marais, bocage
Assez
Rare
Menacée
d’extinction
Berlaimont,
Bousignies-sur-Roc, Eppe-Sauvage,Solrinnes
Cigogne noire

La Cigogne noire est à peine plus petite que la Cigogne blanche (envergure pouvant atteindre 2,05 m). Elle se distingue par la couleur noire d’une grande partie de son plumage (tête, cou, dos et poitrine) qui présente des reflets métalliques verts ou violets. Seuls le bas de la poitrine et le ventre sont blancs. Elle possède un corps très élancé et un bec allongé. Cette espèce affectionne les grands massifs forestiers à proximité de vallées humides avec des étangs et des cours d’eau. La Cigogne noire se nourrit principalement de grenouilles et d’insectes. Elle pêche essentiellement dans les ruisseaux forestiers et les ornières. Elle peut également se nourrir de poissons dont le Chabot (petit poisson des cours d’eau rapides et peu profonds, à eaux fraîches et bien oxygénées. La présence de cette espèce est donc conditionnée à des cours d’eau de bonne qualité. Source PNRA

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Cincle plongeurCours d’eauBousignies-sur-Roc
Cincle plongeur

Le Cincle plongeur est trapu, le dessus brun-gris, la gorge et la poitrine blanches, le ventre brun ou noir bien délimité. Il se trouve au bord des ruisseaux rapides, turbulents et bien oxygénés. Ici à Bousignies-sur-Roc il a été observé le long des rives de la Hante, au niveau de la carrière. Il plonge entièrement dans le courant de la rivière, la remonte sur quelques mètres en immersion totale à l’aide de ses pattes et de ses ailes, ressort et nage jusqu’à la pierre la plus proche, le bec rempli de nourriture. Ses proies sont surtout les larves d’insectes mais aussi petits crustacés, mollusques, petits poissons et leurs œufs.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Effraie des
clochers
Cultures, bocage,
vieux bâtiments, arbres clairsemés
Peu
Commun
Berlaimont, Noyelles,Hon-Hergies,Sassegnies
Effraie des clochers

L’Effraie des clochers, comme son nom l’indique s’observe dans les clochers, les vieux bâtiments ou encore les haies. C’est un rapace nocturne aisément reconnaissable à son plumage blanc caractéristique dessous et son disque facial blanc en forme de cœur. La reproduction se fait sans nid entre mars et août : les œufs sont pondus dans un bâtiment (2 pontes régulières certaines années), couvés 30-34 jours avec un envol des jeunes à 60 jours. Cet oiseau consomme surtout des petits rongeurs, des musaraignes en complément des amphibiens ainsi que des insectes, parfois des chauves-souris et des petits oiseaux.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Fauvette grisetteHaies basses en bocage
Assez
Commun

Quasi
Menacée
Berlaimont, Noyelles,Hon-Hergies, Sassegnies, Obies, Mecquignies, Bousignies
-sur-Roc, Lez Fontaine, Obrechies,
Solrinnes
Fauvette grisette

La Fauvette grisette est une espèce de passereaux aux ailes rousses et à la queue assez longue aux rectrices externes blanches. Le mâle a une calotte gris cendré jusqu’à la nuque, la gorge est d’un blanc pur et le dessous est rose jaunâtre très pâle. La femelle est plus terne. Ponte dans un nid bien caché de mai à juillet de 4 ou 5 œufs verdâtres ou chamois pâle marqués de gris. Les deux parents couvent à tour de rôle pendant 15 jours, puis ils nourrissent les jeunes qui quittent le nid au bout de 9 à 13 jours, souvent avant de savoir voler. Migratrice, elle hiverne dans le Midi.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Gobemouche grisClairières, jardins, parcs et boisPeu
Commun
VulnérableBerlaimont, Bousignies-sur-Roc
Gobemouche gris

Le Gobemouche gris a le dessus brun et le dessous blanchâtre finement strié sur la poitrine. Il est plutôt solitaire, agitant souvent ailes et queue. Il poursuit les insectes et revient au poste d’affût. Reproduction en mai juillet avec un nid de 4 à 6 œufs couvés une quinzaine de jours. Il hiverne en Afrique tropicale.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Gorgebleue
à miroir
Zones buissonnantes, bosquets, lisières forêt humidePeu
Commun
Berlaimont, Noyelles
Gorgebleue à miroir

L’espèce est aisément reconnaissable à sa large bavette bleue, comportant généralement en son centre une pointe de blanc ou de roux, selon la sous-espèce. Il est principalement insectivore, mangeant insectes et leurs larves, vers et araignées. Il peut également se nourrir de baies. Il revient de sa zone d’hivernage entre la mi-mars et la mi-avril. Il a deux couvées par an, au printemps. La première ponte a lieu en mai, dans un nid construit par la femelle, à terre ou dans une cavité peu élevée, avec des herbes sèches, de la mousse, des feuilles mortes. La femelle couve de 5 à 6 œufs ovales et légèrement piriformes, gris verdâtre et tachés de brun-rouge. L’éclosion a lieu environ 2 semaines plus tard, et les deux parents participent à l’élevage. La femelle pond sa seconde couvée fin mai début juin.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Grand CorbeauBoisementsRareSassegnies
Grand corbeau

Le Grand corbeau mesurant environ 60 cm est tout noir, une queue en forme de coin et un bec très puissant. Il affectionne les montagnes de Corse et les c^tes rocheuses du Cotentin. Il est donc surprenant de le voir à Sassegnies. Il niche sur un arbre ou dans une paroi de rocher, couvant 4 à 6 œufs pendant 3 semaines, les oisillons sortant à 5-6 semaines. Le Grand corbeau est omnivore.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Grande AigrettePlans d’eauAssez
Commune
Eppe-Sauvage
Obrechies
Grande aigrette

La Grande Aigrette est un grand échassier entièrement blanc. Son bec est jaune et ses pattes noires vers les pieds et grisâtres vers le haut. Si elle se reproduit au bord des lacs et étangs, on la trouve très souvent lors de ses séances de chasse dans les prés et les champs. Ses proies sont tantôt aquatiques (poissons, grenouilles…), tantôt terrestres (gros insectes, campagnols…).

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Grand-duc d’EuropeCarrièreTrès RareSaint-Hilaire-sur-Helpe
Grand duc d’Europe

Le Hibou Grand duc a un plumage brun noir et fauve jaunâtre, tacheté et barré de brun noir, l’iris orange. Il affectionne les forêts avec parois de rocher (Alpes, Pyrénées, Massif central). Il est crépusculaire et nocturne. Son régime alimentaire est très varié : mammifères, oiseaux, poissons, reptiles, batraciens, insectes. Reproduction en février juillet : 2 à 4 œufs couvés pendant 1 mois par la femelle dans un petit creux au sol. Les jeunes restent environ 6 semaines sur place et volent à 9 semaines.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Guifette noireAssez RareVulnérableEppe-Sauvage
Guifette noire

La Guifette noire les marais d’eaux douces, les estuaires et la mer. Le nid est constitué de tiges et de plantes aquatiques dans les marais. La femelle effectue une ponte de 3 œufs en mai et juin. Elle est insectivore.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Harle bièvrePeu CommunQuasi MenacéeEppe-Sauvage
Harles bièvres

Le Harle bièvre  est une espèce de grand canard piscivore qui nage très enfoncé dans l’eau. Il a le bec rouge, étroit crochu au bord et denticulé au bord. Le mâle en plumage nuptial a la tête noire, le dos noir, le cou et la poitrine blanc rosé. Le plumage d’éclipse est gris, la tête brune avec une huppe à peine esquissée. La femelle niche dans un grand trou d’arbre ou de mur, couvant 30-35 jours avec 8 à 12 canetons qui sautent à terre et volent à 60-70 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Hirondelle rustiqueGranges, prairies,
plans d’eau
Assez
Commune
Quasi
Menacée
Berlaimont, Obies, Mecquignies, Noyelles,
Hon-Hergies,
Sassegnies
Hirondelle rustique

L’Hirondelle rustique d’environ 17 à 19 cm a le dessus bleu foncé métallique et le dessous blanc crème. Elle est aussi appelée hirondelle de cheminée. Le front et la gorge sont roux, la queue très fourchue est plus longue que celle de la femelle. Elle est très svelte et a un vol rapide et souple. Elle chasse des insectes en vol tantôt assez haut, tantôt au ras du sol par temps humide. Elle se perche sur les fils électriques. Elle fait son nid dans les granges avec 4 à 5 œufs couvés 15 jours. Les jeunes sortent du nid à 21 jours.

