Orsinval est connu de tous par sa fameuse « côte d’Orsinval ».
Le territoire est en effet traversé par la chaussée menant de Valenciennes aux anciennes places-fortes du Quesnoy et de Landrecies. Le cœur du village situé à l’ouest de cette voie, le long du vallon de la Rhonelle, est un labyrinthe de ruelles escarpées dans lequel se trouve perdue l’église.
Orsinval, le Val d’Ursin ou la Vallée des Ours, fut donné au chapitre de Cambrai par l’évêque Odon en 1111. C’était une paroisse du décanat de Valenciennes en 1186.
II y existait en 1194 un monastère de femmes, auquel la comtesse Marguerite fit don, du consentement du comte Bauduin, son mari, et de Bauduin, son fils ainé, d’une rente annuelle de dix livres de Flandre pour l’entretien d’un prêtre en vue de célébrer l’office divin.
Les armoiries d’Orsinval (trois lions surmontés d’une vierge à l’enfant) ont fait penser que ce blason rappelait, comme beaucoup, l’époque des croisades. N.D de Grâce figure comme à Maresches dans ses armes.
L’église d’Orsinval est mentionnée dès le milieu du XII e siècle comme un prieuré dépendant de l’abbaye de bénédictines d’Avesnes-lez-Bapaume. Elle est une ancienne chapelle d’un couvent de femmes détruit sous Louis XIV. Elle trouve son originalité par son clocher indépendant.
En 1835 le clocheton en charpente fut en effet remplacé par le clocher actuel. Celui-ci est très en avant de la façade et servait de portail d’entrée au cimetière qui entourait l’église. C’est une construction de l’architecte Charles Benvignat, en charpente, couverte d’ardoises artificielles, posée sur quatre gros piliers en briques de section carrée. Il mesure environ 7 m de hauteur et renferme une cloche. (Source : Fondation du Patrimoine)
Restauration de l’église en 2013-2014 :
Les travaux confiés à un architecte du patrimoine, François Bisman, ont duré un an pour se terminer en juin 2014. Le chantier a coûté 553142 euros financé en grande partie par l’État, la Région (Fondation du patrimoine), le Département, la réserve parlementaire et le mécénat. La commune a financé à hauteur de 190 000 euros, une somme très importante pour cette petite commune de 550 habitants. Mais quel résultat !
« Soyez fiers de ce joli patrimoine restauré », a lancé la maire Élisabeth Debruille lors de l’inauguration. Elle a tout à fait raison. La restauration de l’édifice religieux est remarquable. Les travaux de rénovation ont nécessité des interventions sur la charpente, les pierres, les gouttières, les menuiseries, les vitraux, le campanile, l’électricité, la peinture des voûtes, des murs, des dorures et des sujets sculptés sans oublier que ce chantier de grande ampleur a été confronté en plus à deux problèmes : « la fissure de la voûte et l’état des boiseries du campanile ».
Cette chapelle rue Berlandois semble avoir été reconstruite vers 1880 à partir d’un édifice préexistant sur une parcelle de terrain appartenant à Mr et Mme Carpentier Désiré, cultivateur de la ferme Boucher et maire d’Orsinval de 1874 à 1903.
Cette chapelle située à l’intersection de la rue Gosselin et de la rue de Saulchelle a été bâtie vers 1890 par Locoge Vincent, maçon originaire de Maresches marié en 1879 à Gillot Adolphine native d’Orsinval. Le couple déménage en 1900 à Le Quesnoy où Vincent décède en 1914 et Adolphine en 1921.
Le village d’Orsinval a connu cinq moulins, deux sur la Rhonelle et trois sur son affluent le ruisseau de l’Ange.
Fonction originelle :
Ce lavoir, jadis découvert, a été aménagé au XXème siècle sur une source présentant un débit suffisamment important pour permettre l’aménagement de bassins destinés au lavage et rinçage du linge. Actuellement utilisée comme fontaine, la source a retrouvé son usage primitif comme le suggère la présence d’une volée d’escaliers y facilitant l’accès.
Restauration :
Pavage et margelles du lavoir ont été restaurés à l’identique en 2013 au cours d’un chantier de formation aux techniques d’entretien et de restauration du bâti ancien, visant à former un public tout en restaurant un édifice du patrimoine vernaculaire. Cette opération a été réalisée dans le cadre du projet Interreg IV Trans-formation du patrimoine, avec le soutien financier de l’Union Européenne.
Source : CAUE du Nord
Malbrough s’en va-t-en guerre,
Mironton, tonton, mirontaine ;
Malbrough s’en va-t-en guerre,
Ne sait quand reviendra… (ter)
Il reviendra z’à Pâques,
Mironton, tonton, mirontaine ;
Il reviendra z’à Pâques,
Ou à la Trinité. (ter)
La Trinité se passe,
Mironton, tonton, mirontaine ;
La Trinité se passe,
Malbrough ne revient pas. (ter)
La grange dite « de Malbrough » (10, route de Valenciennes) rappelle une tradition chère aux Orsinvalois : c’est là que la célèbre chanson Malbrough s’en-va-t-guerre aurait été composée, au soir de la Bataille de Malplaquet (1709), alors que les troupes françaises se repliaient sur le Quesnoy et que le bruit courait que le général anglais était mort sur le champ de bataille.
Les Français s’étaient trompés, car Lord John Churchill, Duc de Marlborough, n’était pas du tout mort, il mourut bien plus tard d’une crise d’apoplexie, dans son lit.
On dit, que cette chanson, fut remise au gout du jour, par Marie-Antoinette, l’épouse du roi Louis XVI, en 1782, lorsqu’elle l’apprit d’une femme du Nord, nourrice du dauphin, qui, pour endormir son royal nourrisson, la lui chantait. Toute la cour la sut dès lors; et la facétieuse complainte fit alors le tour de France.
Aujourd’hui, Malbrough est forcément identifié à Orsinval, dont un arrêt de bus porte le nom, ou encore une salle de réunion à la mairie. Le personnage qui trône désormais sur le giratoire a été représenté sous forme de tableau, de 2 sur 1,5 m, selon les techniques de tôles perforées.
Un rucher au cœur du village :
Pour la première fois en 2019, le village participe au concours de villes et villages fleuris et joue la carte de la biodiversité grâce à l’installation de trois ruches sur un terrain communal, entre l’église et la mairie. En effet, la commune et le CCAS ont mis en place en avril une convention de partenariat avec un apiculteur local, Arnaud Aldebert, qui a en charge l’entretien des ruches et le suivi des colonies.
Un atelier animé par l’apiculteur confirmé et formateur au Rucher école quercitain , s’est déroulé à la salle Malbrough le 26 avril 2019. Au programme : présentation du projet de l’installation du rucher- présentation de l’abeille et sa vie au sein de la colonie- zoom sur le frelon asiatique, un prédateur de l’abeille.