Origine des noms de villages de l’Avesnois

Les Romains appelaient villa les bâtiments qui se dressaient au centre d’un domaine agricole. La villa était répartie en deux groupes de constructions : la maison du maître d’une part et les bâtiments agricoles d’autre part. Les villae étaient toujours isolées contrairement aux hameaux gaulois qui regroupaient plusieurs fermes. A ces villae s’ajouteront les habitations séparées des ouvriers dont la réunion donnera naissance au village, celui-ci prenant souvent le nom du domaine.

Certains de nos villages évoquent donc un nom d’homme, celui du propriétaire du domaine agricole mentionné ci-dessus. Ce propriétaire se trouve être dans la grande majorité des cas d’origine germanique. En effet, cette origine est en étroit rapport avec les invasions germaniques qui se sont produites dans notre région au Ve siècle et avec l’expansion des Francs au commencement du siècle suivant.

D’autres toponymes font référence à leur emplacement ou bien encore à leur essartage.

Mes recherches ont pour principales sources le dictionnaire latin français contenant tous les mots employés jusqu’au VIe siècle 46e édition de L Quicherat et d’A Daveluy paru en 1899, le livre Altdeutsches Namenbuch d’Ernest Förstelan de 1856 présentant une liste de noms de personnes d’origine germanique, la Toponymie générale de la France: Formations non-romanes d’Ernest Nègre de 1991 et le Bulletin de la Commission Historique du Département du Nord de 1866.

AIBES

Domaine d’un certain Albus, probablement un important propriétaire terrien romain. Un titre de l’abbaye de Lobbes en 1150 le mentionne sous le nom d’Albys.

AMFROIPRET

Du latin Ausfridi pratum, le pré d’Ausfrid. Cité dans un écrit de 1147 sous le vocable Auffrid Pratum.

ANOR

Peut-être une transformation d’anaria : ana (marais) et aria (territoire). Anor signifierait alors une étendue marécageuse. Désigné dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1151 par Anora.

ASSEVENT

Selon l’étymologie populaire Assevent serait issu de Est-Vent, par lequel on aurait désigné ce lieu, à cause de sa situation dans la direction du vent d’est par rapport à Maubeuge. Hasuen sur une carte du XVIe siècle.

AUDIGNIES

La villa d’Aldrinius citée en 1091 sous le nom de Aldreneias dans le cartulaire de Saint-André du Cateau.

AULNOYE-AYMERIES

Aulnoye vient du latin alnetum signifiant aulnaie; Aymeries étant la villa de Heimard (Heimhardiacum). Les deux villes ont fusionné en 1953.

AVESNES

Supposé issu du germanique avisna / afisna : « pâturage ». Le nom de la localité est attesté sous les formes De Avisnis en 1107.

AVESNELLES

Le Petit Avesnes. Avesnelle dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1151.

BAIVES

Le terme provient du latin biber ou encore de l’ancien français bièvre désignant le castor. Localité citée sous le nom de Bavia dans un diplôme du roi Dagobert en 640.

BAS-LIEU

Le toponyme ne date que de 1803 car le village s’appelait précédemment Banlieue-Basse (d’Avesnes).

BAVAY

S’appelait Bagacum à l’époque romaine : du gaulois bagos signifiant hêtre.

BEAUDIGNIES

Villa de Baldinius. L’endroit est mentionné sous le nom de Baldeneiis dans le cartulaire de Vicogne en 1186.

BEAUFORT

Bellus fors signifie littéralement beau château fort. A cet endroit était donc érigé un ouvrage défensif en bois occupant une position stratégique.

BEAUREPAIRE-SUR-SAMBRE

Un Repair en ancien français signifie une maison fortifiée; elle était dépourvue de droits seigneuriaux. Beau peut s’interpréter dans le sens strict de beauté ou d’espace dégagé d’obstacle.

BEAURIEUX

La racine latine rivus ( rivière) a donné le nom français de Rieu. Beaurieux doit son nom à une belle rivière qui arrose le village. Dans le cartulaire de l’abbaye d’Alne, en 1170, le village est mentionné sous le vocable de Bello Rivo.

BELLIGNIES

La villa du Gaulois Belinius. Belenos était le dieu gaulois des sources. Mention de Belines dans un document d’Outtreman de 1101.

