Bettignies était un petit village de douaniers, à la frontière sur la route Paris Bruxelles.
Au XII e sièclee siècle, Bettignies possédait déjà une église dédiée à Saint-Nicolas. Elle relevait du chapitre Saint-Germain à Mons. Le pape Lucius III a fait mention de ce village en février 1181. Il a accordé aux chanoines de Saint-Germain la protection des biens qu’il possédait. Bettignies, vu son peu d’importance, n’avait ni curé ni instituteur. L’église est petite mais elle est suffisante pour le nombre d’habitants. Autrefois, elle se trouvait près de la ferme du château. Elle fut souvent prise pour une cabane lorsqu’elle était couverte d’un toit de chaume. Mais aujourd’hui cette église a fait place à une autre, construite en face de la mairie en 1879, suite aux nombreuses destructions dues aux guerres.
En effet, Bettignies a souvent souffert du passage des armées. En 1694, le village fut complètement ruiné lors des tentatives du Prince d’Orange contre le Maréchal de Luxembourg et la ville de Maubeuge. En 1792, l’avant-garde du général La Fayette a campé à Bettignies pour le combat de la Grisoëlle à Mairieux. Bettignies fut saccagé par les Autrichiens et fut abandonné par ses habitants. Ces Autrichiens sont revenus l’année suivante pour la bataille de Jemmapes (Belgique) et formèrent différents camps sur la plaine de Bettignies et sur celles de Grand-Reng (village belge) et Villers-Sire-Nicole (village proche de Bettignies). Ces camps sont renforcés en 1794 et furent levés. Le général Kléber pendant une de ces tentatives, favorisa leur mouvement par une marche pour que l’ennemi parte. Ce fut couronné de succès. Au Bois-Bourdon, au croisement de la route de Mons et la chaussée Brunehaut se rattache une anecdote historique. Le 10 novembre 1815, le général Blücher passe à Maubeuge. Il demande un guide pour l’amener à la chaussée Brunehaut pour qu’il puisse aller à Tongres puis en Allemagne. C’est François-Joseph Moreau qui a dû l’emmener. Au Bois-Bourdon, Blücher lui dit en remerciement : « Je voudrais que tu fusses le dernier Français et je te brûlerais la cervelle ». En 1918, les Allemands sont passés à Bettignies pour regagner l’Allemagne. Ils ont incendié l’église, la mairie (à l’étage), plusieurs fermes et plusieurs maisons du village. Ils y sont repassés quelques années plus tard, en 1940. Source : Wikipédia
Il y avait à l’est de l’église un château qui a été ruiné pendant les guerres de Louis XIV et n’a jamais été reconstruit. Les biens du château appartenaient au comte de Vanderbuch, descendant d’illustres seigneurs au service des comtes de Flandre et des souverains des Pays-Bas.
La façade de cette unique chapelle sur Bettignies est recouverte de crépi. La porte métallique peinte en rouge dispose de deux vantaux et sa partie supérieure est doublée d’une vitre derrière les entrelacs de ferronnerie. Une croix en relief s’affiche en haut du pignon composé de bordures de rives en tôle zinguée.
Une terre appelée Pierre-Fontaine, située à l’extrémité sud-ouest du territoire de Bettignies, a été la propriété de plusieurs seigneurs : Wuillaume de Parfontaine (homme du comte de Hainaut), Nicaise de Pierre-Fontaine et Jean de Betegnies (témoin dans un jugement à Bavay en 1181 par le comte de Hainaut). Ils apparaissent dans plusieurs titres de la même époque. Dans « Histoire du Camnbrésis », Carpentier parle d’un Monseigneur Baudouin de Parfontaine, chevalier du Hainaut en 1288. En 1345, Jean de Perfontaine, fils de Gilles de Perfontaine (chevalier), était devenu grand bailli du Hainaut. Cette maison a été pendant longtemps importante. L’ancien château de Pierre-Fontaine a disparu. Il ne reste que la ferme.