L’alleu de Sémeries fut donné, en 1095, par Thierry d’Avesnes, comte de Hainaut à l’abbaye de Liessies, qui conserva dans ce village, une ferme, un moulin et des droits féodaux jusqu’en 1789.
Autour de l’an 1200, aurait eu lieu un défrichement de la forêt qui couvrait les hauteurs dominant le village, permettant l’installation du hameau de Zorées, le nom provenant donc des orées (du bois). De 1848 à 1970, Zorées comporta une école en raison de « l’éloignement » de celle de Sémeries.
Un château fort était présent à Sémeries. Visible sur les Albums de Croÿ à la fin du XVI e siècle, il comprenait un bâtiment principal à trois niveaux couvert d’une toiture en pavillon, accosté sur sa face nord d’une tourelle et à l’ouest d’un corps de logis. Une grosse tour plus basse ainsi qu’un portail marquaient l’accès à la cour. Le château a été totalement détruit en 1757. Le livre « statistique archéologique du département du nord – 1867 » apporte la précision suivante : « Le fort que les habitants avaient fait construire pour la défense du village, pendant les guerres du XVI e siècle, fut entièrement démoli en 1757. »
Le clocher ou plutôt la tour qui s’élève au-dessus de l’église, a été bâtie en 1617; on ignore la date de la construction de l’église elle-même. Cette tour montre que l’église a été fortifiée. Un clocher fut ajouté au XIXe siècle. En 2003, une troisième cloche, appelée Marie II, fut installée dans le clocher de l’église. Elle remplace la cloche dérobée par l’occupant allemand lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il ne faut surtout pas hésiter à pénétrer à l’intérieur de l’édifice religieux car il a conservé la beauté de ses lignes d’origine avec la nef et le choeur restés intacts.
A voir les fonts baptismaux en grès de 1585, les très belles stalles du choeur qui sont du XVII e siècle, et un buste reliquaire de saint Rémi (XVIII e siècle), patron de la paroisse.
A gauche du portail de l’église cet édifice a été érigé en 1543, un monument en style moyen-age et connu sous le nom de Dieu de pitié : une statue en pierre bleue représentant un ecce homo assis , couronné d’épines et les mains liées par une forte corde est abritée sous un toit hexagonal , soutenu par quatre colonnettes. Cette construction , ainsi que l’indiquent ses inscriptions est un mausolée élevé à la mémoire de Hubert Ducarne et de sa femme. On lit à la base du monument l’inscription suivante : « Chi gisent vénérables Hubert Ducarne qui trespassa l’an 1543, le 23 août, et Pasque Demanet, sa femme, qui trespassa l’an 1541, le 24e de septembre. Priez Dieu pour les âmes des trespassés, 1543 ». Sur les colonnes de l’édicule, une autre inscription rappelle que le curé Ducarne l’a édifié, sans doute en souvenir de ses parents.
Sous cet édicule hexagonal, ce Christ aux liens est un des plus beaux Dieu de Pitié de notre région par son attitude et ses détails : couronne d’épines, disposition et traitement de la barbe et de chevelure tombant sur les épaules en souples ondulations, position de la main droite. Il n’est pas sans rappeler le Christ de Pitié conservé aux musées royaux d’art et d’histoire de Bruxelles. Même si les sculpteurs ne sont pas les mêmes, les deux œuvres pourraient selon H Oursel dériver « d’un modèle commun ».
1842 : construction du bâtiment qui abritera dans ses ailes l’École (Publique) et en son milieu l’actuelle Mairie. Auparavant la Mairie se trouvait dans un bâtiment situé dans l’actuelle Rue de la Forge. Vers 1948-1950, à Sémeries, l’école publique primaire devient mixte ; finie l’école des filles d’un côté et l’école des garçons de l’autre.
