Solre-le-Château doit son nom, d’une part au ruisseau de la Solre qui la traverse, de l’autre à un château fort, aujourd’hui disparu, qui était bâti sur l’emplacement actuel de la Grand-place (côté sud).
La seigneurie appartint d’abord aux familles de Barbençon et de Berlaimont, puis aux Lannoy-Molembaix jusqu’en 1587. Ensuite elle était aux mains de l’illustre maison de Croÿ, dont l’un des membres, Philippe, fut créé premier comte de Solre en 1592 par Philippe II, roi d’Espagne.
Le château qui avait été pris et brûlé une première fois en 1473 par le connétable de Saint-Pol (Louis de Luxembourg), fut pris d’assaut par Turenne en 1637. Il fut également pillé en 1651 par les troupes du général Rose. En 1656 Turenne s’en empara à nouveau avant d’aller assiéger Valenciennes. Il sera démoli pierre par pierre à la Révolution.
Avant la Révolution, Solre le Château était des gouvernement, prévôté et subdélégation de Maubeuge. En 1790, il fut compris dans le district d’Avesnes et désigné comme chef-lieu d’un canton
En mai 1794 les Autrichiens pillèrent le village. En février 1814, les Russes s’emparèrent de Solre le Château avant d’en être chassé en mars par un détachement de la garnison française de Maubeuge. Le 13 juin 1815, Napoléon, se rendant sur la frontière, passa à Solre le Château.
Un peu d’histoire concernant l’église :
Une charte émanant de Nicolas Ier, évêque de Cambrai en 1154 attribue à l’Abbaye de FLOREFFE « l’autel de Solre » (SOLRA BERTULDI), donné à a Gerland, troisième abbé avec celui de Beaurieux (BELLUS RIVUS).
En 1186, Solre (SORRA. LE CHASTEL) forme avec Beaurieux une paroisse du décanat de MAUBEUGE.
Par la suite, dèes 1243, les moines peuvent prélever la dîme et acheter des terres. De l’église du XII° siècle il ne reste rien. On s’accorde à penser que les parties les plus anciennes de l’église actuelle remontent au XV° siècle.
En 1514, Philippe de Lannoy, seigneur de Solre, fait reconstruire l’église, grâce à la levée d’un impôt sur la bière. Il lui ajoute le clocher en pierre et une flèche.
L’église avait été détruite une fois de plus, quelques années auparavant par les troupes du connétable de Saint-Pol. On sait que l’église présentait à peu cette forme en 1598-1601, grâce aux albums d’Adrien de Montigny, exécutés à la demande du prince de Croÿ.
Philippe III de Croÿ
En 1611, lors d’un terrible incendie, la partie supérieure de la flèche et l’ angle sud en pierre bleue furent à nouveau détruits, faisant même fondre les cloches et les anciens tombeaux. Philippe de Croÿ, devenu seigneur de Soire le Château en 1587, fit appel a Jehan Lecoustre pour procéder à sa réfection et a son agrandissement. Le maître charpentier, qui l’ on doit également la construction de l’église de Walcourt en Belgique termina ses travaux en 1616. L’ église a été dotée d’un deuxième transept sous forme de deux chapelles ; – l’une dédiée a Saint Jacques, – l’autre côté Nord, dédiée a Sainte Ursule (sainte allemande; l’ évêque de Cologne avait juridiction sur le Hainaut)
L’archiduc Albert d’Autriche et son épouse Isabelle, infante d’Espagne financent de nouvelles cloches, fondues par Florent Delcourt de Douai..
En 1612, l’ église a été également dotée de la chapelle du Rosaire. En 1627, une chapelle dédiée a Saint-Joseph complétera l’ ensemble.
La construction de cet édifice en pierre bleue du pays est unique en France. Il est du XV e siècle dans son ensemble mais a été achevé au XVII e grâce aux libéralités des Croÿ. Cependant l’abside à cinq pans avec ses voûtes d’arêtes et ses fenêtres de style ogival primitif laisse penser qu’elle remonte au XIII e siècle. Elle est épaulée, comme le transept, par des contreforts à ressauts.
