Le village s’est développé, dans un premier temps, au hameau de Fucheaux (paroisse indépendante jusqu’en 1595) où se trouve un gué romain franchissant l’Helpe Majeure (nombreux vestiges). Ce gué se trouve sur la voie romaine qui relie Bavay à Reims. Un droit de péage était alors exercé pour le franchissement de la rivière (fiscassium, ancien nom du lieu signifiant corbeille du fisc).
Saint-Hilaire doit son origine à une colonie de Francs Mérovingiens qui s’installèrent sur la colline où est bâtie l’église. Une paroisse y fut créée en 1109 et son autel, dédié à saint Hilaire, fut donné à l’abbaye de Liessies.
Au Moyen-Age, le village dépendait de la terre d’Avesnes. Il y avait de nombreux bâtiments fortifiés : une tour démolie au début du XIX e siècle, une cense dite de la Mote entourée de fossés d’enceinte, la maison forte de Toppenset nommée plus tard Coutant, un asile nommé l’Ermitage entouré de fossés et enfin un fort voulu par Vauban au XVII e siècle qui se trouvait au lieu-dit La Croisette pour défendre la vallée de l’Helpe Majeure.
Les Cosaques occupèrent le village de 1815 à 1818 après la bataille de Watterloo.
En 1894, la terminaison sur-Helpe est ajouté au nom de Saint-Hilaire.
- Église d’origine romane
Elle est du XV e siècle, mais le clocher a été reconstruit en 1786, et une seconde nef a été ajoutée.
A l’intérieur, on voit deux beaux autels latéraux du XVII e siècle. On peut également admirer des statues de saint Etton du XVI e siècle, de saint Hilaire et de saint Guislain du XVIII e siècle, ainsi qu’une icône, souvenir de l’occupation russe (1816 1818).
transcription de l’inscription située au dessus de l’oeuvre : DIEU DE PITIE DE L’EX CIMETIERE DE LA MADELEINE A AVESNES. BRISEE LE 8/9/1973 PIEUSEMENT ACCUEILLIE PAR UN ENFANT DE DOUZE ANS ET RETROUVEE DANS UNE MAISON DE ST HILAIRE, EXPOSEE DANS L’EGLISE DEPUIS LE 12/6/1932.
Dans le fonds, un tableau du XVII e siècle représente saint Etton qui mourut à Fuchaux et dont le corps est à Dompierre-sur-Helpe.
- Le monument aux morts, situé au point le plus haut de la commune
Il a été construit sur une parcelle étroite. La pente du terrain a nécessité un apport de terre et la construction d’un mur de soutènement en pierres. Il est aujourd’hui protégé d’une clôture et d’une haie épineuse . Il se compose d’un socle imposant formé de pierres et de dalles bleues superposées, sur lequel est placé un soldat debout. Au centre du socle se trouvent un médaillon décoré de la croix de guerre et une grande palme.
Le marché de gré à gré entre la mairie et Clotaire Hourniaux, marbrier demeurant à Sars-Poteries, fut passé le 3 mai 1921. Université Lille 3
- Le Kiosque à musique du type kiosque à danser
Ce kiosque à danser octogonal fut construit vers 1900 autour d’un arbre. Voir d’autres photos sur mon site Nos Kiosques en Avensois
- Nombreux oratoires et chapelles dont 3 inscrites au titre des Monuments Historiques : l’oratoire Saint-Liénard et Notre-Dame-de-Messine, l’oratoire Sainte Anne et la chapelle Notre-Dame-des-Affligés.
- les Rocs
C’est un endroit très pittoresque qui se trouve sur la gauche quand on prend le chemin de Dompierre. Des rochers abrupts surploment à pic la rivière. Le coup d’œil sur la vallée de l’Helpe est ici ravissant.
- Moulin de Fucheau du XVI e siècle sur des bases plus anciennes.
A la limite de St Hilaire-sur-Helpe et de Dompierre, l’Helpe Majeure a fait tourner un des plus anciens moulins de la vallée, celui du Fuchiau ou du Fuchaux.
Son histoire complète nous est contée sur le site Gallica. En voici un bref résumé. A l’époque gallo-romaine il fallait payer une taxe pour le traverser d’où le nom de « Fiscus » qui deviendra Fuchaux . Au début du XIV siècle, il appartenait à la Maladrerie d’Avesnes. Il fut restauré par Charles de Croy en 1598 et également rénové en 1786.
Au début du XX siècle il appartenait à Félicien Hédon. Le moulin continuait encore en 1975 de moudre les céréales secondaires avec une paire de meules et un aplatisseur. (Source ARAM). Il cessa toute activité avec le décès de Francis Hédon, petit-fils de Félicien.
Vous pouvez découvrir en photos son architecture depuis les environs de 1900 jusqu’à nos jours sur le site de Chrisnord.
- Château de Coutant des XII e et XVII e siècles, inscrit au titre des Monuments Historiques en 1947.