Même si l’Hirondelle rustique fait toujours partie de notre avifaune ordinaire, le
remplacement progressif des anciennes étables ou leur rachat à vocation d’habitation et le recul de l’élevage réduisent les sites favorables à sa reproduction.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Hypolaïs polyglotteTaillis, landes, milieux
semi-ouverts
Assez
Rare
Berlaimont, Noyelles, Sassegnies, Obies, Mecquignies,
Obrechies
Hypolaïs polyglotte. Photo Frank Vassen

L’Hypolaïs polyglotte qui mesure environ 14 cm présente une gorge, une poitrine et un ventre jaune vif alors que les parties supérieures sont brunes. Le
front est rond, avec un sourcil jaune, le bec long et épais, jaune orangé. Il apprécie la proximité de haies libres et touffues et également la vie en forêt composée de chênes ou bien encore de jeunes arbres. Elle hiverne en Afrique occidentale. On l’observe en France du printemps à l’été, entre avril et septembre. Elle niche dans les arbres et les buissons. Elle est insectivore. Source PNRA

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Linotte mélodieuseCampagne cultivée, friches, haies,
buissons.
Assez
Commune

Vulnérable
Berlaimont ,
Mecquignies, Noyelles,Hon-Hergies,Sassegnies, Bousignies-sur-Roc, Obrechies
Linotte mélodieuse

La Linotte mélodieuse a le dos marron et la queue fourchue blanche aux bords. Le mâle au printemps a le front et la poitrine rouges. Elle est sociable, en petites troupes après la nidification qui a lieu entre avril et juillet. Le nid qui se trouve dans un buisson épais se compose de 4 à 6 œufs couvés 12 à 15 jours. Son chant est varié, aigu, émis du haut d’un perchoir.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Locustelle luscinioïdeMarais, roselières, plans d’eauRareSassegnies
Locustelle luscinioïde

La Locustelle luscinioïde a en plumage frais les parties supérieures uniformément brunes, avec une légère nuance rousse. Le mâle chante au sommet des roseaux et poursuit ses rivaux à l’intérieur de la roselière. Elle vit en solitaire ou en couple. recherche son alimentation en marchant et en sautillant sous le couvert épais. Elle consomme des insectes, des araignées et des escargots dans la végétation basse. Le couple mène à terme deux couvées, la première à la mi-mai ou en début juin, la seconde en juillet. Elles sont composées habituellement de 4 œufs, au fond blanchâtre mais presque entièrement recouverts de points ou de taches brun-gris, brunes ou violettes. L’incubation, assurée principalement par la femelle, dure environ 12 jours. Après l’éclosion, le séjour des jeunes au nid prend une douzaine de jours supplémentaires. Source oiseaux.net

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Loriot d’EuropeFeuillus, peupleraiesPeu Commun
Loriot d’Europe mâle
Loriot d’Europe femelle

Le Loriot d’Europe mâle a la tête et le corps jaune d’or, les ailes et la queue noires avec marques jaunes. La femelle a le dessus jaune vert, les ailes et la queue vert olive foncé. Elle hiverne en Afrique équatoriale et habite en France dans les forêts de feuillus et les peupleraies. Elle est insectivore et frugivore, se nourrissant dans la cime des arbres. Elle se reproduit en mai juin dans un nid en hamac dans une enfourchure d’arbre (3 à 4 œufs couvés 15 jours et sortie du nid après également 15 jours environ).

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Martin-pêcheur
d’Europe
Cours d’eauAssez
Commun
Noyelles,Hon-Hergies,Bousignies-sur-Roc,Obrechies,Solrinnes, Saint-Hilaire-sur-Helpe
Martin pêcheur d’Europe

Le Martin pêcheur est un oiseau trapu, à la queue très courte, le dessus bleu-vert brillant et le dessous roux orangé. Cette espèce patrimoniale est généralement considérée comme un bon indicateur de la qualité des milieux aquatiques. Il se nourrit de poissons qu’il pêche en plongeant. Il fait son nid dans une galerie horizontale creusée dans une berge, nid de 5 à 7 œufs couvés pendant 18 à 21 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Mésange noireAssez RareQuasi MenacéeLez-Fontaine
Mésange noire

La Mésange noire a la tête noire avec des joues blanches, les ailes et la queue gris avec 2 barres alaires blanches. Elle se rencontre dans les forêts de résineux et mixtes, se nourrissant d’insectes pris sur les écorces et les feuilles. Son nid que l’on peut observer de mars à juin dans un trou d’arbre se compose d’une petite dizaine d’œufs couvés 12 à 16 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Moineau FriquetBois clairPeu CommunQuasi MenacéMecquignies
Moineau friquet

Le Moineau friquet est un moineau au petit collier blanc, au dessus brun-marron, au dessous gris-clair et à la tête marron avec des joues blanches tachetées de noir. Il est granivore et insectivore. L’espèce est quasi menacée car les adultes se nourrissent uniquement de toutes petites graines qui deviennent difficiles à trouver : il n’y a plus de chaumes laissés dans les champs. De plus ces oiseaux sont très sédentaires, ne vivant pas au delà d’un rayon de trois cents mètres maximum autour du nid pour se nourrir. Enfin il niche dans les trous de murs ou sous les toitures de maisons progressivement effacées à la faveur des rénovations. Il est impératif de fabriquer et de poser des mangeoires dans les rares colonies de reproduction qui subsistent, d’acheter du précieux millet rouge qui le nourrit et même, pourquoi pas, aider au lancement d’une culture locale de cette graine que l’oiseau apprécie particulièrement.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Oie cendréePlans d’eauAssez CommuneVulnérableMecquignies
Oies cendrées
Oie cendrée

L’Oie cendrée d’une taille de 80 à 90 cm a le dessus gris, la tête plus claire, les pattes rose pâle, le bec orange pâle et le ventre blanc. Elle est très sociable comme toutes les oies. Elle vole en formation (V ou en lignes). Elle s’alimente de végétaux herbacés terrestres et aquatiques. Les couples sont durables, la femelle couvant entre avril et août 5 à 9 œufs pendant 1 mois, les oisons nidifuges étant accompagnés par les parents jusque l’hiver.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Perdrix griseCulturesAssez CommuneBerlaimont,Hon-Hergies ,Sassegnies
Perdrix grises

La Perdrix grise a une silhouette arrondie brune avec raies jaunâtres sur le dos et les flancs. Le mâle a la gorge noire et blanche, la femelle la gorge jaunâtre. Elle hiverne en région méditerranéenne et en Afrique. Son régime est fait de graines et d’insectes. La femelle couve à terre entre 10 et 20 œufs pendant 25 jours. Les poussins sont indépendants à 5 semaines mais restent avec les adultes tout l’hiver.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Phragmite des
joncs
RoselièresPeu CommunVulnérableBerlaimont,Sassegnies,
Obrechies
Phragmite des joncs © Georges Bedrines

La Phragmite des joncs a une teinte générale fauve, le dos brun à stries noires diffuses, le croupion brun et le ventre de couleur crème. Cette espèce migratrice revient de ses quartiers d’hivernage africains (au sud du Sahara) à la mi-avril et repart dès l’été. Elle consomme principalement des insectes et araignées trouvés parmi les joncs, les roseaux et les buissons de saules. Le nid est construit à faible hauteur entre avril et début mai, la femelle y pond 5-6 œufs qu’elle couvera une quinzaine de jours. L’espèce est vulnérable en avesnois et en danger dans bien d’autres régions de France, en cause la dégradation des zones humides.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pic noirBoisementsBousignies-sur-Roc
Pic noir

Le Pic noir est le plus grand pic européen, mesurant environ 45 cm. Il est tout noir sauf sa calotte rouge pour le mâle et sa nuque rouge pour la femelle. Il est sédentaire et se nourrit de fourmis et de larves de coléoptères. Il creuse son nid dans un hêtre ou autre arbre (résineux, feuillu). Les deux sexes couvent les 2 à 5 œufs durant 12 à 14 jours; l’envol des jeunes se faisant à 26 28 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pic vertBoisements,
jardins, parcs
et vergers
CommunAudignies, Obies,
Mecquignies,
Berlaimont, Noyelles,
Hon-Hergies
Pic vert

Le Pic vert a son dos vert-jaune, son dessous vert clair et son dessus de la tête rouge. Il mesure 30 à 33 cm. Chez le mâle, les moustaches sont rouges encadrées de noires, et totalement noires chez la femelle. Il tambourine rarement. Son menu est composé de fourmis capturées à terre et d’autres insectes. Son nid est également creusé dans un arbre : les adultes couvent 4 à 8 œufs pendant 15 jours. Les jeunes s’envolent à partir d’une bonne vingtaine de jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pie-grièche
écorcheur
BocageAssez
Rare
VulnérableNoyelles,Sassegnies,
Obies, Eppe-Sauvage
Pies-grièches écorcheurs

