Comme pour Boulogne-sur-Helpe, le village de Cartignies s’est formé autour d’une ferme qui appartenait à l’abbaye de Liessies après que
Thierry d’Avesnes lui donna ce village en 1095.
L’armée de Louis XI, roi de France, prit position à Cartignies, en 1477, avant de livrer l’assaut à la ville d’Avesnes.
En 1787, Cartignies faisait encore partie de la terre et pairie d’Avesnes, et le duc d’Orléans y possédait des bois et des droits seigneuriaux.
L’église St Sauveur de Cartignies fut bâtie en 1650. Elle a été remaniée en 1687. C’est un fort clocher-donjon carré avec contreforts qui comportait dans ses étages des salles de refuge et de défense. Le clocher, incendié par la foudre en 1826, a été de nouveau la proie des flammes en mai 1940. La tour massive à contreforts, aménagée pour la défense a cependant résisté à l’incendie.
Un kiosque rectangulaire à 6 pieds existait avant 1920, date de construction du kiosque circulaire actuel.:
Kiosque à danser de forme ronde en fonte sur pied unique élevé en 1920. Très original par son garde-corps au dessin très fourni et par ses éléments de décor fixés sur la toiture.
38 oratoires et 6 chapelles parsèment Cartignies. C’est le plus grand nombre après Anor.
Haut de 4 mètres avec une base carré de 2 mètres de côté. Cet obélisque massif s’élargit vers la base.
Sur les quatre faces du monument figurent les noms des soldats tués lors des 2 guerres mondiales.
Trois plaques rectangulaires en marbre blanc sont fixées sur la partie basse.
Elles portent différents symboles dorés (épis de blé, couronne de laurier, rameau d’olivier, croix de guerre.)
Sur l’obélisque lui-même sont sculptés dans la pierre d’autres symboles (gerbe de fleurs, lance, casque de soldat,…) ainsi qu’une inscription : « Vaincre ou mourir. » Source Université Lille
Le 28 octobre 1907 fut mise en service la ligne de chemin de fer Avesnes-sur-Helpe – Solesmes (47 km) via Landrecies.
La ligne était à voie unique et métrique. Les stations desservies étaient : Avesnes-sur-Helpe, Avesnelles, Haut-Lieu, Warpont, Etroeungt, Boulogne-sur-Helpe, Cartignies, Petit-Fayt, Grand-Fayt,Maroilles, Landrecies, Fontaine-au-Bois, Bousies, Croix-Caluyau, Forest-en-Cambrésis, Amerval, Neuvilly, Briastre et Solesmes.
A Cartignies, la gare se situait dans le voisinage de l’actuel groupe scolaire.
Description de la carte postale : Les deux locomotives à vapeur A vapeur numérotées 3753 (à droite) et 3755 (à gauche) sont du type 030, dites Mammouth, construit par la Société Alsacienne de Mulhouse à partir de 1882. Chacune pèse 26,7 tonnes à vide et emporte 3 tonnes d’eau et charbon. Leurs roues ont un diamètre de 1,425 m. On remarque à l’avant une manette (circulaire, en cuivre) d’ouverture de la Porte de la boite à fumée, et les deux falots (Ici à pétrole lampant alors qu’au début des Mammouths c’était à l’acétylène produit par le carbure de calcium), l’un devant la cheminée, l’autre, plus proche du sol, sur la traverse de charge. La loco 3755 présente son » dos » à cabine vitrée pour assurer la visibilité lors des manœuvres avant-arrière.
Le bâtiment de la gare et le hall à marchandises (cloison en planches) ont des toits de tuiles- A l’extrémité droite, l’appareillage de la bascule.
La ligne à vole unique avec écartement des rails d’un mètre, joignant Avesnes à Landrecies, est de 1907. Inauguration officielle en 1908. Vieux projet, puisque dès 1861 le Conseil municipal de Cartignies réclame une liaison ferroviaire et signale que le bourg produit annuellement 3600 mètres cubes de pierres, 427 tonnes de fromages et 161 de beurre. En 1876 on croit qu’il va aboutir. On organise des bals publics à Cartignies, Prisches, Etroeungt, afin de fêter cette prochaine accession à la modernité en matière de transports. Las ! Les participations financières communales sont jugées trop avares par le Préfet… et les charrois hippomobiles continuent de plus belle par les chemins de Cartignies, qu’un dicton mille fois répété déclare « vieux » parce que si nombreux (29 hameaux et écarts), Ils sont souvent défectueux. Enfin, la ligne tant attendue entre en fonctionnement en 1908. Source du texte : Promenade dans la mémoire de l’Avesnois Tome 2 d’Aibes à Maubeuge par André Hanot et André Pierrard
Pendant la guerre 1914-1918 les rails furent démontés sur ordre des autorités Allemandes pour fabriquer des obus. La ligne est définitivement déferrée en 1925.
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3 brasseries ont existé : 1 sur la Place, 1 route de Fayt et 1 autre rue d’Etroeungt : voir le bulletin Cartignies d’Hier
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Cette laiterie industrielle, construite dans le dernier quart du 19e siècle, appartenait à l’origine à la Société laitière de Cartignies. L’activité principale était le Maroilles et la secondaire le beurre (source : Avesnes et ses environs pendant la 1ère guerre mondiale SAHAA 2014 ). Elle a cessé son activité en 1942 et a été transformée alors en maison.
Adresse : 21 route de Beaurepaire