Landrecies est étymologiquement le domaine de Landry, peut-être ce Landry qui fut maire du palais sous Clotaire II. La ville appartint ensuite aux seigneurs d’Avesnes qui lui donnèrent une charte et qui créèrent la foire historique de la Saint-Luc, encore de nos jours en vogue (Concours de la carotte la plus extravagante et la plus grosse, Marché aux bestiaux,foire commerciale, expositions-ventes).
L’histoire de la ville est militaire et n’est qu’une longue succession de sièges.
En 1894 la petite place forte fut démantelée. Voir Histoire d’une forteresse
Landrecies est la ville natale de Dupleix (1697), et du Maréchal Clarke (1765).
L’église de Landrecies date de 1822, la précédente ayant été détruite en 1794 pendant le siège où les Français reprennent la ville aux Autrichiens lors des guerres de la Première Coalition . Elle présente la caractéristique de posséder deux tours. Elle est de style baroque, entièrement en brique avec bandeaux et encadrements en pierre bleue. Architecte : Benjamin Joseph Dewarlez
Histoire de l’église sous forme de slides :
L’ornementation de l’église sous forme de slides
L’église de Landrecies – de l’origine à nos jours Son histoire, son ornementation intérieure, son trésor
Article de Francine MICHAUX – Membre de la SAHAA à lire dans le Bulletin du CHGB N 51
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L’église renferme un mobilier intéressant.
Ces statues proviennent de Valenciennes, où elles ont été achetées après la Révolution.
En 1789 l’orgue était peu important.
En 1822 lors de la reconstruction de l’église, l’orgue réalisé par le facteur Caulier de Valenciennes comporte 20 jeux et 2 claviers.
En novembre 1860 la société Merklin Schutz de Paris et Bruxelles installe de nouvelles orgues. L’inauguration a lieu le 15 janvier 1861 : au clavier Monsieur Batiste, organiste de sainte eustache à Paris.
En 1917, les tuyaux en étain sont enlevés par l’occupant. en 1918 les bombardements endommagent l’orgue.
En 1928 il est reconstruit par le facteur Felix Van Den Brande d’Amiens.
En 1953 l’orgue fut une nouvelle fois restauré par la maison Grammet de Saint André lez Lille sous la surveillance de l’architecte Lillois Marcel Pesse.
En 1995 une nouvelle restauration est confiée au facteur d’orgue Andriessen de Menen (Belgique): remplacement du ventillateur trop bruyant, enlargement de l’orgue par pose de 168 tuyaux en étain placés dans des caissons en chêne. Malheureusement une octave du clavier est supprimée.
En 2000 restauration complète de l’orgue par le facteur Decavel de Berlaimont (instrument et buffet)
Les cloches de l’église :
La plus ancienne date de la reconstruction de l’église en 1527. Elle porte l’inscription « de François de Ranscourt pasteur de grand renom l’an mil cinq cens vingt sept de Françoise eus le nom depuis estant chassée (cassée) je fus renouvelée l’an mil six cents et cincq et Marie appelée »
Elle fut le témoin du siège de landrecies par Charles quint en 1543. elle sonna en 1559 lors de la visite à Landrecies de Maximilien d’Autriche, de son fils Philippe le Beau et de la reine Marie de Bourgogne. Elle fut aussi le témoin des sièges de 1637,1647,1655,. C’est au nom de cette cloche qu’en 1670 Louis XIV se rendit à la messe.
Elle a échappée à la destruction lors des sièges de 172 et de 1794. Lors de ce dernier siège, tandis que la ville était presque totalement détruite, elle fut transportée sur les remparts au dessus de la porte du Quesnoy, puis transférée sur le bastion du « Grand Cavalier ». C’est de là qu’elle appelait les fidèles aux offices. En 1815 on dut pour la soustraire aux boulets des assiégeants, la descendre dans la cour du Doyen. celui-ci la tint soigneusement cachée sous un tas de bois jusqu’en 1822 où elle fut hissée dans la tour.
Enfin elle échappa à la réquisition de l’occupant le 27 août 1917 grâce aux arguments du Maire Monsieur Bonnaire.