La Pie-grièche écorcheur est un oiseau de taille moyenne (16 à 18 cm). Le mâle présente un large bandeau noir. Le dos est brun-roux, le croupion et une calotte sont gris cendrés. Le dessous est plus clair, rosé. La femelle est plus terne, brunâtre et son masque est plus atténué. Elle hiverne en Afrique tropicale et est présente en Europe de mai à septembre. L’espèce est globalement en déclin sous l’effet du changement climatique et des pratiques agricoles. En France, la Pie-grièche écorcheur est protégée par l’arrêté du 29 octobre 2009 et est inscrite à l’annexe I de la directive « Oiseaux » et à l’annexe II de la Convention de Berne. Dans le Nord-Pas de Calais, la reproduction est cantonnée dans l’Avesnois et est classée « Assez rare ». Son régime alimentaire est principalement insectivore.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pipit des arbresBocage et lisières
des bois
Assez
Rare
Hon-Hergies ,
Sassegnies, Obies,Obrechies
Pipit des arbres

Le Pipit des arbres est un oiseau de 15 cm au dessus brun strié de noirâtre, à la poitrine crème rayée, le ventre blanc et les pattes roses. Il hiverne en Afrique au sud du Sahara avant de revenir se reproduire dans les lisières des forêts claires en faisant un nid à terre de 5 à 6 œufs couvés 12 à 14 jours. L sortie du nid se produit à 12 13 jours. Il s’élance d’un perchoir, monte vite en lançant des « sisisi » et descend en plané, ailes relevées, en émettant des  » tsia tsia ». Il mange des insectes pris à terre ou sur les arbres.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pouillot fitisMilieux boisés,
parcs, jardins
Assez
Commun
Quasi
Menacé
Noyelles,
Bousignies-sur-Roc,
Lez Fontaine , Obrechies,Solrinnes
Pouillot fitis

Le Poulliot fitis a le dessus brun, le dessous blanchâtre teinté de jaune et les pattes foncées. Il est très remuant. Il se nourrit d’insectes pris sur les feuilles des arbres. Son chant est typique: répétition de deux notes : « tsip tsap ». La femelle pond 5 à 7 œufs en moyenne. Les œufs sont blancs légèrement mouchetés de rouge. L’incubation dure 13 jours. Le groupe familial, approvisionné par les 2 parents, reste uni pendant encore 2 semaines.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Pouillot siffleurMilieux boisés,
parcs, jardins
Assez
Rare
VulnérableBousignies-sur-Roc
Pouillot siffleur

Le Pouillot siffleur est un petit oiseau de la taille d’une mésange au dessus jaunâtre, à la poitrine jaune, au ventre blanc et aux sourcils jaunes. Migrateur, il revient en avril de ses quartiers d’hiver africains. Le nid, placé à même le sol, est dissimulé par la végétation herbacée. Il est insectivore.

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Rougequeue à
front blanc
Bocage avec arbres
de haut jet
Assez
Rare
Berlaimont, Noyelles,
Hon-Hergies,Obies, Mecquignies,Lez-Fontaine, Saint-Hilaire-sur-Helpe
Rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) – © Daniel Bourget
L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est image-127.png.
Rougequeue à front blanc

Le Rougequeue à front blanc est un oiseau élancé de taille moyenne (long de 13 à 14,5 cm). Le mâle adulte présente un masque noir, une poitrine rouge-orangée, un bandeau blanc ; la calotte et le dos sont gris cendré. La femelle est brun-gris dessus et blanc chamois dessous. Le Rougequeue à front blanc est présent dans toute l’Europe. En Nord-Pas-de-Calais, les bastions de l’espèce sont localisés dans l’Avesnois et le Boulonnais. Hivernant en Afrique sahélienne, il est présent en avesnois entre avril et octobre. Il niche dans les trous d’arbres, de mur. Il est principalement insectivore.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Sarcelle d’étéPlans d’eauPeu
Commun
VulnérableBerlaimont,
Noyelles
Sarcelles d’été : le mâle au premier plan accompagné de sa femelle
Photo site oiseaux-birds.com

La Sarcelle d’été est un peu plus grande que la sarcelle d’hiver (37-41 cm), cou un peu plus long, bec plus épais. Large et long sourcil blanc (de l’œil à la nuque), reste de la tête, cou et poitrine brun rougeâtre foncé contrastant avec les flancs gris pâle et les très grandes scapulaires noires et blanches. A l’âge adulte et hors période de mue : mâle coloré, femelle marron. C’est la seule espèce de canard à quitter totalement notre continent en hiver. Elle est omnivore, avec une priorité pour les aliments d’origine végétale. La période de nidification intervient dès le début du mois de mai. La cane pond une dizaine d’œufs crème dans un nid aménagé au cœur d’une touffe de joncs près de l’eau . L’incubation réservée à la femelle dure entre 21 et 23 jours .Les canetons sont nidifuges c’est à dire qu’ils rejoignent l’eau quelques heures après l’éclosion. Au bout de 2 mois, ils sont aptes à voler.

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Sarcelle d’hiverPlans d’eauPeu
Commun
VulnérableEppe-Sauvage
Sarcelles d’hiver : femelle et mâle

La Sarcelle d’hiver est le plus petit canard de surface. Le mâle en plumage nuptial a la tête rousse avec une large bande verte. Son corps est globalement gris à l’exception de la poitrine plus claire et légèrement maculée de sombre et de la bande blanche au-dessus de ses flancs. Si la femelle a son plumage brun clair tacheté de brun foncé, elle se reconnaît assez facilement à son « miroir » vert (plumes brillantes à la base de l’aile) et la base jaune-orangée de son bec. Cet oiseau d’eau fréquente les plans d’eau douce avec des rives riches en végétation aquatique lui fournissant des abris. La Sarcelle d’hiver migre au printemps vers ses sites de présence estivale en Europe continentale et revient à l’automne (avec un pic en novembre) passer l’hiver dans nos régions. Elle se nourrit de graines, d’invertébrés divers (insectes, larves, mollusques, crustacés) et de micro organismes aquatiques qu’elle filtre avec son bec.

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Sizerin flamméAssez
Rare
VulnérableEppe-Sauvage
Sizerin flammé

Le Sizerin flammé a une calotte rouge vif, comme une petite casquette, un plumage tacheté, avec des ailes rayées de deux bandes claires. Il vit dans les bois mais fréquente aussi les jardins. Il se nourrit de graines de bouleaux et de conifères, de bourgeons, d’herbes sauvages. C’est à la période de reproduction qu’il devient insectivore. La femelle est seule à couver. En revanche, le mâle la nourrit régulièrement, et l’aide ensuite à nourrir leur progéniture, presque exclusivement d’insectes. Source : Détente Jardin n°111, supplément publié le 15/01/2015.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Sterne
pierregarin
Rivières et plans d’eauPeu
Commun
Noyelles,Sassegnies
Sterne pierregarin

La Sterne pierregarin ou hirondelle de mer est un oiseau svelte de 34 cm, aux pattes très courtes, au bec rouge à pointe noire, à la calotte noire, au dessus gris clair, au dessous blanc et aux ailes étroites et pointues. Son vol est souple et élégant. Elle pêche en piquant à la surface de l’eau de petits poissons, des crustacés et des larves d’insectes. La reproduction se fait en colonies entre mai et juillet, les adultes couvant 2 œufs pendant 20-22 jours. Les poussins sont capables de nager à jours et de voler à 20-30 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Tarier pâtreLandes et prèsAssez CommunNoyelles, Sassegnies
Tarier pâtre

Le Tarier pâtre a la gorge et la tête noires, le cou blanc et une tache blanche sur l’épaule. La poitrine est orange, le croupion pâle et la queue toute noire. Il niche dans divers milieux de landes et de prés ainsi que dans les friches ou en marge des cultures. Il se nourrit surtout d’insectes mais capture aussi d’autres invertébrés dont les araignées et des vers. Il guette ses proies depuis un perchoir bas et dégagé puis se précipite sur elles avec vivacité. De nombreux tariers pâtres vivent par couples toute l’année, défendant ensemble leur territoire. D’autres, notamment les migrateurs se séparent après la nidification. Source : oiseaux.net

Le Tarier pâtre est un insectivore édifiant son nid dans les hautes herbes d’où l’importance de préserver des prairies fauchées l’été.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Tarier des prèsHerbages, friches, milieux herbeuxPeu
Commun
VulnérableObies , Eppe-Sauvage
Tarier des près

Le Tarier des près est un oiseau de 13 cm qui se tient dressé. Son dessus est brun rayé de noir, ses grands sourcils sont blanchâtres, et la base de sa queue est tachée de blanc. La femelle est plus terne, les sourcils roussâtres. Le Tarier des près qui hiverne en Afrique affectionne dans nos contrées les prairies humides et les marais herbeux. Sa population est en diminution. Il est perché sur un buisson, une clôture, faisant des courbettes et agitant la queue. A son menu des insectes, des vers, des mollusques et en automne des baies.