Bâtie dans un style gothique, l’église est remarquable à plusieurs titres :
Son porche : ouvert sur trois côtés, et couvert par une voûte sur croisée d’ogives de pierres avec voûtains de briques. La clé de voûte centrale est à six mètres de haut, et laisse entrevoir deux trous par où passaient les cordes des cloches.
Le portail : présente deux vantaux de bois. Il est surmonté d’un arc en accolade, signe d’un gothique tardif.
La tour : de forme quadrangulaire, et flanquée de contreforts à ressauts, auxquels se rattachent des larmiers de divisions, elle est partagée en sept niveaux. Elle sert d’assise a une haute flèche octogonale charpentée et couronnée de quatre échauguettes. La forme en bulbe coiffant le sommet constitue son originalité. D’aucuns ont voulu voir dans sa forme, la tulipe chère aux populations des Pays-Bas. Car, jusqu’en 1678, date du Traité de Nimègue, Solre-le-Château était espagnole. C’ est là que se tenait le guetteur qui pouvait voir toute la campagne environnante.
Le même clocher existe à Walcourt, en Belgique.
Les dimensions intérieures : la nef longue de quatre travées est éclairée par de petites baies hautes surplombant un berceau lambrissé blanchi à la chaux. Les têtes de poutres sont sculptées et représentent des personnages de l’Ancien Testament. Le choeur est éclairé au sud par de hautes fenêtres gothiques. Les verrières du chevet sont modernes, mais les verrières latérales sont exceptionnelles, car datant du XVI eme siecle. Datées de 1534, elles sont un don de Philippe de Lannoy, seigneur de Solre-le-château.
Dans le transept majeur, est représenté le jugement de Pilate. On trouve au sol, les stalles du XIV eme provenant d’un couvent des soeurs grises, dévasté à la Révolution.
Le transept gothique vient s’appuyer sur le berceau. La croisée du transept avec ses liernes et ses tiercerons qui s’entre-croisent, dessine sur la voûte une grande étoile de pierre. Les autres voûtes, remarquables dans le choeur sont en briques à fines nervures de pierre. Ce sont deux architectures différentes qui sont donc en présence.
Chœur, abside et transept forment une partie bien homogène ; par contre côté nef, le voutement en bois n’offre qu’un berceau simple et lisse. On peut constater cette différence a l’exterieur, car la première partie comporte des piliers venant supporter la pression des voûtes internes. La partie intermédiaire comprend des murs de-pourvus de contreforts.
La nef centrale : les voûtes intérieures sont supportées par les murs des bas-cotes et deux rangées de colonnes : 6 cylindriques, 2 demi-colonnes à l’entrée et 2 énormes piliers, flanqués de 4 colonnes à la croisée.
Dimensions : Longueur de la nef de la porte principale jusqu’à l’arc doubleau du transept : 22m30- largeur du transept majeur : 7m -le choeur et son abside : 14m50- les transepts : 22m50 -le vaisseau central : 6m de large- les bas-côtés : 3m20 .
Le clocher
Par sa flèche élancée, ce monument impressionne. La croix qui le surmonte est à plus de 60 mètres du sol.
La tour de pierre:
le clocher est de forme carrée, flanquée de contreforts à ressauts auxquels se rattachent des larmiers de divisions. Les larmiers sont des éléments de la corniche, en saillie au-dessus d’un mur, rainurés en sous-face pour permettre l’évacuation des gouttes d’eau à distance de l’édifice. Elle mesure 30 mètres de haut.
A l’interieur, trois pièces : une pour les cloches, une pour l’horloge, la troisieme donnant accès a l’intérieur de la flèche.
Cette tour a été érigée en 1514 par Philippe de Lannoy, Seigneur de Solre. L’incendie de 1611 et un terrible ouragan en 1876 l’ont fortement endommagée. Elle a été réparée à chaque fois, et plus récemment en 1992-1994.
La flèche est octogonale, fuselée, terminée par un bulbe en forme de poire. Quatre clochetons l’entourent et reposent sur la tour de pierre. Le bulbe, à l’intérieur est une salle de 4 mètres 20 de diamètre. Les guetteurs avaient un vaste horizon devant eux. On a voulu voir dans la forme du bulbe, la tulipe chère aux populations des Pays-Bas que l’on rencontre également en Allemagne, en Autriche et en Suisse.
