Solrinnes

Vue de Solrinnes

Solrinnes tire sin nom de la Solre qui le traverse. Le village appartenait autrefois en partie à l’abbaye d’Aulne et en partie à l’abbaye de Liessies.

C’est un village pittoresque bâti sur des versants abrupts, entourés de bois et de campagnes riantes.

L’Eglise St Martin de Solrinnes (1864) et à gauche la mairie.
Intérieur de l’Eglise Photo site mairie
Mémorial-GenWeb (source photo: auteur du relevé 03-01-2006)
Oratoire N.D de Grâce (1769). Grand rue D 80
Oratoire N.D de Grâce (1769). Grand Rue

Cet oratoire situé au bord de la route en venant de Bérelles, est d’aspect massif avec ses trois assises de pierre formant le soubassement. La dédicace gravée sur le linteau  a subi fortement les effets des intempéries :  » Chapelle érigée …. / Dame de …. Marie Mère / de Dieu Priez pour Nous 17    69 « .

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Oratoire St Eloi (1792). Grand Rue / Route de Quiévelon
Oratoire St Eloi (1792). Grand Rue / Route de Quiévelon

En retrait du carrefour formé par la route de Quiévelon et la D 80, cet oratoire donne l’impression de s’enfoncer dans le sol en raison de son poids. La console est taillée dans le bloc posé de biais de la pierre supérieure. La dédicace est devenue illisible, elle devait déjà être décryptée il y a une trentaine d’années : »St  O  Priez pour Nous / Fondateur de cette chapelle / 17  92″. Nul ne sait si le O désigne St Eloi ou St Etton, l’avis divergeant parmi les Solrinnois.

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Oratoire N.D de Sées (1867). 28 Grand-Rue.
Oratoire N.D de Sées (1867). 28 Grand-Rue.
Notre Dame / de Séez / Priez pour Nous / BD 1867
Notre Dame / de Séez / Priez pour Nous / BD 1867

Cet oratoire a la façade de sa niche ornée de festons et est pourvu d’un couronnement terminé en tronc de cône surmonté d’une jolie pierre oblongue .Sur la face du fût l’épigraphie s’insère dans un cadre en léger relief. Celui-ci est égayé à sa partie supérieure d’une guirlande sculptée et de deux angles découpés. Les deux premières lignes sont en caractères droits et en cursives. Elles sont suivies de deux lignes de caractère incliné :  » Notre Dame / de Séez / Priez Pour Nous / B D 1867 « .

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Oratoire Ste Rita (1977). D 80
Oratoire Ste Rita (1977). D 80

A la sortie de Solrinnes en direction de Dimechaux Robert Liénard a construit ce séduisant oratoire en 1977. L’ensemble a été réalisé avec beaucoup de soin par l’auteur en hommage à sa mère qui vénérait tout particulièrement Ste Rita. L’édicule fut béni en Août 1977 par l’abbé Delvallée, vicaire de Solre-le-Château. Robert Liénard contribua à la restauration des deux oratoires route de Bérelles et fut l’un des fondateurs de l’Association des Amis de Solrinnes.

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Calvaire du XIXème siècle, rue du Calvaire (communal en 1903).
Calvaire du XIXème siècle, rue du Calvaire (communal en 1903).

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La Solre traversant Solrinnes
Solrinnes 2007 moulin de Reumont

Le premier moulin rencontré est le moulin de Reumont, aujourd’hui devenu une propriété privée accessible par un long chemin pittoresque. Il fut construit au  XVIème siècle et était alors une forge hydraulique, propriété des moines de Liessies. Vers 1600 la forge fut remplacée par un moulin à farine et appartenait au seigneur de Solre-le-Château. Il possédait une ventellerie de quatre vannes, présentant un débouché de 5 m de largeur. Il fut confisqué à la Révolution et vendu à Constantin Carton (1780 1836), juge de paix à Avesnes qui le loua à Armand Hazard en 1818 puis à Pierre Colson et en 1825 à Philippe Heuclin. Ce dernier en 1837 ajouta au moulin un petit bâtiment à « fouler les étoffes de laine ». Les héritiers Carton vendirent le moulin en 1875 et il fut acquis par adjudication par Alphonse Flayelle. Il fut de nouveau mis en adjudication par les enfants Flayelle en 1897 et acheté par Octave Dubois. Le moulin continua son activité jusqu’à la fin de la première guerre mondiale alors que la foulerie était devenue dès 1889 un bâtiment agricole.

Solrinnes : La Foulerie en 2014

Au centre du village à l’endroit où la Solre reçoit le ruisseau de Hayette se tenait une foulerie également du domaine du seigneur le prince De Croy. Il appartiendra dès la Révolution à une famille de Solre-le-Château, la famille Magy. L’un de ses membres, Célestin Bernard  époux d’Angélique Ambroisine Magy demanda en 1858 la réglementation de sa foulerie à quatre vannes et à trois roues, avant de la convertir en 1859 en moulin à écorces. Un déversoir d’une longueur de 5 mètres fut construit en 1864 malgré les très fortes réticences de son propriétaire. Le moulin restera dans la famille Magy après 1900 puis devint un bâtiment rural.

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La solre à Solrinnes.JPG
La Solre à Solrinnes Par Budotradan Domaine public,
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