Villereau

Vue aérienne de Villereau

Villereau est un village en contrebas de la route Berlaimont Valenciennes, bâti dans la vallée encaissée de la Rhonelle.
Il fut donné en 1064 à l’abbaye du Saint Sépulcre de Cambrai, par l’évêque Liebert.
En 1161, on le trouve sous le nom de Villerel, lorsque les moines de l’Abbaye cédèrent au comte de Hainaut Bauduin IV le moulin de Villereau.
Villereau eut alors une certaine importance en raison de la présence sur son territoire d’un château. Ce vieux manoir nommé le Château d’Odrimont tombe en ruines de nos jours.

En 1320, le châtelain d’Odrimont, fut contraint par son suzerain, à savoir le seigneur de Mortagne de Potelle, de l’accompagner lors d’une expédition en Angleterre initiée par Jean de Beaumont (frère du comte de Hainaut) contre le roi Edouard (mari d’Isabelle de Valois) .

En 1443 le Château d’Odrimont fut relevé de toute vassalité envers Gilles de Potelle lorsque ce dernier, projetant de tuer le Duc de Bourgogne Philippe Llebon, fut jugé et écartelé sur la place du Marché de Mons.

Pendant les guerres de Louis XI, Villereau fut saccagé et ruiné en 1477.

En 1654, le village fut presque entièrement brûlé en raison de la guerre entre la France et l’Espagne.

Il fut de nouveau brûlé et pillé par les Autrichiens le 18 juin et le 17 août 1793, ne restant debout que l’église dont le portail fut brûlé, le presbytère et le manoir d’Odrimont . Une pâture, située près de l’emplacement du Château d’Odrimont, conserve depuis cette époque le nom de pâture brûlée.

Herbignies est un hameau de Villereau, à l’est de la commune en bordure de la forêt de Mormal.
On le trouve en 1083 sous l’appellation de  Harbenalae ou Harbinalae à l’occasion d’un don de l’évêque Gérard de Cambrai à l’Abbaye d’Hautmont.

En 1163, le nom de Harbignies est mentionné dans un texte par lequel Bauduin IV met un terme aux contestations entre l’Abbaye d’Hautmont et Fulco d’Artres quant aux limites d’Harbignies. (Ouvrage de Bruno Carpentier)

Il fut, en 1359, le théâtre d’un héroïque combat entre le sire de Gommegnies, soutenu seulement par six de ses écuyers, contre 340 français.

L’Abbaye d’Hautmont y posséda un important domaine  dont elle vendit en 1576 une grande partie à Charles de Martigny, receveur principal du Hainaut. Elle garda cependant suffisamment de terres pour justifier en 1642 la reconstruction d’une grosse ferme dont il ne demeure que peu de vestiges. (Il n’en subsiste que deux caves).

L’église St Géry de Villereau
Sa tour du XVII e siècle
Son porche
La partie reconstruite suite à l’incendie de 1914.

Dès l’époque mérovingienne, une église fut bâtie sur le monticule le plus proche du village. Elle comportait 3 cloches, coulées selon les inscriptions en 1005.
Villereau subit des destructions importantes en 1914. L’église Saint Géry alors incendiée n’a conservé que son clocher du XVIIe siècle.

Son intérieur
Au pied de l’église
Grotte près de l’église
Villereau (Nord)
La Mairie et son site Photo Google 2021
La salle du Bocage Photo Google 2021
Le Monument aux Morts de Villereau

Les enfants de Villereau et d’Herbignies, morts en 1870, en 1914 et en 1940, y ont leurs noms gravés. Sur l’un des côtés, est apposée une plaque offerte par « les mobilisés de 1938 à leurs glorieux aînés ». Université Lille 3

Calvaire rue Berlandois
Calvaire de Villereau rue Berlandois

Appelé calvaire de Sépulcre. Il a été réparé par la commune en 1921. (Source : ADN Série O)

Le terrain appartenait à René DUTRIEUX DAZIN avant 1898 mais à cette date le calvaire est déjà communal.

Oratoire N.D des Affligés et St Sylvestre (1822)
En provenance de Beaurepaire-sur-Sambre il fut déplacé en août 2017 à Villereau, Rue de la Burie.
Chapelle Dupont (1878)
Chapelle Dupont (1878)

Cette chapelle au 139 rue Berlandois a été érigée par Henriette Dupont et sa famille en l’an 1878. Henriette Dupont est née à Villereau  le 21 Novembre 1835 fille de Charles et d’Henriette Delhaye, cultivateurs. Elle s’est mariée le 12 mai 1852 à Félix Deparis.  Elle est décédée le 22 juillet 1905 en sa demeure hameau d’Herbignies, rue Berlandois.

Chapelle N.D du Bon Secours (1928)
Chapelle N.D du Bon Secours (1928)

Chapelle en ciment de couleur coquille d’œuf et au toit recouvert de tuiles située chemin de l’Alouette.

Chapelle N.D des Sept Douleurs (1683)
Chapelle N.D des Sept Douleurs (1683)

Cette chapelle est dédiée à N.D des Sept Douleurs. Elle a été construite en 1683. Son emplacement se situe 35 ruelle Bataille. Elle est devenue par la suite le chœur  d’un nouvel édifice, à savoir l’église d’Herbignies. Au sommet du clocher flambant neuf se dresse un joli coq. Son cœur date du XVII ème siècle en lien avec l’abbaye d’Hautmont. Sur les murs latéraux de cet édifice, quatre panneaux peints illustrent des épisodes de la vie de la Vierge. (Peintre Brun– 1930).