Les légendes du clocher …
De loin on aperçoit le clocher qui semble pencher .Ce n’est pas un effet d’optique Deux légendes sont racontées pour le justifier : la légende du diable et la légende des filles de Solre. En réalité, les avis sont partagés suer ce phénomène : défaut de construction – infiltrations d’eau de pluie qui pourrissement les poutres de base. En tout état de cause, il semble que l’architecte se serait suicidé, ce qui laisse apparaître une troisième « légende » : il se serait pendu au clocher
La légende du diable : L’ édification de la flèche en 1612- 1616, aurait provoqué la colère de Satan qui se serait acharné a la détruire. Il fit lever les vents d’est et de violentes tempêtes s’abattirent sur la ville durant plusieurs semaines. Satan crut qu’il allait à nouveau l’emporter, mais la flèche pencha seulement vers l’Ouest. Dieu permit qu’elle tienne bon !
Les filles de Solre-le-Château : Jadis les filles de Solre avaient la réputation d’être volages. Un jour, une véritable pucelle se présenta à l’église pour convoler en justes noces. Le clocher en fut si surpris qu’il se pencha en avant pour mieux voir la mariée passer sous le porche. En châtiment de sa curiosité, Dieu lui aurait infligé ce torticolis à perpétuité !
Les cloches :
Les premières cloches ont péri dans l’incendie de 1611. Grace aux dons de l’archiduc d » Autriche et de son épouse, de nouvelles cloches sont venues habiter le clocher en 1612.
Lapremière, la seule parvenue jusqu’à nous, porte cette dédicace :
« Isabelle, c’est mon nom, en perfection belle. Ma voix résonnera toujours en faveur d’elle. Nous avons été fait par Florent Delcourt demeurant A Douai en l’an 1612. Albert et Isabelle- Clara — Eugénia, infante d’Espagne, archiduc d’ Autriche, duc de Bourgogne, lothier de Brabant, comte de Flandre Hainaut, en l’honneur de Dieu par oeuvre de charité et en faveur de monseigneur Philippe de Croÿ, comte de Solre, chevalier de l’ordre de la Toison d’ Or, leur grand écuyer, ont donné trois mille florins en aumône pour réédifier l’église de Solre, brûlée par fortune de feu advenu le 10 mai 1611. La mémoire perpétuelle pour prier Dieu pour leurs âmes. »
Cette cloche pose 2680 kg, son diamètre est de 1m62.
La seconde, plus petite, a été emportée par les allemands en février 1918. Lors de la première guerre mondiale, ils cherchaient des métaux non ferreux, c’ est pourquoi ils emmenaient les cloches des régions envahies.
Isabelle est restée en gare sur une plate forme sans jamais prendre le chemin de l’Allemagne. Elle est naturellement retournée dans le clocher après la guerre.
La troisieme cloche, ,datant de 1260, s’est cassée en tombant du clocher. Elle s’appelait « Dindin ». On dit qu’elle avait un son aigrelet et qu’elle aurait sonné la mort de Saint-Louis. elle contenait de l’argent dans son alliage.
C’est en 1920 qu’une nom cloche a rejoint Isabelle. Elle contient 8kg 500 de fragments du Dindin et pèse 360 kgs. elle s’appelle Jeanne d’ Arc, puis Hélène-Julienne-Henritte, les prénoms de sa marraine et (féminisés) ceux de ses parrains, et porte la dédicace suivante :
« J’ai nom Jeanne d Arcq Helene Julienne Henriette. Je remplace le Dindin Portan Matheus de Perrona, Nos fecit .Anno ONI MCCLX ET XI, Autans l4Abbesse : ADE.. Détruit par ordre de l’autorité allemande le 20 Février 1918 et dont je conserve 85,00 kg de fragments.
Donnée par Mme Helene Rivalland, Julien Pourpoint-Lion et Henry Declemy-Tordeux Notaire, et fondue par M.Wauthy de Douai .
J’ai été baptisée par Maître Clovis Loisel, Cure Doyen de la paroisse le 26 Sept. 1920 sous le pontificat de Benoit XV, Msgr Cholle étant alors archevêque de Cambrai.
