Saint-Rémy-Chaussée tire son nom du patron de la paroisse et de sa situation sur la voie romaine de Bavay à Reims.
La cure de Saint Rémy avait sous sa dépendance l’Autel d’Ecuelin. Le patronage des deux églises fut donné en 1117 à l’Abbaye d’Hautmont par Buchard, Evêque de Cambrai.
Cette abbaye y possédait également la dîme, une ferme dite la Malmaison, et divers biens lui appartenant par indivis avec les seigneurs d’Ecuélin, biens concédés en 1177 par Isaac d’Ecuélin, en vertu d’un acte ratifié par Jacques d’Avesnes.
Le terrage de Saint-Rémy Chaussée était partagé entre les moines d’Hautmont qui avait un mayeur foncier et les seigneurs de Saint-Rémy qui portaient le nom de Druez au XVI e siècle et le titre de baron au XVIII e siècle.
Le 4 août 1765 est né à saint-Rémy-Chaussée, le général Désenfants, qui fut l’un des plus brillants officiers de Napoléon. Son nom figure sur l’arc de triomphe de l’Etoile.
A l’origine, cette église du XVII e siècle était la chapelle du château des comtes de Beaussart. Son porche et son portail gothique datent du XVI e.
En 1614, comme le confirme la pierre située au chevet de l’église, Gaspar Hanot abbé d’Hautmont, y a fait ajouter le chœur. La particularité de cette église est la présence du narthex, rare dans la région, qui précède le portail gothique. Il est possible qu’il provienne d’un édifice plus ancien. La porte massive est garnie de clous à des fins défensives.
A l’intérieur se trouve une belle statue en bois polychrome de Notre-Dame des Enfants datant du XVIIe ainsi que plusieurs pierres tombales intéressantes, notamment celles des Mary, fermiers du Grand Hautmont à la Malmaison. Près des fonds baptismaux se trouve la dalle funéraire de Louis Martin, censier et mayeur de Saint –Rémy décédé en 1726 à l’âge de 42 ans.
Dans l’ancien cimetière, à gauche du porche de l’église on peut voir le monument funéraire de Louis Martin, mayeur de Saint-Rémy, décédé en 1691. Cette tombe est reprise à l’inventaire des monuments historiques en date du 25 octobre 1922 :
« Christ en croix avec un personnage en prière sous un arc en plein cintre. la scène est encadrée de deux colonnes portant un entablement. celui-ci est surmonté d’un médaillon circulaire avec une tête de mort » Source MH
En 1881, dans un dictionnaire topographique de l’arrondissement, il est fait mention d’une cloche fondue en 1850. Celle-ci, d’un poids de 320 kg, fut prise par les allemands en mars 1918. Après la guerre de 14-18, la commune fit l’acquisition de deux cloches qui sont toujours dans le clocher. On doit à l’abbé Maillard leur électrification. Avant sa mort, il avait consacré sa petite fortune personnelle à cette réalisation. Une troisième cloche pesant environ 20 kg fut posée sur la façade de l’école, mais celle-ci, après avoir été déposée, a disparue.
En 2006, une horloge pris enfin sa place sur la façade du clocher.
En 2003 des travaux pour améliorer l’aménagement de la place de l’église furent entrepris. La place de la mairie fut inaugurée le 30 juin 2007 par : Monsieur Jean Pierre Legrand, maire de la commune, Monsieur Christian Bataille, député du Nord, des Conseillers Généraux Bernard Baudoux, Joël Wilmotte ainsi que des maires des communes voisines. Source : Mairie
Situé place de l’église ce bâtiment est de 1828. Il accueillait les locaux scolaires au rez- de- chaussée, ceux de la mairie à l’étage.
La partie du bâtiment, située derrière le mur, constituait le presbytère.
En 1933, les activités de l’école furent transférées rue de saint Aubin, seuls les élèves de la maternelle restèrent dans ce bâtiment jusqu’en 1955. A cette date la mairie prit sa place dans une ancienne classe scolaire du rez de chaussée. Cette salle servait à la fois de secrétariat, de salle de réunions, de salle des mariages et d’archives.
En 2000, des travaux entrepris sur l’ensemble du rez de chaussée permirent l’aménagement d’un bureau réservé au secrétariat (à droite de la porte d’entrée), d’une salle de réunions et d’un local pour les archives (à gauche de la porte d’entrée).
Le premier étage ainsi que le bâtiment de l’ancien presbytère situé derrière le mur sont actuellement propriété de la commune et sont valorisés en habitat locatif.
Source Mairie
Ce Kiosque est situé dans le jardin de la mairie qui se trouve derrière la mairie. Cet espace verdoyant qui surplombe la Tarsy a également été inauguré le 30 juin 2007.
Le Moulin :
Le moulin de Saint-Rémy-Chaussée était aussi un moulin banal très ancien avec une poutre datée de 1618. Il appartenait au XVII siècle aux Druez, barons de Saint-Rémy. Jean Merchier marié à Catherine Bertran était le « moulinier de Saint Rémy La Chauchie » en 1651 et 1695.
En 1698 et 1701, le meunier se nommait Nicolas Deguielle marié à Anne Cornil.
Les embrefs de Saint-Rémy-Chaussée permettent de retracer les meuniers successifs :
Mars 1710 Jean Baptiste Pierart époux de Thérèse Victoire Paltrin.
Aout 1733 Nicolas Delwart.
Juillet 1734 et avril 1745 Jean François Carlier et son épouse Marie Anne Leleu : le couple habita Dompierre-sur-Helpe en 1756 et en 1760 Louvroil où Jean François était meunier.
