Le village d’Elesmes est partagé en deux par un ravin. Il comprenait jadis deux seigneuries. L’une appartenait aux Croÿ et l’autre aux seigneurs de Mortagne puis aux sires de Glarges.
Au début de la guerre 1914 -1918, Élesmes fut pendant le siège de Maubeuge un des derniers avant-postes au nord de la Sambre. Aussi le village fut détruit par les allemands, notamment l’église et le presbytère comme en témoigne cette photo ci-dessus. Histoire détaillée sur Wikipédia.
Les personnalités concernées sont des enfants de Lamoral François Gobert (1719-1769) Bailly et censier d’Elesmes, et de Marie Anne Gillot (1734-1824) à savoir :
Lamoral Gobert (1763 – 1850), Charles Gobert (1759 – 1850), Jules Gobert (1761 – 1855) et Tibule Gobert (1769 – 1843)
Le couple Gobert Gillot était une famille de notables du village compte tenu de la fonction et comme en témoigne leur contrat de mariage :
« A la plus grande gloire de Dieu et de notre mère la Sainte Eglise.
L’an mil sept cent cinquante sept le vingt huit du mois de janvier pardevant nous Antoine Joseph Aufrère notaire royal et homme de fief du haynaut résidant dans la ville de Maubeuge soussignés furent présents le sieur Lamoral François Gobert, Bailli des terres seigneurie d’Elesmes, y demeurant, assisté de Damoiselle Marie Michel Maÿeur sa mère, veuve du sieur Philippe Gobert, vivant baillÿ d’Elesmes, d’une part et Damoisellle Marie Anne Gillot, fille majeure d’âge assitée du Sieur Louis Gillot son père, veuf de Marie Anne Pasture, laboureur, demeurant audit Elesmes d’autre part, lesquels Sieur Lamoral Gobert et Marie Anne Gillot assistés comme dessus ont promis de se rendre en foÿ et noeud de légitime mariage le plus tôt qu’il sera possible, si notre mère la Sainte Eglise le permet, sous les devises, clauses et stipulations suivantes :
De la part de laditte Delle Marie Michel Maÿeur mère du futur époux a été dit et déclaré que ledit Lamoral François son fils étant le seul de ses enfants actuellement à marier et quil luÿ a tenu compagnie jusqu’icÿ et travaillé au bien de la maison à son entier contentement, elle ne luÿ fait pas icÿ une (part ?) de mariage fixe ou déterminé, mais s’oblige à lui laisser toute sa succession meublière quelle a actuellement et qu’elle laissera à son trépas voulant être jusqu’alors pleinement la maitresse de tous se réservant le droit de commender comme auparavan voulant dès à présent que tout ce qu’elle laissera appartienne incommutblement (?) audit Lamoral François son fils, or, argent, joÿaux, meubles meublant, veseille (vaisselle), bestiaux, linge, ctions réputées meubles telles quelles puissent être sans réserve nÿ exception, cette clause étant générale il n’en sera fait icÿ aucune specification,
et de la part de laditte Delle Marie Anne Gillot a été promis par le sieur Louis Gillot son père, stipulant pour elle et en son nom de luÿ donner en faveur du présent mariage et pour départ (?) d’iceluÿ la somme de huit cents ecus de quarante huit patars pièce une fois, paÿable en trois fois dont trois cents seront paÿés sitôt le mariage consommé et les cinq cens autres dans deux, quatre ou six années, plus il luÿ cedde prétement (?) la bail d’une branche de terre occupée cÿ devant par Arnould Ducarne, appartenant aux Dames du chapître de sainte Aldegonde à Maubeuge telle et ainsÿ qu’occupait ledit Ducarne, sans réserve et exception gazon (?) terre, maison de cense en l’état que les terres se trouvents aujourd’huÿ, plus luÿ donnera les semences nécessaires orge,avoine, rond grain pour semer lesdittes terres à…(illisible) prochain au moÿen de quoÿ le futur époux paÿera le rendage aux Dames de ladite branche échéant à la Saint André prochain à la décharge dudit sieur Gillot pour la présente année et les suivantes, plus ledit sieur Gillot, cedde et abandonne en faveur du futur mariage la grange servante cÿy devant audit Ducarne et que ledit Sieur Gillot a transporté (?) près de la cense laditte grange, telle quelle se consient actuellement, la jouissance, cependant, de ladite grange se fera….(illisible) mais seulement au jour de la mort dudit sieur Gillot en qu’il n’occupera plus la grande ferme du chapïtre, plus luÿ cedde un chariot, une charüe, un binoit, un herche, à luÿ livrer prettement (sic) le mariage stipulé quen cas de mort dudit futur apoux avant laditte Delle Marie Michel Maÿeur et avant laditte future épouse sans de laisser génération, laditte future épouse prendra après la mort de laditte Marie Michel Maÿeur et non avant, la somme de six mille livres monnaÿe de France tant sur la sucession de laditte Marie Michel Maÿeur que sur ce que lesdits futurs époux pourront acquérir, plus jouira de toutes les dépouilles et empouilles des terres tenües à ferme telles que grain d’hiver et marsage (?) et aura la jouissance de tous les beaux (baux ) jusqu’au parfait que si au contraire ledit futur époux laisse génération, laditte future épouse et icille génération seront héritiers de la totalité stipulée entre les parties que le dernier vivant des conjoints sera ý hériteirs meubilier du près décédé à l’exception du cas de non génération comme est dit cÿ-dessus pour ce qui regarde la future épouse.