BÉRELLES

Ce toponyme pourrait dériver de berula (=cresson), l’endroit se serait alors construit à l’emplacement d’une cressonnière.

BERLAIMONT

Le mont ou la colline du seigneur germanique Berland ou de la germanique Berilind. La localité est citée sous le nom de Berlainmont dans un titre de l’abbé d’Anchin en 1196.

BERMERIES

Villa du germanique Berhtmar. Berimariacas dans un acte de Clovis II daté de 657.

BERSILLIES

L’endroit s’est constitué à partir de la villa de Bercilius. Dans le testament d’Aldegonde du VII e siècle il est cité sous le vocable de Bersilciae.

BETTIGNIES

Villa du propriétaire terrien Betto; le nominatif Betto donnant le génitif (complément de nom) Bettonis.

BETTRECHIES

Villa du propriétaire terrien Bertric. Mentionnée sous le nom de Bertrechies en 1144.

BEUGNIES

Villa du domaine du germanique Buni; le toponyme apparaissant en 1140 sous le vocable de Buignies.

BOULOGNE-SUR-HELPE

Villa du domaine de Bullonius. Le cartulaire de l’abbaye de Liessies mentionne l’endroit en 1167 sous le nom de Bolonia.

BOUSIES

Villa du germanique Bultso. Nom ancien : Boussies dans le petit cartulaire de Cambrai en 1030.

BOUSIGNIES-SUR-ROC

Villa du germanique Boso. Le nominatif Boso donnant le génitif Bosonis. Roc vient du gaulois rocca (roc, rocher). L’endroit est cité sous le nom de Busegnies en 1289 dans le 1er cartulaire du Hainaut.

BOUSSIERES-SUR-SAMBRE

Tire son nom du mot gallo-romain Buxaria, endroit qui désignait une buxaie, un bois où poussait le buis. Endroit mentionné sous le vocable Busseriae dans le cartulaire de Saint-André du Cateau en 1260.

BOUSSOIS

Toponyme issu du latin buxetum c’est à dire du bois où pousse le buis. Emplacement mentionné sous le vocable Buxeide dans un texte du X e siècle et sous le nom de Bussetum dans le 1er cartulaire du Hainaut en 1201.

BRY

Villa du propriétaire terrien Birius. Un manuscrit de 1046 indique le village sous le nom de Bireium.

CARTIGNIES

Villa du propriétaire terrien Cartinius. Écrit Kartengniacum dans un titre de Saint-Aubert en 1102.

CERFONTAINE

Fontaine provient du latin fontanum ou fontana dont le terme original signifie source et non celui plus tardif de fontaine. L’endroit pourrait avoir été la source du germanique Sero.

CHOISIES

Hameau constitué à partir de la villa de Cautius.(Cautiacae villae)

CLAIRFAYTS

Du latin clarus (clair) et du latin fagetum (hêtre) : Clairfayts s’est développé à partir d’un défrichement de bois de hêtres à l’époque féodale : Claro Fageto dans le 3 ème cartulaire du Hainaut en 1334.

COLLERET

Le toponyme pourrait venir du gaulois coldoro qui signifie noisette sauvage d’où l’emplacement possible d’un bois de noisetiers défriché vers le XII e siècle. Cité sous le vocable de Collerech en 1186 (Jacques de Guise, Histoire du Hainaut).

COUSOLRE

Curtisolra apparait en 1177 dans le cartulaire de l’abbaye d’Alne : Cousolre signifie la ferme près de la Solre (cohortis qui a le sens de cour, de ferme, en latin classique devint curtis en latin vulgaire).

CROIX-CALUYAU

Les Croix étaient érigées à des carrefours importants, ici au croisement des routes de Bavay Saint-Quentin et de Solesmes Landrecies. Caluyau semble être un dérivé du latin callosus désignant calleu d’où l’idée d’un endroit rugueux, voire caillouteux. En 1922, pour éviter la confusion avec la ville de Croix près de Lille, le ministre de l’Intérieur joint par décret au nom de Croix celui de son hameau Caluyau.

DAMOUSIES

A partir de la villa de Dalmutius, l’endroit est cité sous le nom de Damoisies dans un titre de Saint-Aubert en 1133.

DIMECHAUX

Dimechaux est le petit Dimont qui veut dire deux collines (Duos Montes). Rédigé sous le vocable Dimencellum en 1083.