NomMilieuxRaretéMenace
Tourterelle des boisBocage, bosquetsAssez
Commun
Berlaimont,Hon-Hergies ,Sassegnies,
Mecquignies
Tourterelle des bois

La Tourterelle des bois a la tête gris-bleu, la poitrine rose vineux, les ailes grises, brun-noir et fauve. Au côté du cou il a une marque noire et blanche. Sa queue est brun-noir et ses pattes roses. Elle fréquente les forêts de feuillus, les bosquets et les haies. Son roucoulement « tour tour » est monotone. Elle mange des graines. Le nid repose sur un gros buisson, 2 œufs étant couvés par les adultes pendant 14 jours. L’envol des jeunes se fait entre 18 et 23 jours.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Traquet motteuxBocage, bosquetsAssez
Commun
VulnérableHon-Hergies
Traquet motteux mâle en plumage nuptial. Photo Philippe Kurlapski
Traquet motteux femelle Photo Bernard DUPONT

Le Traquet motteux est une espèce de passereaux insectivores migrateurs. En été, le mâle a les parties supérieures gris pâle, la gorge beige et les ailes noires. Le masque facial est noir également. La femelle est brun pâle sur le dessus, les parties inférieures sont beiges à roux pâle et les ailes sont brun foncé. En automne, le mâle ressemble à la femelle sauf pour les ailes qui sont noires. Il niche dans les crevasses des berges et dans les terriers de lapins. Il est solitaire ou en petite troupe en migration. Les jeunes sont élevés en 2 semaines.

NomMilieuxRaretéMenaceLieu Inventaire
Vanneau huppéBocage, bosquetsCommunAudignies, Berlaimont, Noyelles,Sassegnies
Vanneau huppé

Le Vanneau huppé a la tête blanche et noire avec une fine huppe noire incurvée (plus courte chez la femelle). Son cou et ventre sont blancs, son dos vert bronzé brillant et ses ailes arrondies noires et blanches. Son vol est irrégulier avec des battements d’ailes assez lents. Son régime alimentaire se compose de vers, mollusques, insectes. Le adultes couvent 4 œufs pendant 26-29 jours dans une dépression du sol, les jeunes de couleur terne volent à 35 – 40 jours.

Dans un second temps voici les autres oiseaux observés dans l’Avesnois :

La Bécasse des bois se reconnait aisément grâce à une silhouette caractéristique constituée d’un long bec, de courtes pattes, d’une allure généralement ramassée, des yeux haut placés sur le crâne et surtout d’un plumage de teinte « feuille morte ». Elle s’observe essentiellement en milieu forestier. Les vers de terre constituent la base de l’alimentation de la Bécasse des bois. La ponte intervient entre début mars et mi-avril en général avec quatre œufs dans un nid à même le sol souvent tapissé de feuilles mortes. Les bécasseaux briseront leurs coquilles trois semaines plus tard et quitterons le nid quelques heures après. A environ un mois, ils voleront.

La Bergeronnette grise est un oiseau à la queue noire et blanche, au dos gris, aux joues et ventres blancs. Sa manie de hocher constamment sa longue queue lui a valu le surnom de « hochequeue ». Elle habite une grande variété de milieux pour peu qu’elle trouve une cavité pour nicher : souvent près de l’eau (bord de rivières, des lacs), mais aussi au contact de l’homme (trous de muraille, sous un toit). Elle picore des insectes. Migratrice partielle. 5-6 œufs couvés 12-14 jours, sortie du nid à 13-16 jours.

La Bergeronnette des ruisseaux a une très longue queue. Le mâle a le dessus gris, le dessous et le bas-ventre jaunes, les sourcils blancs et la gorge noire. La femelle est grise avec le dessous jaunâtre à blanc. Elle se trouve au bord des rivières rapides et mange des petits animaux pris au bord de l’eau. Comme chez les autres bergeronnettes, elle balance constamment la queue. Migratrice partielle. Même reproduction que la bergeronnette grise.

La Bernache du canada a le dessus gris-brun, le ventre blanc ; le cou, tête, queue et bec noirs; gorge et joues blanches. Elle a été introduite en Europe et est en petits groupes sur des plans d’eau douce. Elle mange des graines, des végétaux herbacés terrestres et aquatiques; aussi des vers et des mollusques en été. Elle niche en colonie, couvant environ 30 jours 5 à 6 œufs. Les couples sont durables.

La Buse variable est l’un des rapaces diurnes les plus communs. Son plumage est brun plus ou moins foncé, le dessous plus ou moins clair généralement barré sur les sujets très pâles. Elle vit dans la campagne cultivée avec bois où elle niche. Elle mange des campagnols, des gros insectes, des reptiles et des batraciens. Reproduction en mars juillet : nid sur un arbre, incubation 33-35 jours; 2 à 3 petits qui s’envolent à 40-50 jours.

La Caille des blés a une silhouette arrondie brune avec des raies jaunâtres sur le dos et les flancs. Le mâle a la gorge noire et blanche, la femelle la gorge jaunâtre. Elle fréquente la campagne cultivée, les prairies et les jachères. Elle est le seul gallinacé indigène migrateur, hivernant dans le Midi. Elle se tient dans la végétation en se nourrissant de graines et d’insectes. La femelle couve 7 à 14 œufs pendant 18 à 20 jours entre mai et août. Les poussins nidifuges volent à 20 jours et sont indépendants à 6 semaines. Peu commun en avesnois.

Le Canard colvert a chez le mâle en plumage nuptial le corps gris, la tête vert métallique, le bec jaune, un collier blanc et la poitrine brun pourpré. En été son plumage d’éclipse est comme celui de la femelle terne, brun clair tacheté. Les deux sexes ont sur l’aile une tache violette encadrée de noir et de blanc. Il est une souche du canard domestique et est sédentaire, mangeant végétaux, graines, insectes et leurs larves, crustacés, mollusques. La cane niche à terre ou sur un arbre, couvant une dizaine d’œufs durant 1 mois. Elle accompagne les canetons durant 2 mois.

Le Chardonneret élégant a la tête rouge, noire et blanchâtre, les ailes noires et jaunes, le dos brun, la queue noire et blanche, la poitrine blanchâtre avec 2 taches roussâtres. C’est un migrateur partiel que l’on retrouve dans les haies et jardins, se nourrissant de graines. Reproduction mai août : nid sur un arbre avec 4 à 6 œufs couvés une douzaine de jours.

Le Chevalier aboyeur a le dessus gris rayé de brun-noir, le dessous blanc rayé de brun foncé sur le haut de la poitrine. Les ailes sont brunes, gris-brun et blanc . Enfin, la queue est blanche barrée de brun-noir, les pattes vert-olive clair. Il niche dans les bruyères de forêt et en général à proximité de l’eau. C’est un oiseau de rivage. Peu commun en Avesnois.

Le Chevalier cul blanc est un échassier mesurant 20 à 24 cm de long et 39 à 44 cm d’envergure. Il présente une tête et une poitrine foncées striées de gris clair et un croupion d’un blanc éclatant frappé de quelques larges bandes noires. Il vit dans les milieux humides et bénéficie d’une protection totale sur le territoire français. Son régime alimentaire se compose essentiellement d’invertébrés. Le menu comprend des insectes et leurs larves, des petits crustacés, des mollusques et des vers. La particularité du Chevalier cul blanc est de pondre dans des nids vides de merles de grives ou de de pigeons ramiers situés en milieu forestier. La ponte de quatre œufs en général est déposée dès mi-avril et jusqu’en juin. L’incubation est assurée par le couple pendant environ 20-23 jours. Après l’éclosion, les poussins restent au nid un jour ou deux, puis sautent brusquement au sol pour rejoindre leurs parents. A 25 jours environ, les jeunes sont volants et 7 à 15 jours plus tard, toute la famille quitte les lieux pour migrer. Le groupe familial est le plus souvent constitué du mâle et des jeunes, la femelle ayant entrepris sa migration avant l’envol des jeunes. Source : Cahiers d’Habitat « Oiseaux » – MEEDDAT- MNHN.