J’ai pour marraine Helene Rivalland et pour parrain Henry declemy-Tordeux.
Je suis consacrée au service de l’Eglise St Pierre de Solre-le-Château ou je proclame la victoire de 1918, chante la Gloire de Dieu et appelle les fidèles.
En cas de désaffection, j ‘entends retourner à mes donateurs ou à leurs représentants ».
Dès que l’on franchit le seuil de l’église, on est impressionné par ses dimensions. Elle mesure plus de 44 mètres de longueur.
Bâtie en style gothique, elle est remarquable à plusieurs titres.
La nef, longue de quatre travées, est éclairée par des fenêtres qui la surplombent. Un berceau lambrissé, blanchi à la chaux, la termine à 15 mètres du sol.
Le transept vient s’ appuyer sur le berceau de la nef. Il est de style gothique. Il mesure 23 mètres de longueur. La croisée dessine sur la voûte une grande étoile de pierre.
Le choeur et l’abside : les voûtes comme celles du transept, sont remarquables par leur élégance. Chœur- abside-transept forment un ensemble gothique du plus bel effet. Au sol, on remarque le blason des princes de Solre.
Le buffet d’orgues : class2 monument historique, provient du couvent des soeurs grises. II est du XVIII° siècle. La statue du roi David jouant de la harpe est remarquable.
Les stalles dans le choeur sont du XVI e siècle. Elles proviennent de l’ancien couvent des Sœurs Grises.
Les autels sont tous en marbre de la région.
Les retables : Trois d’entre eux sont en marbre également. Outre celui du choeur, celui de la chapelle Saint-Jacques (classé M.H.) et celui de la chapelle du Rosaire, sont du XVII° siècle. Les quatre autres sont en chêne : ceux du transept sont de style baroque. Ceux de la chapelle Sainte Ursule et de la chapelle Saint-Joseph sont de style Louis XIII.
La crypte. L’accès y est interdit, puisque secret. Elle contient les tombeaux de la famille princière.
Les Vitraux :
Ceux de l’abside sont du XX e siècle (1937)
Ceux du côté sud du transept et du choeur sont du XVI siècle. Ils sont classés Monuments Historiques.
Les trois vitraux de l’abside (de Del Mark) représentent différents épisodes de la Bible :
A droite, la vision de Saint Jean, dépeint les évocations de l’ apocalypse. Le maître verrier en a dégagé toute la puissance dans un style net et ferme, en traçant les grandes figures de l’Aigle symbolique, de l’agneau mystique, des quatre chevaux, de la femme impudique et de l’ explosion du monde.
Au centre, c’ est la vision de Daniel, avec le Pere etemel et Jesus ressuscite dont le suc-ces sur le mal a ete symbolise d’ une facon saisissante.
A gauche, la vision d’Ézéchiel : les morts ressuscitent et retrouvent leur corps. Ils viennent s’exalter dans le paradis. L’ exécution de ces trois vitraux a été faite sous le contrôle de la direction des Monuments historiques. Elle avait prescrit leur réalisation par un procédé qui utilise les verres soufflés sans addition d’ombres en peinture. Cela donne une coloration plus puissante et plus variée. Ils ont été financés par une souscription publique.
Les vitraux classés (Monument Historiques) depuis 1886. Le vitrail du côté sud du transept représente deux scènes de la passion. il est daté de 1532.
Ecce homo (en haut du vitrail) : La scène se situe sur une estrade qui met en valeur la figure de Jésus, garroté et couronné d’épines. un bourreau le couteau entre les dents lui arrache son manteau. Pilate désigne Jésus à la foule » voici l’homme « . L’entourent des personnages richement vêtus. Ils portent les attributs indiquant leurs fonctions.
Jugement de Pilate : la scène du bas laisse à l’Ecce Homo toute sa prédominance. Sous un baldaquin, Pilate, assis, vêtu du manteau doublé d’hermine, se lave les mains. Le page est charmant. Le personnage qui se trouve à droite, au 1 er plan, est remarquable.
