Englefontaine est situé à l’angle ouest de la forêt de Mormal, à l’angle aussi de deux routes, la chaussée Brunehaut Bavay à Vermand et la route de Landrecies au Quesnoy; enfin près d’une fontaine célèbre appelée fontaine des ingélés .
L’église appartenait à l’abbaye de Maroilles. Dépendante du comte de Hainaut, la seigneurie fut aux mains de la famille d’Yve en 1629 puis elle passa après 1659 aux Capy qui la conservèrent jusqu’à la Révolution.
Ravagé en 1793, le village le fut encore en 1914 et en 1918.
Le Chœur est entouré de boiseries en chêne sculpté faites en 1762 par Vincent Cartier, menuisier à Anzin.
L’autel principal a été réalisé dans les ateliers de Rivert, maitre marbrier à Barbaçon et posé en 1750. Son marbre est de deux couleurs, Ste Anne (noir bleuâtre veiné de blanc) et cerfontaine (rouge veiné de blanc). Il est de style Louis XV. Il porte une croix de Malte. Le magnifique tabernacle a été exécuté en 1892 dans les ateliers de M Buisine Courtois à Lille.
L’église est la seule de la région dédiée à Saint Georges. La légende de la fontaine est la seule explication qui soit donnée à ce culte : lors du passage de Saint Georges accompagné d’un groupe de soldats anglais, son cheval aurait fait jaillir une fontaine à l’aide de ses sabots. A l’intérieur de l’église on y admire les lambris du chœur (24 panneaux de bois sculpté de largeur différente ornés de motifs floraux et de coquilles de l’époque Louis XV. MH).
On accède à la fontaine par un petit sentier. Elle se trouve en bordure du ruisseau Saint Georges et est formée de trois bassins rectangulaires, s’étendant sous un apprentis. Un bas relief sculpté en 1948 et une chapelle voisine évoquent le souvenir du saint. En général on y vient pour la guérison des dartres.
L’école des garçons était présente sur la place du village jusque vers 1950.
En 1895, après la laïcisation de l’école communale des filles dont elle étaient chargées, les Sœurs de la Sainte-Union font construire à leurs frais la vaste maison destinée à l’instruction des jeunes filles. Cet établissement, qui comporte des salles de classe, un pensionnat et un couvent, a une existence assez brève; la séparation de l’Eglise et de l’Etat met fin à son activité.
Les sœurs sont expulsées et les bâtiments mis en vente en 1907. Les locaux sont employés pour l’école communale laïque des filles.
Après la Seconde Guerre mondiale, les garçons arrivent à leur tour. Dans un premier temps, l’école est divisée en deux, puis elle est convertie en école mixte. Source : Mairie
D’abord école religieuse, elle devient ensuite laïque. Lorsqu’elle déménage pour s’installer dans l’ancien pensionnat des Sœurs, de la saint Union, l’école des garçons qui était jusque là sur la place du village, la remplace. Les garçons y resteront jusque vers 1950.
Le fronton présente un curieux assemblage de trois demi-cercles. Le motif central est une tête de Cérès, déesse des moissons et fille de Saturne et Cybèle. Il est courant en cette période de lutte pour la république, on le retrouve, par exemple, à Le Quesnoy. Source Mairie
Un service religieux avec bénédiction du monument précéda l’inauguration par les autorités civiles en 1922. Revêtu de granit rose, il est surmonté d’une Victoire ailée en marbre blanc qui tient entre ses mains la palme et la couronne traditionnelles.
Il a été élevé à la mémoire des enfants d’Englefontaine et Raucourt. Au sens strict du terme, les enfants de Raucourt ne sont pas de la commune, en revanche ils sont de la paroisse.
L’ activité Tuilerie :
Au XIX e siècle l’un des atout du village est la présence d’argile d’excellente qualité. L’activité liée à la tuilerie se développe. Il y avait une rue complète consacrée à cette activité, la rue des Tuileries. Le village atteint 2 000 habitants dont un tiers travaille dans la fabrication de terre cuite. Avant la 1re guerre mondiale, on dénombrait 7 tuileries industrielles et un atelier de poterie. La tuile couvrait un grand marché local étendu sur la moitié du département. La fabrication était consacrée aux carreaux rouges qui ressemblent à des tomettes mais avec des dimensions et forme bien spécifiques. De la poterie utilitaire était également façonnée. Un recensement effectué par le préfet du Nord en 1802 ou 1804 évoque des milliers voire des millions de pièces fabriquées en une année. Celles-ci étaient cuites au four à bois de boulanger. L’autre spécialité du village était la confection de plats avec des scènes de la vie courante, un peu naïves. De l’activité d’avant guerre sont restés une poterie culinaire jusque dans les années 1930 et une briqueterie jusque dans les années 1950. (cf supplément spécial L’Observateur du 20/07/2012). Source Wikipédia
L’activité laitière :
Au XIXè siècle, la petite laiterie produisait du fromage blanc, de la crème et du beurre à partir du lait ramassé dans divers villages de l’Avesnois. Une large partie de sa clientèle était à Roubaix et à Tourcoing.
Avant la première guerre mondiale, M. Louvegnies exploite la laiterie dont il est le propriétaire. Il perd ses deux fils à la guerre et, pour remettre son entreprise en marche, il fait appel à M. Colson en 1919. Ce dernier achète l’établissement en 1936, mais les activités cessent en 1939.
L’enseigne, en céramique, et ordonnée comme un tableau serti dans un encadrement de brique en saillie. Chaque lettre blanche sur fond bleu correspond à un carreau. Ce procédé est repris ailleurs pour les brasseries et les écoles.
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