L’abbaye de Maroilles possédait à Vendegies-au-Bois des biens importants.
Le patron de la paroisse du décanat d’Haspres fut saint Humbert, premier abbé du monastère de Maroilles.
Le village était une châtellenie importante au Moyen Age. Le château fort fut brûlé en 1340 par le duc de Normandie, fils de Philippe, roi de France, auquel Guillaume, comte de Hainaut, avait déclaré la guerre. Au XVI e siècle, la famille de Montmorency-Hornes fit reconstruire le château.
Le domaine fut acquis en 1562 acquis par la famille de Gognies et passa plus tard par héritage dans la famille Bonnières qui le céda en 1766 à la famille Bouchelet de Beaurain, laquelle habita le château jusqu’au XX e siècle.
Le 23 octobre 1918 Vendegies-au-Bois fut le théâtre de violents combats entre les troupes britanniques et allemandes pour la prise du Village.
3 calvaires :
2 chapelles
Cette chapelle a été érigée par A Pavot et A Deudon. Il est très probable que les bâtisseurs soient Albert Pavot marié en 1836 à Narcisse Deudon et son beau frère Aimé Deudon.
La chapelle a été érigée par François Buse et son épouse Juliette Delsarte et appartenait encore en 1928 à la famille avec Pierre Potiez et Busse Marie Angèle leur fille.
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Le ruisseau des Harpies à Vendegies-au-Bois actionna deux moulins.
Le premier était situé sur le Bras du Midi de ce ruisseau au niveau du Château. Il appartenait en 1766 au châtelain François Ignace Bouchelet de Beaurain ° 1719 + 1796, seigneur de Neuville, marié à Marie Philippe Joseph Lambert. Il resta dans la famille jusqu’à la Première Guerre mondiale avant d’être détruit en 1926. Il avait deux roues à augets, l’une de 3,60 m de diamètre et l’autre de 3,80 m.
Le meunier Jean Baptiste Doison décéda en 1843 à l’âge de 26 ans. Sa veuve Lucie Véronique Bethegnies remariée à François Renuart devint la meunière en 1846. Dès 1852 Adolphe Mortier marié à Stéphanie Pavot +1853 et remarié en 1861 à Sophie Doison exploitait le moulin. Il décéda le 28/09/1868 lieu dit « le marais du moulin ». Jules Eugène Nicq marié en 1890 à Désirée Victorine Levant fut le dernier meunier.
A la sortie du village en direction de Romeries se trouvait un autre moulin, appelé moulin d’Hirson, « sur le terroir de Vendegies-au-Bois, au canton ditte le marais d’Hirson sur le ruissot d’Herpies ». Hilaire François Delporte ° 1764 + 1838, meunier en 1793 au moulin du Château, fit construire ce moulin en 1802. Il était à deux tournants à augets. Chaque roue de 4 m de diamètre n’actionnait qu’une paire de meules. En 1886 il ne possédait plus qu’une seule roue par-dessus en bois.
De 1838 à 1854 Pierre François Deudon en fut le meunier. En 1863 Aimé Ferdinand Cailleau était alors le propriétaire avant qu’en 1888 Henri Augustin Herbaux, résidant à Tourcoing, possédât la bâtisse. Antoine Morelle marié à Léocadie Mériaux fut le meunier entre environ 1906 et 1910 alors que le bâtiment appartenait à Bruno Patte. Un des descendants de ce dernier Louis Patte fut le dernier à y moudre du grain et ce jusqu’en 1939. De nos jours il ne reste rien du moulin.
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1 brasserie :
VERDAVAINE POTTIER de 1890 à 1908 :
Eugène VERDAVAINNE, né(e) à Vendegies en 1847 – Situation : Chef – Profession : Brasseur – Employeur : Patron. – Nationalité : F.
Archange POTTIER, né(e) à Fontaine au bois en 1839 – Situation : Femme – Profession : Cultivatrice – Employeur : Patronne. – Nationalité : F.