Le vitrail au côté Sud du choeur représente le jugement dernier. Le christ apparaît, assis sur l’arc en ciel, la plaie au côté apparente. il est vêtu d’un manteau pourpre artistement drapé. A droite : Marie, sa mère est accompagnée de Saint-Pierre, de Saint-Paul et d’ anges sonnant de la trompette aux quatre coins du monde. A gauche, des diables se saisissent des réprouvés. Le personnage sur lequel le peintre semble avoir réuni tour les secrets de son art, c’ est l’archange Michel terrassant Lucifer. Ses ailes multicolores, son armure jaune d’ argent, son visage aux traits fins, effacent les autres sujets du tableau. Ces vitraux sont faits de verres soufflés, colorés dans la masse, ils sont peints ensuite, puis cuits. La peinture permet de donner des ombres et de façonner visages — mains — objets etc.. Ces verres sont assemblés à l’aide de baguettes de plomb pour former des panneaux. Ces derniers sont disposés dans l’ armature de pierre et de fer prévue pour eux dans la fenêtre.
***
Il a été construit en 1574 et ne comportait, à l’origine, qu’un seul étage. Il possédait aussi un escalier extérieur et un gracieux beffroi en saillie, à six pans.
En 1865, l’édifice fut profondément remanié, gagnant un second étage, mais perdant son escalier extérieur et son beffroi, qui lui donnaient un caractère Renaissance. Les portes sont en plein cintre, de même que les fenêtres. Ce type d’architecture est très rare dans l’art régional qui utilise le plus souvent la baie carrée à meneau cruciforme, l’arc en anse de panier ou l’arc en segments. Le bâtiment comportait au rez-de-chaussée un marché couvert, maintenant occupé par les bureaux de la mairie. On peut encore distinguer sur les clefs de voûtes des anciennes portes, des inscriptions en lettres gothiques recommandant la probité aux marchands de la halle, dont voici la transcription littérale (hors abréviations) :
Côté église (baie vitrée)
Vous qui venes marchander en ce lieu,
Gardes-vous bien, pour plus ample proufit,
Par tromperie, offenser le bon Dieu
Duquel la grâce, à tout bon cœur suffit.
Côté Grand-place (passage)
1574
Quiconcque vient icÿ pour marchander
Ne veuille point, pour le plus de gaignage,
Par fraude ou vol son âme hasarder,
Car perdre l’âme es(t souver)ain dommage.
Côté place Verte (passage)
Soÿes léaulx. Uses de conscience.
Gens qui traictes icÿ la marchandise,
Ne gaignes riens avec divine offense,
Car mauldicte est richesse mal acquise.
Sur un piédestal en pierre bleue, un poilu est prêt à lancer une grenade. A ses pieds, se trouve un casque à pointe.
C’est le modèle du Grenadier sculpté par Emile Tournayre et fondu par le Val d’Osne.
Celui qui entre à Solre-le-Château peut lire désormais les noms des sept aviateurs morts en héros le 21 décembre 1942. John Colin McIntosh Rose, Franck John Fisher, Gordon Thomas Hawkins, Peter Laird Donald, William Edward Ryan, Edward Jack Smith et Frederick Trimmer, tous furent membres de l’équipage de l’Avro Lancaster W4787 de la RAF tombé du ciel, à Solre-le-Château, le 21 décembre 1942 après un combat aérien.
Cette stèle perpétue désormais le souvenir et sacrifice de ces aviateurs pour la liberté.
C’est le seul kiosque, avec celui d’Avesnelles, de forme hexagonale dans l’arrondissement. Il vit le jour en 1895. La structure porteuse est en fonte. Soubassement en briques. La couverture pentue en zinc possède une partie débordante plate. Garde-corps très ajouré avec succession de croisillon. La liaison entre structure et couverture ne fait pas apparaître de linteaux. Les pieds-droits au dessin très affiné s’assemblent avec les corbeaux sur chaque poteau.
Second kiosque à danser en fonte de forme rectangulaire réparé en 1899 à Solre-le Château L’Epine
Cette pompe en pierre bleue a été construite en 1854. Endommagée par une voiture en 2018, elle a été reconstruite par l’entreprise H. Chevalier-Nord, spécialisée à l’origine dans la restauration des monuments historiques en pierre de taille et qui depuis deux générations s’est développée dans le domaine de la maçonnerie et du gros-œuvre pour la rénovation du patrimoine bâti et la réhabilitation lourde.