Les autres cloches :
« Sur l’autre cloche il est écrit je m’appelle Marguerite afin qu’à tous je profite »Pasteur Vineil 1568. Le 27 août 1917, les deux autres cloches Mélanie et Emilie qui avaient été baptisées le 17 août 1879 furent réquisitionnées par les Allemands.
Le 22 juillet 1928 on baptise deux nouvelles cloches, la plus importante pèse 900 kg et donne la note « Fa ». Elle porte les armes de Landrecies. On peut y voir l’effigie du Christ, celle de la Vierge et la marque des fondeurs. La seconde pèse 650 kg et donne la note « Sol ». Elle porte les armes de la ville, l’effigie du Christ, celle de saint Georges et la marque des fondeurs Ets Paccard à Annecy-le-Vieux.
Des travaux à prévoir :
Ils vont débuter au premier trimestre 2022 et vont s’étaler sur une année. Ils concernent le rejointoiement de la totalité des murs et la réfection complète de la toiture. Celle ci sera recouverte d’ardoises grises mais aussi de quelques panneaux voltaïques quasiment invisibles d’un point de vue esthétique. A l’intérieur de l’édifice, les grilles des vitraux vont être démontées et repeintes avant d’être reposées. Ultérieurement il faudra envisager la rénovation des plâtres et peintures.
Cette statue est l’une des plus belles de la région. Dupleix est représenté prenant possession de l’Hindoustan, revêtu du riche costume de marquis, qui était sa tenue de combat, et portant le grand cordon de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, il indique de la main droite le sol de l’Inde; de la main gauche il y plante le drapeau de la France. Le regard est perçant et énergique. C’est bien le conquérant qui se dresse ici.
Le premier bas-relief du socle de la statue associe à Dupleix sa femme, celle que les hindous appelaient la princesse jeanne : Johanna Begum. Le second bas-relief montre Dupleix recevant les hommages des chefs de l’Hindoustan.
Construit en 1739-1740, l’hôtel de ville a été en grande partie endommagé suite aux bombardements de 1918. La partie droite du rez-de-chaussée et l’étage ont été reconstruit en 1920.
Ce bâtiment en brique, avec son harpage d’angles, ses encadrements, ses arcs de croisées et ses appuis en pierre bleue appareillée, a été élevé sur des fondations en pierre d’un mètre d’épaisseur. La façade est pourvue d’un perron semi-circulaire à deux escaliers avec garde-corps en fer-forgé séparés par une porte d’accès au rez-de-chaussée et aux sous-sols occupés jadis par les prisons. Au-dessus du soubassement, elle comporte trois bandeaux en pierre de taille qui ceinturent l’édifice à hauteur des étages. L’ensemble est surmonté d’une corniche en pierre de taille sur laquelle repose un fronton triangulaire à rampants moulurés, au centre duquel sont représentées les armes de la ville. Le centre de la façade se termine par un beffroi à quatre faces, agrémenté d’une horloge et couronné par campanile formé de portiques ajourés et coiffés d’un dôme à quatre faces aux angle abattus et surmonté d’une girouette. Les brisis de la toiture sont couverts d’ardoise et ornés de lucarne en zinc orné et repoussé. L’ampleur du bâtiment s’explique par le fait que tout le rez-de-chaussée était occupé par les halles aux grains, Landrecies se trouvant à la jonction entre les pays de plaine ouverte, le Cambrésis et, ceux de bocage et d’herbe, l’Avesnois et le contrefort des Ardennes. Source du texte : La Mairie
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Le musée communal de Landrecies est situé Place Bonnaire. Il occupe plusieurs salles de l’hôtel de ville. Il regroupe au 1er étage le musée Dupleix (1697 – 1763), gouverneur français en Inde né à Landrecies (meubles indiens lui ayant appartenu), et le Musée Ernest Amas (1869 – 1959) qui contient une partie des œuvres du peintre Landrecien contemporain de Matisse.
Le Musée de fossiles et minéraux Paul Boussemart et Jules Gosselet se trouve au rez-de-chaussée de la mairie côté CIP.