Le Choucas des tours , aussi appelé corbeau choucas ou corneille des clochers est un corvidé de 30 cm au plumage noir sauf la nuque et les joues qui sont grises. Il habite volontiers dans les clochers, les châteaux et les ruines. Il est souvent associé l’hiver au corbeau freux, les troupes recherchant la chaleur dans les villes. Il est très sociable. Il mange insectes, vers, mollusques, fruits, déchets. Il niche en colonie, couvant 3 à 6 œufs durant 16 à 18 jours, la sortie du nid se faisant entre 28 et 35 jours.

Le Corbeau freux est un corvidé mesurant 46 cm au plumage noir avec une base du bec nue et grise. Il est carnivore et granivore. Il niche sur de grands arbres, en colonie. Reproduction identique au Choucas des tours.

La Corneille noire de la taille d’un corbeau est entièrement noire avec un bec robuste. Elle est omnivore. Elle niche par couples séparés sur un arbre, couvant 4 à 6 œufs durant 18 à 20 jours, la sortie du nid à 31-36 jours.

Le Coucou gris a le dessus gris, le dessous blanc barré noirâtre (la femelle parfois rousse barrée de noir), un bec court, de petites pattes eu une longue queue. Il s’observe en forêt, campagne cultivée, haies, roselières, prairies. Il hiverne en Afrique tropicale. Il ne fait pas de nid mais pond 7 à 10 œufs dans autant de nids d’une même espèce hôte. Le jeune coucou éclôt au bout de 11-13 jours et est nourri pendant 25 jours.

Le Cygne tuberculé mesure 1 m 50 , un plumage blanc, un bec orange avec une bosse noire à la base et un très long cou en S. Il vole lourdement. Sa parade nuptiale se fait ailes relevées. Il s’alimente de végétaux aquatiques. Les couples sont durables toute la vie, la reproduction d’avril à septembre donnant 5 à 8 jeunes, la famille restant unie jusqu’à l’hiver.

L’épervier d’Europe est l’un des plus petits rapaces diurnes avec une taille entre 27 et 37 cm. Chez le mâle le dessus est gris ardoise, le dessous blanchâtre barré de roussâtre. Chez la femelle, plus grande, le dessus est brun et le dessous blanchâtre barré de gris. Il vit dans les forêts et les bosquets. Il chasse les oiseaux, les capturant en vol. Son nid est généralement bien caché : la femelle couve 4 à 6 œufs pendant 24-30 jours. Les jeunes s’envolent à 35 jours mais réclament encore à manger à 6-7 semaines.

L’Étourneau sansonnet a au printemps un plumage noir à reflets violacés et verts, un peu tacheté, le bec jaune. En hiver il est très tacheté de blanc et beige, le bec foncé. Il a un régime alimentaire très varié : insectes, vers, araignées, mollusques, fruits, déchets. A terre il marche à petits pas. Il fait son nid dans un trou d’arbre, de mur, un nichoir avec 4 à 6 œufs couvés 15 jours et sortie du nid à 18-22 jours.

Le Faisan de Colchide est un gallinacé présent dans l’avifaune des forêts et des bosquets. Le mâle atteint 90 cm, la femelle 50 cm. Il est brun cuivré, liserés noirs, tête vert foncé avec masque rouge. Elle est brune marquée de noirâtre. Ils mangent graines, fruits, petits animaux (poussins). La femelle couve à terre une dizaine d’œufs pendant 23-24 jours, restant durant 70-80 jours avec ses poussins nidifuges voltigeant dès 10 jours.

Le Faucon crécerelle est avec la buse le plus fréquent de nos rapaces diurnes. Le dessus est brun-roux, tacheté chez le mâle, barré chez la femelle. Le dessous est roussâtre avec des petites taches foncées. La queue est grise barrée de noire au bout chez le mâle, roussâtre barrée de brun-noir chez la femelle. Il est sédentaire et est souvent perché sur des poteaux. Il est reconnaissable à son habitude d’épier ses proies en faisant très souvent du vol sur place, la queue étalée. Il chasse aussi à l’affût, campagnols, lézards, gros insectes. Il ne fait pas de nid, pondant ses 4 à 6 œufs dans un trou de muraille, un vieux nid de corneille ou de pie. Le séjour au nid se situe entre 28 et 32 jours.

La Fauvette à tête noire a la calotte noire chez le mâle et brun-roux chez la femelle. Elle fréquente les forêts avec buisson, les parcs et les jardins. Elle hiverne dans l’Ouest et le Midi. Insectes et baies en automne sont à son menu. Reproduction dans un nid à faible hauteur dans un buisson.

La Fauvette babillarde au dessus brun-gris et au dessous blanc crème est visible dans les grosses haies. Elle hiverne en Afrique orientale. Elle mange des insectes mais moins de baies que les autres fauvettes. Reproduction dans un nid bien caché.

La Fauvette des jardins a le plumage terne, gris-brun, un peu clair dessous. Malgré son nom elle ne vit pas dans les jardins mais dans les forêts avec sous-bois. Elle est migratrice en Afrique tropicale. Même régime et même reproduction que les autres fauvettes : 3 à 5 œufs couvés 11-15 jours et sortie du nid à 10-15 jours.

La Foulque macroule est un petit échassier à la silhouette massive et au plumage gris-noir. Ses doigts ont des palmures indépendantes. Elle nage en hochant la tête, plonge souvent, décolle après avoir couru sur l’eau. Régime composé de végétaux, mollusques, insectes et leurs larves. Les 2 sexes couvent 5 à 10 œufs pendant 25 jours.

La Poule d’eau a le dessus brun olive, la tête, le cou et le dessous gris-noir. Une bande blanche est discontinue sur les flancs, les sous-caudales blanches et le bec rouge à pointe jaune. Elle aime les étangs avec végétation riveraine dense et les prairies proches de l’eau. Migratrice partielle. En nageant elle hoche tête et queue. Les 2 sexes couvent 5 à 10 œufs pendant 25 jours, les poussins ont un duvet brun-noir, orange sur la tête , bec rouge blanc et noir.

Le Geai des chênes est un passereau de la famille des corvidés comme les corbeaux et les pies avec qui il partage leurs habitudes de prédateurs et d’intelligence. Il est brun rosé, moustaches noires, croupion blanc, ailes noires et blanches avec espace bleu clair barré de noir. Il est très bruyant mais discret en période de nidification (4 à 6 œufs couvés 16-18 jours, sortie du nid à 20 jours). Il mange de petits animaux et en automne des fruits, glands, faines, noix. Il enterre de nombreux glands.

Le Grèbe castagneux est le plus petit grèbe, d’où son nom (qui le compare à la taille ou la couleur d’une châtaigne). Il est trapu au cou bref, celui-ci étant au printemps roux. Il a une marque jaunâtre à la base du bec. En hiver il est gris-brun , la tête foncée. Il est visible toute l’année sur les étangs et les rivières lentes riches en végétation. En été il se réfugie dans cette végétation riveraine et en hiver il est solitaire ou en groupes sur les eaux libres. La reproduction a lieu entre mars et juillet sur un nid flottant parmi la végétation : 5 à 6 poussins après une incubation de 20-21 jours y sont accompagnés au moins 40 jours.

Le Grimpereau des jardins a un long bec fin arqué, le dessus brun strié et le dessous blanchâtre. Il escalade le tronc et les branches des arbres. Il est insectivore mais mange des graines l’hiver. Il se reproduit entre avril et juillet.

La Grive draine (25 cm environ) a le dessus brun terne et le dessous blanc jaunâtre tacheté de brun-noir. On la trouve en forêt, parc, verger et prairie. Vers et insectes en été , baies de gui en hiver composent son menu. Il niche sur un arbre, couvant 4 à 6 œufs pendant 2 semaines, la sortie du nid se faisant entre 14 et 16 jours.

La Grive litorne a le dessus brun marron et le dessous jaunâtre rayé de brun-noir sauf le ventre blanc. On la trouve en campagne cultivée avec bosquets, dans les vergers et les peupleraies. Elle niche en petites colonies sur des arbres.

La Grive musicienne est légèrement plus petite que les autres grives ( 21 à 23 cm). Elle a le dessus brun clair, le dessous blanc et jaunâtre tacheté de brun-noir. Elle mange des vers, des escargots des insectes, des fruits et des graines. Elle niche sur un petit arbre, coupe nue.

Le Héron cendré est un échassier gris, au long cou, au bec robuste et pointu, au dessous blanc et aux ailes grises à la base, noires au bout. En vol il tient le cou replié, les pattes tendues. Il pêche dans l’eau peu profonde, chasse dans les prairies petits mammifères et batraciens. L reproduction se fait en colonies, sur de grands arbres. 4 à 5 petits volent à 50 jours.

