L’étymologie du nom de ce village situé à 7 km de Le Quesnoy viendrait de Septem rio, signifiant sept ruisseaux. L’origine de Sepmeries est connue à partir du XII e siècle. Une petite fille, d’un seigneur de Sepmeries qui avait participé à la Croisade, fonda une maison destinée aux jeunes filles nobles déchues de leurs biens. Cet établissement devint la maison Sainte Anne à Lille. C’est ainsi que les Hospices de Lille devinrent propriétaires d’une partie du village de Sepmeries. A la Révolution la maison Sainte Anne fut annexée avec tous ses biens à l’hôpital général.
L’existence d’un château (à l’emplacement de l’actuelle Brasserie d’antan appartenant aujourd’hui à la famille Demessine,à coté de l’église) a été authentifiée par la découverte de ruines lors des fouilles précédant la création du domaine des Sept Riots. Source Mairie
On venait en pèlerinage à l’église de Sepmeries pour honorer saint Côme et saint Damien, patrons de la paroisse, invoqués pour faciliter la motricité des petits enfants qui tardaient à marcher.
Cette église fut reconstruite au XIXème siècle sur les ruines d’une autre église devenue irréparable. Premièrement envisagé en 1836 par la commune et la fabrique, le projet de reconstruction n’aboutit pas faute de moyen financier.
En 1870, la commune confia le projet à l’architecte J.-P. Dautel. Après la conception d’un premier projet critiqué par l’architecte diocésain H. Baralle en 1873, Dautel revisita les plans initiaux. La première pierre fut posée en septembre 1874. Les travaux s’achevèrent en 1878.
Plus tard, l’église fut touchée par les bombardements de la Première Guerre Mondiale et des travaux furent entrepris de 1922 à 1927 à plusieurs endroits de l’édifice (maçonneries, colonnes intérieures, mobilier).
Dans l’église une statue de saint Nicolas (vers 1600) est classée au titre objet.
Autrefois un monument aux morts de soldats allemands existait, mais il a été supprimé.
EXISTENCE D’UN MOULIN A EAU DES HOSPICES DE LILLE :
Nous l’avons dit plus haut, la maison de sainte Anne, dite de la Noble famille, possédait à Sepmeries des biens dont le château et un moulin à eau. Un bail du 10 octobre 1587 du « moulinet et usine » est passé par Séverin François à Anne Baillet. D’autres baux sont passés en 1680, 1739, 1741, 1753 et enfin en avril 1789 à Sylvain Bruyère par reprise à Jacques Lionne. (ADN XXIV Fonds Maison de sainte Anne). En possession des Hospices de Lille à la Révolution, le moulin fut reloué le 15 septembre 1797 à Sylvain Bruyère pour 9 ans au prix de 852 francs (ADN 3 Q 555/3). Il fut détruit pendant la guerre 1914 1918.
Ce moulin à vent a été construit en 1863-1864 et appartenait à Jean Baptiste Michaux, originaire d’Artres marié en 1854 à Julie Taquet native de Sepmeries. Le journal l’Observateur signale le 24 juillet 1870 « un moulin à vent faisant de blé farine élevée sur maçonnerie, avec maison d’habitation près de la station de chemin de fer. A vendre ou à louer ». Il ne fonctionna guère longtemps car le moulin en 1898 était déjà devenu un bâtiment rural.
De source orale la brasserie Dervilers aurait été fondée dans la seconde moitié du 19e siècle, comme annexe à la ferme attenante. D’après l’annuaire des brasseurs, elle fonctionnait en 1888. Le logement semble avoir été rehaussé d’un étage vers 1920. La fabrication a cessé après la Première Guerre mondiale. Actuellement la brasserie est désaffectée.
L’usine produisait de la bière de fermentation haute conditionnée en fûts. La brasserie occupait une dizaine de personnes et possédait une trentaine de cafés. Source M H
De source orale la brasserie coopérative aurait été construite en 1913 pour faire concurrence à la brasserie Dervillers. Elle n’a produit qu’un seul brassin avant-guerre. Après 1918, elle ne reprit pas son activité et la brasserie fut convertie en ferme.
Il pourrait s’agir ici de l’habitation située rue Cambrésienne appartenant à Charles Wallerand (1816- 1896) marié à Pélagie Dupire puis occupée par la suite par leur fils Jean Charles (1859 -1902) époux de Sidonie Hautcoeur.