Enfant du pays, Paul Boussemart a fait don en 2004à la ville de Landrecies
de sa collection très impressionnante de minéraux et de fossiles : un don de 7 tonnes !!! Il décéda à Besançon le 11 janvier 2018 à l’âge de 91 ans.
Au Rdc de la mairie, dans l’ancienne Halle au grain de la maire le Centre d’Interprétation du Patrimoine retrace l’histoire et l’évolution de Landrecies en image et texte. Il a été inauguré le 07 octobre 2006.
La halle au grain qui date de 1739 a été restaurée au début des années 2000, un travail minutieux permettant de lui rendre son cachet d’origine et d’y installer une exposition permanente consacrée à l’histoire de la ville.
On peut y admirer la couleuvrine découverte en 1895 lors du démantèlement (il s’agit d’un canon daté du XVe siècle), d’autres objets témoignant du passé militaire de la ville (boulets, grenades…), ainsi qu’une œuvre du céramiste Raymond Corroyez. Source La Mairie
Cliquer ici pour connaitre la vie de Joseph François Dupleix (1697 1763)
C’est une tour du XII e siècle, provenant de l’enceinte de l’ancien château édifié vers 1150 par Nicolas le beau, seigneur d’Avesnes.
Trois stèles de pierre bleue au faîte brisé et de grandeur décroissante. Devant les stèles, un poilu en bronze, chargeant l’ennemi à la baïonnette. Sculpteur : BERTRAND-BOUTÉE René
Inauguration le 21 août 1921 :
Le Grand Hebdomadaire, n° 34, dimanche 21 août 1921, couverture et p. 266.
Lundi, un solennel hommage a été rendu à la vaillance patriotique de la ville de Landrecies et des communes de Bousies, Croix, Fontaine-au-Bois, Forest, Preux-au-Bois, auxquelles a été remise la Croix de guerre. Landrecies, par sa situation proche de la frontière, a été soumise à l’action dévastatrice de l’ennemi, au début comme à la fin de la guerre : en août 1914, les Allemands faisaient disparaître tout un quartier en l’incendiant ; dans le courant de 1916, des bombes d’avions endommageaient plusieurs immeubles ; enfin, le 4 novembre 1918, les Allemands, en partant, achevaient, par des bombes incendiaires, leur œuvre néfaste ; l’hospice, alors était détruit en grande partie, et 150 vieillards et enfants trouvaient la mort dans cet attentat.
La cérémonie de lundi ne fut que la continuation de la fête de dimanche, où s’était faite l’inauguration du monument aux morts. M. Daniel-Vincent, ministre du travail, M. le sénateur Debierre, MM. les députés Pasqual, Macarez, des Rotours et René Lefebvre, M. ? Naudin, préfet du Nord, M. Leroy, sous-préfet d’Avesnes, le commandant Defrance, assistaient à la cérémonie. Le ministre, à son arrivée, déposa deux gerbes de fleurs sur le monument aux Morts.
Un banquet, où d’intéressants discours furent prononcés, précéda la remise de la Croix de guerre qui eut lieu sur la Grand’Place, devant les ruines de l’hôtel de ville et la statue de Dupleix. Un cortège historique, rappelant l’existence de Landrecies au Moyen Âge, pendant la Renaissance et jusqu’à la Révolution et l’Empire, défila d’abord. Puis le ministre célébra la résistance de la ville, le courage de ses habitants, qui n’eurent qu’à se souvenir du passé de leur cité.
Puis ce sont les heures de la libération qu’il évoque et l’espoir dans une prompte renaissance. Enfin il adresse un salut chaleureux à la délégation belge. C’est le général Dauvé qui fut chargé d’épingler la Croix de guerre sur les coussins aux armes de la ville de Landrecies et de celles de Bousies, Croix, Fontaine-au-Bois, Forest, Preux-au-Bois, que tiennent les maires…
A l’initiative de Roger Robert, maire de Landrecies de 1945 à 1947 et chef de la Résistance en Avesnois, ce monument est élevé à la mémoire des résistants tombés dans le secteur de Landrecies ou morts en déportation ou des résistants arrêtés à Landrecies et déportés puis libérés des camps de Buchemwald et de Mauthausen, durant la Seconde Guerre mondiale. Devant les stèles où 38 noms sont inscrits, un résistant, mitraillette en main, gît à terre derrière un mur en ruine.