Le Hibou moyen duc est un rapace crépusculaire et nocturne peu commun en avesnois. Il a le dessus brun marbré, le dessous jaune roussâtre fortement tacheté en long et finement strié. Son iris est orange. Il s’attaque aux rongeurs et aux passereaux. Il couve 3 à 7 œufs pendant 27-28 jours dans un nid de corneille ou de rapace diurne. Les jeunes quittent le nid à 23-24 jours sans savoir voler et réclament bruyamment à manger pendant 2 mois encore.

L’Hirondelle de fenêtre construit son nid en boue séchée, sous les toits ou les encoignures de fenêtres. Elle arrive fin mars. Au début de l’automne, on observe des rassemblements sur les fils électriques avant son départ pour l’Afrique. A la différence de l’hirondelle rustique, son dessus est bleu-noir et son corps est blanc, gorge et croupions blancs, queue triangulaire assez courte. Elle hiverne également au sud du Sahara.

Le Martinet noir est un oiseau très grégaire, volant en bandes bruyantes. Noir, aux ailes très longues, il passe sa vie dans les airs. Seule la nidification le retient sous un toit : son site de reproduction fait de débris végétaux, de plumes, collés avec la salive. Il arrive en avril et repart en août. 2 à 3 œufs couvés 18-20 jours; envol à 5-8 semaines.

Le Merle noir a son bec jaune orangé dès la seconde année. La femelle est brun foncé et le bec brun. Il se nourrit de vers, d’insectes et de fruits. Son nid est sur un buisson, un arbre, contre un bâtiment : 4 à 6 œufs couvés 12 – 15 jours avec sortie du nid à 12-13 jours.

La Mésange à longue queue avec le rose du croupion et sa longue queue suffisent à la nommer. Elle est sédentaire et erratique. Acrobate, elle se suspend aux branches où elle prospecte les insectes. Son nid ovoïde est artistement tissé en mousse, garni de plumes, à hauteur variable sur un arbre.

La Mésange bleue a un plumage caractéristique : bleu et jaune. Elle est aussi agile que les autres mésanges et son régime alimentaire le même : insectes et graines. En hiver elle est souvent en compagnie de la mésange charbonnière. Elle se reproduit dans un trou d’arbre, de mur, un nichoir : 8 à 12 œufs couvés 14 à 15 jours avec sortie du nid à 15-20 jours.

La Mésange charbonnière est la plus grande et la la plus répandue, les joues entourées de noir, avec une large bande ventrale noire. Elle se nourrit sur es arbres et les buissons d’insectes et de graines. Reproduction : identique à la mésange bleue

La Mésange nonnette est différente des autres mésanges, par sa calotte noire, ses joues blanches et son manteau gris brun. Espèce sédentaire, elle affectionne les vergers. Elle mange des insectes, des araignées et des graines stockées dans des fentes d’écorce.

Le Moineau domestique a le dos brun-roux strié de noir chez le mâle, le dessus gris-brun chez la femelle. Il vit dans les villages et les villes. Il est très sociable. Son régime alimentaire : insectes, graines, fruits, déchets. Il construit son nid dans une cavité de bâtiment, sous un toit, dans un lampadaire. Les adultes couvent 4 à 6 œufs et nourrissent les jeunes qui sortent du nid à 14-16 jours.

La Mouette rieuse a au printemps le dos et les ailes gris clair, le dessous blanc , le capuchon brun chocolat, le bec et les pattes rouge corail. En hiver la tête est blanche à l’exception d’une tache foncée sur le côté. Elle fréquente champs et prairies. Son régime est végétarien et carnivore. Les adultes couvent entre avril et juillet 3 œufs pendant 20-25 jours avec un envol des jeunes à 26-28 jours.

L’Ouette d’Egypte n’est pas commune à l’avesnois. C’est un gros oiseau dont l’apparence se situe entre le canard et l’oie, arborant de belles couleurs contrastées, tout au long de l’année. En hiver, elle adopte en grande partie le même rythme que les oies grises : elle passe la nuit sur l’eau et se nourrit dans les champs en journée. Elle est très prolifique et peut se reproduire quasiment toute l’année. La nidification a lieu au sol ou dans les arbres (grosses cavités ou nids d’autres espèces, sur des arbres en chandelle ou entiers). Le couple peut aussi s’installer sur des potences déjà équipées de nid, voire sur des pylônes. Les nids utilisés sont ceux de la cigogne blanche, du milan noir ou de la corneille noire, au besoin en évinçant d’abord les occupants. Source LPO Alsace

Le Pic épeiche a le plumage noir, blanc et rouge. Le dos est noir avec 2 grandes taches blanches, les sous -caudales sont rouges. Le mâle a une tache rouge sur la nuque. Il est rarement à terre et fréquente les lieux boisés. Son nid creusé dans un arbre accueille 4 à 7 œufs couvés 11-14 jours avec envol des jeunes à 20-23 jours.

La Pie bavarde a le plumage noir et blanc à reflets métalliques avec une longue queue noire. A terre elle sautille et marche, elle vole de façon peu soutenue. Le régime alimentaire est très varié. Elle bâtit sur un arbre son nid en branchettes et terre avec un toit ; 5 à 8 œufs couvés 17-18 jours ; sortie du nid à 22-28 jours.

Le Pigeon ramier ou Palombe est gris bleuté sauf les ailes et la queue en partie noirâtres. La parade nuptiale se fait en vol : le mâle monte, claque des ailes et redescend en plané. Il établit entre avril et septembre un nid sommaire : seuls 2 œufs sont couvés par les adultes pendant 16-18 jours.

Le Pinson des arbres appartient à la vie du jardin. Le mâle se signale dès la fin de l’hiver par son chant répété : 400 fois par heure ! Il est reconnaissable par son vol ondulant. Il a la tête gris bleuté, les joues et la poitrine rosées, le dos brun et le croupion vert. Les ailes et la queue sont boires et blanches. La femelle est terne : ni gris-bleu, ni rose. Elle pond dans un nid sur un arbre, bien camouflé, 3 à 6 œufs couvés 12-14 jours avec une sortie à 13-18 jours.

Le Pouillot véloce a le dessus brun verdâtre clair, le dessous blanchâtre teinté de jaune. Il vit en forêts et dans les parcs. Il est très remuant, mangeant insectes et petits animaux pris sur les feuilles des arbres. Il niche à terre 4 à 6 œufs entre avril et juillet.

Le Roitelet huppé a chez la femelle une marque jaune vif caractéristique, le mâle portant cette tâche jaune d’or rehaussée d’une bande orange. C’est un minuscule oiseau des parcs et des forêts de résineux avec un poids de 5 à 6 g. Il chasse insectes et araignées en vol papillonnant dans la cime des arbres. Son nid est accroché à un rameau de résineux avec à l’intérieur 8 à 11 œufs couvés 16 jours. Les oisillons s’envolent à 14-20 jours. Il semble peu commun dans l’avesnois.

Le Rossignol Philomèle est un oiseau fin au plumage brun, légèrement plus grand que le rouge-gorge. Sa queue est d’un roux chaud. Il chante le jour mais il est l’un des rares oiseaux à chanter la nuit avec le merle noir. C’est le passereau le plus mentionné et le plus célébré, sous la forme allégorique, dans la littérature et les chansons de tous les temps. C’est l’éclat de son chant qui lui a donné cette place dans l’imaginaire des hommes. Il niche proche du sol dans la végétation de grands jardins avec buissons ou dans les bois de feuillus. 4 à 6 œufs couvés 13 jours ; sortie du nid à 13-14 jours.

Le Rouge-gorge a une silhouette ronde, de grands yeux, le dessus brun olive, le ventre blanchâtre, le front et plastron roux orangé. Il est familier. Il se nourrit à terre de petits animaux et de baies. Il fait son nid dans un creux du sol, entre des racines d’arbres, dans un trou de mur, un apprentis, un lierre. 5 à 7 œufs couvés 13-15 jours ; sortie du nid à 12-15 jours.

Le Rougequeue noir se remarque en vol par sa queue rousse. Il niche dans les bâtiments et les murs. Il est migrateur partiel. Son régime se compose d’insectes, d’araignées et en automne de baies. Il construit son nid dans une cavité de mur, sous un toit : 4 à 6 œufs couvés 13 jours ; sortie du nid à 16-20 jours.

Serins cinis femelle et mâle

Le Serin cini a un petit bec conique, une queue courte et échancrée. La femelle est plus terne, plus striée que le mâle. Celui-ci a le front, la gorge, la poitrine et le croupion jaune vif. Son dessus est brun jaunâtre strié. Il hiverne dans le sud de l’Europe et se retrouve dès le printemps en avesnois dans nos vergers, jardins, parcs et bosquets. Son chant est un long trille très aigu, émis en vol papillonnant ou perché. Son nid est visible sur un arbre, un buisson : 3 à 5 œufs couvés 12-14 jours ; sortie du nid à 14-16 jours.