DIMONT

Duos Montes ou deux collines. Endroit appelé Dimont en 1177 dans le Titre du chapitre de Maubeuge.

DOMPIERRE-SUR-HELPE

Lieu dédié à Saint Pierre (Sanctus Petrus) au VII e siècle par le moine irlandais saint Etton. Sanctus Petrus devint au fil du temps Dominus Petrus.

DOURLERS

Origine incertaine : Villa supposé du germanique Doro qui aurait défriché l’endroit (laer est un mot germanique signifiant terre défrichée) en contradiction avec Dorlarium et Durlerum apparaissant dans des textes du XI e siècle.

ECCLES

Altération du latin aesculetum traduit par la chênaie. Le village s’écrit Ecles (1er cartulaire du Hainaut en 1339).

ÉCLAIBES

Les formes les plus anciennes de ce toponyme sont Scarbes dans un acte de l’évêque de Cambrai en 1162 et Esclaibes dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies. Origine évoquée : aesculi rivus c’est à dire le ruisseau des chênes faisant ainsi référence au ruisseau sortant du « Grand Etang ».

ÉCUELIN

Domaine du gallo-romain Squillus. L’évêque de Cambrai Gérard l’écrit Squilinium en 1083.

ÉLESMES

Le toponyme semble être une transformation d’une forme germanique hel haim que l’on traduit par la demeure sacrée. Anciennes formes : Hellemes, Ellenies, Eslemmies. Le village est riche en découvertes archéologiques avec notamment des monnaies romaines : la demeure sacrée pourrait-elle être un témoignage à Hélène, la mère de l’empereur Constantin ?

ENGLEFONTAINE

A cet endroit jaillissait une source (fontana/ fons/fontis) appartenant à un certain Engilhari, patronyme d’origine germanique. Ce lieu est mentionné sous le nom de Engeleri Fonte dans un texte de 1174.

EPPE-SAUVAGE

Des chartes du Moyen Age nomment l’endroit Eppa Sylvestris : à l’origine le hameau était un lieu boisé (silvaticus) près de la rivière Eppe (Helpe).

ETH

Villa du germanique Atho. Le toponyme figure sous la forme Ath dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1140.

ÉTROEUNGT

Le toponyme provient d’un terme germanique apparenté au vieux haut allemand strom (fleuve, rivière). Le village est appelé Strumum dans une charte de 1104. En effet ce bourg érigé sur un rocher domine l’Helpe Mineure.

FEIGNIES

L’évêque Liébert en 1074 écrit l’endroit Fineis (le mot latin finis signifie frontière). Le 1er cartulaire du Hainaut cite en 1281 la localité sous le vocable de Fignies. La frontière ne fait elle pas allusion à la voie romaine de Bavai à Trèves qui traverse la commune ?

FELLERIES

2 hypothèses : du latin populaire filicaria = fougeraie ou villa du germanique Filuhari.S’écrivant Felgeries dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1122, Fullerines dans le même cartulaire en 1250, difficile de trancher.

FÉRON

Toponyme semblant attester la présence du fer.

FERRIERE-LA-GRANDE

Le lieu atteste d’une extraction du fer sur site (ferrarium = mines de fer). Mentionné Ferrarias en 1033 et Ferrarias Superioribus en 1140.

FERRIERE-LA-PETITE

Voir Ferrière-la-Grande. Dépendance de celle-ci jusqu’au XIV e siècle (Ferrariae Inferores).

FLAUMONT-WAUDRECHIES

Flaumont citée Flodberhtdobomonte dans un diplôme de Charles le Simple de 921 semble être à l’origine la colline du seigneur Hlodberht. Une autre possibilité serait la colline de Wulfhramn (Wulfhramn mons) selon une charte de l’évêque de Cambrai Gérard en 1083. Quant à Waudrechies, il s’agit de la villa du germanique Waldric. Les deux communes ont fusionné en 1801.

FLOURSIES

L’endroit devrait son nom selon la rumeur populaire à un temple dédié à la déesse Flore (Floresies en 1151).

FLOYON

Toponyme tirant à priori son nom de la racine fleon, vieux mot signifiant ruisseau. Floiis en 1131 et Fleon en 1140. Le village est en effet traversé par le ruisseau de Chevireuil.