Cette stèle, ornée d’un grand médaillon en bronze représentant le général anglais Sir Ronald Charles est inaugurée par l’ancien maire André Bonnaire le 31 juillet 1960. Il s’agit d’un hommage à celui qui a libéré Landrecies le 4 novembre 1918. Sir Charles commandait la 25ème division britannique, et subit des pertes importantes pour reprendre la ville.
Un nom qui peut surprendre mais rappelle que ce monument, qui se dresse rue du Calvaire, à Landrecies, a été érigé en 1923 à la suite d’un vœu formulé en 1918 par les Landreciens. En effet, le 27 octobre 1918, l’occupant avait annoncé l’évacuation de toute la population de la ville. Les Landreciens ont alors prié pour que la menace ne soit pas exécutée, promettant de faire élever un calvaire s’ils étaient entendus. Et ils le furent.
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Il s’agit de Maitres DESMOUTIERS 1819 1840, DESSE 1841 1862, BLONDEL 1866 1892 et FOURNET 1892 1916
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Implanté dans le jardin public, il fut désassemblé après 1945.
Dans le jardin public vous pourrez regarder un petit monument commémoratif du siège de 1794, élevé en 1889 pour tenir lieu de la colonne de marbre promise par la Convention.
Le moulin situé à la ville basse était un moulin très ancien puisque appartenant au XII siècle au comte de Hainaut. En 1711 le moulin à deux tournants, possession du domaine royal fut aliéné à Michel François Cordier de Roucourt. Vers 1790 Jean Baptiste Rivart était le nouveau engagiste. Il émigra en 1794 et le moulin, bien de la Nation, fut vendu le 12 novembre de cette année à Constant Duquesne. Cependant la veuve de J B Rivart fit annuler la vente en 1795. Elle récupéra alors le moulin qui entre-temps avait été détruit suite au projet de creuser un canal de jonction de la Sambre à l’Oise.
En 1801 son fils Isidore Joseph Rivart vendit le moulin reconstruit à Charles Michel Cordier de Rocourt, demeurant à Mons, fils de Michel François cité ci-dessus. En 1827 Catherine Mercier l’acquit de Cordier. Les travaux du canal de la Sambre à l’Oise débutèrent en 1834 et le canal fut ouvert en 1839. Dès lors le moulin appartint au concessionnaire du canal, la « Société anonyme du canal de jonction de la Sambre à l’Oise » dont le siège était à Paris.
A la fin du XIX siècle, le moulin était du domaine public. On y installa près des écluses une machine élévatoire vers 1900. Le plan cadastral de 1932 indique les bâtiments des salles des machines. Le moulin disparut en 1944.
Un autre moulin : un moulin à vent
Un moulin à vent appartenait au Roi mais le gouverneur en jouissait à titre d’arrentement.
En effet ce moulin sur pivot érigé avant 1730 sur un bastion de la ville de Landrecies à l’occasion d’un siège fut déplacé vers 1773 hors de la ville, sur une terre de la manse abbatiale de Frémy, à la condition qu’à la mort de l’abbé de Fesmy, ce moulin en revienne au Roi. Le décès de l’abbé et l’arrêt du Conseil du 1eroctobre 1779 remirent donc le moulin dans les mains du Roi (ADN C 16823).
Dupleix est un géant de processions et de cortèges inauguré en 2003 et symbolisant la ville . Le géant est la propriété de l’association Les Amis de Biron. Installé sur un char (ou plutôt sur une petite remorque basse, non décorée), il est d’une hauteur de 5,00 m et d’un poids de 130 kg. Ses attributs sont la perruque frisée et poudrée, l’épée, etc.