Tarins des aulnes femelle et mâle

Le Tarin des aulnes a chez le mâle le dessus de la tête et le menton noir. Son ventre est jaune rayé de noir, blanc rayé de noir chez la femelle. Il est en petites troupes l’hiver et très discret au printemps. Granivore autour des aulnes, des bouleaux et des forêts de résineux. Il établit son nid dans un résineux (épicéa) avec 3 à 5 œufs couvés une douzaine de jours. Sortie des jeunes à 13-17 jours

La Sittelle torchepot est un passereau de 14 cm qui se remarque par son manteau gris bleuté. Elle a un trait noir sur l’œil, le bec robuste, la gorge blanche, la poitrine roussâtre pâle, la queue très courte. Elle a la faculté unique de descendre les troncs la tête en bas. Insectivore et granivore en hiver. Elle occupe un trou d’arbre et, avec de la boue, en réduit l’entrée à sa taille ; 5 à 8 œufs couvé 15-18 jours.

Le Troglodyte mignon ne mesure que 9 cm et ne pèse que 9 g. Il est toujours en mouvement avec son plumage roux et brun, se faufilant dans les fouillis végétaux. Il mange de petits animaux. Il a un chant très puissant eu égard à sa taille. Il construit son nid dans un nid abandonné, celui de l’hirondelle lui convenant à merveille, couvant 5-7 œufs pendant 14-17 jours.

Le Verdier d’Europe est vert olive avec du jaune au croupion, sur les ailes et la queue. La femelle est plus grise. Le mâle chante en vol ou sur un perchoir. Le Verdier d’Europe se nourrit de bourgeons, de fleurs et de graines. La femelle couve dans un nid bien caché dans un buisson 4 à 6 œufs durant 13-14 jours. Sortie du nid à 13-16 jours.

Tourterelle turque

La Tourterelle turque a un plumage pâle, une longue queue, un demi collier noir bordé de blanc. Son dessus est fauve clair, son dessous un peu vineux, son ventre blanchâtre. Elle niche en France depuis 1952. Son roucoulement est monotone et plaintif. Elle effectue 3 à 6 pontes par an de 2 œufs couvés 14-18 jours par les adultes.

En conclusion sur la partie des oiseaux, voici un slideplayer concernant certains de nos oiseaux et de leur chant (offert par rigolus.com).

Les Poissons

Liste des poissons marqués par la Fédération de Pêche du Nord :

BARBEAU FLUVIATILE

Helpe Majeure : Dompierre 16, Liessies 14, Noyelles 13, Sémeries 3. Total 46

BREME

Helpe Majeure : Liessies 19 , Noyelles S/ Sambre 1 Sémeries 1. Total 21

BROCHET

Helpe Majeure : Eppe-Sauvage 5, Flaumont-Waudrechies 1 , Liessies 7 Total 13

Hogneau : Gussignies 1

Sambre : Bachant 10, Berlaimont 2, Boussières-sur-Sambre 1, Boussois 13, Marpent 14, Pont-sur-Sambre 8, Sassegnies 12; Total 60

Le Brochet est le plus grand carnassier des rivières de l’Avesnois. Il peut mesurer jusqu’à 1m50, peser 15 kg et sa dentition comporte plusieurs centaines de dents. Le Brochet est une espèce piscivore (prédateur de poissons) qui chasse à l’affût.. Son espérance de vie est estimée à une dizaine d’annèes. Le Brochet, réputé « noble », est une espèce particulièrement apprecié des amateurs de pêche.

La nécessité des milieux humides pour son cycle de vie :

A partir du mois de février, les géniteurs se déplacent vers les plaines d’inondation des cours d’eau pour se reproduire. En effet, la ponte (ou fraye) du Brochet puis le développement des alevins s’effectuent dans les zones humides (que l’on appelle « frayères ») connectées aux cours d’eau en période de crues. Les nombreuses prairies inondables de l’Avesnois représentent donc des milieux particulièrement favorables au Brochet.

Le Brochet est considéré comme une espèce « repère » de la continuité transversale des cours d’eau, c’est à dire de la connectivité entre le cours d’eau et les zones humides à proximité.

Les actions mises en place pour sa préservation :

La dégradation de ses habitats, en particulier les zones humides, représente la principale menace pour le Brochet. Ainsi des actions telles que la réhabilitation écologique des frayères naturelles, ou la création de nouvelles, sont des actions menées par les acteurs locaux pour la préservation de cette espèce.

Source du texte : Fabien Charlet Chargé de mission Gestion du Patrimoine naturel

CHABOT

Chabot (Cottus gobio) – © Daniel Sirugue

Le Chabot se caractérise par sa forme de massue et sa petite taille, mesurant une quinzaine de centimètres. Il vit généralement dans les eaux peu profondes à courant rapide dans les zones amont des cours d’eau. Il est l’un des seuls poissons ne possédant pas de vessie natatoire (poche remplie d’air permettant aux poissons de flotter), ce qui l’oblige à vivre dans le fond des cours d’eau. Son espérance de vie varie de 3 à 5 ans. Le Chabot est un carnassier, il chasse à l’affût la nuit et se nourrit de petits invertébrés, d’insectes et parfois d’alevins présents dans le fond des cours d’eau. Espèce remarquablement mimétique, il a la faculté de s’adapter à la couleur du fond afin de se rendre peu visible pour attaquer ses proies. Le Chabot est une espèce très sensible à la pollution des eaux et donc très exigeante concernant son habitat. Sa présence dans les rivières est alors considérée comme signe d’une bonne qualité des eaux. Le Chabot peut rapidement être impacté par les activités de l’homme. Il convient donc de lutter contre les pollutions susceptibles de lui nuire et d’agir pour la conservation du bon état des rivières pour protéger cette espèce. Source : Fabien Charlet Chargé de mission Gestion du Patrimoine naturel

CHEVAINE

Helpe Majeure : Avesnes, Dompierre, Flaumont-Waudrechies, Liessies 27, Noyelles S/ Sambre 11, Ramousies, Saint Hilaire S/ Helpe, Sémeries total 87

Helpe Mineure : Etroeungt 51

Hogneau : Gussignies 28

Tarsy : Monceau Saint Waast 13

GARDON

Helpe Majeure : Avesnes 1, Flaumont-Waudrechies 4 , Noyelles S/ Sambre 1 Total 6

Sambre : Bachant 4

PERCHE

Helpe Majeure : Avesnes 1, Dompierre 2 Eppe-Sauvage Val Joli 95, Liessies 2, Sémeries 1 Total 103

Hogneau : Gussignies 2

SANDRE

Helpe Majeure : Eppe-Sauvage (Val Joly) 2

Sambre : Bachant 3

SILURE GLANE

Sambre : Pont-sur-Sambre 39

TANCHE

Helpe Majeure : Flaumont-Waudrechies 2 Sémeries 1

Sambre : Bachant 1 Marpent 1

TRUITE

Helpe Mineure : Etroeungt 2

Trouille : Villers-sire-Nicole 2

VANDOISE

Helpe Majeure : Avesnes 3, Liessies 1, Sémeries 3

Les notices explicatives proviennent du site :

Les poissons et leurs habitats dans le bassin Artois-Picardie …

Autres poissons dans l’Avesnois :

La Bouvière

La bouvière est un petit poisson atypique devenu rare. Au point qu’il est désormais classé espèce protégée. D’une taille moyenne de 5 à 6 centimètres, elle arbore des flancs argentés, voire rosâtres. Elle se nourrit principalement des plantes et algues des eaux peu profondes. Elle possède un mode de reproduction originale. En effet, la Bouvière possède un ovipositeur (sorte de tube) de 6 cm environ, qui lui permet d’insérer ses œufs dans une moule d’eau douce (Mulette ou Anodonte). Les œufs puis les alevins se développeront dans la moule pendant plusieurs semaines sans nuire à celle-ci. Ils sont ainsi protégés des prédateurs. L’espèce n’est pas menacée dans l’Avesnois. Néanmoins, sa présence est indissociable de celle des moules d’eau douce qui sont en raréfaction dans nos cours d’eau. Source Natura 2000 en Avesnois

Épinoche

Chaque espèce de poisson présente des exigences bio-écologiques qui lui sont propres et qui vont lui permettre d’occuper une zone écologique particulière dans l’hydrosystème. D’autres espèces au contraire sont tolérantes à plusieurs facteurs du milieu et se retrouvent indifféremment dans les cours d’eau de 1ère comme de 2ème catégorie, c’est le cas de l’épinoche. Ce poisson a la particularité de pondre ses œufs dans un nid construit par le mâle à partir de matériel végétal aggloméré par des fils visqueux qu’il secrète. Le mâle y assure la garde des œufs et des larves. Ce poisson peut se reproduire deux fois dans l’année.