Mars 1756 Philippe Joseph Demoulin + 20/12/1767 50 ans (fils de Jean et de Marie Catherine Scarmeur), marié en 1745 avec Jeanne Marie Thomas +1757, puis remarié en 1759 à Monceau St Waast avec Marie Joseph Mosnier.
Les actes d’état civil nous permettent de découvrir les personnes qui ont consécutivement été les meuniers dans cette localité :
Mars 1767 et Octobre 1781 Jean Baptiste Rivart marié à Marie Joseph Despret. Il était en 1763 meunier à Ferrière-la-Grande. Il demanda en 1778 une diminution de ses impôts, en vain car l’intendant suivit l’opinion des échevins de St Rémy : ceux-ci démontrèrent que ce meunier était une des personnes les plus aisées du village en ayant acheté 3 rasières de terre sur une durée de quelques années et en louant trois rasières au seigneur du village à savoir M. De Préseau. Rivart fut meunier en 1783 à Landrecies
Septembre 1785 et avril 1789 Charles Monchy époux de Rosalie Culot.
Octobre 1792 Augustin Daune marié à Euphémie Marit.
Avril 1822 André Dewez et sa femme Célestine Barant.
Le marquis Claude Marie Bernard de La Coste (1769 1858), propriétaire du château de Sebourg possédait le moulin en 1808. Il demanda en 1833 la réglementation de son moulin et la construction d’un déversoir. A son décès il le laissa à ses deux enfants Adolphe, marquis de La Coste, propriétaire à Odomez et Christiane épouse du comte de Robersart demeurant à Nivelles. Un dénommé Voisin occupa le moulin de 1855 à 1864.
Le moulin fut vendu vers 1864 à Martin David Guilbert, lequel avait érigé sur la commune vers 1854 un moulin à vent. Vers 1890 Augustin Delevaque (1839 1914) marié à Elise Claidat acheta le moulin et lui ajouta une machine à vapeur. Ses deux fils Augustin et Paul prirent ensuite la succession. En 1931 Gérard Leignel acheta le moulin à Augustin. Il remplaça la roue par une turbine, les meules par des appareils à cylindres et ajouta un moteur diesel. Henri succéda à son père Gérard vers 1960, il arrêta la farine vers 1965 et la mouture vers 1975.
La Brasserie :
Cette brasserie appartenait à Juniet Valéry (1847 1917) et à son épouse Elise Martin (1843 1921) puis à partir de 1906 à son fils Juniet Valéry (1871 1940) marié à Jenny Corduant (1882 1958). La brasserie s’arrêta en 1948.
L’ange, sonnant de la trompette, est une girouette qui permettait d’orienter le tirage de la cheminée en fonction du vent.
La cense Malmaison :
La principale possession de Saint-Pierre d’Hautmont à Saint-Rémy-Chaussée était la Malmaison, une importante ferme de près de 100 hectares dont quelques terres étaient situées sur le territoire de Monceau-Saint-Vaast.
La Malmaison mérite son nom : elle fut le théâtre d’un drame qui survint le 26 mars 1711… Voir mon site Moulins en Avesnois au fil de l’eau
Les Mary furent fermiers du Grand Hautmont à Malmaison jusqu’à la Révolution.
La ferme cessa ses activités agricoles en 1994.
Autres fermes :
– De l’Écaille, au centre du village. Elle doit son nom au fait qu’à l’origine, elle était constituée par de nombreuses parcelles formant une sorte d’écailles sur le cadastre.
– De la Souffrance, à 800 m au Nord. Doit son nom au supplice de deux femmes condamnées pour sorcellerie.
– Du Point du Jour, à 1 km au Nord. L’endroit où le soleil se lève.
L’économie du village :
Très intéressant l’évolution de l’économie à Saint-Rémy-Chaussée, évolution retracée grâce aux recherches effectuées par les services de la Mairie :
-En 1900: 4 boulangeries, 3 maréchaux ferrant, 1 carrossier, 1 bourrelier, 1 moulin, 1 scierie, l brasserie, 1 boucherie, 1 débit de tabac, 1 cordonnier, 1 ferblantier, 15 épiceries et 26 cafés.
-En 1940: 1 maréchal ferrant, 1 charron, 1 garage, 1 bourrelier, 1 moulin, 1 scierie, l brasserie, 1 boucherie, 1 débit de tabac, 1 quincaillerie, 2 couvreurs, 3 épiceries et 8 cafés.
-En 1970: 1 épicerie, 1 café, 1café tabac, 1garage, 1 moulin, 1 scierie et 1 électricien.
-En 2003: 1 entreprise de métaux, 1 scierie, 1 réparateur de machines, 2 électriciens chauffagistes et 1 sculpteur sur pierre.
-En 2008: 1 entreprise de métaux, 1 scierie, 1 électricien chauffagiste, 1 blanchisserie, 1 entreprise travaux agricoles, 1 électricien.
-En 2012: 1 entreprise de métaux, 1 scierie, 1 blanchisserie, 1 entreprise travaux agricoles 1 électricien chauffagiste, 1 électricien, 1 entreprise terrassements aménagements et entretien extérieurs.
-En 2017: 1 entreprise de métaux, 1 scierie, 1 entreprise travaux agricoles, 1 entreprise d’import export de matériels et fournitures professionnelles.1 réparateur d’instrument de musique à vent. 2 électriciens chauffagistes. 1 entreprise BTP.
Source Mairie