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Notons également la présence des casernes à Landrecies : La première située dans la ville basse fut nommée caserne Saint-Charles avant la Révolution puis « caserne Clarke » du nom du ministre de la guerre Landrécien. La seconde caserne, la caserne Biron, fut construite par le duc de Biron, Louis-Antoine de Gontaut, gouverneur de Landrécies au XVIIIème siècle. Cette caserne est depuis reconvertie en logements résidentiels.
Landrecies. Sa gendarmerie, ses casernements, ses hôpitaux militaires, civils et religieux.
Article de Francine MICHAUX – Membre de la SAHAA à lire dans le Bulletin du CHGB N 48.
La caserne Dupleix fut démoli en 1959 et sur son emplacement fut édifié en 1973 le centre social et culturel Édouard BANTIGNY.
La caserne BIRON doit son nom à Louis Antoine de GONTAUT, comte puis duc de BIRON, maréchal de France (1701-1788) qui était gouverneur de Landrecies lors de sa construction.
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La station de Landrecies est mise en service le 21 octobre 1855 par la Compagnie des chemins de fer du Nord, lorsqu’elle ouvre la section de Saint-Quentin à Hautmont.
De source orale la brasserie aurait été fondée dans la deuxième moitié du 19e siècle par la famille Marie. Elle prend ensuite successivement le nom de Gillet Marie et Gillet. En 1935 ou 1936 la brasserie est détruite par un incendie et aussitôt reconstruite. Elle porte alors le nom de Gillet Baré. En décembre 1941 l’usine cesse toute fabrication. Elle est alors convertie en dépôt de boissons.
Description : Atelier de fabrication à deux et trois étages carrés couvert d’un toit à longs pans et d’une terrasse, doté de voûtes en berceau segmentaire en brique ; entrepôt commercial en rez-de-chaussée avec toit à croupe en tuile mécanique. Source MH
Histoire de la verrerie
La verrerie de Landrecies est autorisée par ordonnance royale du 7 mai 1823 au sieur Durant. Cette verrerie à bouteilles s’installe au hameau de Sambreton.
La verrerie est rachetée en 1865 par Antoine-Joseph Larose (1808 Anor 1875 Anor)et son fils Zéphir-Paulin (1835 Anor 1907 Landrecies). Celui-ci la transforme profondément en y faisant une cristallerie et une gobeleterie.
Le 8 décembre 1909, ses enfants Georges et Berthe s’associent avec Pol Lionne dans une Société en commandite simple siégeant route de Guise à Landrecies. Les familles Larose et Lionne se côtoyaient depuis de nombreuses années et on retrouve ces deux noms associés au monde de la verrerie, aussi bien à Charleville qu’à Landrecies. En effet Pol Lionne est le fils de Dominique, fondateur de la verrerie du Molinet à Charleville. A partir de 1911, il semble que Georges Edmond Larose s’éloigne de la verrerie du Sambreton. Pol Lionne, désormais maître de la verrerie du Sambreton en est aussi le directeur, délaissant la verrerie de Charleville pour celle de Landrecies.
Extraits de « l’Histoire de la verrerie du Sambreton » écrite par Jean Louis Boucly en 2002 :
« Pol LIONNE dota la fabrique d’un gazomètre brûlant du coke et alimentant un groupe électrogène équipé de moteurs a gaz pauvre et de dynamos produisant un courant continu. L’usine était éclairée par des lampes a filaments de carbone. Le gaz servait aussi a chauffer les » arches » proches du four à pots. La fabrication antérieure fut continuée jusqu’à la première guerre mondiale grâce à des spécialistes venus de Belgique, ceux de la famille MICHEL, originaire de Boussu par exemple. Mais, des cette époque, on constate que l’état civil ne mentionne plus de qualifications, car les postes sont occupés par des verriers peu spécialisés mais formés sur place. En outre la profession s ‘ouvre largement aux femmes et le recrutement des ouvriers est beaucoup plus local.