FONTAINE-AU-BOIS

fons/fontis désignant la source. Mentionné sous le vocable fontanae (les fontaines) dans un titre de l’abbaye de Saint André du Cateau en 1046. L’ajout de « Au Bois » est pour rappeler la proximité de la forêt de Mormal.

FOREST-EN-CAMBRESIS

Le latin Forestis silva désigne la forêt du seigneur. Le mot silva (forêt) fut abandonné au fil du temps, et resta Forestis pour désigner alors la forêt. L’endroit est mentionné Forestus dans un titre de l’abbaye d’Anchin en 1096; Forest le Chaucie en 1648 (Le Carpentier) pour rappeler la situation du village sur l’ancienne voie romaine Saint-Quentin Bavay. Ajout « En Cambrésis » au XX e siècle pour différentier le village des autres Forest.

FOURMIES

L’origine du nom proviendrait du terme médiéval forma que l’on peut traduire par fosse d’eau. La ville est citée sous le nom de Formeias dans un titre de l’abbaye du Cateau en 1091.

FRASNOY

Frasnoy provient du latin fraxinetum qui est la frênaie. Écrit Fraisnoith en 1112.

GHISSIGNIES

Villa du germanique Gisin. Indiqué sous le nom de Gisengiis dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Waast en 1098.

GLAGEON

Glageon étant un ancien site gallo-romain il est possible qu’il se soit formé à partir du domaine d’un certain Glavius ou Gladius.

GOGNIES-CHAUSSEE

Le germanique Godo aurait développé cette villa. L’ajout du mot Chaussée au XVI e siècle a pour but de préciser le passage ici de la Cauchy à savoir la route de Bavay à Tongres.

GOMMEGNIES

Villa de Gumo : Gumeniis dans un écrit de 1117.

GRAND-FAYT

Fayt est l’ancienne forme latine de fagetum qui signifie lieu planté de hêtres. Mentionné sous le vocable de Fagetus dans le cartulaire de l’abbaye de Maroilles en 921. Le village Les Fayts fut divisé au Moyen Age en deux paroisses : Fayt le Château (devenu Grand-Fayt) et Fayt la Ville (devenu Petit-Fayt).

GUSSIGNIES

Développé à partir de la villa du terrien Guzzo. Génitif de Guzzo : Guzzonis. Cité sous le nom de Guisgeniis dans des lettres de Gérard, évêque de Cambrai relatives à la fondation du prieuré d’Haimeries (1088).

HARGNIES

Harining est la terre d’Harin. (le suffixe germanique ing désigne une propriété). Mentionné Harneng en 1167 (cartulaire de l’abbaye de Liessies)

HAUT-LIEU

Banlieue Haute d’Avesnes-sur-Helpe. Voir Bas-Lieu.

HAUTMONT

Altus Mons : haute colline, haut mont. L’étymologie du nom de Hautmont provient d’un lieu-dit appelé « Mont-Aigu », petit monticule situé sur la rive droite de la Sambre où fut construit un petit oratoire, dédié à Saint Waast.

HECQ

S’écrit Haycas dans une charte de l’évêque Liétard de 1131 : la racine du nom proviendrait du mot germanique ask : frêne. Évolution du nom sous la forme de Hecques (1456) qui signifie en vieux français clôture à claire-voie. Aux frênes venaient alors s’ajouter des haies vives.

HESTRUD

Cité sous le vocable d’Haistrudis Villa dans un écrit de 866 en souvenir peut-être de la villa du germanique Haistrud à moins que le village tire ses origines de la forme germanique haisdrothu signifiant la hêtraie.

HON-HERGIES

La forme ancienne du toponyme Huoi dans un titre de l’abbaye de Lobbes en 1150 ne permet pas de connaitre l’étymologie de ce nom. Est-il en relation avec la rivière l’Hogneau qui arrose le village ? Hergies est la villa du germanique Harilo (Harilegiae dans un diplôme de 885).

HOUDAIN-LEZ-BAVAY

Hoseding est la terre d’Hosed. Mentionné Hosden en 1071.

JENLAIN

Villa du romain Gennulius. Mentionné Genlinium dans un diplôme de 855.

JEUMONT

Jovis Mons est la colline de Jupiter, dieu du ciel. On devait donc y célébrer ici son culte.

