Locquignol est un village isolé au milieu de la forêt de Mormal. Il doit son origine à un pavillon de chasse dont il est parlé dans un acte de 1274 que les comtes de Hainaut y possédaient et autour duquel les habitations ses ont regroupées.
Ce village est le plus étendu de l’arrondissement car il comprend la forêt toute entière et les prairies qui s’étendent de Sassegnies à Landrecies, sur la rive gauche de la Sambre.
Il y avait à Locquignol des bûcherons, des scieurs de long, des sabotiers mais aussi des sculpteurs sur bois qui s’étaient spécialisés dans la fabrication des statues pieuses. On les appelait « les faiseux d’bons dieux ».
L’église a été reconstruite suite à l’ouragan de 1876 qui l’avait fortement endommagée.
Le projet de l’architecte Jules Fiévet fut adopté en 1877 et les travaux terminés en 1881 (réception définitive en 1882) pour un coût de 62 000 francs. Ils ont été réalisés par l’entrepreneur d’Englefontaine Xavier Vaille.
Le bombardier B 17
Ce bombardier B 17 le Charley Horse s’écrasa dans la forêt de Mormal le 20 octobre 1943 à 14h30. Il avait pour mission avec 18 autres de bombarder Düren en Allemagne après avoir décollé d’Angleterre. Il se composait de 11 membres d’équipage. Dix ont sauté en parachute avant le crash tandis que le mitrailleur Charles J Dove fut tué en essuyant les tirs allemands. Il y eu six prisonniers et quatre évadés, aidés par le réseau Comète, un groupe de résistants franco-belges. Deux ont rejoint l’Ecosse via l’Espagne : le pilote William Hartigan et le navigateur Lorin Douthett.
Une stèle a été dressée en leur mémoire à la pâture d’Haisne et inaugurée le dimanche 10 octobre 2021.
Le calvaire des Grandes Pâtures En 1776, Antoine Renard, fermier à Locquignol, fit bâtir un calvaire au milieu du carrefour des « Croisettes du Loskignot ». Le carrefour prit alors le nom de « carrefour du calvaire ». Un siècle plus tard, le calvaire fut transféré à l’endroit actuel qui prit le nom de « carrefour de la Tourelle » puis de « la Touraille » ou des « Grandes Pâtures ». Il fut restauré en 1834 par Grégoire Baligand, curé à Locquignol, en 1876 par Désiré Lesnes, curé à Locquignol, après la guerre 1914-18 par la commune et en 1979 également par la commune (propriété communale). Au pied du calvaire existe une pierre sur laquelle on peut lire : « Calver pausé en 1776 par le sieur Antoine Renard fermier au Locquignol ».
Article de Marc LAVIE provenant du site de la Communauté de Communes du Pays de Mormal et de Maroilles.
Hameaux et lieux dits : Hachette (Haches, 1231, Lettre de Fernand et de Jeanne de Hainaut). Le Calvaire. Le Vert Donjon. La Grande Pâture. La Pâture Fiévet. Les Capiaux. Les Étoquis.
Hachette : un hameau de Locquignol, en bordure de la Sambre
Vers 1838 fut entreprise la construction d’un canal qui devait relier la Sambre à l’Oise. Pour alimenter en eau cette voie artificielle, 6 stations élévatoires furent implantées.
La station élévatoire d’Hachette fut installée vers 1859.
Elle a fonctionné avec un moteur à vapeur conçue par l’ingénieur écossais James Watt jusqu’en 1974, soit pendant 110 années !
Six heures étaient nécessaires à l’allumage et à la mise sous pression. La vis d’Archimède (vis sans fin), puisait l’eau à l’aval du barrage et la remontait à l’amont. Selon les périodes, en particulier pendant la sécheresse, la machine tournait jours et nuits.
Elle a été la dernière de ce type à fonctionner en Europe, elle fut définitivement remplacée en 1974 par des moteurs électriques.
Elle est appelée familièrement « machine à Robert » en référence à Robert Deflond, le mécanicien chargé de son fonctionnement.
En aval de la rivière, on trouve une station de pompage destinée à remonter de bief en bief l’eau fournie par l’Helpe, affluent de la Sambre, en vue d’assurer l’alimentation du bief de partage du canal de la Sambre à l’Oise en période de sécheresse.
Reconnu par la mairie « trop petit, vétuste et non couvert », elle le fit enlever en 1950-1951.
Maisons forestières
La maison forestière de Maroilles (située à Hachette hameau de Locquignol)
Le linteau porte un numéro illisible, la date 1783, ainsi que des armoiries : trois fleurs de lys surmontées d’une couronne ceinte de feuilles de chêne (?). La forme des ouvertures en calcaire marbrier, légèrement cintrée, confirme cette datation.
Sur le cadastre établi en 1805, la maison adopte une forme en L (le retour doit être en cours de construction car il apparaît en blanc sur le relevé), tandis que sur les cadastres de 1831 et 1930, elle est de plan rectangulaire comme aujourd’hui. En 1805 est visible un petit volume indépendant implanté à l’est, reconstruit avec plus d’ampleur en 1831 et aujourd’hui disparu, sans doute une grange et une porcherie d’après la tradition orale.
Peu transformée depuis le 18e siècle, la maison forestière de Maroilles se développe tout en longueur. Le soubassement et les chaînes d’angle sont en calcaire marbrier, ainsi que l’encadrement des ouvertures et les emmarchements. A la maison est attaché un hectare de pâture.
Source du texte : Cultur.gouv
Maison forestière d’Hachette
Cense d’Hachette
C’était une ferme située près de la forêt de Mormal, composée de la maison de ferme, de 2 parties de pâtures de 33 rasières, de 8 parties de pré et d’une pièce de terres labourables. En 1557, un grand nombre de religieux de Maroilles fuyant une maladie contagieuse, se réfugièrent dans cette cense. Elle était louée 1025 livres à la Révolution.
De nos jours la ferme adopte un plan général en U et se compose de trois bâtiments.
A l’ouest se trouve un volume abritant le logis et une étable surmontée d’un fenil. Perpendiculairement, est implanté au nord un bâtiment presque entièrement en moellons de calcaire marbrier, ayant fonction d’étables, de fenil et de laiterie. (La seule partie subsistante du XVIII e siècle). Face au logis se situe un vaste bâtiment abritant des étables et la grange, ainsi qu’une porcherie. Il alterne étables, espace de grange, étables et grange. Les voûtes des étables sont sur pendentifs et sont soutenues par des colonnes en calcaire marbrier.
(Source : Culture.gouv)