Sassegnies, village entre la forêt de Mormal et le canal de la Sambre, a pour origine une colonie saxonne, tout comme le lieu-dit Sassogne, non loin de là situé à Noyelles-sur-Sambre.
Il fut donné à l’abbaye de Maroilles en 821 par Louis-le-Débonnaire.
Au début du XIV e siècle, il appartenait à Antoinette de Sassegnies, femme de Guillaume de Failly, gouverneur d’Arleux, et fille de Gérard, gouverneur du château d’Escaudœuvres, qui fut décapité à Mons, en 1340, pour cause de trahison.
La seigneurie de ce village passa à Guillaume de Jauche, seigneur de Mastaing, qui mourut en 1388. Jean de Jauche lui succéda ; elle échut ensuite à Adrien de Jauche, puis à Philibert de Jauche.
Ce dernier alla avec Charles V à la prise de la Goulette ; fait prisonnier par les Turcs, il fut conduit à Thunes et délivré par la prise de cette ville. Il fut tué devant Hesdin, en 1553.
Cette terre passa alors successivement à Antoine de Jauche, Jean de Jauche et Marguerite de Jauche.
En 1609, elle fut transportée, par alliance, dans la maison d’Ongnies et ensuite, par acquisition, dans celle de seigneurs de Roisin.
En 1778, elle fut rachetée par un membre de l’Académie des Sciences, le comte du Buat, physicien connu pour ses travaux sur l’hydraulique. L’ingénieur et hydraulicien la conserva jusqu’à la Révolution.
Ce village était, avant 1789, du gouvernement et du baillage du Quesnoy ; il a toujours fait partie du canton de Berlaimont.
Il fut occupé par les Autrichiens d’août 1793 à juin 1794 et par les Russes de 1815 à 1818.
L’église est du XVI e siècle mais a été extérieurement très remaniée. Cependant à l’intérieur, elle possède encore la nef et les bas-côtés gothiques de l’époque.
Elle fut agrandie en 1861 et sa cloche fondue en 1849 portait l’inscription Maria et Nomen Mieum.
À l’entrée, on découvre la dalle funéraire de Nicolas Flamen. Plus lisible, la seconde pierre dans l’allée centrale évoque la mémoire de Jean-Antoine Denis, curé de Sassegnies durant 25 ans, décédé le 20 janvier 1745.
En 2017 , l’association Entr’Aide de Bachant (association installée depuis 2018 dans la maison des sports Georges-Huart, rue de l’Hôtel-de-ville à Aulnoye-Aymeries) a entièrement repeint l’intérieur de l’édifice religieux en s’attachant à réparer les boiseries et les portes.
Le regard est attiré par le chœur où une imposante sculpture en pierre ajoute de la splendeur.
L’église abrite quinze statues qui furent l’œuvre des « faiseux d’bons dieux » de la forêt voisine. Autour du choeur, on découvre les statues de saint Martin, saint Nicolas, saint Roch et sainte Catherine. Le chemin de croix fut réalisé en 2015 par Chantal Scottez. S’y trouvent également deux orgues dont celui hérité de la chapelle St Eloi d’Aulnoye Aymeries.
Le soin porté à la sauvegarde de ce patrimoine est à souligner.
Messe célébrée le premier mercredi du mois et le 1er dimanche de juillet et d’août. Un chapelet est prié le 2 e mardi du mois.
Marbrier : Euclide Bavay Lixon de Pont sur Sambre. Fonderie : Société des Établissements métallurgiques Durenne Antoine
Un moulin à vent existait à Sassegnies avant la Révolution et Jean Baptiste Cras marié en 1782 à Sassegnies avec Marie Amélie Wery en était le meunier. En 1802 Jean Joseph Brassart est le meunier puis en 1812 son fils Augustin Joseph est le propriétaire du moulin. Augustin décède le 22 mai 1837 laisssant 7 enfants dont Charles François né en 1802, meunier. Le moulin est bâti sur 30 ares de terres. (ADN 3Q 94-8)
En 1858 le fils de Charles François, Charles François Ghislain né en 1838 en est l’acquéreur. Il le met en vente en 1875 et est acquit en 1878 par Alexandre Duez, boulanger originaire de Berlaimont. Il est démoli en 1879.