JOLIMETZ

Metz est une déformation de mansus la ferme. S’écrit Jolimay en 1719.

LA FLAMENGRIE

Le lieu mentionné sous le nom de Flamengheria en 1197 indique qu’il était en possession de la famille Flameng.

LA LONGUEVILLE

Longa villa est un domaine s’étendant le long de la chaussée Brunehaut. Appelé longua Villa dans le cartulaire de l’abbaye d’Alne en 1221.

LANDRECIES

Villa du germanique Landeric. Landrecietae est l’écriture la plus ancienne (diplôme du roi Lothaire de 852).

LAROUILLIES

Se rattache au mot germanique roden signifiant défricher. Toponyme similaire : Roeulx

LE FAVRIL

Issu du latin fabrilia qui est la forge. Noms anciens déclinés : noms anciens : Faveriis en 1131 dans une charte de Liétard, évêque de Cambrai et Villa Faverilli en 1169 dans une charte de Henri, archevêque de Reims.

LE QUESNOY

Vient de quercetum c’est à dire la chênaie; le village dans une forêt de chênes s’écrivait Kesnoit en 1186 (J. de Guise, annales du Hainaut) et quercetum dans un document de 1193.

LEVAL

C’est à dire le val, la vallée qui en latin s’écrit vallis. Mentionné Le Val en 1186 dans les Annales du Hainaut de Jacques de Guise.

LEZ-FONTAINE

latus fons est la large source. Mentionné sous cet orthographe dans une lettre de l’évêque Nicolas en 1159.

LIESSIES

Laetiacum serait le hameau formé à partir de la villa de Laetius. La tradition locale veut que le village ait été fondé par des Lètes, soldats germains au service des Romains au III e siècle. Ne me parait pas venir du mot latin laetitia signifiant la joie. Écrit laetiis dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1107, cela semble confirmer la première hypothèse.

LIMONT-FONTAINE

L’origine du mot Limont est inconnue. Écrit Lismons dans un texte de 965. Le lieu désigne peut-être si l’on se réfère à Berlaimont la colline d’un certain Liccius. Voir Fontaine.

LOCQUIGNOL

Locheneias dans un titre de l’abbaye de saint-Aubert de 1137 ne révèle pas l’étymologie de ce toponyme.

LOUVIGNIES-QUESNOY

Louvignies s’est développé à partir de la villa de Lupinius

LOUVROIL

L’endroit est cité sous le vocable de Loveruva dans un diplôme du roi Lothaire de 884. Difficile alors de penser comme certains étymologues que Louvroil vient de lupariola, la terre fréquenté par les loups.

MAIRIEUX

Toponyme initial probable : Maionis rivus soit le ruisseau de Maio. Mentionné Mainriu en 1091 dans un titre de l’abbaye de Saint André du Cateau.

MARBAIX

Le premier élément du toponyme Mar suggère le nom germanique mari soit la mare et le second élément baix le nom germanique baki soit le ruisseau. Cela tend à penser que Marbaix doit son nom à sa situation. En effet le village se situe dans la vallée marécageuse du Grand Rieux. L’endroit est mentionné sous le nom de Merbasium dans une charte de l’évêque de Cambrai Liétard de 1131 et sous le vocable de Merbasio en 1151 dans le cartulaire de l’abbaye de Maroilles.

MARESCHES

Nommé Madricium dans un écrit de 868 le toponyme semble provenir de la villa du germanique Mather

MAROILLES

Toponyme issu des mots gaulois maros signifiant grand et ialo désignant une clairière. Cité sous le nom de Marogoli en 615 et de Maricoloe en 667.

MARPENT

Pourrait provenir des mots gaulois maros signifiant grand et penno désignant un sommet. Le village situé sur un coteau expliquerait ce toponyme.

MAUBEUGE

D’un nom de personne germanique Malbodus, traité comme Malbodius (Toponymie générale de la France: Tome 2, Formations non-romanes – Ernest Nègre). Mentionné sous le nom de Malbodium en 646 lors du Testament de Sainte-Aldegonde.

MECQUIGNIES

Villa d’un propriétaire terrien au nom de Macco. Génitif de Macco : Macconis; écrit Makeni en 1158 dans le cartulaire du Mont-Saint-Martin.

