Recquignies

Extrait de la carte de Cassini, © IGN – Paris – 1999
Vue aérienne de Recquignies
La Sambre à Recquignies

Situé à 6 km de Maubeuge, Recquignies est situé en face de Boussois, sur la rive droite de la Sambre. C’est une commune composée de deux villages Recquignies et Rocq, fusionnés en 1789.

Recquignies est posé sur une étroite bande urbaine surplombée de deux plateaux agricoles. Rocq, formé à l’origine d’un petit noyau de maisons groupées autour de l’église, est situé sur un terrain pierreux d’où il a tiré son nom.

Avant leur rattachement,Rocq et Recquignies possédaient chacune leur église et formaient déjà, en 1186, deux paroisses du décanat de Maubeuge. Le curé de Recquignies desservait Boussois, et l’église de Rocq avait pour annexe Ostergnies.

La seigneurie de Recquignies, dite de la Carnière , relevait de la pairie de Barbencon , ainsi que quatre autres fiefs qui existaient dans cette commune. En 1257 , elle était possédée par Wakiers de Rechignies. En 1608 , Marguerite Masselot, dame de Recquignies, fonda à Mons une communauté pour l’instruction des enfants pauvres. Après sa mort, sa terre fut successivement possédée par les sires d’Ecaussines et la famine Galand. M. de Roisin, de Dourlers , en fit l’acquisition après la Révolution.

La seigneurie de Rocq (Roke, 1301, Saint-Genois , mon. anc., p. 353), relevait de la seigneurie de Beaumont. La famille Du Brasseur en était propriétaire au commencement du XVII e siècle; puis elle passa aux ducs d’Arschot et au marquis d’Aoust. Les domaines qui la composaient appartenaient en 1866 à Madame de Sigaldi. Source Bulletin de la Commission Historique du Nord 1866. La demeure seigneuriale était confondue avec les bâtiments d’une ferme qui existe encore, appelée la ferme du château.

C’est à partir de la fin du XIXème siècle que la commune a connu un réel essor urbain lié au développement industriel, profitant d’une situation privilégiée en bordure de Sambre et de l’arrivée du chemin de fer. (forges, usine d’emboutissage)

Le village fut dévasté par les Allemands le 6 septembre 1914. treize otages furent pris parmi la population et fusillés.

L’ Église Saint-Sulpice de Recquignies du XIX e siècle Photo 2011 Chatsam
Intérieur de l’église de Recquignies
Pierres ovoides

Située à 50 m de l’église, on voit au sommet d’un mur une pierre formée de quatre éléments accolés ovoïdes. Cette pierre serait vraisemblablement liée à un culte funéraire celtique ou gaulois puisque selon certains spécialistes, ces pierres ont une analogie avec la pomme de pin, symbole de la fertilité. Ces pierres ont d’ailleurs pu être christianisés par la suite et conserver une signification funéraire puisque l’œuf est en soi un symbole de résurrection.

L’ Église Saint-Martin de Rocq du début du XVI ee siècle Photo 2011 Chatsam
La Ferme du Château

A Rocq, la ferme du château, ancienne maison forte, est déjà présente sur une des gouaches des Albums de Croÿ de 1596. Il s’agit de deux corps de bâtiment disposés à angle droit, dégageant une cour par laquelle se fait l’accès. Ce bâtiment est construit en pierre, les angles étant apareillés avec des moellons. Le réhaussement ultérieur du bâtiment a été réalisé en brique. Les baies sont peu nombreuses, et de taille variable. Une partie d’entre elles ont été rebouchées en brique.

Le Château des glaces
Recquignies
La Mairie de Recquignies Photo 2011 Chatsam

Le château des glaces de Boussois, situé au cœur d’un immense parc planté de hautes tiges, accueille aujourd’hui la mairie. Composé de 11 travées, le bâtiment rigoureusement symétrique construit en brique possède des baies avec voûtes en plein cintre au rez-de-chaussée alors que les baies de l’étage ont des linteaux droits. Cinq lucarnes sont disposées une travée sur deux en toiture. Le motif dentelé de la corniche fait écho au découpage des baies. La porte d’entrée se distingue des autres percements par sa plus grande taille et sa couleur. Légèrement rehaussé, l’accès au bâtiment se fait par quelques marches réalisées en pierre. Source : Projet Beauregard Recquignies

Salle des Fêtes et écoles

Cet imposant bâtiment, situé en fond de place, est constitué d’un bâtiment central (la salle des fêtes), auquel sont accollées deux ailes de bâtiments (école des filles – école des garçons), elles-mêmes comprenant un bâtiment annexé de hauteur moindre, pouvant accueillir un logement chacun. Les fenêtres sont nombreuses, offrant une bonne intensité lumineuse dans les locaux. La travée centrale de chaque part de bâtiment accueille l’entrée, ainsi que l’écriteau nommant l’affectation des locaux. Les fenêtres situées à l’étage ont toutes les angles supérieurs biseautés. Quelques lits de briques vernissées vertes viennent accentuer la jonction entre la surface de brique rouge et la surface enduite claire. Source : Projet Beauregard Recquignies

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Le château de la Carnière
Le Château de la Carnière en 2013

La famille de Roisin, greffiers et administrateurs de la terre de Dourlers de père en fils, a habité longtemps le château de Recquignies.
Le château moderne a servi de quartier-général aux prussiens pendant les sièges de Maubeuge en 1814 et 1815. Au début du XX° siècle, les propriétaires étaient une famille d’industriels belges appelée Derbaix. Le château est de nos jours une maison d’accueil spécialisée et un foyer d’accueil médicalisé.

