Le village apparaît pour la première fois en 1159 dans un cartulaire de l’abbaye d’Aulne sous le nom de « latus fons » signifiant « large fontaine ».
la seigneurie appartenait au XIII e siècle au seigneur à la famille de Hennin, mais la paroisse était de la collation des Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem qui y percevait la dîme. Cet ordre des chevaliers de Malte était extrêmement riche; ceci explique qu’il a doté ce petit village d’une magnifique église. En outre, au début du XVI e siècle, Jeanne de Ligne, dame de Molembaix, contribua à la décoration de l’église où elle se fit enterrer. Au XVII e siècle, le village appartenait aux Croÿ-Solre.
Le joyau de ce village est donc l’église gothique qui daterait du XIII e siècle. Elle fut construite par les Hospitaliers de St-Jean-de Jérusalem et a fait l’objet, nous l’avons dit, de plusieurs embellissements en 1546, grâce aux dons de Jeanne de Ligne. Du haut de ses 25 mètres de hauteur et de ses 21 mètres de large, cette église possède un chœur magnifique par sa voûte à 8 m de hauteur, couverte de peintures polychromes de 1531. La flèche monte à 15 mètres.
Son chœur, la voûte en bardeaux à charpente apparente peinte est un témoignage unique et extrêmement rare du style primitif flamand. Ces peintures sont classées au titre des monuments historiques depuis le 30 septembre 1911.
La voûte du chœur est conçue dans un esprit nouveau pour l’art. (L’art du Moyen-Age s’essouffle et l’art nouveau venu d’Italie pénètre dans nos régions.)
Elle est composée de 18 cercles de bois délimités par un réseau de couvre-joints et de nervures aboutissant à des blochets sculptés de saints (comme saint Nicolas) ou d’apôtres (comme saint Jean).
Cette voûte est décorée par des peintures de Style Van Eyck, exécutées en 1531 représentant une annonciation et le jugement dernier. Saint Pierre et saint Jean-Baptiste y sont visibles, ainsi que saint André avec sa croix, rappelant la domination Bourguignonne. Les prophètes, avec leurs phylactères ou parchemins, et des sibylles, (prophétesses annonciatrices du christianisme dans l’art gothique), dans leurs riches costumes de l’époque y sont également représentés.
Sur le sol de la chapelle, plusieurs pierres tombales comportent des inscriptions en écriture gothique, avec un encadrement de colonnes. Elles gardent le souvenir des seigneurs de Lez-Fontaine aux XVI e et XVII e siècles, tels que les Ligne, les Croÿet les Coucy.
L’église de Lez-Fontaine possède trois cloches datées de 1546, de 1620 et 1720 , dont deux sont classées au titre des monuments historiques par arrêté du 29 janvier 1910.
La première qui remonte à 1620 porte cette inscription :
EN MEMOIRE DE HAVT ET PVISSANT SEIGNr DE CROY ET DAME MEE PHELS GVILTE DE COVCY SON ESPOVSE COMTE ET COMTESSE DE SOLRE, DV CONSEIL D’ESTAT, GRAND ESCVYER DE LEVERS AA SS GOVVr CAPne ET GRAND BAILLY DES VILLES ET CHASTEAVX DE TOVRNAY, CHEF D’VNE COMPnie D’HOMMES D’ARMES, DES ORDONNACES DE LEVRS AA. AN 1620.
JE FLORIRAY COVCY
JASPIRERAY COVCY
POVR SERVIR LE VRAY DIEV
JESVEILLERAY LES CŒURS
EN MEMOIRE A TOVJOURS
DE SI BRAVES SEIGNrs.
Ecusson aux armes de Croy et Coucy.
Sur la deuxième qui date de 1546, on lit :
Jeanne de ligne, dame de Molembaix, mil Ve XLVI.
La troisième, qui datait de 1720, a été refondue en 1853. Deleau Vital, institueur, parrain ; Adonis Lefebvre, marraine ; Maire, Lefebvre ; Tellier, curé.
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- Structure
- Pilier commémoratif
- Obélisque
- Pilier commémoratif
- Ornementation associée
- Sabre et Feuilles de chêne entrecoisés
2 sites sont consultables concernant ce Monument aux Morts: Université Lille 3 et le site de la Mairie
Situé entre Solre-le-Château et Sars-Poteries, Lez-Fontaine est un Village charmant et bucolique, qui regorge de sites à visiter : l’église comme nous l’avons vu, mais aussi son théâtre de Verdure, son kiosque à musique et ses oratoires.
Atout touristique indéniable, le théâtre de verdure de Lez-Fontaine occupe une place originale dans la liste des sites touristiques et culturels offerts à la curiosité du touriste.
A l’origine, il s’agissait de l’une des trois anciennes carrières de pierres bleues notamment utilisées pour la construction des maisons du village. Aux dires de Monsieur Michel Hannecart, maire à l’époque, nul ne sait à quel moment elle a cessé d’être exploitée. Même les plus anciens ne l’ont pas connue en activité. Cependant la main de l’homme y a laissé sa trace. Un rocher proéminent, dressé en bordure de la place, est marqué des profondes cicatrices laissées par les câbles utilisés pour extraire les blocs de pierre.
Source : Mairie
Petit kiosque à danser octogonal sur socle en briques monté en 1952. La structure porteuse est en fonte et la couverture en zinc. Les différents éléments en fonte (garde-corps, poteaux torsadés, rive de toiture) font l’objet d’un dessin très élaboré. La couverture sous forme d’arc cintré se termine par un lanterneau. Il n’est pas, à l’origine, un kiosque à musique mais un kiosque de jardin d’une riche propriété de Sains-du-Nord.
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Oratoire à double dédicace, rue des Joncs avec une pierre au dessus de la niche bien chanfreinée et surmontée d’un couronnement quadrangulaire puis conique. Il est daté de 1779.
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Oratoire monolithe avec une niche creusée à même le fût. Elle est non dédiée et non datée. Elle penche à gauche.
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Au lieu-dit « La Croix », rue du Trianon, face à l’oratoire ND du Mont Carmel & Ste Face s’expose contre le mur d’une habitation cet oratoire avec socle en briques et partie supérieure en pierre. La date de 1874 figure sur le champ de la console.
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Belle chapelle imposante située au lieu-dit « Le Trieux » en maçonnerie toute de pierre. La porte en chêne est surmontée d’un écu et d’un lit de briques en arc brisé. Elle est dédiée à Notre Dame de la Consolation.
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La Voix verte, qui a été aménagée en 2007 sur l’emprise d’une ancienne voie ferrée, passe à lez-Fontaine. Toutes les photos qui suivent proviennent du site de la Mairie qui m’a aimablement autorisé à les diffuser. Qu’elle en soit encore ici remerciée.