La première guerre et l’occupation ennemie firent cesser toute activité à l’usine. Pendant ce temps. Pol Lionne dirigea à Charenton-le-Pont (Seine) l’entreprise ADNET spécialisée dans la fabrication d’objets pour la chimie et l’éclairage. De retour Landrecies en 1920, il reconstitua le matériel et rebâtit l’usine sans en changer la conception. Dès 1925, il relança la production en fabriquant, comme à Charenton des articles de chimie et du verre d’éclairage. Pour ce faire, il fit venir de Pologne mais surtout de Tchécoslovaquie des verriers spécialisés. Malheureusement, l’expulsion du territoire français des tchèques et des slovaques en 1935, mit fin a cette activité très lucrative, car ces verriers étrangers étaient nettement sous-payés, compte tenus de leur haute compétence technique. En 1936, Pierre LIONNE (fils de Pol) succéda à son père et dut faire face aussitôt à une situation sociale assez troublée. En août, des grèves paralysèrent l’usine qui dut fermer ses portes à la fin du mime mois.
La même année, Pierre Lionne s’associe avec Gaston Roland, grossiste en arts du feu à Marly, les-Valenciennes. Durant la seconde guerre mondiale, il assura la maintenance de l’outil de travail et la verrerie rouvrit ses portes le 13 août 1946. »
Apres le décès de Pierre Lionne en 1957, la société LIONNE de Landrecies deviendra la SONOVERA où l’on fabriquera essentiellement des verres soufflés et décorés à la main. Mais la concurrence est trop forte, surtout par rapport à la cristallerie d’Arques, et en 1982 la société est mise en faillite. Le 21 février 1984, le tribunal de commerce prononce la liquidation de la société. La dernière verrerie bouche du Nord de la France fermait définitivement ses portes.
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Histoire de la céramique
L’usine de céramique fut fondée en 1908.A ses débuts, sa production se limitait principalement à la poterie. En 1925, la Compagnie française de mosaïque céramique de Maubeuge rachète la fabrique. Dès lors, les produits se diversifient énormément afin de répondre aux nouveaux besoins des équipements collectifs et sanitaires : le carrelage est à l’honneur, avec la fabrication de carreaux mosaïques très élaborés. L’usine fait d’ailleurs venir les frères Pinzana, diplômés de l’école de Bergame.
La société française de céramique de Landrecies est reprise en 1974 par Desvres. Cette dernière est la propriété en 1995 du belge Koramic qui entreprend alors une réorganisation de ses entreprises. En 2002 l’usine fut modernisée pour lancer un nouveau type de production.
Sous-le-Bois fournit ensuite les carreaux à Landrecies, qui les transforme en plinthes. En fin 2012, pour des raisons économiques, la production est transférée à Sous-le-Bois et l’usine de céramique de Landrecies ferme ses portes, au grand dépit de ses 38 salariés.
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Entreprises en activité :
Ces entreprises sont plus récemment implantées à Landrecies.
On peut d’abord citer l’usine Renson, spécialisée dans la conception des pompes hydrauliques.
On trouve également au 41 rue de la Pescherie l’usine Sanders Nord Est, filiale de Nord-Est Aliments spécialisée dans l’alimentation animale.
Une autre entreprise tournée vers l’agriculture est la S.A.R.L Paris, qui englobe à la fois l’alimentation animale mais aussi les engrais, les semences, et tous les produits nécessaires à l’entretien des végétaux.
En début d’année 2022 une distillerie a ouvert ses portes dans l’ancien relais de la diligence au 60 route du Faubourg Soyères. Dans un des bâtiments de l’ancien relais de la poste royale datant de 1795 Fabrice Monti a disposé deux alambics en cuivre permettant à chacun avec une centaine de kilos de fruits bio ou issus de l’agriculture raisonnée (pommes, poires, prunes…) de produire 7 litres d’eau de vie, en plusieurs cycles. Le distillateur produit également des liqueurs de pommes et de poires, une eau de vie de bière et un eau de vie de thym !
Profitons ici pour noter que l’Avesnois dispose également de deux autres distilleries : l’une à Neuville en Avesnois (Distillerie Jérôme Dreumont depuis 2005 : eau de vie de bière, whisky, gin, vodka) et l’autre à le Quesnoy (Distillerie Craft créée en 2022 par Nicolas Dubois : eau de vie de malt, bourbon, gin , liqueurs de clémentines corses, citrons de de Sicile).