MONCEAU-SAINT-WAAST

Monticellus est un monticule. Le hameau s’est développé à partir d’une ferme située sur un tertre, ferme à laquelle était adossée une chapelle dédiée à saint Waast. Nom ancien : Moncelz en 1119. Saint Waast, hameau cité en 1177 dans le cartulaire d’Hautmont sous le nom de Saint Waast la Chapelle.

MOUSTIER-EN-FAGNE

Le moustier désigne en vieux français un monastère ou tout établissement religieux. Le village s’est constitué en effet autour d’un prieuré fondé au VII e siècle par saint Dodon de Wallers. Orthographié Villa de Moustiers dans un titre de l’abbaye de Lobbes de 697.

NEUF-MESNIL

Le terme Mesnil désigne au Moyen Age une petite maison de paysans, une petite ferme isolée. Neuf signifie ici nouveau, donc postérieur à Vieux-Mesnil. Dans le pouillé de Cambrai en 1349, on cite Maisnil le Neuf.

NEUVILLE-EN-AVESNOIS

Le comte de Hainaut fonda ce village vers 1096 (Titre de l’abbaye d’Anchin) et le nomma Novavilla c’est à dire la nouvelle ville. Le toponyme devint Nova-Villa-in-Busco (1186) : Neuville au Bois.

NOYELLES-SUR-SAMBRE

Nom ancien : Noyella, 1131, Charte de l’évêque Liétard. La tradition populaire veut que Noyelles signifie noyé en référence aux inondations provoquées par l’Helpe Majeure et la Sambre. En fait il faut y voir non pas l’étymon germanique nigwella l’inondable, mais le traitement d’un bas latin noviales qui désignait des tenures nouvelles concédées sur des terres à défricher. Taisnières étant le seul appenditium abbatial attesté avant 1131, dans le diplôme daté de 921 précisément, ceci tend à confirmer que Noyella ou Noiellam ne désigne en 1131 que la parte Est de l’actuel terroir de Noyelles, appenditium de Taisnieres (les manses confirmés à Saxineas/Sassegnies à la même date correspondent à la partie Ouest du terroir actuel de Noyelles).

OBIES

Villa du germanique Obbi mais cette hypothèse est très douteuse d’autant qu’un diplôme du conte Baudoin de 1065 mentionne le village sous le nom énigmatique de Obsiae.

OBRECHIES

Villa du germanique Alberic. Cité sous le nom de Obrecies en 1140 dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies.

ORSINVAL

Cité sous le vocable de Ursina Vallis dans le cartulaire de l’abbaye de Vicogne en 1170, le toponyme vient du latin Ursini Vallis la vallée d‘Ursinus. Ce n’est donc pas comme le veut la tradition populaire la vallée des ours (ours en latin s’écrit ursus).

PETIT-FAYT

Voir Grand-Fayt.

POIX-DU-NORD

L’endroit s’écrit piscis (=poisson) dans un texte de 1065.

PONT-SUR-SAMBRE

La voie romaine de Bavay à Reims franchissait ici la rivière. Le nom Ponte n’apparait qu’en 1096 dans un titre de l’abbaye d’Anchin. Ici est mentionné aux III et IV e siècles la cité romaine du nom de Locus Quartensius (Itinéraire d’Antonin et Notice de l’Empire). A cet emplacement se situait la quatrième (quarta) borne militaire sur cette voie romaine.

POTELLE

L’habitat primitif s’est développé au bord de la Rhonelle. L’endroit devait pourtant être peu attirant car le toponyme provient de putidellum voulant signifier sale, nauséabond. (Poteles, 1172, Cartulaire de l’abbaye de Vicogne).

PREUX-AU-BOIS

Preux tire son nom du latin petrosus soit un endroit pierreux. Nom ancien: Petrosum (1046).

PREUX-AU-SART

Preux tire son nom du latin petrosus (= pierreux). Le second élément du toponyme rappelle que l’endroit a été essarté c’est à dire défriché. Nom ancien: Pereus (1163).

PRISCHES

Deux suggestions : petracia signifiant terrain pierreux ou pratricia désignant les près. En 1169, dans le cartulaire de l’abbaye de Maroilles l’endroit est écrit Prices. J’ai cependant lu que le village s’écrivait Perez lors des donations effectuées à l’abbaye de Liessies par Amaury de Bérelles vers la fin du XI e siècle, lors de son entrée en religion. La majorité des historiens voyant à tort dans ce nom l’alleu de Preux-au-Sart. L’étymologie de Perez m’est cependant inconnue.