De 1908 à 1904 la brasserie était au nom de Charles CANONNE puis au nom de CANONNE MERIAUX jusqu’en 1939.
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LE CHÂTEAU DE VENDEGIES-AU-BOIS :
Au Moyen-Âge, une dépression large et marécageuse constitue un site favorable à l’érection d’un château fort. Ce dernier est détruit en 1340. En 1562, Floris de Montmorency vend le château à Antoine de Gognies époux de Marie d’Eclaibes. En 1591 il fait construire sur les anciennes fondations un nouveau château en conservant les douves. Ce château est une très belle demeure de plaisance auquel est associé un très beau jardin. A sa mort en 1599, l’une de ses deux filles mariée en 1600 avec Louis de Beaufort, gouverneur du Quesnoy, fait agrandir le château. En 1624 la propriété en revient à sa petite-fille mariée à Philippe-Albert de Bonnières, comte de Souastre et gouverneur de Binche. Le château est pillé en 1637 et incendié en 1654. Il est alors reconstruit dans le style Louis XIII. En 1766 le château est vendu à François Ignace Bouchelet de Beaurain, écuyer, conseiller, secrétaire du roi près le parlement de Flandre. Ses descendants ont habité le château jusqu’au XXe siècle.
Il est endommagé durant la Première Guerre mondiale. Il est restauré, habité, puis abandonné. Son propriétaire actuel, M. Peuble, s’efforce de lui rendre sa beauté initiale.
Autres notes :
L’une des salles du château contient une vieille cheminée dont l’inscription gothique rappelle leurs propriétaires de l’époque :
J’aime et désire Gongies Et moi aussi Esclebbes-1591
Sur une grange, en dehors des douves, un écusson porte les armes des maisons de Beauffort et de Gongnies.
Description détaillée du château :
Le château actuel est surtout l’oeuvre d’Antoine de Goegnies et de son épouse Marie d’Esclaibes qui avait acheté la seigneurie en 1562. Du XVI e siècle, le château a conservé dans ses soubassements des meurtrières cruciformes qui, avec les larges douves toujours en eau, offraient une bonne défense au lieu.
A l’origine, quatre tours ceinturaient la cour, il en subsiste trois. Deux des tours sont aux extrémités de la façade principale. Celles-ci comportent deux niveaux de maçonnerie tout comme le corps de logis. Au centre de la façade essentiellement de brique et fortement remaniée au XIX e, se trouve un pavillon en saillie avec des chaînages à refends. Ce côté de l’ouvrage est a comparer au château de Flers a Villeneuve-d’Ascq, avec lequel de nombreuses similitudes architecturales existent.
Le reste de ce château est essentiellement du XVIIe. Cette construction est l’une des rares de l’arrondissement à posséder des pignons à pas de moineaux. La tour de droite abritait la chapelle qui fut ravagée avec ses trésors par un incendie en 1965. L’autre aile du château ne possède que peu de fenêtres si ce ne sont quelques oculus. Cette aile est celle où les remaniements successifs sont les plus visibles. Contiguë à celle-ci, une tour datant de l’ancienne forteresse donne sur la cour intérieur.
Pour accéder à ses étages supercheries, une petite tour cylindrique abritant un escalier à vis lui a été accolée. A l’arrière, un pont permet de franchir les douves. II est encadré par des piliers de brique et de pierre. Dans la cour, sur la droite, se trouvent encore les écuries avec à l’étage, un logis. Au fond de la cour se situe le pavillon d’entrée, formé dune arcade en plein cintre, surmontée d’une porte-fenêtre avec balcon ayant en son sommet un fronton triangulaire. Toute cette façade est en brique avec des chaînages de pierre aux angles et ouvertures, et semble être du XVIII e.
Source du texte : Châteaux et Maisons-fortes en avesnois Claude Lompret et Jérôme Chrétien Nord Patimoine Editions