Épinochette

L’épinochette a un corps plus effilé que celui de l’épinoche, et un museau pointu. Son dos est gris-vert, ses flancs métalliques sont ornés de bandes transversales noires, son ventre est blanc-jaune. L’épinochette fréquente les eaux douces tranquilles des cours d’eau de plaine ainsi que les mares, les étangs. L’ épinochette se reproduit à l’ identique de son cousin l’Épinoche, le mâle construit un tunnel de débris végétaux qu’il fixe grâce à une sécrétion qu’il produit avec une glande. Une fois le nid construit, il y attire les femelles et les féconde, plusieurs de celles-ci viennent pondre dans le nid. Le nid de l’ épinochette serait le plus souvent suspendu aux plantes aquatiques et plus rarement au sol. Espèce autochtone, elle est bien représentée dans les eaux de nos rivières.

Le Goujon

Le goujon a un corps allongé, de couleur brune, ponctué sur les flancs d’une ligne de taches sombres, bleues et violettes. De même, ses nageoires portent des alignements de taches foncées. Son museau est épais, avec une bouche protractile orientée vers le bas et munie de 2 barbillons courts sur la mâchoire supérieure.  Il aime les eaux claires et rapides à fonds sableux ou graveleux, mais pas trop fraîches. Il s’alimente le jour d’invertébrés, de crustacés et de débris organiques et vit en bancs. Le goujon est une proie très appréciée de la plupart des carnassiers d’eau douce : brochet, sandre, truite fario.

La Loche des rivières

La loche de rivière possède un corps allongé et de forme sub-cylindrique à léger aplatissement latéral et gluant au toucher. La tête est étroite et présente un profil très « rond ». La bouche (infère) est ornée de 6 barbillons plutôt courts.
Les nageoires sont translucides avec des tâches noires régulièrement alignées. La nageoire caudale présente un bord droit et une petite tache noire arrondie à l’insertion de cette nageoire sur le pédoncule caudal. La couleur de la robe est isabelle ou sable avec des taches brunes. Elle affectionne les milieux à fonds sableux et à courant lent. Elle se nourrit durant la nuit et prélève vers, invertébrés et particules organiques qui sont filtrés et séparés des particules minérales à travers l’appareil branchial. L’espèce est devenue rare.

Lamproie de planer (Photo SMPNRA A.Deroubaix)

Signalons ici un animal qui habite également les petits fonds sableux ou vaseux des rivières , où il reste enfoui jusqu’à la métamorphose. Il est alors visible en avril-mai sur les bancs de graviers de ces rivières. Il s’agit non pas d’un poisson, mais d’un agnathe, c’est-à-dire un vertébré aquatique primitif dépourvu de mâchoires. Il porte le nom de Lamproie de planer et se caractérise par son allure serpentiforme. Sa peau est dépourvue d’écailles et recouverte d’un abondant mucus ; de couleur verdâtre chez les jeunes sujets, elle devient argentée chez les adultes. La lamproie ne possède qu’une seule nageoire dorsale, bien que composée de deux parties plus ou moins contiguës. Elle n’a pas de bouche mais une ventouse munie de dents. À la différence des poissons qui eux possèdent des branchies, sa respiration se fait par sept paires de sacs branchiaux qui communiquent directement avec l’extérieur par des orifices branchiaux. Elle pèse jusqu’à 5 grammes et mesure une quinzaine de centimètres, rarement plus de 20 centimètres. Cette espèce avait été échantillonnée uniquement sur la Solre à l’aval de Solrinnes où elle y apparaissait assez régulièrement entre 1994 et 2003 et semble-t-il un peu moins dès 2004. En 2012, la Lamproie de planer avait été mise en évidence sur la Solre, dans deux stations de part et d’autre de Solrinnes. A vrai dire l’espèce est devenue très rare.

Les Reptiles

Lézard vivipare (Zootoca vivipara) – © Robert Guyetant

Le Lézard vivipare est le lézard le plus commun de l’Avesnois et peut être observé dans les prairies ou sur les talus. Les accouplements se produisent au printemps. Particularité de cette espèce, elle est vivipare : les œufs éclosent dans le ventre de la femelle et les jeunes, qui ressemblent en miniature à leurs parents, naissent à partir d’août. Le régime alimentaire du Lézard vivipare se compose de divers insectes.

Lézard des murailles (Podarcis muralis) Photo Marc Solari

Le Lézard des murailles mesure environ 20 cm et est inféodé aux milieux chauds et secs. Il a la tête relativement large, le dessus brun avec bande médiane foncée et taches claires cerclées de sombre, disposées en rangées longitudinales. Le ventre chez le mâle est verdâtre et blanc jaunâtre chez la femelle. Il hiverne dès septembre et jusqu’en mars dans la terre. Son régime alimentaire se compose d’insectes, d’araignées et de vers. Les 5 à 15 œufs à coquille parcheminée sont pondus en mai juin dans la terre chaude et les jeunes éclosent au bout de 60 jours environ.

L’Orvet (Anguis fragilis)

L’Orvet fragile , malgré son apparence, n’est pas un serpent. Ce lézard d’environ 50 cm sans patte affectionne les milieux frais et humides, mais il fréquente de nombreux milieux. Il est absolument inoffensif et se cache souvent sous des pierres. Il mange des insectes, des escargots, des vers et des araignées. En général plusieurs individus hivernent ensemble dans un trou du sol ou dans une souche .

La Couleuvre à collier est un grand serpent au corps devenant épais avec l’âge, au cou bien marqué et au museau court et légèrement tronqué. La coloration du dos est variable, grise, brune ou vert olive, les flancs sont en général barrés de petits traits verticaux noirâtres, le ventre clair est orné de taches noires en damier. La présence sur la nuque de deux croissants latéraux jaunes ou blancs, bordés vers l’arrière par deux taches noires, qui peuvent se rejoindre pour former un collier clair. Elle est non venimeuse mais peut mordre pour se défendre. Se trouvant en bordure de cours d’eau ou de pièces d’eau : mares, étangs, rivières, marais, et en lisières forestières, elle est malheureusement en trop faible effectif dans l’Avesnois suite à la régression du bocage.

Conclusion

L’Avesnois, territoire bocager, est un territoire stratégique pour la conservation de sa faune. Celle ci est étroitement liée à la flore. Aussi rappelons nous que des zones à enjeux sont absolument à préserver, voir à améliorer : qualité des prairies de fauche, des prairies humides, des haies, des mares, des marais, des plans d’eau, des rivières et des boisements. Cette préservation de ces milieux est l’affaire de tous et le Parc naturel régional de l’Avesnois nous accompagne dans cette démarche. En voici quelques exemples :

Plantations d’arbres et d’arbustes d’essences locales avec l’opération régionale Plantons le décor pour créer des haies vives. (www.plantonsledecor.fr);

Accueil d’espèces sauvages dans notre jardin, via le dispositif Aire b&b (Aire de Bienvenue à la Biodiversité) avec offre à chaque habitant, qui s’engage, un kit pour aménager son jardin (nichoir, nid artificiel, gîte, graines…);

Partenariat avec les communes en posant des gîtes à chouettes ou à chauves-souris dans les greniers de leurs bâtiments publics ;

Actions de plantation de haies ou pose de nichoirs organisées avec les agriculteurs volontaires ;

Préservations des mares prairiales (Voir le pdf ci dessous) :

Preservation-mares-prairiales-avesnois-enjeux-programme-actions.pdf

En résumé , au regard des enjeux écologiques et paysagers de l’Avesnois sept mesures sont à développer :
Mesure 1: Restauration et préservation des mares prairiales
Mesure 2: Restauration et préservation des prairies humides
Mesure 3: Protection des berges de ruisseaux
Mesure 4: Limitation de l’extension des espèces exotiques envahissantes
Mesure 5: Préservation et maintien du bocage
Mesure 6: Prise en compte de la biodiversité en boisements
Mesure 7: Accueil de la biodiversité dans les bâtiments et les jardins domestiques.

La mise en œuvre de ces actions de préservation de la nature tout en prenant en compte les activités économiques doit se faire en accord avec tous les habitants de notre belle et unique région, chacun prenant conscience peu à peu de la richesse extraordinaire de ces milieux peuplés de nombreux animaux. C’est donc un chantier de tous les instants qui associe les agriculteurs, les scientifiques, le Parc naturel régional de l’Avesnois, les mairies, les particuliers, les entreprises bref tous les usagers de notre territoire.