LES ANCIENS MOULINS DE SOLRE-LE-CHÂTEAU :
La Solre prend sa source au lieu dit « l’Épine », sur le territoire de la petite ville de Solre-le -Château qu’elle traverse en adoptant une direction nord-ouest.
Elle est rejointe très vite par le Riamé, petit ruisseau prenant naissance à Clairfayts. Elle faisait alors tourner le moulin de la Foulerie appartenant à la famille De Croy dont Emmanuel-Marie-Maximilien De Croy (1768 Paris 1842 Roeulx Belgique). De Croy émigra à la Révolution. Le moulin qui n’était plus en 1796 à usage de foulerie fut vendu le 5 juin de la même année à Antoine Joseph Eugène George, propriétaire à Solre-le –Château. Celui-ci le loua en janvier 1797 à Alexandre Fontenelle puis en juin 1829 à Jean Baptiste Herbecq époux d’Eugénie Bocquet. Les héritiers George le possédèrent jusqu’à sa disparition vers 1901 où il fut remplacé par une nouvelle habitation. Entre temps en 1854 ce moulin à trois tournants avait reçu une machine à vapeur et en 1873 avait changé de destination puisqu’il servait « à la mouture des écorces pour la tannerie exploitée par M Plaisant ».
Au nord du territoire de Solre-le-Château, le ruisseau de l’Ecrevisse délimite la frontière avec Eccles. Il prend naissance à Beaurieux où il actionnait au lieu-dit « la Ferme du Moulin » le moulin du seigneur de cette commune, moulin à deux tournants détenu par la famille De Robaulx. Celle-ci le loua successivement à Théophile Blondeau, puis en 1829 à Antoine Serlin et Joseph Garand, en 1840 à Soumillon et en 1843 à Pecquart. En 1879 les De Robaulx laissèrent la place à une autre famille les Declemy notaires à Solre-le-Château. Le moulin a probablement fonctionné jusqu’en 1940.
Sur le ruisseau de l’Ecrevisse, cette fois à l’extrême limite de Solre-le-Château, deux moulins dits de Borzie et de Groez ou Groswez y étaient installés bien avant la Révolution. Ils étaient détenus également par le Prince De Croy. Ils furent vendus à Antoine George mais contrairement à celui de la Foulerie Antoine George les revendit en 1816 au prince De Croy. Ce dernier les accorda en location à Maximilien Massot en 1823 puis à Eugène Mairesse en 1827. En 1842 Anne Louise Constance De Croy, fille du Prince Emmanuel Marie Maximilien De Croy hérita des deux moulins et de celui de Clairfayts. Ils restèrent en possession des De Croy jusqu’à leur conversion en 1879 en bâtiments ruraux. Le moulin de Groez fut dans ses derniers temps et notamment en 1869 un moulin à écorces.
LES ANCIENNES BRASSERIES
- Brasserie de Armand Grard jusqu’en 1914
- Brasserie de Jules George jusqu’en 1908
- Brasserie Rouez Cuisset de 1889 à 1914
- Brasserie saint Pierre (30 rue de Beaurieux) jusqu’en 1950
L’ANCIENNE GARE
LES PIERRES MARTINES
Retrouvez l’histoire de ces pierres sur le site Persée.fr
La légende : on conte que saint Martin, alors qu’il était soldat des légions de l’Empereur romain Constance, s’y arrêta pour se reposer. il se serait appuyé sur l’une de ces pierres, qui aurait conservé la marque de son dos. La légende s’explique : saint martin fut un grand destructeur de temples païens. Là où il n’y avait que des pierres pour témoigner encore du culte des druides, il en fit des autels du christianisme.
Les pierres Martines sont géologiquement des grès landéniens. Historiquement ce sont des menhirs;ces monuments druidiques ont conservé leur destination jusqu’à l’époque franque, où ils servaient encore de lieu de rassemblement pour les assemblées du Mallum. Elles se trouvent dans un alignement parfait avec le villafe de Floursies, la pierre de dessus-Bise de sars-Poteries et la pierre qui Tourne de Sivry, marquant le tracé d’une vieille route gauloise qui de Bavay se dirigeait vers Givet.