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Le châtelet avant la Première Guerre Mondiale.
Le châtelet de nos jours : une de ses tours a été détruite durant la Guerre 1914 1918

Du château fortifié, il ne reste que ce petit châtelet d’entrée de la forteresse.

Recquignies (59245) monument aux mort (A) à Recuignies
Monument aux Morts de Recquignies. 1914/1918
Monument aux Morts de Recquignies 1939/1945 
Monument aux Morts de Rocq

2 calvaires

Calvaire dédié aux combattants morts pour la France 29 Rue Armand Beugnies D 336 Hameau de Rocq
Calvaire dédié aux combattants morts pour la France 29 Rue Armand Beugnies D 336 Hameau de Rocq
Calvaire lieu-dit Dérimont
Calvaire Quartier Dérimont

1 oratoire

Oratoire N.D des Fièvres
Oratoire N.D des Fièvres Chemin de Rocq.
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Kiosque à danser octogonal et couvert bâti en 1930, il fut soustrait de la Place de Nice en 1971 à la suite de son état de délabrement.
La gare
Les forges de Recquignies : voir le dossier culture.gouv.fr

L’emprise industrielle est très forte avec l’usine CEREC, positionnée en bordure de voie ferrée. L’usine d’emboutissages CEREC et ses forges datant de 1907 sont inscrits à l’inventaire général du patrimoine culturel du Nord-Pas-de-Calais.

La Glacerie

La compagnie des glaces et verres spéciaux regroupait au départ deux sites industriels de manufactures de glaces et verres à vitres. D’abord la verrerie de Jeumont fondée en 1858 par Hector Despret puis celle de Recquignies fondée en 1859 par François Houtart-Cossée.
Entre 1885 et 1899 ces deux sites de productions s’étendaient sur 32 Hectares et utilisaient 2500 chevaux de force motrice pour 1200 ouvriers. Ces sites comprenaient aussi, un service de santé, une caisse de secours, une caisse d’épargne et de retraite et enfin 104 maisons d’employés et ouvriers. Enfin, à partir de 1908 cette compagnie fut rejointe par la glacerie du site de Boussois fondée en 1898 par Jules Hénin.

Il existe encore à Recquignies une Miroiterie Vitrerie Pro spécialisée dans l’installation et la réparation de verre et de vitres et en mesure de faire le montage de miroirs et de vitres, le découpage de verres et de glaces, les travaux de rénovation ou neufs, ainsi que les divers installations telles que les escaliers en verre, dalles en verre et les planchers en verre, ou les murs de verre, etc. . 

L’Escrière faisait tourner à Recquignies un moulin très ancien qui appartenait aux seigneurs locaux à savoir successivement aux sires d’Ecaussines et à la famille Galand.

François Philippe Narcisse Minaire était dit meunier en 1774 lors de son mariage avec Catherine Bayart. Eugène Ducarne (1753 1822), célibataire, était également « meunier de la dite commune » comme précisé sur son acte de décès.

Entre temps, en 1810 le comte Charles Albert Louis Alexandre Henri Van Der Burch (°1779 Aubry du Hainaut + 1854 Ecaussines) détenait ce moulin à deux roues dont un tournant servait pour écoudre l’épautre et moudre le grain pour les brasseries. Il le vendit en 1813 à Louis Gillot (1772 1855), meunier, époux de Marie Joseph Ducarne (1761 1827), sœur d’Eugène.

Louis Gillot céda vers 1840 le moulin à Jean Baptiste César Soumillon (1814 1863). Son épouse Marie Joseph Sylvie Fissiau qui fut également meunière décéda en 1895 à l’âge de 81 ans. Ses trois enfants héritèrent du moulin : Siméon Charles, Coralie Elodie et Anna Renelde.

Celle-ci mariée à Albert Gibon eut une fille Marguerite Gibon née en 1881 à Ferrière-la-Petite qui hérita seule du moulin ou plus exactement de la part lui revenant du prix de la vente du moulin et de la brasserie. En effet ces bâtiments furent vendus en 1899 à Alfred Laloux. Le moulin fut transformé en dépendance et la brasserie disparut par la suite.

La D 336 reliant Recquignies à Rocq

S’il s’agissait originellement de deux entités distinctes, Rocq et Recquignies se rapprochent aujourd’hui de plus en plus, de part les constructions d’habitat qui s’étirent toujours plus le long de la rue qui les relie.

Recquignies Multi-vues