A tout quoÿ faire maintenir et acomplir les parties se sont repectueusement obligées sur vingt sols tournois de peinne le…(illissible) renforcé expliqué sur six sols ces …(illisible) observé in forma ainsÿ fait et passé à Maubeuge les jours, mois et années ainque dessus et on signés approuvé le mot Branche corrigé, appouvé le veseille interligné.»
Source : ADN J 942/93 :
Cette chapelle a été érigée en 1681 par Jean Gillot et célébrée par l’évêque de Cambrai comme le témoigne le texte gravé sur le linteau de la porte : » PAR MONSIGNEVR DE CAMBRAI IHS CELEVY QVY PASSE ICY DISANT PATER AVE MARIA GAINNE 40 IOVR DE PARDON NOSTRE DAME D’HEVREVX TREPA S DRVON IAN GILO A FAICT ASCHEVER CEST CHAPEL AVEC LASSISTANCE DE BIEN FAITEVR LAN 1681 REQVIESCAT IN PACE ».
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AÉRODROME DE LA SALMAGNE
Ce champ d’aviation fut l’un des premiers terrains où les pionniers s’entrainèrent à voler. Le meeting de 1910 rassemble plusieurs monoplans et biplans aux ailes de toile. Les aviateurs Bathiat, Champel, Didier, Nieuport et Parent sont les héros de ces journées de septembre. En 1911 et 1912 est construit un hangar pour dirigeables.
Une escadrille de Deperdussinn, la D4, stationne jusqu’au 31 juillet 1914. Entre 1936 et 1937 la construction d’un terrain d’aviation est décidée. La compagnie de l’air 90/107 stationne en 1939 puis divers groupes de chasse en avril et mai 1940.
A la libération le terrain est utilisé comme relais dans un pont aérien établi avec l’Angleterre. L’aéro-club de Maubeuge obtient en 1950 l’autorisation de disposer du terrain. Source du texte : L’Université du Temps Libre de Maubeuge
Situé à cheval sur les communes d’Élesmes et de Vieux-Reng, l’aérodrome intercommunal de la Salmagne vous propose une gamme d’activités exceptionnelle ! Au sol ou dans les airs, les associations partagent leur passion et leur savoir tout au long de l’année. Cours de pilotage, découverte de l’Avesnois vu du ciel, aéromodélisme et même saut en parachute. Évadez-vous et vivez des moments inoubliables.
Bien plus qu’une base de loisirs, l’aérodrome de la Salmagne est aussi un lieu de vie convivial dans lequel vous pouvez vous restaurer et même dormir.
MOULIN DE L’HOPITAL
Sur ce territoire, le ruisseau de l’Hôpital recueille les eaux de l’Hoyau, du Ronça et du ruisseau du Marais en limite de commune. Peu avant la confluence avec ce ruisseau, un moulin dit de l’Hôpital fut construit en 1771 sur un terrain appartenant aux pauvres de la commune et loué alors à Charles Lefebvre. Il était actionné à l’origine par une roue par en dessous. Antoine Ducarne, gendre de Lefebvre reconstruisit le moulin en juin 1786 et ajouta sans autorisation une seconde roue toujours en dessous. Le préfet Dieudonné ordonna en février 1802 la suppression de l’une d’entre elles. Suite à la protestation du meunier, les autorités demandèrent la réduction du diamètre des deux roues de 66 cm.
Antoine Ducarne décéda en 1805 et sa femme Marie Anne Théodore Lefebvre en 1821. Le 28 Novembre 1822, leurs enfants participèrent à un acte de vente d’un bail emphytéotique du moulin, pour la somme de dix sept mille francs. (ADN J 131/25 acte 466 reçu par Me Bottieau) au profit d’un pharmacien de Maubeuge dénommé Maillard.
Antoine Couture, gendre de Ducarne et meunier, tenait ses vannes trop hautes en 1832 occasionnant des protestations de l’inspecteur des voiries et de voisins. Un déversoir fut alors préconisé et le procès verbal de recollement fut dressé le 28 septembre 1838 sans observation particulière.
Par contre, en 1868 un nouveau procès verbal de recollement ne donna pas satisfaction aux ingénieurs qui constatèrent des modifications importantes, en contravention avec les dispositions de l’ordonnance royale du 6 janvier 1837.
En 1870 le Bureau de Bienfaisance reprit le moulin qui fut occupé entre 1873 et 1894 par le meunier Prudent Empain. L’endroit fut revendu vers 1900 à M. Moreau qui était herbager. Le moulin cessa de fonctionner avant 1914. L’emplacement a peu changé depuis. Les vannes en pierres bleues se trouvent sur la gauche de l’édifice et la roue sur la droite des vannes. Les bâtiments en briques blanches se décomposent entre la partie moulin sur la gauche et une grange sur la droite devenue un garage.