QUIEVELON

Villa du propriétaire Cabillius (Cabillionem pourrait avec son suffixe onem avoir une origine gauloise.

RAINSARS

Cité en 1265 dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies sous le vocable de Heluini Sartum, l’endroit avait été défriché par un certain Helwin.

RAMOUSIES

Le toponyme semble tirer son origine du latin ramosus (=touffu). L’endroit pourrait bien avoir été un un espace où la végétation était très importante. Apparait sous le nom de Ramolgies dans un chirographe de 1110 de l’abbaye de Liessies.

RAUCOURT-AU-BOIS

Villa du germanique Hradulf. Sous le nom de Roccurt dans le Cartulaire de l’église de Cambrai en 1180.

RECQUIGNIES

Villa du germanique Rikwin. Sous le nom de Rekegnies dans les Annales du Hainaut de Jacques de Guise en 1186.

ROBERSART

Essart d’un dénommé Robert. Nom ancien : Robersars dans un titre de Saint-Aubert (1135).

ROUSIES

Orthographié Rozies en 1186, le toponyme suggère les roseaux des marécages du lieu.

RUESNES

L’endroit nommé successivement Rothna, Roesne, Roignes tire son nom de la Rhonelle, cours d’eau traversant le village.

SAINS-DU-NORD

Citée sous le nom de Sancta dans un diplôme de Pépin de 749, le nom de la localité dérive du latin sanctus (=saint).

SAINT-AUBIN

La localité est citée sous le nom de Sanctus Albinus dans le cartulaire de l’abbaye de Marchiennes (1089). Albinus signifie blanc.Toponyme en relation avec à l’origine une chapelle dédiée au culte de Saint Aubin, saint chrétien du VI e siècle.

SAINT-HILAIRE-SUR-HELPE

Le village Sanctus Hilarius s’est constitué autour d’une chapelle dédiée à saint-Hilaire, évêque de Poitiers du IV e siècle.

SAINT-RÉMY-CHAUSSEE

Saint Rémi (°ca 437 + 13 janvier 533) fut l’évêque de Reims qui baptisa Clovis. L’habitat primitif s’est formé autour d’une chapelle dédiée à ce saint. Chaussée rappelle que le village est traversé par la voie romaine Reims Bavay. Noms anciens : Sanctus Remigius, 1117, Titre de l’abbaye d’Hautmont. – Saint-Remi-en-le-Cauchie, 1186, J. de Guise., Annales du Hainaut.

SAINT-RÉMY-DU-NORD

Voir Saint-Rémy-Chaussée. Nom ancien : Saint-Remy-Lemalbatus , 1181, Cartulaire de l’abbaye d’Hautmont. Saint-Rémy-Mal-Bâti s’explique par la mauvaise exposition du village. Ajout au XX e siècle Du-Nord pour le différentier des autres localités homonymes.

SAINT-WAAST-LA-VALLEE

Sanctus-Vedastus est appelé ainsi au XII e siècle en corrélation avec le culte dédié à sanctus Wedastus c’est à dire saint Waast qui au VI e siècle évangélisa la région d’Arras.

SALESCHES

Le toponyme proviendrait du latin salicis signifiant saule. Formes anciennes du toponyme : Saleiges (VIII e s), Sinelicia (1131), Senlecis (1133), Senlesches (1186), Sainlèches (1349), Sanleiches (1455), Sanleices (1456), Saleisches (1484), Sailesches (1485).

SARS-POTERIES

Le premier élément du toponyme fait référence à l’essart qui est au Moyen Age une terre défrichée au milieu des bois. Le village de Sarto est cité dans le cartulaire de l’abbaye de Liessies en 1100. Le second élément fut ajouté au XVII e siècle lorsque l’activité de poterie se développa au sein du village.

SASSEGNIES

La villa de Saxo, un propriétaire terrien. Génitif de saxo : saxonis. La localité apparait sous les vocables de Sassigniacas dans un titre de l’abbaye de Maroilles de 821 et de Saxoniacum dans un diplôme de Charles le Chauve de 87o.