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Le moulin de Villereau

Sur ce territoire la Rhonelle passe sous un ancien moulin ayant appartenu au domaine royal appelé le moulin de Lorgnies. En 1451 il est déjà fait mention d’un moulin à farine et d’un tordoir appartenant au duc de Bourgogne Philippe III le Bon.

Plan du moulin de Lorgnies en 1828

Le moulin à blé est encore attesté en 1631, 1698 et en 1712 où il est intégré dans les lignes de l’armée d’investissement du Quesnoy. A cette date, il est offert à la famille de Valory, laquelle a permis la reconquête de la ville. (Source : Moulins en Avesnois de Claude Lompret et de Jérôme Chrétien Editions Makit).

Le moulin appartenant au roi, successeur des ducs de Bourgogne et comtes de Flandre fut vendu comme bien national le 28 mars 1797 à François Joseph Gérin, commissaire de district à Bavay. Cette vente semble porter sur la moitié du bien car l’autre partie appartenait déjà en 1796 à François Gossaux. Il appartint ensuite partiellement à François Joseph Bois époux de Marie Thérèse Delsart jusqu’en 1810 puis à ses héritiers pour le quart. Puis Benoit Cossiaux époux d’Emilie Luez en fut le propriétaire (cadastre de 1826). Le samedi 9 septembre 1856 un incendie éclata dans la grange, dépendance de la maison d’habitation du meunier et cultivateur François Lancel. Un ancien ouvrier Auguste Joseph Rebert avait mis volontairement le feu par vengeance. (Journal L’Observateur du 11/09/1856). Il fut condamné à la réclusion à perpétuité.

En 1895 le meunier s’appelait M Mouillez mais la propriétaire née Motte Marie Léonide Célina 1854 1905 est la veuve de Charles Lustremant notaire au Quesnoy 1841 1887 .

Le moulin avait deux roues par-dessus que les Allemands pendant la première guerre mondiale détruisirent. Il appartenait à cette date à Bruant Lustremant, militaire au Quesnoy.

Il devint en suite une cidrerie appartenant à Eugène Taquet Thierry puis à son fils Eugène Taquet Lelièvre, fabricant de cidre et marchand de fruits à Lorgnies en 1946. Les bâtiments organisés en L sont encore existants.

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La Ferme d’Odrimont :

ADN P 31/790 Cadastre de Villereau en 1826 (Section Villereau)

Au manoir disparu appelé le manoir d’Odrimont, aux origines moyenâgeuses, correspond aujourd’hui l’emplacement d’une importante ferme dont plusieurs bâtiments comportent des éléments remployés du manoir (pan de mur, ouvertures, blason du XVIe siècle).

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Capture-66.png.

La façade de la grange donnant sur la cour de ferme possède encore des ouvertures et un blason du XVI e siècle. Le bâtiment du fond garde ses ouvertures des XV et XVI e siècles et des meurtrières.

L’extérieur de ce bâtiment est à rapprocher du corps de logis visible sur l’album de Croÿ. A la place de la tour de guet, la maison de la ferme a trouvé sa place.

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La ferme d’Herbignies :

La Cense d’Herbignies dépendait de l’abbaye d’Hautmont. En 1762, le censier était Thomas Brasselet, successeur de la veuve Wibail. Un document aux Archives départementales nous indique que lors de l’adjudication de la cense en 1792, un dénommé Montay fut subrogé à un appelé Paret (ADN 1 Q 1201).

ADN P 31/790 Cadastre de Villereau en 1826 (Section Herbignies)
Ferme d’Herbignies Ruelle Bataille

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Le Moulin d’Herbignies :

Le moulin appartenait à la Cense d’Herbignies, biens dépendant de l’abbaye d’Hautmont.

La construction actuelle doit remonter au début de la Révolution. Elle appartenait alors à Emmanuel Duwoz, juge au tribunal du Quesnoy, qui la vendit le 28 mai 1795 à Jean Baptiste Bernier de Salesches. Elle passa ensuite entre les mains de Marc Philippe Haca marié à Aimée Thérèse Jénicq qui effectua le 6 octobre 1803 la vente de 6/7 du moulin à son frère Charles Haca marié à Nathalie Bouly. Ce dernier décéda à Villereau le 9 mai 1832.

Les meuniers successifs furent ensuite Jean Joseph Delette puis en 1847 sa veuve Marie Joseph Dupont, puis en 1854 leur beau fils Emile Bureau. En 1868 le moulin était la propriété d’Anicet Dutrieux, cultivateur marié à Virginie Caroline Lussier puis en 1875 à leur fils René 1845 1913, meunier de profession, marié en 1878 à Anaïs Anastasie Dazin. Le moulin brûla vers 1890 mais il fut restauré. Après la première guerre mondiale, le moulin ne fonctionnait déjà plus et Octave Dupont occupa la bâtisse et remplaça le toit de chaume par des pannes. Dès 1926 Marcel Richard y résida en tant que cultivateur. Il essaya en vain de remettre le moulin en route pour faire de l’électricité. Sa fille Madeleine lui succéda. Les vannes du moulin disparaissèrent vers 1940.

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La ferme du Lion : un espace culturel et touristique

Le projet (au 1er mars 2017 – plan @VincentGuffroy)
Le jardin à la française de la ferme du Lion vu du ciel.
Création d’un jardin à la française à la ferme du Lion, ancien corps de ferme réhabilité en 2016 en association culturelle. Photo René Harbonnier 10/09/2018

Ce projet hors norme de jardin à la française sera complété par une offre touristique, sous la forme d’un gîte.

Villereau-Bourg vu d'en haut.
Vue aérienne de Villereau. Photo René Harbonnier 11/08/2018