1958-1959 : construction d’une nouvelle école primaire contiguë à la gare de voyageurs SNCF désaffectée. Auparavant, l’école primaire se trouvait dans les ailes de la Mairie. Dans l’aile gauche, une classe rassemblait les élèves des premiers niveaux et dans l’aile droite, une classe rassemblait les « grands » (CE2, CM1, CM2). À partir des années 1960, les « petits » se trouvaient dans la nouvelle école. Les « grands » restant dans l’aile droite de la Mairie. Depuis le début des années 1980, il ne reste plus qu’une classe unique qui se trouve dans la « nouvelle » école. Source Wikipedia.
1848 : construction d’une École (Publique) dans le hameau de Zorées. L’École a fermé dans les années 1970.
Elle a été inaugurée le samedi 26 septembre 2015 par Jean-René Lecerf, président du Conseil départemental et Jean-Luc Defroidmont, maire de la commune.
1 22 : un monument aux morts érigé après la Première Guerre mondiale en mémoire des victimes de la guerre se trouve dans le centre du village. Inauguré le 20 août 1922, taillé dans de la pierre bleue de Soignies, il est l’œuvre d’Émile Pouillon sculpteur de Cousolre. Un deuxième monument, simple plaque, se trouve à Zorées.
Sémeries dénombre deux calvaires :
Il a été érigé entre 1840 et 1869 par LEFRANCQ Philémond cultivateur à Sémeries.(35 P 1276) Il s’était marié en 1840 à GERARD Marie Catherine Rosalie. Il est décédé le 22/10/1895 et son épouse le 31/05/1882 tous les deux à Sémeries.
Il apparaît déjà sur le cadastre de 1813. La disposition du calvaire et la présence du nom de BINOT François sur le tableau indicatif cadastral de 1870 peuvent laisser imaginer que ce calvaire a été érigé à l’initiative de Louis Joseph PERAUX ° 1762 + 1840 et de son épouse Elisabeth CANIOT ° 1772 + 1839. Ceux-ci habitent en effet à Zorées puis ensuite c’est leur fille Marie Antoinette mariée à François BINOT (originaire de Taisnières en Thiérache) qui leur succède en ce lieu précis.
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A la fin du XVIIIe siècle, Sémeries compte cinq carrières de moellons, selon les statistiques du préfet Dieudonné publiées en 1810. En 1801, plusieurs manufactures d’étoffe de laine sont également signalées sur la commune. En 1847, la filature Meurisse Frères au lieu-dit le Moulin comporte 2 000 broches. Sémeries est considéré dans la seconde moitié du XIXe siècle comme un petit centre industriel. Vers 1852, un industriel M. Fostier, perfectionne à Sémeries les métiers continus alors en usage dans l’industrie textile. Source Base Mérimée
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Les moulins à eau : deux moulins à eau ont fonctionné à Sémeries.
Le premier, situé sur l’Helpe majeure (centre village), appartenait à l’Abbaye de Liessies depuis que l’alleu lui fut offert en 1095. Il fut remplacé par une construction comprenant un moulin et une filature. Celle-ci fut démolie en 1879 suite à un incendie en 1877. Le moulin ayant échappé à l’incendie fut vendu à un brasseur qui le convertit en maison particulière. La bâtisse actuelle date, quant à elle, du XVIII e siècle.
Le deuxième moulin était situé sur le ruisseau de Bacquit (affluent de l’Helpe Majeure) et rue de Bacquit. Un acte de vente prouve son existence en 1701. Ce moulin à fouler était actionné par deux roues. En 1859 il fut remplacé par la construction nouvelle d’une fabrique de boissellerie avant sa transformation vers 1875 en filature et sa disparition vers 1905.
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- 1968 : création du camping « Au bol d’air » – route du Flaumont – par Maurice et Andrée Pecqueriaux.
- 1973 : création de la discothèque « Le Jodid » par Joël et Didier. Aujourd’hui, la discothèque s’appelle l’Oxxo.
- Jusque dans les années 1980, un bureau de poste était présent au centre du village (Rue de Ramousies, non loin de l’église). Aujourd’hui, l’ancien bureau est un logement et Sémeries dépend du bureau de poste d’Avesnes-sur-Helpe : source Wikipedia.