SÉMERIES

La villa de Sicmar, un propriétaire terrien. Mentionné Semeriis en 1151.

SEMOUSIES

La villa de Semucius, un propriétaire gallo-romain. Signalé sous le nom de Semuzies dans le cartulaire de l’abbaye d’Hautmont au XIIe siècle.

SEPMERIES

Mentionné Semeriis en 1162, le lieu a la même étymologie que Sémeries : la villa de Sicmar.

SOLRE-LE-CHATEAU

Jacques de Guise mentionne l’endroit sous le vocable de Sorre-le-Chastel en 1186. Le toponyme doit son nom à la Solre, rivière qui arrose le village et au château qui fut bâti au XII e siècle par le comte du Hainaut Baudouin.

SOLRINNES

Sorrines est un hameau apparu au XIV e siècle suite à l’arrivée de certains habitants de Solre-le-Château.

TAISNIERES-EN-THIERACHE

Le toponyme Taisnières vient du mot français tanière et de l’ancien français tesson qui est le blaireau. Le village a donc été construit à l’emplacement où les blaireaux avaient l’habitude de faire leurs terriers.

TAISNIERES-SUR-HON

Voit Taisnières-en-Thiérache. Ici le village est traversé par la rivière Hogneau : voir Hon-Hergies.

TRÉLON

Villa d’un gallo-romain Trellius. Cette hypothèse ne semble cependant pas correspondre à la forme la plus ancienne du toponyme : Terluinum dans des titres latins du VII e siècle.

VENDEGIES-AU-BOIS

Villa de la germanique Windiga. Mentionné en 1046 sous le nom de Vandelgeias dans une charte de Gérard, évêque de Cambrai.

VIEUX-MESNIL

Voir Neuf-Mesnil

VIEUX-RENG

Vocable : Hrinio (779) pour Grand-Reng et Vieux-Reng qui formaient alors une seule entité. Le mot germanique Hringa désignait un système de fortifications de forme ronde.

VILLEREAU

Le toponyme vient du latin villarellum soit le petit village. Celui ci est cité sous le nom de Villerellum dans le cartulaire de Saint-André du Cateau en 1079.

VILLERS-POL

Villers découle du bas latin villare qui sont les dépendances de la villa, la maison du maitre possedant le domaine agricole. Ici se tenaient les cabanes en bois des ouvriers agricoles. Le nom est écrit Vilarium en 1057 dans le cartulaire de l’église de Cambrai), Villare episcopi en 1121 (le village de l’évêque) puis Villers-Sirpol en 1186 dans les annales du Hainaut. Pol fait référence au nom du maire du lieu au XII e siècle : en effet est consigné dans un manuscrit rédigé par l’évêque de Cambrai en 1170 la phrase « cum nostro majore de Villare Pontificali, videlicet Polio et suis heredibus » : avec notre maïeur de Villare Pontificali, Polius et ses héritiers.

VILLERS-SIRE-NICOLE

Vileras dans le testament de sainte Aldegonde de 646 dérive du bas latin villare, cabanes des ouvriers employés sur le domaine agricole.

WALLERS-EN-FAGNE

Wallare dans un diplôme du roi Dagobert de 640 est Walo laer soit la terre défrichée de Walo. Devenue Waslers-en-Faigne au XIV e siècle puis Wallers-Trélon et Wallers-en-Fagne en 2007.

WARGNIES-LE-GRAND

Villa du germanique Warin. Wariniacum est mentionné en 847 et en 921.

WARGNIES-LE-PETIT

Voir Wargnies-le-Grand. Mentionné sous le vocable de Petit Warengi dans le cartulaire de l’abbaye de Cambrai en 1163.

WATTIGNIES-LA-VICTOIRE

La villa de Watto. Wattenias dans le cartulaire de Saint-André du Cateau (1046). Ajout du mot Victoire après celle remportée par les Français sur les Autrichiens le 16 octobre 1793.

WIGNEGIES

La villa du germanique Winigis. Ecritures anciennes : Wiggnies (1115), Wigneries (1186), Wingnechies (1223), Wuinehies (1285).

WILLIES

Déformation du latin villa dont le terme désigne le village à partir du XI e siècle. Cité Villis dans le cartulaire de l’abbaye de Maroilles en 1151.