Le château de Coutant a une origine très ancienne, car des travaux récents ont révélé l’existence d’une construction en bois antérieure à la bâtisse actuelle dont on connait l’existence depuis 1288, date à laquelle Pierre des Pinions le légua à son fils. De cette forteresse primitive, ll reste une tour ronde du XIII e siècle qui avant 1808 n’était pas unique car une autre tour ronde de la même période abritait alors à un autre angle la chapelle castrale.
On doit aux du Fayt les éléments de maçonnerie du XVIe siècle. Mais l’ensemble de la construction a été bâti vers 1714 par François de la Combe, propriétaire depuis 1696. Celui-ci était maréchal des camps et armées du Roi, mais surtout directeur des fortifications du Hainaut sous Vauban, en charge des fortifications d’Avesnes et Maubeuge.
Le château adopte une forme en U. Les trois ailes de longueur et de largeur inégales, sont cantonnées de tours : l’une ronde, la plus ancienne, et les trois autres sont carrées, coiffées d’un toit débordant et surmonté de bulbes. Ces tours carrées s’élèvent sur trois niveaux : celle du nord-est, aux trois quarts hors-œuvre, date du XIXe siècle, et comporte un pigeonnier. Celles du sud-est et du sud-ouest sont accolées, la première légèrement en saillie vers l’est.
L’élégante façade donnant sur le parc, datée de François de la Combe comprend deux niveaux et pas moins de neuf travées (en comptant les fenêtres des tours). Au centre de la travée, deux portes-fenêtres se superposent, avec celle de l’étage donnant sur un petit balcon avec une balustrade en fer forge.
Avant 1875-1879, le site était ceinturé dune muraille qui englobait la basse-cour dont l’accès se faisait par un pont-levis dont les piliers d’entrée (déplacés) sont des vestiges. La ferme daterait des XVII et XVIII e siècles.
En 1721, Jean le Brun, régent du collège royal d’Avesnes, acquit la demeure. Jean Baptiste Cordier de Caudry en hérita par alliance.
Au XIXe, Coutant entra dans le giron de la famille Recq de Malzine qui le conservera jusque 1946. Il fut alors acheté par un industriel M Paul Delannoy. II est depuis peu la résidence de Maitre Landmann qui s’attache à lui redonner avec goût et patience toute sa majesté passée.
Un peu perdu au milieu des bois, ce château dresse sa masse imposante faite de calcaire, d’un gris bleuté, agrémenté de briques roses.
Le château de Coutant, avec ses douves, le pavillon du potager, le parc et l’étang est inscrit au titre des MH par arrêté du 28 avril 1947.
- Château Gaillard du XVII ee siècle.
Description :
Cet ancien manoir s’organise autour d’une cour, à laquelle on accède par une tour porche. A l’ouest de la tour, se situe un logis à un étage, fortement transformé. La présence d’une fenêtre à meneau bouchée sur son côté ouest témoigne de son ancienneté, même si les ouvertures ont été remaniées. Il comporte une niche à statuette en façade. A l’est de la tour, se situe un logis en rez-de-chaussée daté 1750 sur le linteau de la porte d’entrée. Il comporte une maçonnerie en moellon de calcaire surmonté d’un fenil en brique et de deux lucarnes. Les ouvertures légèrement cintrées sont caractéristiques du milieu du 18e siècle. Perpendiculairement est implanté un bâtiment en moellon de calcaire qui abritait une succession d’étables surmontées de fenils. Parallèle au logis et à la tour porche, se trouve un bâtiment isolé, réunissant une grange, une étable et un fenil. La partie supérieure de la tour porche abrite un pigeonnier. Source culture.gouv.fr
L’une des parties les plus intéressantes du château Gaillard est son pigeonnier antérieur à 1713, qui permet d’accéder dans la cour de la demeure par un porche composé de voûtes de brique reposant sur des solives.
Il s’élève sur deux niveaux, le premier comprenant une salle et le deuxième, le pigeonnier proprement dit. Son intérieur comprend encore des nichoirs faits d’argile et d’osier.
On ne connait que peu de chose du château Gaillard. En 1473, le lieu se nommait le Mont Hénon et appartenait à Philippe de Bourbon, seigneur de Duisans. Le nom de château Gaillard n’apparaîtra que vers le XVIII e siècle. et était la demeure de la famille Coupillaud. Le grand-père et l’arrière-grand-père du propriétaire actuel, Michel Coupillaud, ont été jadis, comme lui, maires de Saint-Hilaire au début du siècle. Son père Georges qui était juge au tribunal de première instance de la Seine, devint le président de la chambre de la cour de Paris. Le grand-père Alfred Coupillaud (1844 1925) était général, Commandeur de la Légion d’Honneur et gouverneur de Dunkerque ainsi que président du comité technique de l’infanterie au ministère de la guerre. Michel Coupillaud totalisa cinq mandats de maire et se retira en 2013 à l’âge de 83 ans.