Le village de Houdain-lez-Bavay qui fut légué par sainte Aldegonde au chapitre de Maubeuge a sans doute une origine romaine, comme Bavay. Il semble que ces carrières ont fourni la pierre nécessaire à la construction de tous les édifices de cette époque. cf Le Trou des Sarrazins ci-dessous.
L’église est de 1782 . La toiture fut réparée en 1812 puis en 1884. La charpente fut restaurée en 1856 ( Fiévet J. architecte) tandis que la cloche fut remplacée en 1922. Elle fut de nouveau rénovée en 2008-2010.
On voit au retable du maître-autel une grande et belle toile représentant le sacre d’un évêque, sans doute Saint Martin (XVIII e siècle)
La mairie était une ferme à l’origine ; Elle fut utilisée un temps comme école des filles. Classée MH
Elle a été construite en 1929 par les ingénieurs-architectes Lafitte.
Cette sculpture monumentale de plus de 3 mètres a ainsi progressivement pris la forme d’une Torsion, c’est son nom, qui se dresse aujourd’hui sur son socle, rue des Martyrs, non loin de la mairie. Elle a été levée à l’aide d’une grue le 29 octobre 2012 afin de permettre au sculpteur de procéder à la finition.
Elle a été inaugurée le samedi 12 janvier 2013. Entièrement réalisée à la main avec de la pierre bleue de Soignies, Torsion est destinée à rendre hommage au Bavaisis et à ses carrières. Le projet a été financé par la mairie, la communauté de communes du Bavaisis et la Maison du patrimoine.
3 oratoires et 5 chapelles sont répertoriés à Houdain-lez-Bavay.
Elle fonctionne avec une turbine et une locomotive à vapeur jusqu’en 1940 et produit du courant. Elle s’arrête vers 1975.
Démolie, il n’en reste que la ventellerie avec deux déversoirs.
Quant au moulin du Chapitre de Maubeuge de 1791, il est partiellement détruit en 1901 et la scierie appartient en 1903 à Vital Camberlin. Elle est démolie durant la Première Guerre Mondiale. Reconstruite, elle cesse de fonctionner dans les années 1950 et les bâtiments sont transformés en habitation.
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Le moulin Giblot du nom d’un christ appelé le Bon dieu de Giblot était déjà cité en 1739 lors d’un octroi. Il appartenait au général Ferrand (Jean Henry berrye) chargé de la défense de la place de Valenciennes en 1793. Le notaire Pascal clément Gérin en devint propriétaire à la mort de l’ex-général de division. En 1853 le moulin appartenait à Valère Sylvère Levent, maître de forges qui le loua à plusieurs reprises. Levent devint maire et conseiller Général en 1871. Après son décès en 1877, le moulin passa à Philippe Legrand, propriétaire à Bavay qui le loua également. le moulin aurait servi à scier du marbre. En 1905 il est déjà en ruine. L a tour subsiste encore, avec un grand trou causé par un bombardement allemand en 1940. il mériterait d’être restauré eu égard à son passé et son intérêt architectural.
Vers 1860, François Richard érige un moulin à pivot, provenant des remparts de Le Quesnoy. Il est renversé par un ouragan en 1868. Son propriétaire reconstruit alors un moulin en brique, la date étant inscrite sur la tour. Le moulin s’arrête vers 1907 et les ailes sont enlevées vers 1913.
L’ancienne brasserie-malterie Carlot datée de 1877 a fonctionné jusqu’en 1950. Elle est maintenant une ferme .
Ce château d’origine féodale est aujourd’hui une demeure privée. Les fondations en grès et ses douves en partie sèches semblent le faire remonter au XIV e siècle. De chaque côté du pont, deux pavillons carrés gardent les angles du château. Dans le pignon de gauche, les murs contiennent encore des parties en pierre, témoins des remaniements successifs au cours des siècles.Certaines fenêtres et une porte ancienne de style gothique présentent d’intéressants caractères architecturaux. Des meurtrières çà et la, d’anciennes gouttières, témoignent également encore de ce passé militaire. Mais l’essentiel de la construction date du XVII e siècle. Avant la première guerre mondiale, Warnicamp, autrefois appelé le Wadimpreau, possédait une troisième tour.
Après avoir appartenu aux barons de la Bauwette, seigneurs de Warnicamp, le château était à la Révolution la propriété du général Ferrand de la Caussade, qui fut l’héroïque défenseur de Valenciennes. Celui-ci, voulant empêcher les Autrichiens de s’installer dans son château, y mit lui-même le feu et le détruisit. Le château fut de nouveau incendié lors de la guerre de 1914-18.
La base Mérimée nous en donne la description suivante :
« Les bâtiments s’élèvent sur un soubassement de grès, seuls éléments datant du Moyen Age. Les niveaux supérieurs ont été rebâtis en brique à la fin du XVIIe ou au début du XVIIIe siècle. L’aile ouest est constituée d’un corps de logis en rez-de-chaussée avec comble en demi-lune, couvert d’une croupe brisée. Il se termine par un pavillon d’angle couvert d’un toit en pavillon en ardoise. L’aile droite est constituée d’un corps de logis s’élevant sur 2 étages avec comble et pavillon d’angle. L’ensemble est en brique avec chaînage en pierre du pavillon et des ouvertures de l’aile. L’ensemble est couvert d’un toit brisé en pavillon et d’une croupe. »
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Ces trous ou grottes, assez fréquents sur le territoire d’Houdain et de Bellignies, sont d’anciennes carrières souterraines où les Romains ont puisé leurs matériaux pour les immenses constructions qu’ils édifièrent à Bavay du II au IVe siècle de notre ère. En effet, les fouilles entreprises à Bavay ont établi que les constructions de l’époque romaine avaient été exécutées avec le calcaire oolithique de la région, appelé vulgairement sarrazyn. Ces carrières présentaient des galeries hautes de 2 m. Leurs orifices ont été bouchés au XIX e siècle. Dans les années 1970, les travaux d’extraction ont défoncé le sol et l’exploration est devenue impossible. Source Jean Mossay. Voir également le site Persée