Beaufort tire son nom de la tour construite en 1173 par les comtes de Hainaut pour défendre leurs terres des incursions des seigneurs d’Avesnes. Passée à la châtellenie de Beaumont en 1272, la terre fut apportée en dot aux seigneurs d’Avesnes au XIV e siècle.
Le village, ainsi que ceux de Ferrière-la-Grande et Rousies, est cédé à la France en 1699 par un traité signé à Lille. Les trois villages, appartenant à la prévôté de Beaumont, sont échangés contre cinq villages et intègrent alors la juridiction de Maubeuge. En 1706, les fiefs seigneuriaux, les terres de Beaumont et d’Avesnes, passent aux mains du duc d’Orléans.
C’était un donjon carré de 16 m.70 de côté garni aux angles de petits contreforts de 0.15 à 0.20 de saillies situé au Nord Est à 8 m du chemin de ronde.
Les murailles ont 2 m. 65 d’épaisseur. Entourés d’ouvrages en terre de 70 m les vestiges de ces retranchements sont assez apparents pour laisser constater un épaulement de 4 m. 50 de hauteur puis un petit bourrelet de 1 mètre protégeant un chemin de ronde de 5 m. de largeur auquel il est réuni par une plateforme.
En 1814 le donjon était encore debout il servit par la suite de carrière pour la construction et l’entretien de la route nationale. Les revêtements en marbre d’Eclaibes, furent employés par les habitants pour rebâtir leurs demeures. Cette ruine est encore importante par sa masse, il en reste la salle du rez-de-chaussée, la trace de l’escalier et un côté de la muraille du 1er étage. Dans les fouilles des terrains avoisinant la tour, on a trouvé des médailles romaines, des monnaies de Philippe II roi d’Espagne et de Charles le Téméraire duc de Bourgogne.
Le château est représenté à la fin du 16e siècle dans les Albums de Croy sous la forme d’une massive tour de plan carré située sur une motte. Il est aujourd’hui presque totalement ruiné. Source du texte : Mémoires de la Société archéologique et historique de l’arrondissement d’Avesnes Tome XIV 1932
Cette tour féodale se trouve dans une pâture dépendant d’une grosse ferme , dite de l’Hôpital.
L’église de l’Assomption a été remaniée à de nombreuses reprises du XVI e au XVIII e siècle. Son aspect actuel date du dernier remaniement en 1760. Elle renferme un mobilier remarquable.
La chair de vérité de 1699 est de toute beauté. La cuve est soutenue par quatre pélicans tandis que la rampe comporte des personnages symboliques représentant les quatre saisons et les différents âges de la vie. elle aurait été donnée à la paroisse par le duc d’Orléans.
On peut également contempler les deux autels latéraux à colonnes et à baldaquins, les confessionnaux de style Louis XV et les stalles sculptées(fin XVIIe), une porte de repositoire en fer forgé du XVI e siècle ainsi que le buste reliquaire de St Liévin(XVII). (La commune accueillait un pèlerinage à Saint-Liévin, ancien vocable de l’église.)
A l’angle de la rue d’Avesnes et du chemin du même nom, auparavant le calvaire était une simple croix dont les propriétaires étaient à ce moment-là Emile Bolvin et son épouse Victorine Carlier. En 1858, la famille Trampont-Bidorez en est devenue propriétaire et a fait construire l’actuel calvaire. Il a appartenu par la suite à la famille Masure et depuis quelques années à M. et Mme Poirette.
Je vous invite à consulter le site de la mairie, un travail en tout point précis.
Kiosque à danser circulaire en fonte à pied unique installé initialement à Beaufort puis au Square de Quaregnon à Maubeuge. Il fut longtemps entreposé dans le jardin zoologique et depuis 2008 il a retrouvé la Place de Beaufort, rue Aristide Briand.
La ferme de l’Hôpital, située à l’est du noyau du village, était probablement, comme à Ecuélin, une fondation des frères hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, destinée à recevoir les indigents. Retrouvez son historique sur mon site : Censes de l’Avesnois à la fin de l’ancien Régime
Le Passé de Beaufort :
Dans le premier tiers du XIX e siècle, les activités industrielles se réduisent à une distillerie de genièvre, qui ne fonctionne qu’une partie de l’année, et une petite carrière de pierre bleue. En 1800, sont mentionnées deux carrières de moellons de pierre bleue et une carrière de sable. En 1881, existent également deux carrières, deux briqueteries, deux fabriques de chicorée, une tannerie et deux brasseries.
Ces dernières portaient l’une le nom de brasserie du « Court Tournant » qui dut disparaître vers 1914 et l’autre à cette date le nom de brasserie Delvaux devenue par la suite brasserie Daverdon avant de s’intituler brasserie Bourlard. Elle fut reconvertie après la seconde guerre mondiale en commerce d’aliments de bétail. elle était de taille imposante. Une partie des bâtiments fut détruite en 1962 et le reste abattu en 1986 lors de l’aménagement de la nouvelle mairie.
photos sur http://lesbrasseriesdelavesnois.fr/c_h_beaufort.html
Jean-Claude HORLAIT a rassemblé dans un ouvrage de nombreuses photographies d’anciennes vues du village et aussi ses habitants (fanfares, pompiers, écoliers, vie rurale et religieuse, etc.) Si vous désirez vous procurer cet ouvrage, vous pouvez contacter JC Horlait à l’adresse mail suivante jean-claude.horlait@wanadoo.fr
***
Intitulé Circuit du Chemin d’Avesnes, il fait 7 km. Le départ se situe rue Aristide Briand et emprunte la ruelle Joyeuse et vous amènera à la lisière du bois « La Haie d’Avesnes »; au retour vous traverserez Ropsies et emprunterez la ruelle de la Chasse, puis la ruelle de l’Argillière, la ruelle du Chauffour et pour finir la ruelle du Louchy vous conduira jusqu’à l’église.